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Fédération internationale des Ceméa
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L’ATELIER « PRIME ENFANCE » AFRIQUE DE L’OUEST – OCEAN INDIEN
Du 31 octobre au 4 novembre 2007 à Madagascar
Cet atelier a réuni des personnes venant du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, du Niger, du Sénégal, du Togo. Certaines de ces personnes sont membres du « Réseau africain francophone Prime Enfance » (RAFPE) créé à Ouagadougou en 1996.
Il a réuni aussi des membres du Réseau Océan Indien Prime Enfance (ROIPE) créé en 1999 à Antananarivo, venant des Comores, Madagascar, Maurice, Mayotte, les Seychelles.
Au total une vingtaine de personnes.
L’atelier a été animé par : Madame Alisera Ramanpiandra – professeur de musique, formatrice aux Ceméa malgaches. Madame Yvette Poli – chargée de mission « Prime Enfance » à la Ficeméa. Monsieur Albert Varier – Président d’Honneur de la Ficeméa. L’atelier a permis à ces personnes, de cultures et d’expériences différentes, de mettre en commun leurs réflexions et leurs propositions pour améliorer le sort des jeunes enfants et de leur famille, en centrant les réflexions autour de la question : QUEL COMPORTEMENT DOIT AVOIR L’ADULTE POUR QUE L’ENFANT DEVELOPPE, AU MAXIMUM, SES POTENTIALITES ?L’éducation est souvent conçue d’une manière dogmatique, peu favorable au développement des capacités de coopération, d’initiative, de créativité… Comment faire, dans la famille et dans les structures qui accueillent des jeunes enfants ?
QUEL COMPORTEMENT DOIT AVOIR L’ADULTE POUR QUE L’ENFANT DEVELOPPE AU MAXIMUM SES POTENTIALITES ? L’atelier a été centré sur cette question parce que : C’est une vraie question, toujours posée au pédagogue : quelle part à la transmission ?, quelle part à la créativité de l’apprenant ? Le public composé de personnes ayant l’expérience du terrain et l’expérience de la direction d’animateurs, déjà engagées dans la voie de « l’éducation active » était capable de faire un pas de plus en vue d’animer des formations de formateurs (enseignants, animateurs encadreurs de jeunes enfants) et de rédiger des recommandations bien nécessaires pour que le slogan : « l’enfant au centre des apprentissages » ne reste pas un vœu pieux. Deux situations complémentaires ont été vécues :
• Des groupes de réflexion (4 fois 2 heures) mixtes (Afrique, Océan indien ) centrés successivement sur :
•La pratique d’activités mettant en lumière l’apport de l’animateur et la part d’invention laissée aux participants :
Ces activités ont permis de mettre en évidence, qu’il est possible que l’animateur crée des situations qui proposent aux enfants de grandes plages d’invention et développent sa créativité. Ces expériences personnelles ont été vécues avec beaucoup de plaisir par les participants et leur ont permis de mettre des situations concrètes derrière les propos plus abstraits des groupes de réflexions. • Une conférence sur « la maturation du cerveau » prononcée par un médecin pédiâtre directrice des unités Mère-enfant du CHU de Tananarive a permis d’inscrire nos travaux dans les dernières découvertes des neurosciences. L’ensemble de ces propositions a été très apprécié par tous les participants. L’un deux, directeur de la communication au Ministère de l’éducation nationale du Sénégal a exprimé son intérêt, partagé par beaucoup « Nous dormions, vous nous avez réveillés ».
Présentation de l’organisation de la réflexion-recherche sur le sujet 1. Le texte ci-dessous a été distribué et a fait l’objet d’échanges 2. Nous avons un impératif de production : un texte de recommandations 3. Il ne s’agit pas d’un exercice d’école mais d’un vrai problème qui est celui des objectifs de l’éducation. Celui défini dans le titre peut paraître inatteignable…sans doute…mais il définit une orientation pour la recherche pédagogique. 4. Nous proposons d’examiner le problème sous trois angles. • les besoins et les capacités des enfants de 3 à 6 ans en n’oubliant pas : que c’est l’observation et l’écoute qui nous donnent des informations mais que nous ne savons pas exactement ce qui se passe au fond, dans les enfants. que leurs besoins peuvent être ou apparaître apparemment contradictoires, que tout réagit sur tout et qu’il ne faut pas simplifier. • Les objectifs de notre action éducative, les objectifs de l’éducateur (parent, animateur, enseignant…) Quelles qualités, compétences, voulons-nous développer ? Quelles valeurs voulons-nous faire vivre ? • Les pratiques pédagogiques à mettre en œuvre en accord avec les principes de l’éducation nouvelle (relire la déclaration de la Ficeméa). 5. Notre tâche est d’écrire des recommandations sur chacun des points, il faut que nous disions ce qui nous parait essentiel, ce qui nous parait être des idées force, des messages-clés, il faut choisir… 6. Nous ne serons pas tous forcément d’accord. Nous ne recherchons pas le consensus mais plutôt à argumenter les positions différentes. 7. Ne gommons pas la complexité des problèmes posés par l’éducation d’un enfant, Ne gommons pas non plus les différences de nos situations : différences de conditions matérielles et sociales, différences de culture, différences de cadre, famille ou institutions, etc… Ce sont les nuances que nous ferons ressortir qui feront la richesse spécifique de notre production. 8. Nous proposons d’organiser trois groupes de travail mêlant les participants venus d’Afrique et ceux venus de l’0céan Indien. Pour la séquence 4 sur les pratiques pédagogiques, il y aura 2 groupes : 1 sur l’accueil en institution, l’autre sur la vie en famille. 9. Nous proposons d’organiser le travail en 6 séquences d’environ 2 heures : Séquence 1 : la présentation de l’organisation – échange sur le thème de la réflexion-recherche Séquence 2 : les besoins des enfants Séquence 3 : les objectifs de l’éducation Séquence 4 : les pratiques pédagogiques (en 2 groupes) _ L’accueil en institution _ La vie en famille Séquence 5 : que faut-il mettre dans les recommandations ? Séquence 6 : examen, mise au point, adoption du texte final 10. Chaque groupe est pourvu d’un animateur. Le rôle de celui-ci est de veiller que le groupe n’oublie pas la tâche qu’il doit remplir et d’aider à ce que chacun exprime clairement ce qu’il pense. Les animateurs sont Alisera, Yvette, Albert. 11. Nous proposons une élaboration progressive du texte final et dans ce but nous suggérons que la dernière phase de chaque séquence consiste à se demander qu’est-ce qu’on retient de la discussion et à l’écrire sur une affiche que tout le monde pourra lire.
Préambule : 1. Le choix des 3 angles d’approche :• connaissance des enfants de 3 à 7ans, • les options éducatives de l’adulte, • les pratiques à mettre en œuvre, Ceci peut apparaître comme une évidence. Il nous paraît pourtant utile d’insister sur certains points • A propos des enfants de 3 à7 ans : Ils ont des capacités, c’est-à-dire qu’ils peuvent faire un certain nombre de choses et inventer des postures, des manipulations, etc… « Le bébé est une personne » a dit un pédiatre célèbre. Il est spontanément en activité quand il ne dort pas. L’éducation doit s’appuyer sur cette activité. • A propos des objectifs : Faut-il dire de l’éducation ou plutôt de l’éducateur ? , c’est dans ses propositions que les objectifs s’incarnent. Ceux-ci doivent se concevoir et s’ordonner en vue du résultat final, lointain : un adulte « réussi ». Chacun peut s’en faire une image différente, mais il importe qu’elle soit consciente : quelle représentation ai-je de l’enfant, de l’enfance ? Quelle représentation ai-je d’un adulte réussi ?, bâti autour de quelles valeurs ? Et aussi que l’ensemble soit cohérent. • A propos des pratiques :
Préambule 2 : Idées forces/message-clé/concepts structurantsCes différentes expressions traduisent la même préoccupation. La réalité est complexe .Il ne faut surtout pas gommer cette complexité. Il faut « organiser » la connaissance qu’on en a (Edgar Morin) afin d’organiser son action de la manière la plus efficace possible. Tout ceci est vrai de l’action éducative. Que faut-il faire, à chaque moment, qui soit favorable au développement de l’enfant ? Il n’existe pas de réponse automatique. A chaque fois, l’adulte éducateur doit se reposer la question et chercher une réponse en mobilisant ses connaissances (scientifiques ! ), mais aussi ses observations et son intuition. La pédagogie est un peu une science et beaucoup un art. Les idées-forces sont un guide, une boussole, pour chercher la réponse. Quel comportement doit avoir l’adulte ?
On trouvera de multiples réponses dans les comptes-rendus des groupes de réflexion. Il faut essayer de les ordonner et de les hiérarchiser pour répondre à la question posée.
Notons d’abord que cette question
Nous avons choisi, arbitrairement, de limiter à 5 les idées-forces, les messages clés à exprimer sous forme de recommandations. Décision évidemment critiquable ! VOICI LES 5 RECOMMANDATIONS1- Chaque adulte-éducateur, qu’il soit parent , accueillant professionnel de la Petite Enfance, ou enseignant, doit s’interroger suffisamment pour clarifier quel( s) objectif(s) il poursuit, c’est-à-dire quelle représentation il se fait de l’adulte que va devenir l’enfant Il doit vérifier que ses pratiques vont bien dans le sens qu’il souhaite Il doit distinguer la construction des connaissances, qui peuvent se construire dans un apprentissage organisé et les valeurs qui s’acquièrent en les vivant dans la vie courante et en en parlant. Il est souhaitable de privilégier les valeurs positives : ouverture à l’autre, coopération, responsabilité, initiative, etc… ***/*** 2- Schématiquement, on peut distinguer 2 attitudes de l’adulte éducateur : celui qui possède la connaissance et qui privilégie les transmissions, et celui qui organise la vie et son cadre, et aide l’enfant à se construire. La seconde est plus efficace car elle correspond mieux à la réalité du développement des personnes, qui est le fruit de l’activité individuelle. Nous la recommandons. Il y a toujours un peu de transmission dans l’action éducative, mais cette transmission peut se faire par des méthodes qui mobilisent les capacités des apprenants. Ce sont les méthodes de « l’éducation active » L’essentiel de l’action éducative, pour les 3 à 6 ans doit partir des situations réelles de la vie courante. ***/*** 3- De quoi a besoin l’enfant de 3 à 6 ans ? Essentiellement d’activités et de relations humaines. E n ce qui concerne les activités, ne pas oublier que le jeu est l’activité fondamentale de l’enfant de cet âge. Créer pour lui, à la maison et dans l’institution, un espace de vie à sa taille ( donc sécurisant ) équipé d’un matériel et de matériaux qu’il peut utiliser librement. Le laisser vivre sa vie d’enfant à son rythme. Les apprentissages trop précoces ne sont pas bénéfiques. Les objectifs de la préscolarité (développer les sens, les habiletés, etc…) ne sont pas ceux de l’école élémentaire. ***/*** 4- En ce qui concerne les relations humaines : Il faut faire vivre l’enfant de 3 à 6 ans dans un groupe de vie à sa taille (une quinzaine d’enfants). Le petit nombre favorise les échanges entre enfants. Les adultes accueillants qui s’occupent des enfants doivent les écouter, dialoguer avec eux pour que l’enfant ait le sentiment d’être reconnu, compris, estimé. Ceci n’interdit pas les désaccords ni les interdits. L’enfant a besoin de règles. Le rôle de l’adulte est de les rappeler et de les faire respecter, mais ceci dans un rapport de personne à personne. Enfin, l’amour que les parents leur manifeste est fondamental pour le développement des enfants, amour de la mère mais aussi amour du père qui doit s’exprimer. Les professionnels doivent faciliter, si c’est nécessaire, les relations parents enfants. ***/*** 5- Les professionnels de la petite enfance, en principe formés à leur métier, doivent apporter un grand soin aux relations avec les parents. D’une manière générale, ils doivent être des militants de l’éducation parentale, utilisant d’ailleurs leur expérience de parents. Dans leur action quotidienne, ils doivent être attentifs aux parents des enfants dont ils s’occupent. Les parents sont souvent inquiets, préoccupés du jugement qu’on porte sur eux et leur enfant. Un accueil chaleureux, compréhensif peut leur faire beaucoup de bien. ***/*** || |- Des extraits des comptes rendus des groupes de réflexion| I – Concernant les besoins des enfants 1- Lutter pour l’application effective des droits fondamentaux de l’enfant : Sécurité, santé, alimentation, éducation, 2- Agir pour l’éducation des parents, car leur amour est fondamental pour le développement de l’enfant : celui du père comme celui de la mère. Il est important que le père manifeste son amour. 3- Pour se construire l’enfant a besoin d’activités et de relations humaines. Les activités doivent lui permettre : D’explorer ses capacités D’expérimenter des matériaux De s’exprimer, De communiquer, De prendre des initiatives, des responsabilités, D’inventer, de créer, De former son caractère. L’adulte doit avoir avec lui des relations chaleureuses qui lui montrent qu’il est écouté, compris,estimé et considéré, ce qui lui apporte la sécurité affective dont il a besoin. 4-Favoriser le jeu qui est l’activité fondamentale , de l’enfant de 3 à 6 ans. Compte-rendu d’un des groupes de réflexionRemarques complémentaires 1- Il est important d’avoir une vision « holistique » du développement de l’enfant, c’est-à-dire prenant en compte tous les aspects du développement qui interfèrent les uns sur les autres : physique, intellectuel, sensible affectif. 2- Certains besoins peuvent apparaître comme contradictoires : Besoin d’activité et besoin de repos, Besoin de sécurité et besoin de découverte, Besoin de liberté et besoin de limites. En réalité une analyse plus fine les font apparaître plus complémentaires que contradictoires. 3- Un besoin ne peut pas se supprimer. Un besoin insatisfait crée des perturbations dans le développement. II – Concernant la définition par l’éducateur de ses objectifs Remarques préliminaires Les objectifs doivent viser les compétences (savoir faire, savoir) et les valeurs (rigueur, ouverture aux autres etc…) Les compétences peuvent se construire à travers des apprentissages organisés. Les valeurs s’acquièrent en vivant selon certaines exigences. Les valeurs vécues au sein de la famille dans laquelle l’enfant est immergé peuvent être déterminantes pour orienter sa vie. Les objectifs s’expriment obligatoirement en termes généraux. En les définissant, l’adulte éducateur doit avoir une idée de ce qu’il fera vivre aux enfants pour « aller vers … » Pour nous les objectifs : 1-Il faut aider l’enfant à devenir un adulte complet, ouvert, tolérant, aimable engagé dans la vie sociale, ayant un comportement responsable, citoyen. 2-Il faut lui faire acquérir des habitudes d’exactitude, de rigueur dans le travail. 3- Il faut lui faire acquérir des compétences dans des domaines lui permettant de s’épanouir, car répondant à ses intérêts (technique, art science…) 4-Apporter un soin particulier à développer l’esprit de créativité et d’initiative 5-Préparer l’enfant à vivre et affronter les phénomènes sociaux, y compris la violence, en respectant les approches particulières, liées à son âge, qui lui sont propres. 6- Préparer l’enfant à analyser les innovations du monde moderne dans la perspective positive de les utiliser pour le développement des personnes et du bien être général. 7- L’éducateur professionnel doit s’efforcer de satisfaire la « commande institutionnelle » et ses propres objectifs éducatifs. C’est possible la plupart du temps, même si c’est difficile. Compte-rendu d’un groupe de réflexionIII – Concernant les pratiques pédagogiques :
Quelles relations pouvons-nous avoir avec l’enfant ? Chaque fois que c’est réalisable mettre les enfants dans des petits groupes à l’intérieur desquels ils peuvent vivre – créer des coopérations. En somme, il est souhaitable de faire vivre les enfants dans des groupes de vie à sa taille. L’adulte dans son rôle d’organisation doit partir des situations réelles de vie pour toujours susciter des projets. Il peut donner des idées qui peuvent se traduire dans toutes sortes de situations. Compte rendu d’un groupe de réflexion1. Accepter que l’enfant vive son enfance : l’accompagner, le soutenir, le stimuler pour qu’il grandisse dans les meilleures conditions possibles. 2. Utiliser les ressources du milieu pour enrichir le matériel didactique et pédagogique. 3. Partir des situations réelles de vie courante pour susciter des projets dont la réalisation met en inter-relation l’enfant et l’éducateur, l’enfant et les autres enfants, l’enfant et la communauté, dans diverses situations de communication. 4. Eviter de confondre les missions de l’éducation prés scolaire et celles de l’école primaire (éveil des facultés de l’enfant pour lui permettre d’aborder plu tard les apprentissages systématiques). 5. L’adulte organisera certes, mais il mettra toujours l’enfant au centre de l’activité, celui-ci étant le principal artisan de sa propre construction. 6. Favoriser une collaboration étroite entre l’école et sa famille, afin d’instaurer un dialogue permanent entre parents et éducateurs. Compte rendu d’un groupe de réflexionRemarques complémentaires : • Chaque enfant a ses propres ressources ; les identifier non seulement aide les adultes à adapter leurs interventions auprès des petits, mais renforce également les capacités psychiques de ces derniers. • L’activité sous toutes ses facettes apporte la joie de découvrir par tous ses sens, par tout son corps, les lois qui régissent le monde physique, celui des objets et de la pesanteur….l’activité lui permet de comprendre le monde, de s’exprimer et d’exister… Activité auto induite – Rôle particulier de l’adulte – assurer un accompagnement psychique fait d’attention, d’empathie, de verbalisation et de soutien à distance – individualisation. • Dans la famille comme en institution, il faut créer pour l’enfant un « espace de vie », sécurisant parce que « à sa taille », équipé de matériel à sa disposition favorisant son activité. Cette action éducative par l’intermédiaire du milieu matériel doit être considérée par l’éducateur comme le complément indispensable de son intervention directe. Concernant les pratiques pédagogiques : dans le milieu familial Remarques préliminaires • Les parents jouent un rôle essentiel dans la transmission des valeurs. Ils créent le milieu de vie et les règles à suivre dans la vie de tous les jours. Ils doivent donner l’exemple de ce qu’il faut faire. Sans leçon, le comportement des enfants se conforme aux valeurs qu’ils considèrent comme positives. • Les parents ont une position unique et irremplaçable… Ils sont confrontés au regard des autres sur leur enfant et sur leur mode de faire….consciemment ou non, ils pressentent qu’ils devront partager l’éducation de ce petit…des étrangers à la famille vont intervenir dans son devenir. La socialisation des tout petits s’enracine dans la richesse de la relation qu’ils nouent avec les adultes qui s’occupent d’eux, en premier lieu les parents, mais également les « accueillants » (les professionnels) assurant sécurité et sérénité. ***** L’éducation globale de l’enfant requiert une collaboration étroite entre la famille et les institutions d’accueil. ***** Au niveau des parents, les pratiques éducatives concernent : • L’hygiène de vie pour la mère depuis la période prénatale. Importance de sa vie mentale, vivre dans la quiétude, • L’alimentation équilibrée de la mère et de l’enfant • Les soins du nouveau né • La connaissance des besoins de l’enfant par la mère • La connaissance des droits de l’enfant • La connaissance de la compréhension de la pertinence des missions des structures d’éducation • La vision partagée des deux parents des pratiques éducatives (collaboration) • L’importance de l’apprentissage par l’exemple • L’ouverture des institutions d’accueil d’éducation à la cellule familiale • En plus des pratiques éducatives à faire acquérir à la maman, le père a aussi un rôle important à jouer. Il peut apporter beaucoup. • L’enfant doit bénéficier de la présence physique et de l’affection du père • Les parents doivent répondre aux sollicitations de l’enfant. Extrait d’un groupe de réflexion En guise de conclusion : quelle stratégie pour la Petite Enfance en Afrique et dans l’Océan Indien
QUELLE STRATEGIE POUR AMELIORER LE SORT DES JEUNES ENFANTS ET DE LEUR FAMILLE Les personnes et les associations réunies dans chacune des 2 réunions régionales (Afrique et Océan indien) se sont trouvées d’accord pour orienter leurs actions dans les sens suivants : 1- Soutenir la politique des pouvoirs publics en faveur de la Prime Enfance, quand il en existe une, Mener des actions de plaidoyer dans le cas contraire. 2- Mener la même action pour convaincre les décideurs politiques et administratifs de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour répondre aux besoins des jeunes enfants, et que ceci va dans le sens du développement général de la société. 3- Sensibiliser le public et particulièrement les parents et futurs parents dans le même sens. Cette sensibilisation doit se faire dans la langue couramment utilisée dans la communauté. 4- Organiser des actions de formation en direction des personnels de la petite enfance, selon les orientations définies dans les recommandations. 5- Organiser des formations en direction des parents, en démarrant par l’acquisition de savoir-faire, en utilisant la langue parlée dans la communauté en s’adressant aux hommes et aux femmes et en valorisant leurs apports particuliers. 6- Faire vivre un réseau national Petite Enfance réunissant, d’une manière large, des personnes des professions concernées : animateurs, enseignants, médecins, psychologues, administrateurs, responsables administratifs, etc… 7- Apporter son concours aux réseaux ou institutions, nationaux et internationaux, oeuvrant dans le même sens.
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(poids : 72192 - Format : Word) Maj :06/02/2009
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