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Vivre ensemble. Conjuguer diversité et liberté dans l’Europe du XXIe siècle

Rapport établi par "d’éminentes personnalités " à la demande de Thorbjorn Jagland pour préparer un rapport sur les défis que pose la résurgence de l’intolérance et de la discrimination en Europe. Le rapport fait le point sur la gravité des risques, en identifie les sources et formule une série de propositions pour "vivre ensemble" dans des sociétés européennes ouvertes.

Le groupe composé de 9 membres, chacun d’un état membre différent du Conseil de l’Europe était constitué de Joschka FISCHER, Emma BONINO, Timothy GARTON ASH, Martin HIRSCH, Danuta HÜBNER, Ayse KADIOGLU, Sonja LICHT, Vladimir LUKIN, et Javier SOLANA.

Le rapport pose que l’identité est affaire de l’individu, et que les sociétés européennes doivent défendre la diversité et accepter que l’on puisse être un européen avec un trait d’union tout comme il est possible d’être un afro américain ou un italo américain. Toutefois , ceci ne peut fonctionner que si tous les résidents de longue durée sont acceptés comme des citoyens et que si tous, quelque soient leur religion, leur culture ou leur origine ethnique sont traités sur un même pied d’égalité au regard de la loi, par les autorités et leurs concitoyens.

Le rapport est structuré en deux volets : « La menace » et « La réponse ».

Dans la "menace", le Groupe a identifié huit risques spécifiques qui menaçent les « valeurs du Conseil de l’Europe » :
- l’intolérance croissante,
- le soutien de plus en plus affirmé les partis xénophobes et populistes,
- la discrimination,
- la présence d’une population de migrants sans documents d’identité qui sont « virtuellement sans droits »,
- les « sociétés parallèles »,
- l’extrémisme islamiste,
- la perte de libertés démocratiques,
- un conflit possible entre la « liberté de religion » et la liberté d’expression.
- le phénomène de l’immigration à grande échelle (telle qu’elle ressort des faits, mais aussi telle qu’elle est perçue) ;
- des images déformées et des stéréotypes pénalisants sur les minorités dans les médias et l’opinion publique ;
- le manque de leaders qui pourraient inspirer confiance en proposant une vision claire de la destinée de l’Europe.

Dans la "réponse", le Groupe commence par poser 17 principes qui devraient guider la réponse de l’Europe à ces menaces, en commençant par affirmer que au minimum, il faut s’entendre sur le principe qu’"il faut obéir à la loi, et avoir un consensus sur ce qu’est la loi et comment elle peut être changée ». Le rapport poursuit en identifiant les principaux acteurs qui peuvent servir de catalyseur pour amener les changements nécessaires dans les mentalités publiques : les éducateurs, les mass media, les employeurs et syndicats, la société civile, les Églises et groupes religieux, les personnalités et « modèles », les villes et cités, les États membres, et enfin les institutions européennes et internationales. Pour la plupart de ces catégories, le rapport présente des « portraits sur le vif » de groupes ou individus particuliers qui, à ses yeux, sont « remarquables et méritent de servir d’exemple ». Le rapport conclut enfin sur 59 « propositions d’action », les 17 premières constituant des « recommandations stratégiques », et le reste des « recommandations spécifiques » adressées pour l’essentiel à l’Union européenne, au Conseil de l’Europe et à leurs États membres.




Maj :07/09/2011
Auteur : ficemea