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La Formation tout au long de la vie, un point de vue éducatif

Seminaire Quelle éducation tout au long de la vie ?

Social Forum Firenze 7 novembre 2002

Stefano Vitale (Bureau de Direction FICEMEA Centres d’Entrainement aux Mèthodes d’Education Active) *

Education et formation

D’abord il faut distinguer entre éducation et formation.

L’éducation fait partie de la vie, meme est dans la vie et peut et doit pouvoir durée toute au long de la vie.

La formation est une partie de l’éducation, c’est un moyen pour faire de l’éducation, c’est un dispositif qui donne un sens à l’èducation et qui révele le cadre d’un choix culturel et politique.

Le probleme est de comprendre si la formation doit dominé l’éducation ou si, au contraire, c’est l’éducation qui doit avoir une position privilegiè.

A mon avis, dans la premiere solution il y a le risque de la marchandisation de l’éducation et de la réduction de l’éducation à des criteres de rentabilitè et de emploiebilitè soumis au myte de la " competence ".

Par contre si on attribue à l’éducation tout court le primate, le risque est l’autoréferentialitè, la soumission à des ideologies et à des position démagogiques.

La formation doit s’integrér avec l’éducation et avoir clair un projet culturel et politique que peut etre "alternatif " Il faut que la formation soit rèlier à la vie réelle, aux besoins concrets et dévenir un moyen pour comprendre et transformer la réalitè, sa vie et modifier l’éducation.

Finalités et auteurs du travail

Mais un nouveau paradigme du travail se dessine et nous n’avons pas toujours conscience de cette métamorphose. Les temps de production sont fragmentés et très divers, et la qualité du travail varie pour ce qui concerne le contenu, le processus et la finalité du travail.

La production a été identifiée, avec le travail salarié. Et beaucoup de sociologues (Baumann, Beck, etc) nous disent que le " model fordiste " du travail n’est plus dominante. Le capital et le travail etait très lies et se produisait une " mentalitè " du travail a long terme. La securitè du travail est importante et ambugue au meme temps : la routine rende " faible ", mais est une élement de protection.

Aujourd’hui la situation est changé : l’élement fondamental est donnè par la mentalitè du travail a court terme. Le slogan du moment est " souplesse " (flexibilitè) qui determine une condition d’incertitude liée a son tour à une structure de la societè " individualisè ". Le Capital à besoin de bouger très rapidement pour se globalisè : il veut etre " libre ", " léger ", " déracinè ". Et la politique dèvien le terrain ou on joue un match entre la vitesse du mouvement du Capital et la capacitè de rallentir ce mouvement de la part des pouvoir locaux. Le Capital est mobilisè pour créer sour tout des consommateurs.

Dans cet nouvelle situation le travail politique, le travail culturel, le travail social, le travail de recherche, lorsqu’ils n’ont pas une dimension mercantile, ne sont pas considérés comme des activités productives. Le profit est le seul indicateur de l’efficacité de la production, au-delà de toute réflexion concernant plaisir, bonheur et stabilité des individus. La mesure de l’efficacité de la production est liée à sa rentabilité et, seulement de manière secondaire, à l’effort de celui qui la produit. La qualification est de plus en plus provisoire et le processus plus fréquent est celui de la déqualification.

La compétence - et qui pourrait être contre la compétence ? - est à renouveler de manière incessante, et souvent les perdants sont les travailleurs qui se retrouvent "incompétents" à la suite de décisions qui leur sont étrangères.

L’education tout au long de la vie doit rèdecouvrir le gout de la crèativitè du travail et de la vie sociale. Bien differents est la formation comme moyen pour une simple " accumulation " (pas toujour efficace) des compétences tecniques de la formation qui vise la personne engagé dans " la costruction d’un outre monde possible ".

La production et l’éducation

Les relations entre production et éducation sont multiples à l’intérieur des structures productives et éducatives.

La production dans le processus éducatif appartient à l’histoire de l’éducation, notamment à celle de la pédagogie active. Psychologues et pédagogues se sont toujours rendu compte de l’importance, pour les enfants et les jeunes, d’associer la réflexion à la production. Mais cette perspective était, pour eux, éducative et non pas mercantile. Anticiper la formation professionnelle ou introduire le travail selon la logique du marché dès la période scolaire, serait réduire les chances éducatives des nouvelles générations. La production à finalité éducative est ce qui permet aux élèves de construire leurs connaissances à travers les manipulations propres à toute action productive, dans la recherche théorique et empirique, et dans l’évaluation qualitative de leur production.

L’innovation sociale est aussi un aspect de cette production. La réduction de l’innovation à ses aspects purement technologiques a ses racines dans des formations initiales peu intéressées à la production de biens sociaux à travers l’éducation.

La production comme création est à promouvoir dans l’éducation, aussi dans la formation des adultes. Cette approche comporte des critères d’évaluation tout à fait différents de ceux que l’on utilise pour apprécier l’éducation. Création, créativité, générosité sont étroitement liées, mais l’évaluation formelle se juxtapose souvent à ces dimensions importantes pour la recherche et la production. Une formation initiale attentive à la création, à la créativité et à la générosité permettra de mieux résister aux formations professionnelles ultérieures qui, au nom de l’efficacité productive, se transforment rapidement en dressage plus ou moins continu.

L’Education des adultes à ses racines dans les luttes politiques, culturels, sociales du mouvement des travailleur et des citoyens. Nous, aux CEMEA, on connaît bien se lien avec avec l’èducation populaire. Dans cette tradition, l’éducation des adultes, toute au long de la vie, doit faire partie d’un projet d’éducation pérmanent e non seulement d’un projet de formation "téchnique ".

Il ne faut pas oublier que l’éducation des adultes est un moyen d’égemonie : politique et culturel. Et ce deuxieme aspect est fondamentale pour la lutte des mouvement d’éducation populaire.

L’historie nous à appris que il y a une difficultè a prendre vraiment en charge les expressions rèelles de l’éducation des adultes des pays pauvres. Et pour ne pas tomber dans une perspective " èducation-gèstion-drèssage " il faut ténir bien haute la spécifitè d’un projet politique et culture plus global.

L’éducation des adultes à contribuè a développer dex directions importants : 1) éviter formes de discrimination et émargination (àtraver la formation) ; 2) contribuer à un control socio-culturel.

Il y à donc une ambiguitè qui il faut, a notre tour, controler. La dèmande de formation est de plus en plus important, sur tout de la part de nouveax pays indutrialisè du tiers monde et la dèmande est " de personnelle competents " : on a faim de " tecnologie et tecnique ".

Le risque est que dans très peut de temps on assisterà à une homologation des processus et des produits de l’èducation des adultes. Il ne s’agit pas de défendre

l’autarchie ou, pire, la pauvretè, ma de promovoir des échanges de formation des adultes de type égalitaire entre pays du Nord et du Sud du monde.

Ettore Gelpi, qui est mon maitre dans ce terrain, disait que " la coopération au sens de mouvement des personnes est un phénomène très positif. Il est très important que les personnes bougent. Mais dans ce cas la coopération doit se fonder sur la réciprocité et le transfert de toutes les compétences, et non, comme le disait mon ami sénégalais Sally N’Dongo, récemment disparu, ¨lorsque vous venez chez nous, vous êtes des experts, lorsque nous allons chez vous, nous sommes des immigrés¨. Il faut sortir du système de coopération Nord-Sud engendrant une dépendance croissante et rechercher une équité dans les échanges. S’il n’y a pas les conditions pour un développement de la production et de la distribution de produits locaux, le transfert de technologies et de services n’ont pas grande signification. Les TIC sont le résultat d’un ensemble d’activités humaines qui ne peuvent être systématiquement brevetées par les pays du Nord. Le savoir scientifique est formé de l’accumulation de l’ensemble des savoirs de l’humanité, et, par conséquent, il appartient à l’ensemble de l’humanité. "

Il est donc nécessaire, et les association d’éducation populaire pouvent jour leur role, de contruire des projets de formation à partir des problemes concrets lies aux forces sociales et culturels des pays. Dans cette direction, la prèsence du secteur publique est fondamental pour garantir un cadre de égalitè et de dèmocratie internationale.

Technologies de l’information et de la communication

Par définition, l’homme est novateur. La technologie renvoie à cette fonction de création propre à l’homme. Mais il faut remarquer que, comme disait Ettore Gelpi, les technologies dont nous parlons procèdent toutes d’une origine militaire, qu’il s’agisse de l’ordinateur, d’Internet. Ce n’est qu’ensuite que le monde civil se les est approprié. Seule la guerre paradoxalement a stimulé des nouvelles technologies de communication utilisées ensuite par l’éducation.

Dans l’espace-temps de type militaire, elles ont été d’abord mises en oeuvre dans une optique hiérarchique et linéaire. Les utiliser dans une autre optique est évidemment possible, mais relève d’une volonté. L’exemple de l’usage d’Internet par le sous-commandant Marcos dans la province du Chiapas au Mexique montre qu’il est possible d’utiliser les TIC dans le souci de permettre à une communauté autochtone, jusqu’à présent réduite au silence, de s’exprimer au niveau planétaire

La réponse à la question est donc contradictoire. Selon les situations, la façon dont ils sont utilisés, les TIC peuvent constituer ou non des leviers de transformation et de progrès. Si l’on analyse les systèmes éducatifs par exemple, il ont souvent joué un rôle de colonisation et de domination, et parallèlement un rôle de libération par l’accès à la connaissance et à la formation.

Plus largement quand on évoque la question de l’alphabétisation à l’échelle de la planète, (il y a à l’heure actuelle un milliard de personnes analphabètes, et, faute d’accès à l’école primaire de millions d’enfants, le futur ne sera pas meilleur), la question d’un usage potentiellement utile des technologies s’impose d’évidence.

Globalisation et travail

La globalisation rend difficile la cohérence du parcours qui comprend formation initiale, formation professionnelle, orientation, travail, (dans un cadre de formation tout au long de la vie) notamment dans les pays périphériques. La déstructuration de la culture, comme l’a montre Serge Latouche, rend ce parcours encore plus contradictoire.

Dans les pays du Nord, pour la majorité de la population une partie des interlocuteurs est bien définie : ceux qui sont en demande de formation technologique, linguistique et de communication. Les activités de formation dans ces pays sont souvent bien articulées avec l’information sur le travail et la formation, qui permet aux travailleurs en poste et, dans certains cas, même aux chômeurs de s’orienter rapidement pour ce qui concerne les possibilités de travail et les nécessités de formation. Dans les pays du Sud, où il y a coexistence du travail pré-industriel, industriel et dans certains secteurs post-industriel, il est très difficile de préciser les futures nécessités de travail et de formation.

Le danger, comme on à vue, est dans l’éducation que vise que des objectives professionnel (dans des formation souvent très courts) sans aucune preoccupation culturel. Et à ce propos les association d’èducation populaire pouvent jouer un role important. Dans les pays du Sud on se limite souvent à des formation pour l’alphabetisation (ou à une colonisation tecnologique) sans que les population soit impliquè pour le control de ses ressources materiels et culturels, sans des rèferences à la vie quotidienne. Et là aussi les association d’èducation onts des cartes à jouer aussi pour dèconcer les ambiguitè des la formation tout au long la vie et dèvelopper ses paradoxes dans une perspective nouvelle.

Pour les CEMEA, la formation doit etre active et visè à crèer des situation ou la personne puisse prendre conscience du monde qui l’antour, des ses possibilitè e de le modifier dans la direction d’un progres individuel et social. Donc l’éducation et la formation ne sont pas un moyes pour " gérer les crises ", mais un enjeu pour l’élaboration de la pensè critique. Et la possibilitè de choisir des pistes de formation nouvelle doit etre un droit " tout au long de la vie ".

* Stefano Vitale, membre du Bureau de la FICEMEA (Bruxelles, Paris) et de la Direction de la Fèderation Italien des CEMEA (Florence), Président des CEMEA du Piemont (Italie). Docteur en Philosophie, formateur aux CEMEA dépuis 1981, titulaire du BAFA et du BAFD en France. Einsegne pèdagogie dans les Institut de Formation pour Educateur Professionnel en Italie, à encadrè nombreuse stages de formation internationales et projets de formation des jeune et d’adultes. Directeur adjoint de la révue " école " est auteur des nombreuses articles sur les thémes de l’éducation et la formation. Résponsable de la collection " Il mestiere dell’educatore " près l’èditeur " Il Capitello " (Turin), est auteur du livre " Il rischio educativo ", Capitello, Torino, 1993.




Maj :12/06/2006
Auteur : ficemea