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Intégrer le marché du travail avec un faible niveau d’études : des situations académiques contrastées
Dans sa note d’information N° 11.21 de décembre 2011, le ministère de l’éducation de France publie commente les résultats d’un enquête qui précise que les "sortants précoces" qui quittent le système éducatif sans obtenir de diplôme supérieur au brevet, représentent 12 % des jeunes de 18 à 24 ans. L’étude statistique analyse l’hétérogénéité des situations de ces jeunes sur le territoire français , à partir des données du recensement de la population (cumul 2005-2009). Elle montre qu’il existe des disparités régionales très marquées en matière de taux de scolarisation et d’insertion professionnelle des jeunes. Dans les académies de Paris, Rennes, Nantes et Toulouse, moins d’un jeune sur dix achève ses études sans obtenir un diplôme du second cycle de l’enseignement secondaire. La part de ces sorties précoces du système éducatif dépasse 15 % dans les académies d’Amiens, de Corse et des Dom. Les "sortants précoces" rencontrent de grandes difficultés pour s’insérer sur le marché du travail. Leur taux d’activité est globalement inférieur de 15 points à celui des diplômés, avec une dispersion académique importante, notamment pour les jeunes femmes. En moyenne, le taux de chômage des 18-24 ans sans diplôme supérieur au brevet est deux fois plus élevé que celui des diplômés. Le risque de chômage des "sortants précoces" varie sensiblement selon les académies. Mis à part les Dom, où il concerne plus des deux tiers des actifs, l’écart séparant les académies de la métropole atteint 20 points. On note ainsi des taux de chômage de moins de 40 % dans les académies de Corse, Paris et Grenoble, de près de 60 % dans l’académie de Lille. Vocabulaire Sortants précoces Les "sortants précoces" sont, selon l’enquête Emploi de l’Insee, les jeunes âgés de 18 à 24 ans qui n’ont acquis aucun diplôme du second cycle de l’enseignement secondaire et n’ont pas suivi d’études ni de cours d’aucune sorte pendant les quatre dernières semaines précédant l’enquête. L’indicateur communautaire de "sorties précoces" fait partie des indicateurs de Lisbonne qui ont été reconduits à l’horizon 2020 (avec un objectif de 10 %). Taux d’activité C’est le rapport entre la population se déclarant en emploi (y compris stages rémunérés) ou au chômage et la population totale non inscrite dans un établissement d’enseignement. Taux de chômage C’est le rapport entre la population se déclarant au chômage (inscrite ou non à Pôle Emploi) et la population active. La définition du chômage (déclaratif) au sens du recensement est beaucoup moins restrictive que celle du bureau international du travail (BIT) utilisée dans l’enquête Emploi. Aussi, le recensement surévalue les taux d’activité et de chômage. Sur le même thème Le diplôme : un atout gagnant pour les jeunes face à la crise, Bref n° 283, Cereq, mars 2011 Diagnostic sur l’emploi des jeunes, Conseil d’orientation pour l’emploi, février 2011 Emploi et chômage des 15-29 ans en 2009, Dares Analyses n° 72, DARES, octobre 2010 Enquêtes annuelles de recensement de 2004 à 2007 : formation et emploi des jeunes dans les régions françaises, Insee Première n° 1219, janvier 2009 Bilan formation emploi, Insee Références, édition 2009 Maj :28/01/2012
Auteur : ficemea Auteur : marc geneve |