Les CEMEA Belgique participent aux REN 2025

Du 20 au 24 août 2025, les CEMÉA France ont organisé les Rencontres de l’Éducation Nouvelle (REN) à Ancelle, un rendez-vous incontournable du mouvement qui rassemble des acteurs et actrices de l’éducation de l’ensemble des associations territoriales françaises. Ce moment constituait également un point de rendez-vous possible pour les membres de la FICEMEA. Parmi les délégations présentes, six membres des CEMÉA belges décrivent une expérience riche en découvertes, en échanges et en apprentissages. Ces rencontres ont permis à chacun.e de plonger au cœur des pratiques éducatives portées par le réseau français, tout en confrontant les réalités et les approches propres à la Belgique. Les participant.es ont intégré différents stages thématiques, reflétant la diversité des champs d’action du mouvement.

Lukas, par exemple, a rejoint le stage consacré à la pratique de l’étude relative à l’environnement et au vivant (ERE), un espace d’expérimentation et de recherche personnelle autour de la pédagogie active. Il en retient une approche profondément ancrée dans l’action (« apprendre par l’agir ») ainsi qu’une occasion précieuse de comparer les démarches formatives entre les CEMÉA France et Belgique.

Flore, quant à elle, a participé au stage « Activité manuelle, plastique et livre ». À travers le travail de la terre, du carton, du bois et la réflexion sur le livre comme outil éducatif, elle a pu revisiter les fondements des CEMÉA, se confronter à des pratiques différentes tout en observant les effets du cadre et de la posture des formateur.trices sur le vécu des participant.es.

Pour Zazie et Georgianne, le stage « Jeux traditionnels, sportifs et de plein air au cœur de l’Éducation Nouvelle » fut un moment de découverte et de réflexion. Zazie, qui participait pour la première fois aux REN, a été marquée par la richesse des échanges et la possibilité de rencontrer de nouvelles manières de faire. Elle souligne la force du réseau et l’intérêt d’avoir pu confronter les approches entre animation de jeunes et formation d’adultes.

Georgianne, de son côté, a apprécié l’analyse des jeux et les discussions collectives qu’elle aurait cependant voulu prolonger. Elle a aussi mesuré les nuances entre les pratiques françaises et belges, tant dans les méthodes que dans les moyens mis en œuvre.

Pour toutes et tous, les REN ont constitué un espace de formation et de décentrement, un lieu où l’on apprend autant sur soi que sur les autres. Au-delà des contenus, les participant.es belges retiennent la richesse des rencontres, des échanges informels et la sensation d’appartenir à un réseau vivant, solidaire et engagé. Les moments de dialogue, autour des repas ou des pauses, ont permis de tisser des liens entre les différentes régions et d’enrichir la compréhension mutuelle des réalités de terrain. Quelques suggestions ont néanmoins été évoquées pour les prochaines mobilités : accorder davantage de temps à l’analyse collective, trouver des manières d’initier les internationaux aux « spécificités françaises » (explication sur le vocabulaire, les acronymes…), ou encore renforcer la visibilité des CEMÉA belges à travers la diffusion de leurs outils et supports sur place. Tous et toutes s’accordent à dire que les REN constituent un espace-temps particulièrement intéressant, un lieu de rencontres, d’expérimentation et de formation où se vit concrètement l’Éducation Nouvelle. Pour les CEMÉA belges, cette expérience fut bien plus qu’un simple séjour : une immersion dans un mouvement qui partage les mêmes valeurs, mais qui les exprime avec d’autres accents, par d’autres pratiques, dans d’autres contextes. Chaque journée intense se terminait par des idées à explorer, des liens à cultiver et la conviction renforcée que l’éducation populaire, lorsqu’elle se pense et se vit collectivement, est un levier puissant pour transformer le monde.

  • Lukas
  • Flore
  • Zazie
  • Georgianne
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Publié dans Les membres