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l’ADEVI (Association de défense de la vie) au Peru. Désarroi devant l’échec de la Conférence de Cancún
COMUNICADO ASC- Cierre COP16: Cancún decepciona a los pueblos del mundo
Il nous a semblé opportun de faire la traduction d’un texte envoyé par nos amis péruviens d’une association qui fait partie de notre fédération. Il s’agit de l’ADEVI (Association de défense de la vie) Leur mission est la promotion des droits humains et plus particulièrement les droits de l’enfant et l’adolescent. Actuellement ils développent une importante campagne dans les régions de la zone centrale des Andes Péruviens afin de pouvoir éradiquer l’exploitation des enfants, surtout dans les usines de fabrication de briques. Dans les lignes qui suivent , des membres de cette association manifestent leur désarroi devant l’échec de la Conférence de Cancún. Tout est passé en revue : le pouvoir de décision, avec arrogance et impunité, de certains pays ou régions, les mécanismes financiers et surtout la spéculation, l’avenir de nos forêts, la marchandisation à outrance des biens essentiels pour l’humanité, comme la terre, l’eau. Ce texte, véritable synthèse sur « l’état des lieux » de la planète s’intègre avec nos préoccupations actuelles en matière d’éducation. Parmi d’autres thèmes, même si cela n’est pas évoqué ici, depuis quelques années des nombreux groupes de pression sont en pleine mobilisation afin d’inclure l’éducation, la formation, dans un contexte similaire à l’OMC : c’est-à-dire dans le cadre de la libre circulation de biens et de services. Dans certains pays, cela se fait, même, avec la complicité des gouvernants.
Le 11 décembre 2010 on nous a annoncé l’existence d’un accord dans les négociations de la COP16 . Cependant, une lecture attentive démontre que ce texte ne constitue aucune avance, au contraire, implique l’adoption formelle de celui appelé « Accord de Copenhague », et élude complètement la recherche de solutions réelles à la crise climatique.
Concernant ce processus, bien qu’on parle d’un sauvetage du multilatéralisme, l’approbation a été obtenue à travers des négociations dans des petits groupes et des réunions informelles, méthode qui a facilité la division des pays les plus pauvres ; de plus, en faisant appel à des mécanismes financiers pour les convaincre de changer leurs positions. Ce processus, loin d’être démocratique, a reproduit les schémas de négociation de l’OMC , où la volonté de quelques-uns est imposée sur les nécessités de la population mondiale. Quant aux contenus de l’accord, ils ne répondent pas à l’urgence de réduire les émissions de gaz d’effet serre pour freiner les phénomènes climatiques extrêmes qui affectent déjà l’humanité et ont causé milliers de décès. Bien qu’évoque la mise en place d’une seconde période des du compromis du protocole de Kyoto, il n’y a aucune précision ni sur les dates ni sur les mécanismes pour que cela puisse avoir lieu. On entend parler seulement de l’adoption des compromis volontaires. Par conséquent, les réductions de gaz qui sont adoptées seront définies par la volonté des pays et non par un objectif commun global. En Cancún on a démontré que les pays du nord ne sont pas disposés à réduire substantiellement leurs émissions.
L’objectif approuvé d’augmentation de la température moyenne globale est de 2°C, ce dernier même qui avait été présenté dans celui appelé « Accord de Copenhague » et qui avait été rejeté car étant insuffisant pour éviter la disparition de régions complètes ! Malgré cela, cette limite a été approuvée hier. En plus d’être insuffisant, il n’y a pas de compromis qui garantissent leur accomplissement car avec les offres volontaires on arriverait à une augmentation de 5°C. Avec cet objectif on met déjà en risque l’existence de quelques îles et dans moins d’un siècle, la survie elle-même de l’humanité.
Le texte inclut la création de mécanismes d’assouplissement et de compensation pour que les pays puissent remplir leurs compromis de réduction, ceci n’est pas plus que la création de nouveaux mécanismes de marché. C’est l’extension de la logique de la spéculation financière aux solutions du climat, qui jusqu’à présent a seulement produit une augmentation de profits et aucune réduction réelle des émissions.
Par rapport aux financements, bien qu’on ait approuvé la création d’un fonds global, les ressources ni la façon de les mettre en œuvre ne sont pas garanties. De plus, le montant offert est insuffisant pour faire face réellement aux conséquences de la crise climatique. Bien qu’il n’ait pas été rendu explicite, des pays comme les USA ont exprimé l’intérêt pour que la Banque Mondiale coordonne ces fonds. La même Banque Mondiale qui a promu des projets extractifs et polluants, qui a produit l’endettement des pays du Sud et favorisé le modèle néo-libéral partout dans le monde, apparaît maintenant comme l’institution chargée de chercher des solutions réelles au changement climatique.
Concernant les forêts, malgré les critiques réitérées aux propositions faites, le texte inclut seulement des considérations financières sur leur entretien et préservation. Il évoque une fois de plus les mécanismes du marché mais ignore les droits des populations autochtones sur leurs territoires. Les forêts sont des simples marchandises, en les considérées comme « drains de carbone ». Par rapport aux transferts technologiques, on a enlevé du texte les références à l’élimination des droits de propriété intellectuelle pour le développement de technologies alternatives et soutenables.
La Bolivie avait présenté des propositions qui rassemblaient les discussions des peuples et des organisations sociales, ces propositions ont été ignorées, il n’y a aucune mention aux droits de la nature ni à un tribunal astreignant de justice climatique. Il n’existe aucun mécanisme pour juger les coupables du changement climatique et leurs fausses solutions. Au contraire : ils ont maintenant un cadre juridique pour maintenir leur niveau d’émissions et reproduire les schémas financiers de marchés de carbone.
Les gouvernements du monde étaient dans l’obligation de chercher des solutions à la crise et offrir des réponses pour garantir la survie de l’humanité : ils n’ont pas été capables de le faire. Le résultat des négociations montre que la logique du profit est au-dessus de la vie et de la planète.
Cancún, 11 décembre 2010. Alliance Sociale Continentale.
Cierre COP16: Cancún decepciona a los pueblos del mundo
En la madrugada de hoy 11 de diciembre de 2010 se anunció la existencia de un acuerdo en las negociaciones de la COP16, sin embargo, este texto no constituye ningún avance, por el contrario, implica la adopción formal del llamado “Acuerdo de Copenhague”, evadiendo por completo la búsqueda de soluciones reales a la crisis climática.
En relación con el proceso, aunque se habla de un rescate del multilateralismo, la aprobación fue lograda a través de negociaciones en grupos pequeños y reuniones informales, que facilitaron la división de los países más pobres, usando mecanismos financieros para convencerlos de cambiar su posición. Este proceso lejos de ser democrático, reprodujo los esquemas de negociación de la OMC, donde la voluntad de unos pocos se impone sobre las necesidades de la población mundial.
En cuanto a los contenidos del acuerdo, no responden a la urgencia de reducir las emisiones de gases de efecto invernadero para frenar los fenómenos climáticos extremos que afectan a la humanidad y ya han causado miles de muertes. Aunque se menciona la adopción de un segundo período de compromisos del Protocolo de Kyoto, no se explicitan fechas ni mecanismos para que ello ocurra y se incluye solamente la adopción de compromisos voluntarios. En consecuencia, las reducciones de gases que se adopten serán definidas por la voluntad de los países y no por una meta común global. En Cancún se demostró que los países del norte no están dispuestos a reducir sustancialmente sus emisiones.
La meta aprobada de aumento de la temperatura promedio global es de 2°C, la misma que había sido presentada en el llamado “Acuerdo de Copenhague” y que fue rechazada por ser insuficiente para evitar la desaparición de regiones enteras. A pesar de ello, ayer este límite fue aprobado. Además de ser insuficiente, no hay compromisos que garanticen su cumplimiento, con los ofrecimientos voluntarios se llegaría a un aumento de 5°C. Con esta meta se pone en riesgo la existencia de algunas islas y en menos de un siglo, la sobrevivencia misma de la humanidad
El texto incluye la creación de mecanismos de flexibilización y compensación para que los países puedan cumplir con sus compromisos de reducción, esto no es más que la creación de nuevos mecanismos de mercado. Es la extensión de la lógica de la especulación financiera a las soluciones del clima, que hasta ahora sólo ha generado aumento de ganancias y ninguna reducción real de las emisiones.
En relación con financiamiento, aunque se aprobó la creación de un fondo global, no están garantizados los recursos, su origen ni la forma de implementarlos, el monto ofrecido es insuficiente para enfrentar realmente las consecuencias de la crisis climática. Aunque no se hizo explícito, países como EE.UU. expresaron el interés de que el Banco Mundial coordine ese fondo. El mismo Banco Mundial que ha promovido proyectos extractivos y contaminantes, ha generado el endeudamiento de los países del Sur y ha fomentado el modelo neoliberal en todo el mundo, ahora aparece como el encargado de buscar soluciones reales al cambio climático.
A pesar de las reiteradas críticas a las propuestas sobre bosques, el texto sólo incluye consideraciones financieras sobre el manejo de los mismos, se avanza cada vez más en los mecanismos de mercado y se desconocen los derechos de las comunidades sobre sus territorios. Los bosques son mercantilizados, al considerarlos como “sumideros de carbono”. En relación con transferencia tecnológica, se eliminaron del texto las referencias a la eliminación de los derechos de propiedad intelectual para el desarrollo de tecnologías alternativas y sustentables.
Bolivia había presentado propuestas que recogían las discusiones de los pueblos y organizaciones sociales, estas propuestas fueron ignoradas, no se hace mención a los derechos de la naturaleza ni a un tribunal vinculante de justicia climática. No existe ningún mecanismo para juzgar a los culpables del cambio climático y de las falsas soluciones, por el contrario, ahora tienen un marco jurídico para mantener su nivel de emisiones y reproducir los esquemas financieros de mercados de carbono.
Los gobiernos del mundo estaban en la obligación de buscar soluciones a la crisis y ofrecer respuestas para garantizar la sobrevivencia de la humanidad y no fueron capaces de hacerlo, el resultado de las negociaciones muestra que la lógica de la ganancia está por encima de la vida y el planeta.
Cancún, 11 de diciembre de 2010. Alianza Social Continental.


Traduction française
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traduction espagnole
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Maj :14/02/2011
Auteur : administrateur