Par l’association Asamblea de Cooperacion Por la Paz (ACPP) en Espagne
La délégation d’Aragon de l’association de coopération pour la paix a travaillé durant deux années autour de séances de Théâtre-Forum au sein des projets éducatifs de cette commune. Pendant l’année scolaire 2015-2016, 56 séances ont été réalisées auprès de 2 000 garçons et filles environ.
Deux de ces séances ont été différentes des autres. Grâce à l’organisation d’Unaquí (Espace d’éducation pour le développement de la fédération aragonaise de solidarité), le 27 avril, nous avons tenu une session sur la « Culture de Paix » dans le cadre du cours de formation « Clés et Outils pour une éducation transformatrice » adressé aux agents éducatifs. Les participants ont eu l’occasion de découvrir notre activité « Théâtre Forum » sur les thèmes de l’éducation pour le développement, l’éducation pour la paix. Pour la réaliser, nous comptons à Aragon, sur deux acteurs et une actrice du groupe « La Imaquinaria », Iván Ramos, Virginia Martínez et Jesús Llanos, qui ont souhaité partager cette expérience avec le corps enseignant.
Pourquoi considérez-vous qu’il est important de travailler aussi bien avec le corps enseignant qu’avec les élèves directement ?
L’implication des professeurs est fondamentale pour compléter l’activité parce qu’ils passent plus de temps que nous avec les élèves. Ils les connaissent très bien et ont construit une relation de confiance… Le professeur ou tuteur qui va poursuivre le travail en classe, est une pièce clé de cette activité d’où la nécessité de promouvoir un outil très utile à la gestion quotidienne d’éventuels conflits en classe tout au long de l’année. Dans la séance avec les élèves, le jeu vise à susciter la réflexion individuelle, le débat collectif face à des situations conflictuelles imaginées. Mais aussi à former les participants à la prise de décisions et à l’action. Nous agissons juste en déclencheur dans ce type de travail novateur avec le théâtre, l’empathie et l’intelligence émotionnelle.
Quelle est la différence entre « travailler avec les professeurs » et « travailler avec les élèves » ? Quelles sensations tirez-vous des sessions de travail avec ces différents publics ?
Pour les adultes, c’est une formation sérieuse et importante en tant que ressource pédagogique d’où la manifestation de craintes et surprises lorsque nous leur demandons de « jouer ». Les élèves quant à eux, n’ont pas ces blocages mentaux, et s’impliquent à cent pour cent dans chaque séance dès la première minute. Ils oublient même qu’il y a des professeurs dans la salle et s’expriment sans entraves (en laissant apparaître des informations très précieuses que leurs tuteurs peuvent ainsi recueillir pour un travail ultérieur).
Après notre expérience avec des agents éducatifs, pouvons-nous dire que votre séance a eu un résultat positif ? Qu’attendons-nous des enseignants qui ont participé à cette activité ?
Le résultat est très positif et enrichissant car cette expérience a permis l’application en classe de des techniques théâtrales, le rapprochement avec les enseignants et la promotion d’un outil qui, malgré la longue trajectoire théâtrale, est innovant dans sa mise en oeuvre au sein des centres éducatifs. Les acteurs éducatifs ont manifesté un grand intérêt pour l’activité au point de nous inviter rapidement, dans leurs différents centres pour des séances de « Théâtre Forum » avec leurs élèves. Nous avons fait le plein d’énergie et avons le désir de nous attaquer à l’année suivante ! Nous adorons notre travail !
Article du bulletin mensuel de septembre 2016 de l’association ACPP
Traduction par Traducteurs sans Frontières
L’article en version originale dans la section espagnol du site