Discours d’Yvette Lecomte à la clôture du 11ème congrès des Ceméa

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Intervention d’Yvette Lecomte,

présidente de la Fédération Internationale des CEMEA

à l’occasion de la clôture du

11ème Congrès national des CEMEA – France.

Grenoble, 23 août 2015

 

Monsieur le Président des CEMEA France, Cher André Sirota

Monsieur Daniel Filâtre, Recteur des Académies,

Monsieur le Directeur général, cher Jean-Luc Cazaillon

 

et à travers vous, au-delà de vous, Chers amis, vous tous qui vous êtes réunis à Grenoble pendant ces cinq journées pour vous rencontrer, vous faire part mutuellement de vos découvertes, pour partager vos manières d’agir et de penser l’éducation nouvelle.

Au nom de la FICEMEA, je vous remercie vivement de l’invitation que vous nous avez lancée, – oserais-je dire naturellement ?-, de participer à vos travaux.

C’est pour nous un signe supplémentaire et permanent de l’importance des intérêts que vous confiez à la FICEMEA, cette association internationale qui est aussi la vôtre.

Il y a quelques trois années, on a souhaité relancer l’action de la Fédération Internationale des CEMEA. Aujourd’hui, à l’occasion de cet important congrès, une excellente occasion se présente de faire le point sur le travail accompli.

Association affinitaire, la FICEMEA est une organisation internationale qui veut réellement transcrire et mettre en mouvement les enjeux des associations nationales. Ses objectifs de travail sont liés à la valorisation de l’action des associations qui se revendiquent des valeurs et méthodes de l’Education nouvelle et sont reconnues comme telles.

La FICEMEA est comme le lieu géométrique des buts poursuivis par nos membres, de par le monde ; elle veut en être la caisse de résonnance et travailler à l’amplification des propositions pour une éducation formelle et non formelle, centrée sur les êtres humains et leur émancipation individuelle et collective.

Si la refondation de la FICEMEA est financièrement portée aujourd’hui par les      CEMEA France, la Fédération italienne des CEMEA et les CEMEA de la Fédération Wallonie-Bruxelles, en Belgique, son action est réellement menée par les associations membres réparties en quatre commissions régionales qui couvrent : l’Afrique, l’Amérique latine, l’Océan Indien et l’Europe.

L’organisation d’un important séminaire, en novembre 2014, en Belgique, a permis à la FICEMEA de rassembler les analyses, les réflexions et les propositions d’actions stratégiques de ses membres en vue de contrer « les mécanismes et les conséquences de la marchandisation de l’éducation », en prenant en compte « les rôles et responsabilités des Etats  et de la société civile».

Vous aurez sans doute découvert, dans vos pérégrinations de cette semaine, les actes de ce séminaire international de la FICEMEA. Sinon, nous les tenons à votre disposition.

Ce séminaire a été suivi par quelques vingt–quatre associations membres, venues des quatre zones de l’association.

La production intellectuelle, de contenus de référence et de propositions d’actions, qui y a été réalisée sert notre visibilité en tant qu’acteurs de la société civile, auprès de nos partenaires et des organisations gouvernementales. Nous en avons tiré parti notamment à l’occasion du Forum Mondial de l’Education, organisé par l’UNESCO en mai dernier, en Corée ou lors du Forum social mondial, organisé en avril à Tunis. Notre déléguée générale, Sonia CHEBBI nous y a activement représentés. A Tunis, les Amis du Belvédère, les CEMEA France et la Fédération italienne des CEMEA étaient également présents. Je les en remercie.

Notre déléguée générale remplit ainsi, au nom de l’association, une des tâches de la FICEMEA : porter à l’extérieur de nos organisations membres, au niveau international, les axes politiques communs que nous définissons, nos valeurs partagées et nos prises de positions collectives.

Une importante union de résistance est plus que jamais nécessaire face à la marchandisation des services d’éducation à laquelle nous assistons aujourd’hui, avec son cortège de postulats pragmatiques orientés vers le profit économique.

Nous devons résister face à la négation des fondements mêmes de l’éducation qui, étymologiquement, signifie quand même : conduire au-delà, conduire l’homme et le petit d’homme au-delà de lui-même…

Un autre aspect important du travail qui vient d’être réalisé par les membres de la FICEMEA, c’est sa refondation institutionnelle. Ce processus a permis :

  • De favoriser une reprise des contacts et des échanges directs entre les membres ;
  • De réactiver les aspects affinitaires en renforçant le sentiment d’appartenance, en mettant en place une dynamique relationnelle que nous voulons investir fortement.
  • De clarifier la vie associative et institutionnelle de la FICEMEA en étant attentifs à sa lisibilité et en visant l’organisation d’une réelle démocratie interne.

Nous sommes aussi très vigilants à la « nature » des relations entre les membres, caractérisée par davantage de solidarité dans les rapports égalitaires, par la reconnaissance des spécificités diverses de ses membres.

Une de nos préoccupations aujourd’hui et demain est d’assurer la pérennisation de la FICEMEA. Je suis confiante dans les nouvelles bases jetées par l’équipe du Conseil d’Administration et par l’Assemblée générale, bases institutionnelles, téléologiques, stratégiques et tactiques. J’en profite cependant pour signaler que cette préoccupation couvre aussi les aspects financiers de la vie de la FICEMEA !

Notre travail vise à faciliter les relations entre les acteurs des CEMEA et de l’Education nouvelle, pas à les supplanter.

Il se nourrira de la coopération réelle de partenaires critiques et responsables, qui osent mettre sur la table différences et points de convergence, situations objectives et désirs de les améliorer, qui chercheront à faire valoir au niveau international des positions et des propositions communes.

J’espère que la FICEMEA pourra démontrer, résultats à l’appui, l’importance d’une collaboration, positive et sans complaisance, entres des acteurs de la société civile engagés pour l’éducation de tous et les Etats.

Puisse notre fédération internationale être un relais actif et gagnant des projets et des idées que vous nourrissez, dans un creuset international qui ne demande qu’à s’enrichir de la force de chaque mouvement partenaire, de chaque région de regroupement et des idées humanistes qui nous animent tous.

Je vous remercie de votre attention.

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Le congrès de Grenoble : 100 projets d’éducation nouvelle

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Du 19 au 23 Août s’est tenu le 11ème congrès des Ceméa Français à Grenoble. Un tourbillon de personnes, d’envies, de vies conjuguées au militantisme pour penser l’avenir. 800 personnes dans un même mouvement, celui qui donne à croire qu’un autre monde est possible. Cette plongée, pendant 4 jours, dans 100 projets d’éducation nouvelle, 100 projets d’avenir. Une liberté d’être, une envie d’agir !

Le congrès introduit par Edwy Pleynel[1] nous invite, en référence à Édouard Glissant[2], à sortir des assignations enfermantes et de penser nos identités dans la relation à l’autre, au Tout-monde dans cette co-présence des univers, des imaginaires, des espaces et des temps. Et ainsi faire converger nos luttes, faire du un et du pluriel.

Le ton est lancé, la foule enflammée et le congrès commencé.

Le lendemain mise en pratique de nos principes !

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Participation aux Focus et découverte de projets innovants en matière de médiation interculturelle présentés par Graine de Paix, les Ceméa de Nord Pas de Calais et Dock Europe. Trois associations membres de la Ficeméa qui nous proposent de réfléchir à cette notion de médiation et de la lier aux représentations du réel à travers la photographie. La médiation et la photo s’inscrivent dans le même processus celui de rendre compte du visible, de l’invisible, de l’intérieur et de l’extérieur, apprendre à regarder, à se voir dans l’autre et au travers de soi-même.

De découverte en découverte, de pas à parole, de gestes en mots le congrès se dessine, chacun acteur de son parcours dans un élan collectif. Promenade dans l’« Environnement suscitant » qui induit de prendre le temps d’imaginer, d’inventer, de réfléchir, d’être en rencontre.

A travers l’organisation de cet évènement, les Ceméa français se tournent vers l’avenir comme le suggère la Recherche-Action[3] menée au sein du mouvement. Elle éclaire les processus liés au développement dans son rapport avec la crise et la transition. Le développement se nourrit du mouvement et se pense à partir des principes et des valeurs. L’enjeu est de s’ancrer dans les milieux de vie, les collectivités, de développer les potentialités et la mise en œuvre de ces possibles dans les territoires. Voici quelques pistes de réflexion travaillées par plusieurs associations territoriales.

Sous un beau soleil, une quarantaine de personnes étaient présentes au sein d’une agora de pierre pour un Apéro-Ficeméa. L’objectif était de présenter les membres de la Ficeméa présents au Congrès et l’implication importante des Ceméa Français dans ce projet de relance de notre fédération. Les figures historiques de la Ficeméa et les nouvelles associations étaient présentes comme un trait d’union vers l’avenir en lien avec notre histoire. Les associations membres ont évoqué le sens, pour chacune d’elle, d’être actrices de la ficeméa. Trois idées fortes se dégagent de ces échanges :

– l’importance d’appartenir à un mouvement international en terme d’alliances stratégiques et de force collective.

– l’importance des liens affinitaires au niveau pédagogique entre les membres dans une perspective de transformation sociale.

-la capacité du réseau à articuler les dimensions locales et internationales dans un même mouvement.

Les discours de clôture se sont situés dans le même élan et dans cette complémentarité forte entre la Ficeméa et les Ceméa français. Notre présidente, Yvette Lecomte et Jean-Luc Cazaillon, directeur des Ceméa France, ont réintroduit, d’une même voix la force de notre projet commun et l’importance d’unions de résistance au niveau international qui sont une urgence dans le contexte actuel.

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Discours Yvette Lecomte

Intervention FICEMEA Présidente Congrès national CEMEA France

Discours Jean-Luc Cazaillon

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[1] Edwy Pleynel,, Né en 1952, est l’un des co-fondateurs de Mediapart et son président. Journaliste depuis 1976, après des débuts à Rouge, puis un passage au Matin de Paris, il a travaillé durant vingt-cinq ans (1980-2005) au Monde
[2] Edouard Glissant, Fondateur des concepts d’« antillanité », de « créolisation » et de « tout-monde », il était « distinguished professor » en littérature française, à l’université de la Ville de New York CUNY et président de la mission de préfiguration d’un Centre national consacré à la traite, à l’esclavage et à leurs abolitions.
[3] Portée par Joelle Bordet et Anne-Claire Devoge

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Ressources sur le droit à l’éducation

Le Right to Education Project/ Projet sur le droit à l’éducation est heureux de vous annoncer le lancement de la version française et espagnole de son site internet.

Vous y trouverez des informations pour comprendre l’éducation en tant que droit de l’homme, une liste des instruments internationaux garantissant le droit à l’éducation, un guide pour suivre la mise en œuvre du droit à l’éducation au niveau national, des informations sur des thèmes clés du droit à l’éducation et des outils pour utiliser les droits de l’homme en pratique.

En outre, vous y trouverez des informations sur  l’actualité liée au droit à l’éducation, un blog pour débattre des enjeux du droit à l’éducation et des exemples de réussite montrant comment la société civile a utilisé une approche basée sur les droits de l’homme pour faire avancer la mise en œuvre du droit à l’éducation.

Le nouveau site comprend également un forum de discussion multilingue et un e-bulletin mensuel.

L’enjeu avec le lancement des versions française et espagnole du site internet est de toucher un plus large public, partager davantage d’informations sur les pays francophones et hispanophones et encourager davantage d’échanges et discussions entre les différentes régions du Globe.

La version français du site est accessible à cette adresse : www.right-to-education.org/fr

Cette ressource unique sur le droit à l’éducation a pour objectif de répondre à vos besoins et intérêts.

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Élections Européennes 2014-2019

Dans un contexte de crise économique et sociale, face à la montée des populismes et devant la tentation du repli national, les élections européennes portent un sens tout particulier. Les Ceméa (Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation actives) et leurs partenaires forment et accompagnent des acteurs et des structures à la mise en vie de projets européens et internationaux. L’UE demeure un
espace démocratique porteur de potentialités, qu’il convient de sans cesse réinventer. Cette Europe sociale et solidaire, « unie dans la diversité » et porteuse d’espérances, ne pourra se faire sans l’engagement de chacun. Elle reste à construire en alternative à l’Europe libérale qui a oublié souvent l’idée du social et de la solidarité. Lors de ces élections européennes, il s’agira de choisir de quelle façon nous désirons faire face à ces défis.
Pour les Ceméa, mouvement d’éducation populaire présent dans les Outre-mer et à l’international,
ces enjeux soutiennent des droits fondamentaux « éducation, emploi, santé, culture, loisirs » , qui
doivent se traduire de manière concrète à l’échelle européenne.
Pour les Ceméa, l’éducation et la formation s’inscrivent dans une logique d’intérêt général et d’utilité publique : ces services doivent être exclus des logiques marchandes et ne pas obéir qu’à la seule règle de la concurrence.

Plaquette ELECTIONS EUROPEENNES 2014-2019

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Plus d’égalité, moins de discrimination : faire progresser l’Humanité (pas l’inverse)

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La loi sur la famille et la Manif pour Tous…

Le dispositif expérimental de l’ABCD de l’égalité, dont l’évaluation est prévue d’avril à juin de cette année…

Les réactions outrées d’un haut responsable politique devant l’album « Tous à poil » qui, pour l’anecdote, a reçu le prix du meilleur album francophone en Belgique en 2011 de l’IBBY (International Board on Books for Young People)…

La chaine Arte soumise à de multiples pressions pour déprogrammer le film « Tomboy », valorisé dans le cadre « d’Ecole et Cinéma» pour la deuxième année…

Le spectacle pour enfants « La Princesse qui n’aimait pas les princes» annulé par une municipalité…

Cinq exemples récents d’assauts d’une frange non négligeable de la population française, guidée par des groupes et des partis politiques aux motivations parfois différentes…

Assauts contre quoi ?

L’égalité hommes-femmes ? La parité ? L’homosexualité ? Certainement !

Avec quelle stratégie ?

Eradiquer de l’espace public tout débat sur la sexualité dans ses dimensions affectives, émotionnelles, cognitives et culturelles.

Les cibles se diversifient parce que ces groupes ne pensent pas une seconde, pas plus que le gouvernement français, que la question de l’égalité homme-femme va se résoudre uniquement avec quelques heures de cours aux enfants.

Il s’agit bien d’une question de société qui se décline dans toutes les dimensions économiques, culturelles, sociales… Au travers des livres, des films, des lois… Dès lors, si certains veulent la contrer, il faut brasser plus large en matière de cibles. Et réduire le dictionnaire du pensable, du montrable, du « débattable ».

Lorsque le Ministère de l’Éducation

sera remplacé par celui de l’Instruction,

Lorsque les bibliothèques et cinémathèques

seront débarrassées de tous les ouvrages séditieux,

Lorsque l’alphabet

sera amputé de la lettre Q,

Lorsque les homosexuel-les

auront rejoint la clandestinité,

Lorsque dans l’espace public

il ne restera de place que pour une sexualité de reproduction,

L’égalité des genres ne sera plus qu’une absurdité du passé, une anomalie, une démence, une erreur, une folie, une idiotie, une illusion, une stupidité.

Nous dénoncerons ces injustices et nous y opposerons avec nos armes : la formation, la conscientisation, le débat public.

 

Les Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Education Active
de la Fédération Wallonie-Bruxelles de Belgique
Avenue de la Porte de Hal 39 bte 3 – 1060 Bruxelles
www.cemea.be

 

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dock europe e.V. devient un centre international de formation avec hébergement en 2016

Fondée il y a 10 ans à Hambourg (Allemagne), l’association dock europe e.V. travaille dans les champs de l’éducation populaire, de la formation continue et du travail social. Depuis le début, elle travaille en partenariat avec les CEMEA et est devenue en 2014 membre de la FICEMEA.

Dock europe vise la promotion de la mobilité comme méthode d’apprentissage ainsi que l’inclusion des problématiques interculturelles dans les formations pour jeunes et adultes. Son objectif est de développer des actions pédagogiques et sociales prenant en compte la diversité linguistique et culturelle inhérente aux sociétés qui constituent l’Europe. Forte d’une longue expérience, dock europe se situe au cœur d’un réseau international et plus particulièrement européen d’institutions, d’associations, de professionnels, d’étudiants, d’apprentis et de militants. Elle offre ainsi une plateforme, ancrée localement, de compétences, d’expériences et de ressources à l’interface du travail social et de la construction européenne.

Ses activités principales sont les suivantes :

  • mise en place et suivi de programmes européens de mobilité dans le domaine du travail social : échanges bilatéraux et trilatéraux,
  • ateliers et séminaires dans le cadre de la formation continue : formations à la pédagogie interculturelle, conférences sur des thèmes sociétaux, ateliers autour de techniques professionnelles,
  • accompagnement ou modération de processus de coopération entre institutions, associations, etc.
  • travaux de recherche et expertises sur les problématiques européennes majeures (école, aide à la jeunesse, migration et réfugié-e-s, développement urbain, santé)
  • soutien au développement de projets européens et à la recherche de partenariats.

 

Début 2016, dock europe va déménager dans l’ancienne caserne Viktoria à Altona et ouvrir un centre international de formation disposant d’une salle de séminaire et d’un hébergement. En effet, au fil des ans, il est devenu de plus en plus difficile de trouver des endroits centraux et abordables où loger les participants à nos formations et à nos échanges.

Notre centre de formation fait partie d’un grand projet porté par la coopérative fux (http://www.fux-eg.org), qui a racheté l’ancienne caserne pour en faire un lieu de production durable exploité de façon collective pour l’art, la culture, la création, l’artisanat et la formation. Ce projet s’inscrit en effet dans un mouvement de résistance à la gentrification urbaine et de défense d’un droit à la ville pour tou-te-s. L’objectif de fux est dans un premier temps de soustraire ce bâtiment classé monument historique du marché spéculatif de l’immobilier (c’est chose faite depuis l’achat de la caserne en février 2015) et, dans un deuxième temps, de mettre à disposition de ses membres des espaces de travail aux loyers abordables au cœur de la ville. Le projet s’appuie par ailleurs sur l’idée d’une plus-value collective, basée sur le partage des infrastructures et des moyens de production pour abaisser la pression du rendement et de la productivité et financer en parallèle des lieux et des projets communautaires et non-lucratifs.

C’est ce qui va nous permettre de proposer un lieu d’hébergement peu onéreux (entre 20 et 25€ la nuit) comprenant 31 lits répartis en quatre chambres de 3, neuf chambres de 2 et une chambre accessible aux personnes porteuses de handicap. Parmi ces chambres, deux chambres doubles seront équipées de sanitaires individuels pour les personnes encadrant les groupes. Pour les autres chambres, les sanitaires seront collectifs. Le lieu d’hébergement disposera également d’une cuisine et d’une pièce à vivre. Il existera par ailleurs la possibilité de se restaurer sur place dans la cantine de la caserne. Nous disposerons également d’une salle de séminaire, à géométrie variable : un espace d’environ 140 m2 comprenant une petite pièce (15-20 m2) pour des rencontres individuelles ou en petit groupe et un mur coulissant permettant de diviser l’espace restant en deux salles de 47 et 72 m2.

Ce centre de formation, avec hébergement et salle(s) de séminaire(s), se destine donc, dans le cadre de projets de coopération, à accueillir des échanges d’élèves, d’étudiants ou de professionnels, des rencontres de jeunes bi ou multilatérales, des séminaires de formation pour des syndicats, des groupes en « congés de formation » (Bildungsurlaub), des projets de jumelage, etc.

***

Au développement de l’ancienne caserne participent : des artistes, un atelier de réparation de vélos, des graphistes, des stylistes, un journal hebdomadaire de gauche, un magasin gratuit, une coopérative alimentaire, des illustrateurs, des architectes et des urbanistes, une menuiserie, un espace pour les enfants et les jeunes, des paysagistes, une cantine de quartier, des photographes, des réalisateurs, des musiciens, des gens de théâtre, des programmateurs, une maison d’édition de livres et de films, un bureau de gestion, un organisme de formation, un bureau de journalistes, un atelier de couture et un autre de couture d’ameublement, une lutherie et un espace de location de son et lumières. À côté des ateliers individuels et collectifs, la caserne disposera donc d’un centre de formation avec un lieu d’hébergement, d’espaces de séminaires, de projets, d’événements et d’exposition du collectif Frappant, de salles de répétition pour le yoga, la danse et autres sports, le théâtre, la musique ainsi qu’un lieu de rencontre autogéré par et pour des jeunes.

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Publié dans Allemagne, Dock Europe

Projet de festival de théâtre en milieu scolaire

              

Thème : Le Théâtre à l ‘école comme moyen d’éducation au développement durable (Éducation à la Santé, Éducation à l’Environnement, Éducation à la Citoyenneté…).

Les CEMEA-TOGO se proposent d’organiser avec le concours du Ministère de l’Enseignement du Troisième Degré, notamment les Inspections de la circonscription pédagogique de Lomé «un festival de théâtre » à l’intention des élèves des lycées et collèges de la juridiction.

Il s’agit en effet d’une manifestation de compétition théâtrale qui portera sur les œuvres écrites, produites, montées et jouées par les élèves eux-mêmes sous l’encadrement pédagogique de leurs professeurs.

Cet événement renouvelable tous les deux ans se déroulera en trois phases : la phase de rédaction ou de production de l’œuvre, la phase de la mise en scène et la phase de la représentation au public ou le festival.

Première phase : Phase de rédaction ou de production de l’œuvre

Au cours de cette phase, les élèves auront librement à réfléchir et à écrire leur œuvre sur un thème au choix entre le SIDA, la DROGUE ou l’ENVIRONNEMENT. Toutefois, une œuvre peut porter sur deux ou les trois thèmes à la fois. Plusieurs élèves peuvent se regrouper pour produire une même œuvre. Ils donneront libre cours à leur pensée, à leur imagination, à leur intuition et à leur créativité. Ils puiseront leur inspiration dans le vécu quotidien de leur milieu, de leur tradition et patrimoine culturel pour poser avec réalisme le ou les problèmes dans leur ampleur en faisant ressortir leurs tragiques conséquences afin de proposer des solutions d’approche.

Les professeurs auront à assister les élèves dans l’encadrement et les techniques de rédaction et non pas à se substituer à eux. Un établissement ne peut présenter qu’une seule œuvre. Toutefois une présélection peut s’effectuer au sein de l’école.

A la fin de la première phase, les dix meilleures œuvres seront retenues par le jury pour la mise en scène.

Deuxième phase : Mise en scène

Il s’agit au cours de cette phase de porter sur la scène ou d’adapter à la scène les œuvres retenues. On procédera au découpage, au montage des œuvres suivant un scénario mettant en exergue les actes, les scènes, les cadres ou les décors riches en couleurs le tout peint en un tableau captivant et émotionnel.

L’esprit imaginatif, inventif, créatif, l’expression et la créativité des élèves acteurs sont sollicitées pour mettre en valeur la tragédie de l’œuvre.

L’établissement peut solliciter l’assistance technique d’un spécialiste metteur en scène.

Troisième phase : Représentations ou Festival

C’est l’apothéose où pendant sept jours, les établissements concernés seront invités à se rencontrer. Chaque lycée aura à présenter au grand public sa pièce théâtrale et son savoir-faire.

En dehors de ces spectacles de représentations théâtrales qui seront primés, d’autres activités seront proposées : carnaval – conférences – expositions des œuvres d’art produits par les élèves – visites et excursion organisées pour les festivaliers.

Ce sera en fait une occasion exceptionnelle pour les élèves ; une période de rencontre, d’échange, de partage, de brassage pour tous ces jeunes en quête d’un lendemain meilleur. Bref, une expérience enrichissante.

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Publié dans Togo

Groupe thématique petite enfance (GTPE) Sénégal

GUIDE METHODOLOGIQUE
Conception, réalisation et utilisation d’outils
pédagogiques pour le développement de la petite enfance

 

AVANT PROPOS
Les enseignants du préscolaire en général, et les éducateurs préscolaires exerçant dans les structures communautaires en particulier, sont confrontés à un déficit criard de matériels didactiques dans les classes. Cette situation les oblige à recourir à l’achat de jouets pouvant quelques fois nuire à la santé de nos enfants, car contenant souvent des produits nocifs .Il s’y ajoute la difficulté d’utiliser ce dit matériel à des fins pédagogiques.
Pourtant, les activités manuelles jouent un rôle important dans le développement de l’enfant car elles permettent aux tout-petits de satisfaire leur besoin naturel d’expression et de création. Toutefois certain(e)s éducateurs(trices) ne sont pas assez bien outillé(e)s pédagogiquement pour présenter aux enfants les techniques adaptées. Ce constat, indice de la négligence dont font montre ces acteurs pour les activités d’ordre manuel, découle d’un déficit de formation. Sous ce rapport, ce guide élaboré par le groupe thématique Petite Enfance du Comité National de Développement des Réseaux pour l’Education en Afrique de l’Ouest (CNDREAO), constitue pour les intervenants de la petite enfance, une source très féconde pour renforcer leurs habiletés en activités d’art plastique.
Cet outil s’appuie sur une approche ludique et offre une gamme diversifiée de techniques de fabrication d’outils pédagogiques simples, variées et adaptées.
Aussi favorise-t-il l’échange entre l’enseignant et les élèves tout en développant chez ces derniers la capacité d’observation, la coordination oculo-manuelle, l’habileté manuelle, l’intelligence, la sensibilité esthétique et l’enrichissement du vocabulaire.
Pour tout dire, ce guide, tout en participant à la formation complète du jeune être, apparaît, comme un intrant d’amélioration de la qualité des situations d’enseignement apprentissage dans ces structures communautaires.
Il est aussi, élaboré en parfaite cohérence avec les orientations définies par la nouvelle Lettre de Politique Générale pour le secteur de l’Education et de la Formation (LPG) qui préconise, tout en mettant le focus sur la qualité et l’équité, de booster le développement intégré de la petite enfance (DIPE) à travers l’offre communautaire.
C’est dire toute l’importance de ce support dans l’amélioration de la qualité, de l’environnement interne et externe de la classe. Ce guide doit être par conséquent, un document de chevet pour l’enseignant. C’est pourquoi j’invite tous les acteurs de la petite enfance et les éducateurs préscolaires en particulier, à se l’approprier pour en faire un bon usage.
Ousmane DIOUF
Directeur de l’Education Préscolaire

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Publié dans Petite enfance, Sénégal

AAEFAB : réédition du livre « L’enfance au cœur »

 

En 2002 un projet est né, initié par le président fondateur de l’AAEFAB Feu Temi Tidafi, avec le concours d’un consortium de trois ONG étrangères « EMDH ; CEMEA FRANCE ; Santé Sud »;

Le projet intitulé : Amélioration de la prise en charge de la petite enfance et la création d’un Institut Méditerranéen de la Petite Enfance (I.M.P.E.) ».

L’objectif du centre était double : capitaliser les expériences de l’AAEAFB et des experts de la petite enfance, et de les diffuser. le pôle d’information, d’orientation et de diffusion des savoirs sur la petite enfance, et par analogie devenir un lieu de rencontre des professionnels où l’échange des expériences et la confrontation des connaissances seront le maître mot.

Ce projet IMPE s’organise autour de 3 axes complémentaires :

  1. La pouponnière de référence de l’AAEFAB « Djenène El-Kheir » de Hadjout (w.Tipasa),
  2. L’école de formation de « Berceuses » implantée au centre « Amel – Témi TIDAFI » Palm Beach Satouéli (w.d’Alger).
  3. Un centre ressources documentaires, siège de l’IMPE destiné aux professionnels de la petite enfance, les étudiants et les chercheurs du domaine.

Aujourd’hui, faute de financement, les activités du centre sont à l’arrêt. L’enjeu est ré-impulser la dynamique afin de faire de l’Institut un lieu privilégié où les étudiants, chercheurs, professionnels et associations concernés par la petite enfance, pourraient y trouver non seulement les outils bibliographiques et documentaires, des bases de données, des synergies associatives et des personnes ressources.

Les activités du centre concerneront tous les domaines qui ont trait à la petite enfance, en l’occurrence la puériculture, la pédiatrie, la psychologie, les sciences sociales, enfants en collectivité, protection de l’enfance etc., il sera à même d’offrir divers services dont la consultation sur place et la reproduction sur divers supports d’information :

– Livret du parent kafil,

– Manuel pédagogique, « Capitalisation de l’expérience AAEFAB »

– Édition du livre « Le maternage insolite », version arabe

Afin de financer une partie de ce projet l’AAEFAB a choisi de réaliser un ouvrage d’art faisant la promotion de jeunes talents et rendant hommage aux talents reconnus.

Descriptif de l’ouvrage « L’enfance au cœur »

Dans toute l’histoire de l’art et de la littérature, des auteurs, poètes, plasticiens et illustrateurs ont conjugué leurs talents pour créer ensemble des livres d’artistes, où textes et images se renforcent ; ces “objets d’art allient la force ou l’humour des mots, la sensualité du papier et la beauté d’une composition plastique”

« L’Enfance au cœur » a fait l’objet d’une première édition en 1987, puis une réédition en 2003. Avec comme auteurs prestigieux la liste ci-dessous.

Echéance du projet

1- Rassembler 40 œuvres artistiques autour du thème de l’enfance : Peinture, photo, sculpture, texte et poésie…

2- Organiser une exposition vente avec présentation du livre et conférence de presse.

3- Lieu de l’exposition des œuvres, option pour « Dar Abdellatif »

4- Partenaires (option pour) : AARC, Agence Algérienne pour le rayonnement culturel, les Éditions du Tell…et entreprises mécènes (en cours de prospection)

5- Date prévue de l’exposition : 20 novembre 2015, date anniversaire de la proclamation des droits de l’enfant et date anniversaire du décès du fondateur de l’AAEFAB. « Feu Temi Tidafi ».

6- Distribution et diffusion du livre courant mois de décembre qui célèbrera le 28eme anniversaire de la création de l’AAEFAB.

 AAEFAB1AAEFAB2Dossier de sponsoring_Mécènat_L’enfance au coeur

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Publié dans AAEFAB, Non classé

Inauguration du centre thérapeutique “Le jardin de la paix”

Le Cedem membre de la FICEMEA a inauguré le 15 juin 2013 le premier centre thérapeutique de l’Ile Maurice à destination des enfants abusés physiquement et sexuellement « le jardin de la Paix ».

Des activités thérapeutiques utilisant des supports innovants sont proposées par le CEDEM dans le cadre de son programme de réhabilitation. La parole a une place centrale dans le processus thérapeutique afin que les enfants puissent extérioriser et panser leurs blessures, et se reconstruire.

La singing bowl therapy, le guided imagery meditation, le théâtre, le massage, les conseils, le chant et la musique, la danse et l’expression corporelle et les contes sont aussi utilisés comme support thérapeutiques.. Par exemple l’histoire contée devient un outil pédagogique par excellence pour aider l’enfant à se dévoiler et à se réhabiliter. Ces activités permettent l’expression des émotions et des peurs profondément enfouies

La directrice du centre Rita Venkatasawmy affirme que chacune de ses activités a une fonction spécifique dans le processus de réhabilitation de l’enfant ou de la personne victime d’abus.
L’objectif est de les aider à surmonter leurs traumatismes et de s’exprimer de manière sereine, d’encourager la relation entre l’enfant et sa famille, de les éduquer et les sensibiliser sur la question d’abus.

Ce projet réalisé pourra accueillir entre 20 et 25 enfants par mois et pour résultat, en un an, ils devront être 250-300 qui en bénéficieront.

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Publié dans CEDEM, Maurice, Océan indien