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Assises du développement et de la solidarité internationale : Rôle des ONG dans le débat public et les négociations internationales 11/2012 -03/2013

Les Assises du développement et de la solidarité internationale, concertation, annoncée au cours de la campagne électorale du Président François Hollande, ont débuté le 5 Novembre.

Elles dureront jusqu’en Mars 2013. Elles visent à rénover la politique française d’aide au développement.

Les discussions, tout au long des Assises, s’articuleront autour de cinq questions :

1) Quelle vision du développement après 2015, horizon fixé par les Nations unies pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement ?

2) Par quels moyens renforcer l’efficacité et la transparence de l’aide ?

3) Comment accroître la cohérence des politiques publiques en faveur du développement ?

4) Comment renforcer les partenariats avec les acteurs non-gouvernementaux du développement et de la solidarité internationale ?

5) Quelle place pour l’innovation et la recherche dans les politiques de développement ?

A cette occasion Coordination SUD rappelle différents textes dont ceux d’Henri Rouillé d’Orfeuil (Coordination SUD) et Jorge Eduardo Durão (ABONG) proposant quelques éléments pour la définition d’une « diplomatie non gouvernementale »,

Ils rappellent que la situation de près des trois quarts de l’humanité, qui vivent dans les continents du Sud du monde est inacceptable. Un certain nombre d’associations, en particulier les associations de solidarité internationale mais aussi la Ficemea partagent ce constat et refusent cette situation.

Ce refus se manifeste :

- d’abord par une volonté d’agir au plus près des réalités et des acteurs concernés et en particulier pour la Ficemea avec ceux qui travaillent dans le secteur de l’éducation. Mais cette première mission en a entraîné deux autres :

- la volonté de rapprocher des citoyens ou des associations des différents pays du sud et du nord pour établir des rapports de partenariats soucieux du respect des différences des uns et des autres, démarche qui fonde une partie du travail de la Ficemea

- la nécessité d’ analyser ensemble les règles du jeu international pour les faire évoluer vers plus d’équité et de respect.

Ces trois missions, action locale, renforcement des liens Nord-Sud et plaidoyer pour des règles plus équitables sont étroitement liées.

Dans leur texte, Henri Rouillé d’Orfeuil et Jorge Eduardo Durão se concentrent sur le rôle des ONG dans la négociation internationale. Ils notent ;

- d’un côté, des actions de plaidoyer auprès de l’opinion publique,

- de l’autre, des actions de lobbying auprès des négociateurs soucieux de créer un environnement plus favorable à la régulation mondiale pour plus d’équité et de durabilité.

Pour Henri Rouillé d’Orfeuil et Jorge Eduardo Durão, que ce soit lors des manifestations de l’agenda intergouvernemental – conférences des Nations Unies, assemblées générales des institutions de Bretton Woods, réunion du G8 – ou que ce soit dans des événements non gouvernementaux – Forum social mondial -, les ONG, dans la contestation comme dans la proposition, agissent dans un espace de négociation plus ouvert que celui de l’inter gouvernementalité : Les diplomates gardent la main sur la négociation, mais ils œuvrent aujourd’hui dans un champ de forces où interviennent des acteurs économiques, des acteurs sociaux, des acteurs territoriaux ou des acteurs scientifiques. Ainsi, avant de rentrer dans sa phase formelle, une négociation commence par une action sur l’opinion publique, et, c’est là souvent qu’elle se gagne ou se perd. Avec cette approche, c’est une autre approche de la diplomatie qui s’est ouverte à de nouveaux acteurs et à de nouvelles forces, encore faut-il que ces nouveaux acteurs soient préparés et formés à cette forme de travail. Une formation qui implique du savoir certes, mais aussi un esprit de synthèse et du bon sens. Une capacité qui devrait inspirer d’autres acteurs que ceux de la négociation internationale pour que leurs propositions ne soient pas que des illusions prétentieuses.




Maj :22/12/2012
Auteur : ficemea

Auteur : marc geneve