Le congrès de Grenoble : 100 projets d’éducation nouvelle

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Du 19 au 23 Août s’est tenu le 11ème congrès des Ceméa Français à Grenoble. Un tourbillon de personnes, d’envies, de vies conjuguées au militantisme pour penser l’avenir. 800 personnes dans un même mouvement, celui qui donne à croire qu’un autre monde est possible. Cette plongée, pendant 4 jours, dans 100 projets d’éducation nouvelle, 100 projets d’avenir. Une liberté d’être, une envie d’agir !

Le congrès introduit par Edwy Pleynel[1] nous invite, en référence à Édouard Glissant[2], à sortir des assignations enfermantes et de penser nos identités dans la relation à l’autre, au Tout-monde dans cette co-présence des univers, des imaginaires, des espaces et des temps. Et ainsi faire converger nos luttes, faire du un et du pluriel.

Le ton est lancé, la foule enflammée et le congrès commencé.

Le lendemain mise en pratique de nos principes !

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Participation aux Focus et découverte de projets innovants en matière de médiation interculturelle présentés par Graine de Paix, les Ceméa de Nord Pas de Calais et Dock Europe. Trois associations membres de la Ficeméa qui nous proposent de réfléchir à cette notion de médiation et de la lier aux représentations du réel à travers la photographie. La médiation et la photo s’inscrivent dans le même processus celui de rendre compte du visible, de l’invisible, de l’intérieur et de l’extérieur, apprendre à regarder, à se voir dans l’autre et au travers de soi-même.

De découverte en découverte, de pas à parole, de gestes en mots le congrès se dessine, chacun acteur de son parcours dans un élan collectif. Promenade dans l’« Environnement suscitant » qui induit de prendre le temps d’imaginer, d’inventer, de réfléchir, d’être en rencontre.

A travers l’organisation de cet évènement, les Ceméa français se tournent vers l’avenir comme le suggère la Recherche-Action[3] menée au sein du mouvement. Elle éclaire les processus liés au développement dans son rapport avec la crise et la transition. Le développement se nourrit du mouvement et se pense à partir des principes et des valeurs. L’enjeu est de s’ancrer dans les milieux de vie, les collectivités, de développer les potentialités et la mise en œuvre de ces possibles dans les territoires. Voici quelques pistes de réflexion travaillées par plusieurs associations territoriales.

Sous un beau soleil, une quarantaine de personnes étaient présentes au sein d’une agora de pierre pour un Apéro-Ficeméa. L’objectif était de présenter les membres de la Ficeméa présents au Congrès et l’implication importante des Ceméa Français dans ce projet de relance de notre fédération. Les figures historiques de la Ficeméa et les nouvelles associations étaient présentes comme un trait d’union vers l’avenir en lien avec notre histoire. Les associations membres ont évoqué le sens, pour chacune d’elle, d’être actrices de la ficeméa. Trois idées fortes se dégagent de ces échanges :

– l’importance d’appartenir à un mouvement international en terme d’alliances stratégiques et de force collective.

– l’importance des liens affinitaires au niveau pédagogique entre les membres dans une perspective de transformation sociale.

-la capacité du réseau à articuler les dimensions locales et internationales dans un même mouvement.

Les discours de clôture se sont situés dans le même élan et dans cette complémentarité forte entre la Ficeméa et les Ceméa français. Notre présidente, Yvette Lecomte et Jean-Luc Cazaillon, directeur des Ceméa France, ont réintroduit, d’une même voix la force de notre projet commun et l’importance d’unions de résistance au niveau international qui sont une urgence dans le contexte actuel.

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Discours Yvette Lecomte

Intervention FICEMEA Présidente Congrès national CEMEA France

Discours Jean-Luc Cazaillon

Discours clôture JLC Grenoble 2015-Version lue DEF

[1] Edwy Pleynel,, Né en 1952, est l’un des co-fondateurs de Mediapart et son président. Journaliste depuis 1976, après des débuts à Rouge, puis un passage au Matin de Paris, il a travaillé durant vingt-cinq ans (1980-2005) au Monde
[2] Edouard Glissant, Fondateur des concepts d’« antillanité », de « créolisation » et de « tout-monde », il était « distinguished professor » en littérature française, à l’université de la Ville de New York CUNY et président de la mission de préfiguration d’un Centre national consacré à la traite, à l’esclavage et à leurs abolitions.
[3] Portée par Joelle Bordet et Anne-Claire Devoge

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