A l’évidence, l’attribution en 2014 du prix Nobel de la Paix à Malaya Yuosafzai et à Kailash Satyarthi souligne avec force le rôle éminent de l’éducation. Dans cette nomination, on peut aussi lire que le Comité Nobel insiste sur l’importance de faire connaître, de soutenir et de conforter l’impérieuse nécessité d’actions de résistance et de combat en faveur de l’éducation. Ce prix Nobel 2014 est comme un prix attribué à la guerre contre l’obscurantisme et les conditions favorables à des systèmes esclavagistes.
Rappelons et rappelons encore que l’article 26 de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 stipule que l’éducation est un droit de tout individu ; que celle-ci doit « viser au plein épanouissement de la personnalité humaine et au renforcement du respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Elle doit favoriser la compréhension, la tolérance et l’amitié entre toutes les nations et tous les groupes raciaux ou religieux, ainsi que le développement des activités des Nations Unies pour le maintien de la paix ».
Les évènements extrêmement violents auxquels nous assistons aujourd’hui en Afrique, au Moyen-Orient, en Europe, en Amérique latine, en Asie montrent le caractère essentiel du regroupement de ces femmes et ces hommes qui veulent participer à l’élaboration par tous les citoyens d’un monde égalitaire et démocratiquement organisé.
La FICEMEA tente de rassembler ces moyens, de construire cet édifice solidaire. C’est un travail colossal pour notre association mais nous pouvons le réaliser car il se base sur une chaîne d’entraide et de solidarité internationales ; nous pouvons le réaliser car les associations membres promeuvent le développement d’une éducation sous tendue par des méthodes qui mettent l’apprenant, enfant ou adulte, au cœur du processus pour en faire un citoyen de sa collectivité, de son pays, un citoyen du monde. Nos fondements pédagogiques visent à doter chacun de connaissances mais surtout de la réflexion utile pour en faire un usage citoyen, pour partager des apprentissages et des méthodes proactives. L’enjeu est bien de contribuer à permettre à chacun de diffuser ses compétences et ses capacités, à les partager pour construire un monde solidaire… avec d’autres.
Le succès de la refondation de la FICEMEA a été souligné lors des rencontres de novembre 2014, à Namur (Belgique) et à l’occasion de l‘Assemblée générale du 6 novembre 2014. Nous pouvons remercier tous ceux qui se sont attelés à ce travail.
Je veux saluer, en particulier, l’investissement de notre past-président, Roger DEHAYBE. Et, sans aucun doute avec vous, je formule le vœu qu’il continue à suivre nos travaux et à nous accorder toute son attention lorsque nous ferons appel à lui. Je suis sûre qu’il est déjà sensible à cette demande.
Yvette Lecomte, présidente de la FICEMEA