Les CEMEA de Madagascar ont organisé, du 1er au 3 mai à Antananarivo, le séminaire régional de la zone Océan Indien de la FICEMEA
L’objectif était de présenter un état des lieux de la situation dans la région concernant les processus liés à la marchandisation de l’éducation et de préparer le séminaire international qui se tiendra du 2 au 7 novembre 2014 en Belgique.
Pendant ces trois jours, 22 militant-es de la zone Océan Indien, se sont réunis afin d’élaborer un état des lieux de la situation de l’éducation dans cette partie du monde au regard de la question de la marchandisation de l’éducation. Les questions qui ont sous-tendu cette réflexion s’articulaient notamment autour du rapport entre société civile et Etat. Comment définir la société civile ? Quelles sont ses prérogatives ? Quelle sont la place et le rôle de l’Etat ? Ces questions fondamentales réinterrogent les prérogatives régaliennes dans le domaine de l’éducation.
Derrière cette question de la place de l’Etat se dessine l’enjeu de la place du politique. Qu’est- ce que le fait politique ? Est-il seulement un jeu de pouvoir politicien entre factions rivales ? Dépasse-t-il cette dimension et devient-il le politique au sens des modes d’organisation de la cité et des liens qui unissent les individus entre eux dans un contexte donné ?
Comment réintroduire du politique dans la vie politicienne ?
L’éducation est intimement liée à ces questions car elle porte les germes de nos futurs choix de société. Il est d’autant plus fondamental de porter à la connaissance de tous les effets de la marchandisation de l’éducation. A travers ce séminaire nous percevons que le processus de refondation est en marche. Un des éléments fondateurs de cet évènement a été d’affirmer le « faire ensemble » en partageant des pratiques collectives pour construire une culture commune.
Cette démarche sera entreprise au niveau européen lors du séminaire régional de la zone Europe qui se tiendra du 3 au 5 octobre 2014 à Turin en Italie. Le séminaire international de novembre s’emploiera à produire au niveau international un manifeste et une campagne de plaidoyer autour de la question de la marchandisation de l’éducation. La manière d’appréhender la question de l’éducation pose les enjeux du devenir de nos sociétés.