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Fédération internationale des Ceméa
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>> Séminaire international d’Amiens - du 22 au 24 août 2005
"Comment briser le cercle vicieux de la pauvreté et de l’exclusion ?"
Animateurs : Rodin RAMANALINARIVO - CEMEA Madagascar Eduardo APARICIO - CFEE Uruguay Participants : Hocine NIA - AAEFAB Algérie Marie-Claude SAGET - interprète Parfait BANKOLE - CAEB Bénin Claudio TOSI - FIT CEMEA Italie Bernard DUMONT - AN CEMEA France Valentina KAZANTSEVA - CISPI Russie Michel DUTERDE - AN CEMEA France Ezequiel ROBLES - ADEVI Pérou 1) Comment se manifeste la pauvreté dans chaque zone ? Qu’est-ce qu’être pauvre ? • Les indicateurs officiels • Les manifestations concrètes dans la réalité • Les disparités régionales ou locales • La pauvreté entretenue (comme la mendicité poussée par le tourisme ; l’instabilité rurale due à la spéculation sur les terrains) « Pauvreté » :une notion économique ? La notion de pauvreté couramment utilisée dans les Institutions Internationales et officielles ne concerne que l’absence ou l’extrême réduction des ressources économiques ou matérielles. Elle néglige l’existence éventuelle des ressources culturelles et sociales. Le contexte de la pauvreté Nous soulignons la nécessité de tenir compte de la diversité des situations de pauvreté et surtout la diversité de la perception de la pauvreté par les intéressés eux-mêmes (qui souvent ne se reconnaissent pas comme pauvres s’ils gardent une situation de « bien-être » même sans moyens) ce qui met en cause les critères prétendument objectifs utilisés, tel le revenu par tête. Il y n’y a pas de pauvreté sans domination Cette notion doit être mise en relation avec les inégalités sociales et diverses formes de domination (qui parfois entretiennent la pauvreté, mènent à l’insécurité, et poussent à l’inégalité et à la corruption). La pauvreté déshumanise Ce qui est grave c’est moins le dénuement matériel que la déception et l’humiliation provoquée par l’aggravation des inégalités. Pauvreté sociale : le rôle de la peur Il y a aussi la pauvreté des pays riches, les pauvretés sociales liées à la peur, la nouvelle invention du néolibéralisme, qui compromet les capacités de se mettre en relation avec l’autre, crée une demande de contrôle plutôt que de sociabilité, amène à accepter la perte des droits sociaux. Persistance de la pauvreté Malgré les déclarations et le programme annoncés officiellement, on constate que la pauvreté augmente dans le monde. 2) Quelles formes d’exclusion dues à la pauvreté ? Pourquoi parler de cercle vicieux ? • Dans le secteur de l’éducation • Dans le secteur de la santé • Dans le secteur de l’habitat • Au niveau de la citoyenneté La pauvreté exclut : le « cercle vicieux », c’est... ...Dans tous les domaines : santé, éducation, habitat, culture, ... l’aggravation de la pauvreté et l’insuffisance d’accès aux ressources aboutissent à accentuer les formes d’exclusion, qui entretiennent la pauvreté. Nous sommes convaincus que, dans tous les domaines, des initiatives ou des interventions éducatives peuvent souvent contribuer à briser ce cercle vicieux et à promouvoir des attitudes et des organisations permettant d’atténuer la pauvreté. Mais nous devons être attentifs aux aspects pervers de certaines initiatives ou formes de prétendue éducation : L’éducation « dominante » et les cultures locales Nous constatons que l’éducation est un facteur d’exclusion de certaines couches de population et que dans sa forme « dominante » elle peut aggraver et entretenir l’exclusion. Il y a non-respect de réalités et de la diversité culturelle : l’école « dominante » ne tient pas compte des habitudes culturelles de la population. Une éducation formelle aux relents coloniaux ... ...Peut comporter des facteurs d’exclusion, tels que : langue d’enseignement, rythmes, calendrier, programme d’enseignement, méthode et formation des enseignants... Le tout aboutit à une dégradation de l’école publique qui aggrave la déperdition scolaire et l’exclusion. Ex : Au Bénin, il y a un taux de déperdition dans l’école de base de 93%, ce qui revient à nier le principe de l’éducation pour tous ; Au Pérou, on ne peut pas dire que l’école exclut, mais elle codifie les exclus comme tels. 3) Quelles actions concrètes pouvons-nous faire pour briser ce cercle vicieux ? Agir dans quels domaines ? à quel niveau ? avec quels partenaires ? • Nos spécificités • Nos domaines d’interventions • Nos atouts • Avons-nous des expériences réussies à valoriser ou à développer ou à transposer dans la lutte contre la pauvreté et l’exclusion ? Lutter contre la pensée unique... Il y a un lien fort lien entre pensée unique et pauvreté, même la science peut jouer un rôle négatif si elle conduit à uniformiser les solutions alors qu’on doit rechercher des solutions en fonction de la particularité de chaque situation. Favoriser l’auto organisation comme moyen de pression sur les politiques publiques La pauvreté existe et elle a des causes structurelles (domination, corruption, inégalités, action des pouvoirs en place). Est-ce qu’on peut agir sur ces causes avec nos méthodes éducatives ? Nous répondons oui, si on favorise l’autopromotion et auto-organisation jusqu’à ce que les réalisations positives puissent influencer les politiques publiques. Former à la communauté éducative Dans la formation des enseignants, il faut concevoir la communauté éducative (comme dans le système formatif intégré). Tout ne se fait pas à l’école ; il s’agit d’associer les acquis scolaires aux compétences sociales et au processus de construction du citoyen. L’éducation enrichit Dans tous les secteurs le facteur éducatif peut contribuer à rompre le cercle vicieux de l’exclusion. Le non formel, c’est notre champ d’action Pour contribuer à réaliser toute l’Education Pour Tous telle que définie depuis Jomtien, nos associations doivent privilégier leurs activités en faveur des initiatives non formelles et compléter ainsi l’action des institutions officielles que privilégient trop le formel. L’éducation active, c’est notre atout La plupart des états déclarent souhaiter introduire les méthodes actives dans l’éducation (on les remercie d’y être arrivés finalement), c’est la vocation de notre organisation de les accompagner. Dans cette perspective on s’engage pour : • Renforcer notre action dans la formation initiale et continue des maîtres et des éducateurs de tous niveaux. • Détecter et appuyer et même susciter les initiatives d’auto organisation, les aider à garder leur originalité. • Mettre en valeur (en œuvre) les possibilités du volontariat et des échanges (bilatéral ou autres mais dans le cadre de la FICEMEA)
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(poids : 61723 - Format : PDF)
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(poids : 42294 - Format : PDF) Maj :26/06/2006
Auteur : ficemea |