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Niger

Thème 1 : Tout être peut se développer et même se transformer au cours de sa vie. Il en a le désir et les possibilités.

Cette affirmation est vraie et réalisable. Mais est ce qu’un pays, comme le Niger, enclavé ( le port plus proche du Niger est à plus de 1.000 km) désertique et tributaire des aléas climatiques pourrait-il permettre à tous ses enfants cette transformation ? C’est difficile, bien sûr ! parce que le Niger est parmi les pays les plus pauvres de la planète : les chiffres suivants le prouvent :

- 63 % de la population vivent en dessous du seuil de la pauvreté et 34 % vivent de dessous du seuil d’extrême pauvreté. L’intensité de cette pauvreté est plus importante en milieu rural qu’en milieu urbain. Ainsi 66 % des pauvres se retrouvent en milieu rural contre 58 % en milieu urbain (document : stratégie de réduction de la pauvreté -janvier 2002).

Les taux bruts de scolarisation (38,1 % en 2001-2002) et d’alphabétisation (19,9 %) sont également moins brillants qu’ailleurs et l’état de santé et de s poppulations nigériennes reste toujours précaire. Les taux de mortalité maternelle et infantile sont le slppus élevés de la sous-région. (7 / 1000 et 126 / 1000). Mais des actions sont entreprises pour améliorer la situation des Nigériens dans chacun des domaines : environnement, éducation et santé. Voici quelque s actions qui sont menées :
- Plantation d’arbres (à l’occasion de la journée nationale del’indépendance de chaque année, des milliers d’arbres sont plantés).
- Conservation des sols (fixation des dunes par des haies de bambous)
- Restauration des terrains (récupération des sols dégradés par des digues : projet de développement intégré de Keita).
- Retenue d’eau (réalisation de petits barrages, de digues).
- Construction de classes en zones rurales
- Construction de cases de santé en zones rurales

Ceci dit et comme indiqué dans le document (le fil conducteur des travaux) nous voyons bien que beaucoup d’enfants dans les pays pauvres seront encore longtemps non scolarisés ou descolarisés.

2ème question de ce thème :

Pour nous au Niger, le non formel concerne l’alphabétisation et les écoles coramiques. Le non formel est émancipateur car il permet aux apprenants de se prendre en charge (éducation des enfants et leur suivi sanitaire) et de participer au développement économique et social du pays.

Le non formel devrait ? il être non sectaire ? Oui !

Réponse à la dernière question :

Il le faut effectivement, quand les moyens sont disponibles ont peut distinguer ce qui s’adresse aux enfants et ce qui s’adresse aux adultes. Mais en ce qui concerne l’enseignement de base lecture, écriture et calcul, il s’adresse aux enfants comme aux adultes. Mais une expérience est en cours au Niger dans la région de Zider (2è grande ville du pays) c’est celle de prendre en charge les enfants de 9 à 15 ans en alphabétisation puis après 4 ans de formation on les fait passer dans le système formel pour qu’ils puissent continuer leurs études.

Thème 2 : la personne est un tout

L’apprenant et son environnement forment effectivement un tout. Les programmes officiels du système éducatif nigérien ont été révisés et adaptés aux milieux des apprenants. Des documents de base ont été élaborés par des formateurs, des éducateurs issus des milieux de ces apprenants. L’éducation scientifique est indispensable pour le développement de tous les peuples, mais faudrait-il avoir les moyens.

Thème 3 : "l’éducation doit se fonder sur l’activité essentielle dans la formation personnelle et dans l’acquisition de la culture".

La formation personnelle est très importante dans la vie d’un ’individu. L’éducateur a besoin d’une formation personnelle et continue pour mener à bien son rôle dans la société. La pédagogie active est plus ou momis connue par les éducateurs nigériens. Elle est appliquée à côté de la pédagogie dite traditionnelle. Mais la pédagogie du projet n’est pas pour le moment bien cernée pour la majorité des éducateurs. C’est une pédagogie qui demande à être encouragée mais pour des pays comme le nôtre, cela paraîit un luxe.

Thème 4 : "l’être humain est un être social"

Dans les milieux africains en général et au Niger en particulier, la vie en société n’est pas un problème pour les populations. Elles se côtoient sans se rendre compte qu’il y a quelques différences entre elles.

Mais dans les milieux où on rencontre des disparités entres les individus c’est parce que les médias ont laissé leurs traces. Effectivement, ces médias ont permis aux populations afticaines de découvrir d’autres milieux, d’autres cultures , ils sont aussi à Forigine du changement de comportement de la jeunesse aliénation, violence, délinquance etc..

Malgré ce constat, la place des médias est capitale dans nos sociétés actuelles. Il faut donc trouver un système qui permettra à chaque peuple de conserver sa propre culture tout en étant informé sur les autres cultures.

THEMATIQUE 1 FORUM MONDIAL FICEMEA 2003 L ’EDUCATION PERMANENTE TOUT AU LONG DE LA VIE

1-De tous les temps et dans-la plupart des dominantes en matière d’éducationont été suggérées sinon imposées par les élites. Dans les pays européens, depuis la révolution industrielle, les élites ont été fondamentalement acquise sau libéralisme économique, fondé sur la compétitivité et la recherche du profit. Il va donc de soi que dans ces pays, les orientations en matière d’éducation soient imprégnées de libéralisme. A l’échelle d’un monde devenu aujourd’hui “ un village planétaire ” du fait de la mondialisation, ce sont les grandes puissances économiques, c’est à dire les pays industrialisés dont la plupart sont européenne qui font figure d’élites. Or, de façon explicite ou non, ces pays attribuent dans une iraportante mesure leur succès économique à l’efficacité de leurs systèmes éducatifs, d’où leur volonté de renforcer ces systèmes et de les exporter vers les pays moins développés par le canal de la coopération internationale.

Pour les pays défavorisés comme le Niger dont toute la politique de développement est aujourd’hui axée sur la lutte contre la pauvreté, la question essentielle n’est cependant pas de savoir quel jugement de valeur émettre sur le modèle éducatif libéral et son expansion. Elle est plutôt de savoir quels sont les éléments de ce système qui peuvent contribuer à l’amélioration du système éducatif national ? Comment concilier ces éléments avec les valeurs sociales et culturelles nationales pour bâtir un système éducatif de qualité, car de toutes les façons, les corrélations entre économie et éducation sont incontestables.

2- Il faut noter que cette mondialisation du modèle éducatif libéral affecte surtout le système d’éducation formelle. Mais elle peut également toucher l’alphabétisation surtout dans son aspect fonctionnel et sa relation avec les métiers. Cette tendance pourrait même aboutir à une privatisation des actions dans le sous- secteur de l’éducation non formelle, au regard de l’intervention de plus en plus prononcée des structures non étatiques dans ce domaine.

3. -Dans beaucoup de pays du monde, du fait de son impact diffus et difficilement mesurable et de son caractère facultatif pour les individus, l’éducation des adultes, l’éducation non formelle a été tardivement considérée comme faisant partie intégrante des systèmes éducatifs nationaux. C’est pourquoi pendant longtemps, elle fut considérée sinon de façon officielle et formelle, mais en tout cas de fait, come un complément voire un appendice de moindre importance du système d’éducation. Cette conception de l’éducation .no formelle se reflète de façon particulièrement frappante dans la répartition budgétaire des Ministères de l’Education, où seule une infime partie revient à ce sous-secteur. Par exemple au Niger, le’budget de l’alphabétisation ne dépasse guèrre le cap des 2% du budget total de l’Education.

• En 1998, dans la loi d,orientation du Système Educatif Nigérien ( LOSEN ), les systèmes d’éducation non formelle, informelle et spécialisée et spécialisée ont été manière formelle et officielle dans le système éducatif nigérien

•Pour marquer sa volonté politique de promouvoir l’éducation non formelle, le Ministère de l’Education de base vient récemment d’être transformé en Ministère de l’éducation de base et de l’alphabétisation

• Bientôt la mise en place du dispositif organisationnel du Ministère donnera lieu à la naissance de trois Directions générales dont une de l’éducation non formelle

• La création en fin 2002 d’un syndicat national des agents de l’éducation non formelle au sein de ce

• Ministère démontre également le regami d’importance des enjeux de l’éducation non formelle dans ce pays

4. -Les enjeux de l’éducation non formelle sont perçus à peu près de façon suivante Autour des questions de l’emploi, du travail, du temps libéré et de l’éducation permanente

- L’éducation non formelle, plus précisément l’alphabétisation fonctionnelle et professionnalisant peuvent permettre aux jeunes et aux adultes non seulement de maîtriser les mécanismes opératoires de lecture, écriture et de calcul en rapport avec leurs activités productives courantes, mais d’acquérir également des compétences nécessaires pour apprendre aux fins de s’épanouir et de participer activement au développement économique et social de leur pays.

- L’alphabétisation professionnalisant constitue un important moyen de doter les jeunes et adultes analphabètes d’un métier qui assure leur misertion professionnelle dans le circuit économique. D’où son rôle de moyen si non de résorption mais tout au moins de réduction du chômage.

- Etant donné que l’un des principaux obstacles à l’éducation des femmes analphabètes, smigulièrement en milieu rural où elles atteignent 90 %, est leur surcharge de travail, des efforts louables ont été accomplis en matière d’allègement des taches de celles-ci au Niger ( création d’adduction d’eau, fonçage de puits modernes, installation de moulins à gramis, de décortiqueuses, etc ...On estime que le temps libéré pourra permettre à celles-ci de participer plus au cours d’alphabétisation, ce qui est un gage d 1 une meilleure éducation et santé de leurs enfants, mais également d’une amélioration de leurs propres conditions de vie ainsi que de celles de leurs familles. La maîtrise de la lecture et de l’écriture permet à I’midividu de s’informer, de former et d’échanger le savoir, le savoir-faire et le savoir-être avec son environnement immédiat et lointain tout au long de sa vie.

Autour de la question de la démocratie et développement social et culturel

En ce début du 2lème siècle où les progrès sociaux des peuples sont de plus en plus mesurés par le degré de leur culture démocratique, il est certami que l’une des fonctions fondamentales des systèmes éducatifs nationaux est de favoriser la formation civique des citoyens, afin de leur permettre un plemi exercice de leur citoyenneté dans le respect et la défense du droit humain. Le rôle de l’éducation non formelle est ici extrêmement important, surtout dans des pays comme le Niger où le taux d’analphabétisme est très élevé.

Autour des questions de définition des politiques de formation des adultes
- Il ne peut y avoir de politiques de formation des adultes prêtes à porter, chaque pays doit définir sa politique en fonction des besoins et des aspirations effectifs des populations . Néanmoins au vu de l’évolution du monde, notamment des exigence s de la mondialisation un certain nombre d’asppects paraissent importants peuvent être recommandés , dont entre autres

• La nécessité d’avoir une vision • La nécessité d’une lettre de politique du secteur La conception d’une politique générale et d’un plan d’action avec tous les acteurs • La conception d’un programme à partir des orientations définies • L’assurance d’un soutien politique fort • Le choix objectif d’un personnel compétent pour la mise en œuvre des programmes • L’orgamisation de la concertation • La nécessité d’une articulation de la formation aux exigences spécifiques de développement de chaque pays et de tenir compte des facteurs sociaux et • culturels, en plus des considérations d’ordre économique • La prise en compte de la dimension genre.

Autour de la place et du rôle du service public

De plus en plus et dans tous les domaines du développement la tendance est à la responsabilisation de l’ensemble des acteurs. Autrement dit, on se rend compte que l’Etat à lui seul ne peut assurer le développement , toutes les actions, l’ensemble des forces du pays et si possible responsabiliser totalement les bénéficiaires. Dans ce nouveau contexte le rôle du service public dans l’éducation ne peut rester le même. En tout cas, le Niger a lui opté dans le cadre de sa politique d’éducation, la stratégie appelée du faire faire qui repose sur le partage des responsabilités entre lui et les opérateurs en éducation non formelle. C’est ainsi que ses fonctions consistent désormais non pas à exécuter lui -même les programrnes mais :
- d’assurer une fonction d’appui
- conseil
- d’orientation
- de stimulation
- de coordination
- de contrôle et d’évaluation
- d’observation des dynamiques et des polit“ es en faveur du système

5 -Avec des stratégies telles que celle du faire-faire en vigueur au Niger depuis l’année 2000 où les prestations des opérateurs sont jugées aux résultats et où l’éducation non formelle devient un marché de contrats, il est bien clair que les enjeux sociaux vont avoir un regain d’importance. Il n’y a en cela aucun mal, si tant est-il que cette stratégiepuisse permettre de répondre de manière satisfaisante ( efficace et efficiente ) à la demande d’éducation non formelle.

6-Pour faire avancer l’éducation et la formation tout au long de la vie

- Impliquer la société civile ( Associations, ONG, Syndicats, Privé ) en plus de l’Etat. Il est difficile de valoriser les apprentissages non formels sans créer un cadre favorable à l’application des connaissances, compétences et attitudes acquises au cours des apprentissages. Cela implique non seulement la création d’un environnement écrit, mais celles d’opportunités d’exercice pratique et d’amélioration des acquisitions (activités pratiques et productives courantes en relation avec les apprentissages )

- La recherche- action paraît comme l’outil essentiel pour développer des stratégies actives et alternatives dans des situations éducatives nouvelles.
- L’éducation des adultes comme moyen de réduction des phénomènes d’exclusion, de discrimination et de margialisation (Voir point n’ 4 : Enjeux de l’éducation non formelle.
- Comment construire des projets de formation et d’éducation en relation avec les forces sociales ? ( Voir point n°4 : politiques d’éducation, volet 3)

THEMATIQUE 2 EDUCATION NOUVELLE, ECOLOGIE ET GLOBALISATION

Le Niger est un pays désertique. Il pleut très peu et le pays est tributaire aux aléas climatiques. Mais il faut pouvoir mener des pratiques et des actions d’éducation à l’environnement. Ainsi on peut ou on pourra :

- Amener les jeunes élèves et ceux du non formel à comprendre l’importance de l’environnement dans le développement du pays.
- Développer l’éducation environnementale dans le secteur non formel (les centres d’alphabétisation, les écoles Coraniques...)
- Produire des outils pédagogiques.
- Former les élèves pour une gestion durable des ressources humaines.
- Former les jeunes dans les actions de protection de l’environnement urbain (lutte contre les différentes pollutions, recyclage des eaux usées).
- Appuyer la population urbaine dans le stockage et l’évacuation des ordures ménagères.
- Ramasser et recycler les déchets plastiques.
- Initier au niveau des établissement des concours sur des sujets environnementaux.
- Adopter des comportements nouveaux en matière d’hygiène, exemple : exiger des latrines lors des créations des établissements scolaires..
- Restaurer l’équilibre écologique en reconstituant les forêts (plantation d’arbres) en récupérant les sols, en préservant les espèces végétales, en stockant les eaux de pluies.

II Eduquer dans l’incertitude a des risques : il faut craindre que les enfants n’aient lacapacité d’envisager les problèmes de manière globale.

III La notion de développement peut être considérée comme levier pour l’émancipation des peuples. Ce levier permettra aux pays, comme le Niger de prendre conscience de leur pauvreté et de se battre pour en sortir.

THEMATIQUE 3 FORUM MONDIAL FICEMEA 2003

LAICITE, SPHERE PUBLIQUE, SPHERE PRIVEE

Oui nous sommes d’accord avec ses options

Comment mettons-nous ces options en œuvre dans nos actions ?

Notre Organisation au Niger ’intervient pour la promotion de la petite enfance qui est un domaine laissé pour compte dans nos pays africains. Au Niger, l’éducation préscolaire est dispensée dans des jardmis d’enfants et classes maternelles, elle s’adresse aux enfants de 3 à 5 ans, elle a pour finalités de :

- Appporter une répponse pertinente aux préoccuppations des familles en matière de protection, survie et développement de l’enfant.
- Développer de manière globale et harmomeuse la personnalité de l’enfant.
- créer les conditions d’un bon apprentissage de la vie en commun
- Faire acquérir une bonne base des apprentissages futurs et affirmer l’intelligenge.
- Développper les compétence s ou raisonnement, aux actes volontaires et à la socialisation.
- Renforcer la maîtrise de la langue première de l’enfant.

Pour cette noble action qu’est l’éducation préscolaire, il faut souligner sa prise en compte formelle dans la losen (loi du système éducatif nigérien 98/12 du ler juin 1998) par les institutions publiques le plus souvent , car cet enseignement demeure l’apanage de centres urbains. L’intervention de l’Etat est relativement récente (1973) et ne concerne en 2001-2002 que de 1,5 % seulement des enfants préscolarisables (soit 15583 dont 7547 filles). Les enfants des zones rurales et particulièrement des parents non salariés ou non-nantis ne sont pas concernés. Alors que c’est un droit pour tous les enfants sans discrimmiation aucune de bénéficier du droit à l’éducation. La losen (loi du système éducatif nigérien 98/12 du 1er juin 1998) en fait un sous -secteur à part entière. Notre organisation (ONPPE) essaie de pallier à cette faille en encourageant la création des structures de préscolarisation dans des quartiers, des villages afin de permettre à des enfants de 3 ans à 6ans de bénéficier de la prise en charge de leur éducation et surtout en renforçant la formation des mères éducatrices au semi de la communauté pour l’encadrement de ces enfants.

Les difficultés rencontrées sont liées à la pauvreté des ménages qui ne peuvent pas payer pour que les enfants fréquentent des structures préscolaires, ils sont confrontés aux problèmes de survie, d’alimentation. La limitation des moyens de l’Etat, et la non-assistance dans ce domamie des partenaires techniques et financiers ne permettent pas sa prise en compte conséquente. Le respect de l’autre, la tolérance sont de mise dans nos communautés mais tout reste tributaire de la pauvreté qui sévit dans les pays du Sud comme le Nigerqui est classé avant dernier des Etats selon l’indice du développement humain des Nations Unies.

THEMATIQUE 4 FORUM MONDIAL FICEMEA

POUR UNE EDUCATION A LA CITOYENNETE DEMOCRATIQUE

Toute société orgamsée est régie par des lois que ses membres intériorisent et respectent afin de rendre possible la vie ensemble. La connaissance et le respect de ces lois ne sont pour autant pas innés. Loi de là, de manière Formelle ou non, ils font nécessairement l’objet d’un apprentissage , or qui dit apprentissage dit éducation et formation. Il existe donc une étroite corrélation entre, éducation et civisme. Selon les époques, les différentes sociétés humaines ont chacune, selon sa culture propre et ses aspirations, forgé chez leurs membres par l’éducation (formelle ou non) le type d’esprits civique qui lui convient. Aujourd’hui avec la mondialisation et du fàit des vertus émancipatnces qui sont universellementreconnue sà la démocratie, c’est un esprit civique propre à promouvoir une citoyenneté démocratique qui est valorisée dans le monde entier. Les pays pauvres du tiers monde sont de plus en plus encouragés, voire contraints par les pays développés, à promouvoir cette citoyenneté démocratique chez leurs populations.

Mais comment relever ce défi dans ces pays où l’analphabétisme, l’insécurité et la famine restent toujours des problèmes sans solutions durables ?

1.En ce qui concerne l’analphabétisme, il constitue le plus délicat des obstacle à franchir, non seulement à cause de son ampleur mais aussi et surtout à cause des moyens très limités dont disposent les pays pauvres popur élargir l’accès à l’éducation à l’ensemble de leurs populations. C’est dire que dans un tel contexte la bataille pour une éducation à la citoyenneté démocratique se révèle donc une tache ardue mais pas impossible, pour autant qu’un certain nombre de conditions soient remplies dont entre autres :
- que tous les états membres de l’UNESCO respectent leurs engagements à maintes occasions renouvelés au plan international à assurer à tous l’éducation de base. Pour ceux d’entre eux qui sont développés ( pays industrialisés du nord ) et qui ont déjà réalisé cet objectif en leur sein, le respect de tels engagements implique un renforcement de leur soutien financier et technique à l’éducation dans les pays pauvres. Pour les pays pauvres, il implique, une vision, un engagement politique fort et une mobilisation soutenue de toutes les forces nationales, notamment de la société civile en faveur de l’éducation, y compris celle relative à la citoyenneté démocratique. Pour la société civile ( Associations, ONG, Syndicats etc.) il s’agira d’intensifier plus que jamais leur plaidoyer en faveur de cette cause, tout en apportant concrètement leurs leurs solutions à travers les projets et programme s qu’ils mettent en œuvre. Enfin, toutes ces contributions ne pourront rien si les populations concernées n, apportent pas leur propre adhésion et leurs leur engagement actifs ; d’où le rôle fondamental à réserver à leur information, à leur sensibilisation et à leur implication effective dans les programmes et projets d’éducation, en particulier l’éducation à la citoyenneté démocratique.

2. Un homme d’Etat nigérien disait ceci en son temps : "il n’y a pas de développement sans sécurité" , en effet rien de grand et de durable ne peut se réaliser dans quelque domaine que ça soit sans la aix et la quiétude. Les exemples sont aujourd’hui nombreux à travers le monde qui démontrent cette affirmation. Il suffit d’évoquer les cas du Rwanda, de l’ex Zaïre, ou du Libéria, sur le continent africain pour s’en convaincre. L’éducation à la citoyenneté démocratique n’échappe pas à cette règle . Pour qu’elle puisse être réellement possible, tous les pays du monde notamment ceux du tiers monde qui en ont aujourd’hui le plus besoin sont tenus de garantir en leur sein la paix et la sécurité. Quand on sait que la plupart des conflits dans nos pays pauvres sont dus à la pauvreté, il va de soi que cette paix dépendra beaucoup de l’acharnement qu’ils auront à réduire la pauvreté. C’est là que le soutien des pays riches devient une fois de plus indispensable.

3. Autant que l’analphabétisme et 1’insécurité, la famine constitue un autre fléau et pas des moindres qui assaille les pays pauvres. Dans ces conditions, il est simplement illusoire de vouloir promouvoir une éducation à la citoyenneté démocratique, ou l’éducation tout court, chez des hommes et des femmes qui ne pensent et ne s’activent que pour disposer de leur pitance du jour. Le relèvement du défi de la généralisation de l’éducation à la citoyenneté démocratique dans les pays pauvres impose donc un préalable : maîtriser les crises alimentaires.

4. Dans les pays non démocratiques où les mistitutions nécessaires à l’exercice de la citoyenneté, l’accès à l’espace public et l’accès au droit n’existent pas, les efforts doivent d’abord porter vers la persuasion des hommes politiques à l’ouverture de leurs pays à la démocratie, ensuite à un soutien concret à la mise en place des institutions nécessaires, puis a un soutien aux programmes d’éducation.

5. Malgré le fait qu’ils soient considérés comme le berceau de la culture démocratique, les pays européens n’ont jamais cessé de chercher à enraciner toujours plus l’esprit démocratique chez leurs citoyens. Cette logique est d’autant justifiée que les enjeux et les règles de la démocratie ne cessent elles- mêmes d’évoluer. Par exemple , le suffrage féminin n’est apparu que tardivement dans les démocraties occidentales.

6. L’accès au droit s’il doit être le même pour tous en principe, ne l’est pas dans les faits, essentiellement du fait des inégalités qui existent entre les hommes et entre les nations, inégalités dont la plus grave est celle liée à l’éducation. On aura beau vouloir faire valoir ses droits, on ne le pourra pas, tant qu’on les ignore et qu’on a pas les moyens de les connaître. Ici encore le rôle de l’éducation devient crucial.

7. Voir thématique 1 sur les questions de définition des politiques de formation.

THEMATIQUE 5 FORUM MONDIAL FICEMEA 2003

EDUCATION NOUVELLE ET NOUVELLES TECHNOLOGIES DE LA COMMUNICATION

1-Le multimédia : uniformisation de la culture planétaire ou moyen puissant d’enrichir l’environnement des enfants et des jeunes ?

Comme il a été réaffirrné à Brest, “ l’enfant, le jeune ... toute personne doit être maître de sa vie, en harmonie avec le monde qui l’entoure : la famille, le quartier... les autres régions ... le monde... Il s’agit d’un choix éducatif humaniste, d’un choix de société qui s’oppose à celui qui vise à former des personnes dépendantes, soumises exécutantes aliénées ”

Mais pour que le jeune enfant soit libre, autonome, non soumis et non aliéné, il a besoin d’être soutenu, d’être guidé et en d’autres termes d’être éduqué.

Autrefois cette éducation était assurée par les adultes, les paris 1 avec le développement et les progrès technologiques, d’autres éducateurs informels sont venus se greffer : les mass médias tels que la radio, la télévision, les affichages et surtout l’internet. Ces médias ont une importance capitale dans le développement cognitif, affectif de nos enfants ; ce sont des instruments qui permettent de susciter la curiosité chez les enfants et de développer en eux l’esprit de recherche et de créativité. Avec ces instruments, nos enfants reçoivent des informations que ne détiennent pas souvent les adultes.

Mais malgré cette importance capitale des médias dans la formation de la personnalité des enfants, ils véhiculent aussi des message squi ne cadrent pas souvent avec nos réalités locales. Ils peuvent alors créer chez l’"enfant un doute, un vide affectif qu’il va chercher à combler par des activités compensatrice squi souvent sont contraires aux mœurs et coutumes du milieu. En ce moment, la société en général et les parents en particulier ne constituent plus un modèle à imiter. Voilà alors un des dangers de l’uniformisation de la culture planétaire.

Que faut-il faire ? Le multimédia est aujourd’hui une réalité même dans les Pays Pauvres mais à des degrés divers. On ne peut s’en passer. L’éducateur doit en faire usage et aider les enfants à manipuler efficacement ces outils. Nous sommes d’accord avec cette problématique et les prises de position de la FICEMEA, En tant qu’Educateurs, nous devons adapter nos méthodes pédagogiques en fonction de l’évolution technologique , le monde évolue, des idées nouvelles naissent et des besoins nouveaux se créent et nous ne devons pas être en marge de cette évolution . Nos enfants ont aussi besoin d’être préparés à ces différentes mutations mondiales.

Mais avons—nous les moyens de préparer efficacement nos enfants ?

Au Niger, le problème est complexe ; les Educateurs et les Enseignants ne sont pas formés à cet effet , l’informatique n’est pas encore entrée dans les mœurs. Au niveau des écoles publiques, les élèves ne manipulent pas encore 1 ordinateur de l’école maternelle à l’université. Les autres moyens de communication sont souvent utilisés comme la radio, les diapositives, la vidéo, les bandes dessinées etc....

A quelles conditions ces nouvelles technologies peuvent -elles contribuer à l’évolution de nos pratiques ? La première des conditions est la formation , pour pouvoir former les autres, il faut être formé soi même et notre pays n’a pas encore élaboré cette politique de formation des cadres en informatique et les stratégies à adopter pour utiliser efficacement ’les moyens be communication à l"école. En effet les médias sont des outils pédagogiques mais leur efficacité est fonction de la main qui les utilise.

La seconde condition constitue les moyens de l’action , à faut mettre, à la disposition des éducateurs des moyens permettant de mener à bien leurs activités




Maj :12/06/2006
Auteur : ficemea