données européennes |
Les effets de la menace du stéréotype
et
du statut minoritaire dans un groupe Michel DÉSERT, maître de conférences
au Laboratoire de psychologie
sociale et cognitive de l’université Blaise-Pascal, à Clermont-Ferrand. Diversité - septembre 2004 http://www.cndp.fr/archivage/valid/66976/66976-10066-12589.PDF Comment rendre compte des inégalités entre les filles et les garçons ? Sont-elles le reflet de différences objectives d'intérêts et/ou de capacités entre filles et garçons? Faut-il les attribuer à la mixité en vigueur dans notre système scolaire? Ou encore s'agit-il d'une problématique sociale dépassant de loin le cadre de l'école ? Deux exemples de travaux de psychologie sociale, « la menace de stéréotype » et « l'effet solo », semblent pertinents pour alimenter cette réflexion. Les statistiques du ministère de l'Éducation nationale
en France montrent que, en 2002, les femmes représentaient
56 % des élèves de terminale. Mais ce pourcentage
variait fortement en fonction de la série considérée.
Dans le cycle général, il grimpait à 64 % dans
la filière économique et sociale, et même à
83 % dans la filière littéraire. En revanche, les
femmes ne constituaient que 45 % des élèves de terminale
scientifique. Les mêmes disparités se retrouvent dans
les séries technologiques. Par exemple, les femmes ne constituaient
que 8%des effectifs de la série STI (sciences et techniques
industrielles), mais étaient 96 % dans la filière
SMS (sciences médico-sociales). Les exemples pourraient être
multipliés, y compris pour les bacs professionnalisants. [...]
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