Juillet 2013


Ils sont quinze, venus d’un peu partout en France. Ils sont en vacances et partent à la découverte de la grande île, la terre malagache. Ils ont entre quinze et dix huit ans.

Ils sont quinze, tous ancrés à Antananarivo, la capitale. Rassemblés un petit matin à Ilafy, au centre des Ceméam, ils semblent heureux d’être là bien qu’un peu intimidés. iIs ont entre quinze et vingt ans.

Pendant dix jours, ils sont trente sur la route de l’Est à se rencontrer, se raconter, se surprendre.

Il est question d’habitudes de vie, de famille, de scolarité. Il est question de soi, des autres, de l’autre.

La confrontation des possibles, la maladresse des possédants blessent parfois. Ils se blessent, mais ne se font pas mal. Les uns et les autres savent que, s’ils se font tort, c’est par inattention ou méconnaissance.

Une langue commune autorise de nombreuses confrontations. Une adolescence commune offre les mêmes jeux, les mêmes interrogations d’avenir, les mêmes préoccupations du présent.

Ils se confient plus vite qu’ils ne s’oublieront. Au retour, ils savent tous qu’ils ont vécu un temps d’exception où chacun était d’un même groupe dans la diversité de son quotidien.

Depuis dix ans maintenant, l’association Diabolo Menthe et les Centres d’entrainement aux méthodes d’éducation active malgache (Ceméam) organisent conjointement des séjours franco-malagaches. Avec une équipe d’encadrement mixte, une logistique préparée par les Ceméam, un projet porté et défendu par Diabolo Menthe, ils offrent un temps de voyage qui répond au principal intérêt de ceux-ci : Se confronter à d’autres réalités pour interroger la sienne.

Jean Paul Morvillier

Voir aussi :

 Madagascar : Bilan des colonies de vacances de l’année 2012

 GROS PLAN SUR LES COLONIES DE VACANCES AFRICAINES JPA N° 447

 Les colonies de vacances : un concept dépassé

  Les pays africains francophones et leurs colonies de vacances