>

Séminaire Européen à Rome
Autour de l’affirmation
"C’est par l’activité libre - donc créative - que le jeune enfant construit sa personne."

Comment favoriser cette activité libre, à toutes les étapes, de la naissance à 7 ans ? Et dans tous les lieux : la famille, la crèche, l’école, les clubs de loisir, les espaces publics ? Comment faire reconnaître que, dès la naissance, l’enfant a des compétences ? Comment faire évoluer la représentation traditionelle de l’enfance ? Comment définir le rôle de l’adulte éducateur et généraliser les conceptions éductatives qui mettent en œuvre les compétences enfantines ? Malgré leur proximité, les pays européeens ont des ptratiques éducatives différentes, notamment en ce qui conerne l’activité libre des enfants. La mise en commun doit permettre le progrès de la reflexion génrérale et la mise en œuvre d’une action collective. Le RIPE invite tous ceux dont l’action concerne les jeunes enfants : parents, professionnels des structures d’accueil, psychologues, pédagogues, médecins, architectes, urbanistes, chercheurs, décideurs administratifs, ou politiques, à s’engager dans une reflexion collective et inter disciplinaire, autour de cette affirmation.

- Le séminaire a réuni des participants venus de 9 pays : Algérie / Allemagne / Belgique / Espagne / France / Italie / Maroc / Roumanie / Suisse.
- L’affirmation initiale « C’est par l’actibité libre - donc créatrice - que le jeune enfant construit sa personne » n’a été contestée par personne, et même, affirmée par beaucoup. Les échanges, s’appujant sur les témoignages et les communications ont permis d’affiner les réflexions sur certains aspects des principes et des pratiques évoqués.

LA CONSTRUCTION DE LA PERSONNE

Quand un enfant joue, que construit-il ? · il perfectionne son aisance corporelle · il s’entraîne à la maitrise de ses émotions · il fait fonctionner son intelligence Les enfants du « jeu de la prison », jeu spontanés pris en vidéo, expérimentent des situations : domination, peur, séparation, etc... à forte charge émotionelle. On peut : penser qu’ils ont conscience d’être dans l’immaginaire et qu’ils jouent avec leurs émotions.... Ceci est plus visible encore avec le jeu où ils battent les branches d’un arbre.

Mais l’enfant ne se construit pas seul. Il a besoin des autres, en partculier de l’adulte.

RôLE DE L’ADULTE

- Il y a des moments où il faut intervenir, d’autres non. Même quand l’adulte, apparement ne propose rien il est là dans son environnement, sa présence compte. Son attention, son regard, confortent l’enfant.
- L’enfant sent qu’il est reconnu comme une personne.
- Comment concilier « adulte modèle » et conquête de l’autonomie ?

· Quel peut être le rôle de l’adulte en cas d’aggressivité ? Le jeu spontané de la prison (la maison) a provoqué beaucoup de réactions. La petite fille emprisonnée souffre t-elle vraiment ? Ya-t-il volonté de faire du mal chez ses camarades ? Et fallait-il intervenir. Certains l’ont pensé. D’autres pensent que les enfants étaient délibéremment dans l’imaginaire et jouaient à faire peur et à faire souffrir... Dans tous les cas une observation fine est necessaire. Où est la limite entre jeu et réalité ? Même dans l’imaginaire ce jeu a une signification. Plutôt que d’intervenir pendant (comment d’ailleurs ?) il peut être plus fructueux d’en parler avec les enfants après le jeu.

L’ENVIRONNEMENT MATERIEL

- Son rôle a été affirmé tout au long des travaux. Il est un des outils essentiels de l’éducateur.
- Il doit favoriser la liberté des dèplacements, la liberté corporelle.
- Les objets qui le meublent doivent être soigneusement choisi : simples, peu nombreux, permanents (on les retrouve), adaptés à l’âge des enfants, de belle qualité, porteurs de possibilités d’action (balle, tissu, eau, sable, mobilier, ustensiles...)
- Et n’oublions pas qu’il faut : prendre le temps, donner du temps pour que les activités de l’enfant, des enfants, se déroulent à leur rythme et prennent toute leur ampleur.

LA FORMATION DES PROFESSIONNELS

- La formation initiale est évidemment nécessaire, mais, on a insisté sur la nécessité d’une formation continue.
- La formation comprend des aspects professionnels mais aussi des aspects de formation de la personne, une véritable travail sur soi : maîtriser ses émotions, être capable du recul, de différer une intervention, savoir être présent sans agir visiblement... La limite entre aspects professionnels et formation personnelle est souvent difficile à tracer.
- Les contraintes institutionelles et matérielles rendent souvent difficiles la mise en oeuvre de « bonnes pratiques ». C’est vrai, mais, ce sont sans doute, les représentations mentales des éducateurs qui constituent le plus gros obstacle.. Alors que nous partons de l’idée que les enfants ont des compétences, les adultes et même les professionnels « pensent qu’ils n’en ont pas et qu’ils faut tout leur apporter. En conséquence de quoi, l’adulte impose et dirige en permanence les activités des enfants. Un principe fondamental : LA FORMATION DOIT FAIRE VIVRE AUX EDUCATEURS LES PRINCIPES QU’ILS FERONT VIVRE AUX ENFANTS.

LA FORMATION A L’OBSERVATION

- Elle est nécessaire car l’observation est un outil essentiel pour connaître concrêtement les possibilités et les intérêts des enfants et pour découvrir de quoi un enfant, en particulir, a besoin.
- Observer n’est pas facile quand on est dans l’action.
- Peut être peut-on distinguer des moments spécifiques d’observation, avec la mise en oeuvre de techniques appropriées et une habitude « d’observation diffuse » moins précise mais qui fait, qu’en permanence, on « voit » les enfants... Le travail en groupe permet d’affiner les observations, de les comparer, de prendre du recul pour élaborer une enterprétation et adapter son comportement.
- Un « superviseur » extérieur à l’équipe de travail peut aider à y voir clair.

A PROPOS DES PARENTS

- Les éducateurs peuvent aider les parents dans la découverte de leurs enfants et réciproquement les parents peuvent aider les éducateurs.
- Ce serait utile de multiplier des lieux accueillants Parents et Enfants dans des espaces aménagés
- Quitter le milieu familial, passer du milieu familial au milieu social est toujours une épreuve...
- Les activités libres aident l’enfants. Ne pas forcer un enfant à entre dans une activité quand il n’y est pas prêt. Savoir prendre du temps... sont des règles simples !
- Un regard positif des parents sur les structures d’accueil, mais aussi un regard positif des éducateurs sur les parents ont un effet bénéfique sur l’entrée de l’enfant dans la structure.

A PROPOS DES DECIDEURS

- Leur rôle est essentiel car il créent les conditions matérielles de l’accueil. Il est nécessaire d’organiser des travaux avec eux afin de les impliquer et de les associer à nos réflexions et à nos recherches sur les « bonnes pratiques » que nous souhaitons mettre en oeuvre.

Les travaux du RIPE vont se poursuivre autour de la question : « Quelle part de la formation de la personne doit elle prendre dans la formation des éducateurs professionnelles ? Comment s’y prendre ? »

Contacts

FiCEMEA Yvette Poli ficemea@cemea.asso.fr

Secrétariat du RIPE Roberta Cometto robcomet@tin.it




Maj :14/06/2006
Auteur : ficemea