Journée internationale pour les droits des femmes versus journée de LA femme

Un travail de grande ampleur avait été mené par la FICEMEA dans le cadre d’un projet politique et éducatif autour de l’égalité femmes/hommes en 2006 : A quoi joues-tu ? Cette démarche démontre l’inscription de notre mouvement d’éducation, porteur de valeur d’émancipation et de justice sociale, dans les combats menés pour les droits des femmes à travers le monde.

Les inégalités entre les femmes et les hommes sont construites socialement et structurent les sociétés à travers le monde. Les différences supposées entre femmes et hommes induisent des processus de hiérarchisation, conscients ou non, entre les femmes et les hommes. L’éducation à l’égalité est la seule manière de proposer des alternatives, d’ouvrir des espaces de liberté aux femmes comme aux hommes.

De nombreuses associations de la FICEMEA, du Sénégal à la Belgique sont engagées auprès des femmes dans des réseaux, forment des militant-es, des professionnel-les à la promotion d’une éducation égalitaire. Aujourd’hui, nous assistons à un déplacement du sens symbolique de cette journée. Elle devient la journée de LA femme induisant l’idée que les femmes sont une entité homogène. De plus, dans une perspective mercantile nous y retrouvons toutes les symboliques associées à la Saint Valentin : diner, roses…

La question politique se trouve évincée au profit d’une vision mièvre de ce combat. Dans ce contexte, notre mouvement d’éducation réaffirme l’idée que l’inscription des femmes dans la vie citoyenne est une condition nécessaire au développement de nos sociétés.