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Fédération internationale des Ceméa
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Focus sur l’Algérie
2014 des projets d’avenir 1. L’association REMA : Le réseau des médiateurs algériens Suite à la décennie noire, la question de la résolution des conflits et de la construction d’une société pacifiée s’est posée de manière accrue. Cette perspective s’est associée à une volonté de proposer un travail en direction de la jeunesse. Une cinquantaine de personnes de l’association a été formée à ces techniques par une association allemande. REMA fonctionne de manière très souple, chaque membre du groupe met en place des projets et fait appel au réseau des médiateurs. Chacune des personnes de l’association a une formation professionnelle très différente : médecin, forestier, étudiant-e... Le fonctionnement associatif s’appuie sur un modèle coopératif et démocratique, ce qui est nouveau en Algérie. Au départ, ce travail reposait principalement sur du militantisme jusqu’à la rencontre avec des partenaires étrangers qui a permis aux personnes d’être financées comme co-formateurs. Sur le plan pédagogique on assiste à une professionnalisation croissante. La pratique de la médiation se construit tant au niveau individuel que collectif sur des thématiques diverses : • Question des violences faites aux femmes. • Intervention dans le cadre scolaire sur la résolution des conflits. • Analyse de pratiques. • Formation. • Echanges interculturels. Des cycles de formation d’animateur ont été proposé aux des associations affiliées au ministère telles que La Fédération Algérienne de Plein Air et Echanges de Jeunes. Un travail a été entamé autour des abus sexuels associé à la question des droits et protection de l’enfance. Les zones géographiques d’implantation de l’association se situent :
2. L’association algérienne enfance et famille d’accueil AAEFAB Cette association œuvre, depuis 1987, pour l’accueil des enfants privés de famille en pouponnières. Sa singularité repose sur sa pédagogie innovante : la méthode Loczy. L’innovation pédagogique porte sur l’importance de la verbalisation, du jeu libre et du respect de l’activité autonome. L’association a toujours porté son travail sur une approche non misérabiliste et en lien avec les milieux intellectuels, de la recherche, de l’art, de la littérature… Depuis les débuts, l’association propose d’offrir une continuité entre la pouponnière et le passage chez les nouveaux parents. Cette année, l’association souhaite renforcer son accompagnement auprès des familles Kafil (adoptantes) en développant une cellule d’écoute, à partir des demandes des parents, sur des thèmes précis : juridiques, éthiques, psychologiques… A partir de ce travail de terrain, dans les pouponnières, l’association a développé un savoir-faire. Elle partagera cette expertise en créant un volet de formation qualifiante sanctionnée par un diplôme pour les auxiliaires de puériculture. En 2014, les actions de lobbying seront renforcées pour améliorer la condition de la kafala. Cet acte juridique stipule que les enfants ne sont plus sous tutelle de l’état mais sous celle des parents adoptifs. La Kafala permet l’accueil d’un enfant mais pas la filiation, ce qui empêche le droit à l’héritage. Depuis 10 ans l’association milite pour que les enfants kafil puissent être inscrits sur le livret de famille accompagné de la mention de jugement de Kafala. L’association poursuit son travail de changement des représentations de l’adoption dans la société algérienne et sur la place des mères célibataires. A la création de l’association en 1987, ce sujet était tabou dans la société. Après un travail de plusieurs années les mentalités se transforment et ce sujet devient moins tabou pour les enfants mais le demeure pour les femmes qui sont toujours victimes d’exclusion sociale. L’idée est de relancer la création de l’institut méditerranéen pour la petite enfance, en développant 3 aspects : 1. Promouvoir une pratique pédagogique innovante, exercée par l’association, dans les pouponnières. 2. Former le personnel. 3. Etre un lieu de capitalisation et d’échange à travers le centre de ressources documentaires : diffusion d’information, lieux de réflexion sur les pratiques. Enfin, l’association mettra en avant des publications à partir de l’écriture de la revue « Salam » sur les questions liées à la petite enfance avec un élargissement vers d’autres associations. 3. Association des jeunes scientifiques « découverte de la nature » ASJDN A compter du 1er janvier 2014, l’association des jeunes scientifiques passe d’un statut d’association régionale à nationale avec quatre bureaux régionaux. Les comptes de l’association régionale ont été soldés et les statuts de l’association nationale ont été déposés. L’objectif de cette association est :
Pour 2014, le développement de l’association passe par le renforcement des structures de l’ASDJN, la création d’un centre marin, d’un centre écologique et des clubs verts. Le centre écologique situé dans la commune d’Hydra (Alger) aura pour objectifs de :
Cet été un camp scientifique écologique verra le jour avec une dimension de formation à l’éco-citoyenneté par les pairs. Les jeunes seront formés pour devenir vecteurs des messages de prévention environnementale. Ce projet est financé par l’Etat et par des accords passés avec des entreprises privées et publiques. La création de clubs verts, dans les maisons de jeunes, seront essaimés sur toutes les wilayas ( préfectures) d’Algérie. Ce projet devrait pallier les insuffisances en matière d’éducation, de sensibilisation sur la protection de la nature et de limiter la dégradation des écosystèmes. L’institution de ces clubs verts a pour objet la prise en charge par les jeunes des thématiques de respect de la nature, de salubrité publique et de lutte contre la pollution. Maj :17/01/2014
Auteur : ficemea |