"Force et originalité de l’action Petite enfance en Afrique de l’Ouest" article extrait de " La Pirogue" N°5

Le travail de nos associations en direction de la petite enfance en Afrique de l’Ouest est maintenant riche d’une longue expérience. Depuis les années 70, les Ceméa (Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active), et leur fédération internationale (Ficemea), tout comme le GREF (Groupe des éducateurs sans frontières), travaillent avec les associations locales à la mise en place de structures adaptées dans de nombreux villages.

Pour répondre aux besoins exprimés, il s’agissait le plus souvent de convaincre les autorités locales, voire les familles elle mêmes, de la nécessité d’engager une véritable politique d’éducation dès le plus jeune âge. Sans dire leur nom, des démarches de plaidoyer se conduisaient au plus près des populations. La formation de l’encadrement bénévole devenait vite centrale pour ouvrir, même avec des moyens modestes, des lieux d’accueil de qualité. Toutes ses formations demandaient aux futures éducatrices de jeunes enfants de concevoir et de construire leurs propres outils pédagogiques. Tous ces axes d’intervention sont encore présents dans le travail poursuivi, au sein du PRODERE AO, qui reste animé par les Ceméa.

Mais l’inscription, ces dernières années, de ces actions au sein de Solidarité Laïque, dans un réseau beaucoup plus large, a apporté de nouvelles dimensions au projet.

Le travail en coopération entre 6 pays a permis et permet de donner une aura et une force à ce travail en valorisant des actions réussies dans différents contextes. La diversité des partenaires impliqués apportent des compétences complémentaires en ajoutant des formations de renforcement de capacités dans plusieurs domaines (communication, gestion, ...). Et plus, nous maintenons un travail de fond, dans la durée, en consolidant les ressources et les dynamiques propres à chacun des réseaux nationaux, gage de pérennité.

Pour les deux années qui s’annoncent (2012 & 2013) nous poursuivrons dans de cette voie, (notamment par la formation de démultiplicateurs et d’éducateurs) en mettant l’accent sur de nouvelle modalités d’actions. Citons en quelques unes :

 Un plan de communication envers les chaines nationales de télévision proposant la diffusion d’un film témoignage,

 Un plan de sensibilisation de grande portée (réalisation d’affiches et de plaquette),

 La recherche de nouveaux partenaires,

 Mais aussi la formalisation de référentiel de formation

- Et la réalisation à plus grande échelle de matériels éducatifs, la publication de guides pédagogiques et de ressources en ligne.

Nous ne doutons pas de la réussite de ce programme ambitieux tant les fondations sont solides et l’engagement collectif.

« S’il faut tout un village pour éduquer un enfant.... le nôtre n’a pas de frontière »

Bruno Chichignoud, CEMEA