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Education et société : violence et jeunesse, contre la contagion sécuritaire, osons vraiment l’éducati
14 novembre 2003

Paris, Forum Social 14 novembre 2003

Conclusion du débat par Stefano Vitale (FICEMEA)

Les jeunes qui oppriment et ceux qui sont opprimés sont le fruit d’une société qui tolère la violence, la justifie et l’utilise. Puis, de temps à autre, s’installe un climat d’alarme et parfois de panique suite à des épisodes de violence, parfois dramatiques, ayant pour protagonistes des enfants ou des jeunes à l’école ou dans d’autres lieux de la société, suite auxquels des interventions exceptionnelles et des punitions exemplaires sont demandées. Les mass media et le monde politique amplifient la rumeur publique (en particulier à l’étranger) en privant la question, de réelle attention et réflexion, en donnant des interprétations simplifiées et des réponses répressives. Mais au même temps nous devons faire attention : a force de cherché les cause on s’éloigne de plus en plus de la réalité. Je veux dire que la violence c’est sans doute un objet culturelle, voir idéologique, mais c’est aussi une réalité quotidienne qui nous concerne tous. Et qui il faut sérieusement prendre en compte. La violence c’est ne pas un problème technique des spécialistes, c’est l’affaire de tous, de la société, de l’école e t de l’éducation. Dans cette perspective, l’éducation, nous l’avons souligné a plusieurs reprises dans cet séminaire, peut et doit jouer un rôle centrale car l’éducation aussi appartienne a tous et c’est ne pas un problème que des spécialiste. Il y a une relation très étroite entre les phénomènes de agressivité, les conflits, la violence et l’éducation. Mais là s’impose une choix : nous ne pouvons pas aplatir sur les idéologie sécuritaires myopes et à sens unique. Et justement car nous ne voulons pas cache le problème des violences. L’enfermements des jeunes, la répression, la peur sont des manifestations d’un processus de remotion qui il faut repoussée. Il faut sortir d’un paradigme d’efficacité et utiliser aussi un paradigme de valeur : c’est notre point de référence. Et la vie quotidienne devient le terrain de la confrontation réelle contre les models dominants pour l’affirmation d’un nouveaux models de lien social qui reste la seul possibilité pour sortir de l’impasse sécuritaire.

Dans cette horizon je crois que on peut alors identifié des point fort sur lesquels travailler ensemble pour la suite du séminaire :

- Il faut inscrire ou réinscrire les actions concernant la violence des jeunes dans un projet politique global, projet où la collaboration des pouvoirs publics et des différents acteurs soit centrale, dans le souci d’un dispositif local qui assure la durée indispensable et les moyens nécessaires à toute intervention éducative,
- L’action doit placer les jeunes dans des situations de responsabilité, d’initiative, de coopération avec les autres. Vivre des expériences de collaboration concrète, prenant appui sur des besoins réels, à chaque fois que possible dans une dynamique de projet, tout cela permet de développer des stratégies d’écoute qui placent les jeunes en situation de « requalifier » des espaces publics de rencontre et d’éducation
- Ne pas occulter les situations, les comportements de violence, mais au contraire, créer des espaces-temps permettant l’expression/les manifestations des tensions, des conflits ; des espaces qui doivent permettre d’apprendre à se connaître, à contrôler ses émotions et qui favorisent le dialogue, la compréhension mutuelle ; qui valorisent des dispositifs de transmission, de partage des expériences, d’acquisition de compétences sociales,
- L’action doit prendre en compte le jeune dans sa globalité, son identité propre, son histoire, sa parole...qui oblige à travailler dans une perspective de développement de ses possibilités plus que dans le jugement de la personne,
- L’action doit se centrer sur la préoccupation de la jeunesse dans son ensemble, celle du plus grand nombre, celle qui doit être l’objet du souci de la société, à laquelle il faut faire découvrir, partager, éprouver des valeurs... et pas seulement insérer, enseigner, informer...L’action ne doit donc pas s’enfermer sur les seuls sujets « en difficulté » mais doit être caractérisée par son approche globale

Une dernier réflexion sur le thème de l’éducation à la légalité dont on à parlait avant. Je pense que pour la gauche aujourd’hui il y une tache paradoxal : défendre et promouvoir une nouveau model d’institution. Nous avons toujours lutte contre l’institution qui opprime, qui nie la liberté et l’autonomie, qui impose son models de totalitarisme (qui soit politiques ou économique). Mais c’est en passant aussi par la définition d’un nouveau paradigme d’institution qui nous pouvons éduquer le jeunes et le citoyen à être vraiment responsables dans un espace publique des droits pour tous.

Stefano Vitale CEMEA Italie




Maj :12/06/2006
Auteur : ficemea