Rencontres Européennes du Social du 12 au 15 décembre 2018

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Conference on Post-Growth at the European Parliament, September 2018 – Challenges and Prospects

Questionning the dogma of growth, which has become incompatible with the human and ecological wellbeing

 

The historic conference held in the European Parliament in Brussels on ‘post-growth’ revealed the clash around the crucial question: is it possible to decouple CO2 emissions from economic growth rates and to continue indefinitely the march towards a ‘Green Growth’?

A historic conference was held on 18 and 19 September at the European Parliament in Brussels, on “post-growth”, bringing together scientists, politicians and decision-makers. The event was organized by members of Parliament from five different political parties, together with trade unions and NGOs, and aimed to explore the possibility of a “post-growth economy” in Europe. The conference was preceded by a seminar on ‘degrowth’ organized by the Université Libre de Bruxelles, which brought together scientists from all over Europe involved in research around degrowth. We have followed these four days of debate representing Polis association.

What has impressed us is the journey of this notion, marginal so far, which has succeeded in penetrating the hard core of institutional and decision-making circles, until becoming an object to be debated at the level of the European Parliament. The opening of the conference by Mrs Vestager, European Commissioner for Competition, is significant of the importance that European institutions are beginning to give to this notion.

At the same time, the debate clearly showed that the concept of degrowth is no longer a concept marking an ideological stance, but an operational concept. In this regard, several researchers have presented research carried out all over Europe and up to the United States (within the MIT), with concrete proposals on the implementation of degrowth initiatives at the economic level.

To give some examples, the presentations included studies on governance and post-growth policy making, case studies on Transition Movements (in Sweden, the Netherlands and elsewhere), developments in the area of municipal sufficiency policies, initiatives on circular economy and zero waste policies, initiatives in urban and transport planning, research for alternatives to GDP and for Corporate and Social Responsibility instruments and reporting standards, research on ecological footprint leading to proposals for a Sustainable Consumption, as well as proposals for cooperation, collective action in view of the establishment of an open horizontal organisation of the degrowth movement.

On the occasion of the conference an appeal to the European institutions was launched, signed by 200 university scientists, and published in the media of 16 European countries [in English, in ‘the Guardian’]: <https://www.theguardian.com/politics/2018/sep/16/the-eu-needs-a-stability-and-wellbeing-pact-not-more-growth>]: “For the past seven decades, GDP growth has stood as the primary economic objective of European nations. But as our economies have grown, so has our negative impact on the environment. We are now exceeding the safe operating space for humanity on this planet, and there is no sign that economic activity is being decoupled from resource use or pollution at anything like the scale required. Today, solving social problems within European nations does not require more growth. It requires a fairer distribution of the income and wealth that we already have.”

We felt during and after the conference that two languages were being spoken and that two opposing views were competing. The representatives of the European Commission were talking about Green Growth and were convinced that a decoupling of CO2 emissions and economic growth rates is possible. On the other hand, the Degrowth movement (basically, represented by people and institutions gathered around the call of the Université Libre de Bruxelles) was arguing for the opposite. It quickly became clear that concrete measures and details of a post-growth society cannot be clarified if the fundamental question of decoupling is not resolved.

To find out more, consult the work of the group ‘Research and Degrowth’, an academic association dedicated to research, training, and awareness on degrowth: <https://degrowth.org/>

Yolanda Ziaka

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Publié dans Europa, Greece, Members associations

Guide pour combattre le racisme au Québec

Par le Mouvement d’Éducation populaire autonome du Québec

Le MEPACQ n’est pas neutre, il travaille à la promotion des droits humains et lutte contre les discriminations et les systèmes de domination. Aussi, ce guide offre des outils pour favoriser la prise de conscience. Nous espérons qu’il suscitera l’intérêt des participant.e.s de vos organisations à réfléchir et à agir contre ce problème qu’est le racisme.

Il se veut un outil pratique pour aider à comprendre ce qu’est le racisme, à repérer les formes qu’il prend au Québec et à proposer des pistes d’action pour l’enrayer.

A découvrir ici

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Publié dans Droits humains

Les Humanités numériques

Nous vivons un moment particulier de notre histoire, une révolution est à l’œuvre qui bouleverse notre quotidien, nos vies personnelles, notre rapport au monde, à l’information, à la démocratie. Il est même parfois souvent question d’identité. Cette révolution dite numérique nous est cependant imposée par des entreprises sans que nous ne nous soyons, à aucun moment, concerté.e.s. Tout juste avons-nous le temps de nous adapter à ces nouvelles pratiques que d’autres surgissent et s’imposent à tous et toutes sous prétexte de modernité. Nous pouvons décrypter notre société en analysant la place sociale du numérique, la manière dont il est régi politiquement et les incidences sociétales de ces choix politiques.

Le numérique est un fait social total, car il déstabilise nos sociétés, réinterroge nos identités individuelles et collectives, notre rapport à l’espace, au temps, à l’autre mais aussi les conditions de production et de diffusion des savoirs.
Quel sens donner au numérique aujourd’hui et plus particulièrement dans les pratiques éducatives ? Les transformations culturelles et les révolutions pédagogiques liées au numérique nous inscrivent dans une réflexion sur ce récent concept des humanités numériques.

« Les humanités numériques sont un domaine de recherche, d’enseignement et d’ingénierie au croisement de l’informatique et des arts, lettres, sciences humaines et sciences sociales. Elles se caractérisent par des méthodes et des pratiques liées à l’utilisation des outils numériques, en ligne et hors ligne, ainsi que par la volonté de prendre en compte les nouveaux contenus numériques, au même titre que des objets d’étude plus traditionnels. Les humanités numériques s’enracinent souvent d’une façon explicite dans un mouvement en faveur de la diffusion, du partage et de la valorisation du savoir. » (Wikipedia)

Ce dossier nous propose de faire un pas de côté, de prendre le temps de mettre en résonance les axes philosophiques, politiques et éthiques de la question de l’éducation et du numérique en lien avec les pratiques défendues et portées par les Ceméa France et la Fédération Internationale des Ceméa. Nous croyons à notre capacité collective à transformer les milieux et les institutions par la mise en action des individus, à l’importance essentielle de garantir l’autonomie de ces mêmes individus, et de leur permettre de décider librement de leur destin collectif. Le contrôle démocratique de ce monde numérique et des usages qui s’y déploient devient un enjeu central. Libre, solidaire et décentralisé, nous tenterons dans ces pages d’en décrire les contours.

 

dossier coordonné par
Sonia Chebbi
déléguée permanente
de la Ficeméa et
Pascal Gascoin
chargé de mission éducation-
numérique aux Ceméa

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Publié dans Education au numérique, Ressources thématiques

Rencontres Européennes du Social

À l’initiative des Ceméa France, les Rencontres Européennes du Social sont un espace de réflexion pour produire une analyse partagée sur les phénomènes sociaux en Europe et les conditions pour faire société, un lieu d’échanges de pratiques d’intervention sociale. Elles seront aussi un espace d’élaboration de propositions argumentées, alternatives aux politiques européennes libérales et aux replis nationaux. Ces rencontres réuniront des acteurs, actrices, qui partagent des valeurs et une même conception de l’intervention sociale. Celle-ci doit participer à la transformation de la société en influençant les rapports de force et de pouvoir, les modes d’organisation, les libertés individuelles et collectives pour plus de justice sociale. Cette dimension politique du travail social pose également la question du modèle de société que nous souhaitons promouvoir. Cette approche du travail social quotidien revendique une dimension collective, d’entraide, de solidarité, et de citoyenneté. Ainsi elle combat les assignations enfermantes, les déterminismes sociaux, les rapports de domination par la classe, le sexe et les approches sociologiques de racialisation.
À la veille des élections européennes de 2019, osons, tentons des propositions pour défendre ensemble des principes et des orientations en matière sociale et sociétale.

Pour voir tout le document cliquez sur doc ou ici

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Publié dans Non classé

Prix liberté

La liberté à un prix

La Région Normandie, en partenariat avec les Autorités académiques et l’Institut International des Droits de l’Homme et de la Paix, crée un dispositif d’éducation aux droits de l’Homme et à la citoyenneté de dimension internationale, ancré dans la signification et les valeurs portées par ce tournant décisif de la Seconde Guerre mondiale que fut le Débarquement allié. Le 6 juin 1944, c’est en effet au nom d’un idéal de liberté que 130 000 soldats, dont une large part de jeunes engagés volontaires, vinrent risquer leur vie, et, pour plusieurs milliers d’entre eux, mourir sur des plages qui leur étaient inconnues. 17 nations étaient engagées dans l’opération Overlord pour ouvrir « la voie de la liberté » par laquelle passeront près de 3 millions de combattants venus délivrer le monde de la barbarie nazie. Le Débarquement allié rappelle ainsi combien la liberté est une revendication universelle. Aujourd’hui, de nombreuses situations à travers le monde témoignent de la fragilité de cet idéal : le combat pour la liberté est à mener sans relâche ni concession. En invitant des jeunes du monde entier à élire chaque année une personnalité ou une organisation qui se sera engagée de façon exceptionnelle pour la liberté, le Prix Liberté entend relayer ce message au-delà des frontières et remplir une mission d’éducation et de transmission.

Le Prix Liberté constitue un hommage à tous ceux qui se sont battus et continuent de se battre pour cet idéal.

 

Un projet éducatif

Ouvert aux jeunes de 15 à 25 ans du monde entier, le Prix Liberté se décline en trois grands temps :

1- Un appel à candidatures pour proposer des personnalités ou des organisations

DU 6 JUIN 2018 AU 15 JANVIER 2019

Disponible sur www.prixliberte.normandie.fr, un appel à candidatures permet à des groupes de jeunes de proposer la candidature d’une personnalité ou d’une organisation dont ils souhaitent mettre en lumière le combat récent pour la liberté. Intitulé « Notre candidat, son combat», il a été conçu pour favoriser un travail documentaire, argumentaire et créatif et s’intégrer dans les projets pédagogiques des enseignants, formateurs ou animateurs. La proposition de candidature pourra être portée par plusieurs structures dans le cadre de jumelages ou appariements internationaux.

Les meilleurs dossiers seront récompensés par des invitations à participer à la manifestation de remise du Prix.

 

2- Un jury pour sélectionner les trois candidats finalistes

FÉVRIER 2019

Un jury international se réunira pendant deux jours pour sélectionner, parmi toutes les propositions retenues, trois personnalités ou organisations et leur combat respectif en vue de les soumettre au vote du public. Le jury sera composé d’une trentaine de jeunes de 15 à 25 ans recrutés de façon individuelle via un appel à candidatures disponible sur www.prixliberte.normandie.fr. Les membres du jury seront également invités à participer à la manifestation de remise du Prix.

 

Un vote numérique pour élire le lauréat

MARS 2019

Un vote numérique accessible aux jeunes du monde entier permettra d’élire le lauréat du Prix Liberté. Ce vote, organisé sur quatre jours, sera précédé d’une campagne numérique présentant le combat en faveur de la liberté de chacune des trois personnalités ou organisations finalistes. Cette phase est également susceptible de donner lieu à des actions pédagogiques, notamment dans l’optique d’inciter à la mobilisation en faveur de l’un des trois finalistes.

Le Prix Liberté s’articule autour d’un dispositif éducatif favorisant l’implication des jeunes d’un bout à l’autre du processus soit dans le cadre de leur parcours de formation, soit sur leur temps personnel. Il propose notamment des actions qui peuvent nourrir les projets pédagogiques des enseignants et formateurs.

Participer à la manifestation de remise du prix

La personnalité ou l’organisation élue par la jeunesse mondiale se verra remettre le Prix Liberté doté d’une bourse de 25 000 euros à l’occasion d’une manifestation publique qui se déroulera autour du 6 juin 2019, dans le cadre du Forum mondial Normandie pour la paix.

Un millier de jeunes assisteront à cette manifestation qui sera également retransmise en direct sur Internet.

Outre les membres du jury, ce public sera composé des délégations de jeunes sélectionnés au regard de la qualité de leur dossier constitué pour défendre une personnalité ou une organisation et son combat.

Les délégations internationales seront invitées à demeurer plusieurs jours en Normandie.
Ce temps fort du dispositif pédagogique sera également l’occasion de valoriser les travaux et productions des jeunes.

Informations, règlement et formulaires de candidature sur :  www.prixliberte.normandie.fr

 

 

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Publié dans Europe, France, Les associations membres

Ceméa suisse : une émission de radio contre la marchandisation éducation

L’éducation doit également faire face à des ressources de plus en plus limitées : les cantons et la Confédération investissent moins d’argent pour le développement des écoles. Afin de combler cette baisse des subventions publiques les entreprises privées proposent de parrainer le matériel d’étude avec des offres attractives. Il n’y a pas besoin de le nier, les enfants et les jeunes sont des cibles marketing très attractives pour le marché car ils sont plus facilement influençables. Les enseignant.e.s suisses sont inquiet.e.s et pensent qu’il est dangereux d’ouvrir la porte aux logos, aux marques et au placement de produits dans la salle de classe.Que devons-nous faire ? Quels types de règles devraient être introduites ?

Nous en parlons avec les invités de Paolo Cortinovis en cliquant sur le lien ici

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Publié dans Europe, Les membres, Suisse

Sommet de la Francophonie : 57 chefs d’Etat renouvellent leur attachement à l’éducation publique

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Communiqué de presse, 17 octobre 2018

Alors que le XVIIème sommet de la Francophonie de 2018 vient de se clôturer en Arménie (11 et 12 octobre 2018), 57 États membres de la Francophonie ont réaffirmé leur attachement à une éducation publique de qualité et une régulation efficace de l’enseignement, y compris privé, répondant ainsi à l’Appel du Réseau francophone contre la marchandisation de l’éducation.

Le paragraphe 45 de la Déclaration d’Erevan stipule :

Réaffirmant notre attachement à une éducation publique, gratuite et de qualité pour toutes et tous, et soulignant l’importance primordiale de l’accès à une éducation et une formation inclusive, rappelons la nécessaire régulation par les pouvoirs publics du système scolaire, dans son ensemble, afin de garantir la qualité et l’équité des services éducatifs’

Le Réseau francophone, et ses 400 organisations membres issues de 40 pays de l’espace francophone, qui militent pour inclure l’éducation publique dans les déclarations et textes officiels de la Francophonie, se félicitent de cette mesure mais soulignent qu’il y a encore du chemin à faire pour concrétiser ces engagements.

Cette déclaration en faveur des systèmes d’éducation publics gratuits intervient dans un contexte mondial de croissance sans précédent des acteurs privés dans l’éducation notamment dans les pays à faibles revenus, qui est sur le point de transformer en profondeur des systèmes éducatifs déjà fragiles.thumbnail of appel-novembre-_2017

De nombreux investisseurs, comprenant des entreprises multinationales, s’impliquent à grande échelle dans le marché jugé très lucratif de l’éducation. Et ce y compris en proposant des services à bas coût, de mauvaise qualité, et visant les populations pauvres, tout en s’exonérant des régulations des États. La croissance de ces acteurs privés, et plus généralement, de la marchandisation de l’éducation, est particulièrement marquée au niveau du cycle fondamental (primaire et secondaire), là où les injustices sociales se creusent. L’impact de ce mouvement en termes de qualité des contenus éducatifs, de ségrégation et d’inégalités sociales, et plus généralement, de réalisation des droits de l’Homme, en fait un défi majeur pour les acteurs et les défenseurs du droit à l’éducation tout au long de la vie. Cette tendance a été dénoncée par plusieurs rapports, résolutions, et recommandations de l’ONU et de la Commission Africaine des droits de l’Homme.

Cet engagement renouvelé des États fait suite à la Déclaration d’Antananarivo, (Sommet de la Francophonie 2016), dans laquelle 57 États membres de la Francophonie s’inquiétaient du “développement des établissements scolaires et éducatifs à but commercial”, et demandaient à l’Organisation Internationale de la Francophonie de ‘prendre des mesures pour promouvoir des dispositifs institutionnels efficaces de régulation des acteurs privés de l’éducation, afin de garantir la qualité et l’équité des services éducatifs’, ‘en collaboration avec la société civile’.

La déclaration d’Antananarivo avait notamment été suivie en 2017 d’une réunion de représentants de la société civile, de syndicats et de représentants étatiques pour discuter de la situation de la privatisation de l’éducation dans les pays francophones.

L’éducation est un service public mondial dont les États ont la responsabilité. Le Réseau francophone veille à ce que ces paroles prononcées ne restent pas à l’état de déclaration et avec les sociétés civiles locales, acteurs éducatifs mais aussi parents et citoyens, participe à stimuler la recherche, la réflexion et les échanges sur la régulation des acteurs privés et la lutte contre les dérives marchandes dans l’éducation.

Le Réseau Francophone travaillera avec l’OIF et ses membres à la mise en place de programmes concrets pour évaluer les politiques publiques des États de la Francophonie et mettre en place un cadre efficace de régulation à même de construire des systèmes éducatifs justes et une éducation publique de qualité.

Documents clés

Contacts 

  • Djibril Sarr, Réseau Francophone contre la Marchandisation de l’Education,

info@nevendezpasleducation.org

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Radio Fi internationale

 

 

“Vous êtes sur les ondes de la radio du monde”

Lors de l’Agora internationale de la Ficeméa en décembre 2017 nous avons créé et lancé Radio Fi internationale.

Cette radio francophone, associative et libre nous permet, à travers le monde, de valoriser le travail et l’expression de la diversité des associations et des personnes qui composent la Ficeméa.

Le média radiophonique nous invite à penser nos identités dans la relation à l’autre, dans cette co-présence des univers, des imaginaires, des espaces et des temps à travers ce que nommait Edouard Glissant “le tout monde”.

En effet, l’originalité de cette radio est de transcender les frontières, de mettre en lien sur les ondes des personnes éloignées de plusieurs milliers de kilomètres et des auditrice.eur.s internationaux.

Ainsi, lors de la première émission en direct, notre animateur phare Ousmane, membre des Ceméa Sénégal, animait depuis Dakar, les intervenant.e.s étaient à Maurice, Mayotte, au Portugal, à la Réunion et la régie son à Paris !

Le monde se croise sur les ondes…

Radio Fi internationale nous permet de partager nos pratiques éducatives et de porter collectivement le projet politique de l’Éducation nouvelle au-delà des frontières.

Et d’un point de vue technique ?

Les CEMEA France ont développé un système permettant la réalisation et la diffusion d’émission de radio LIBRE via internet en utilisant une simple clé USB dédié. Une fois la clé configurée, elle émet son propre canal de diffusion de sa propre webradio.
Cet outil expérimental est en évolution constante et en lien avec les suggestions des auditrice.eur.s, des intervenant.e.s.

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Conférence sur la décroissance au Parlement européen, Septembre 2018 – défis et perspectives

Revenir sur le dogme de la croissance, devenu incompatible avec la contrainte écologique et le bien-être des peuples.

 

La conférence historique tenue au Parlement européen à Bruxelles sur l’‘après-croissance’ a révélé l’affrontement autour de la question cruciale : est-il possible de découpler les émissions de CO2 des taux de croissance économique et de poursuivre indéfiniment la marche vers une ‘Croissance Verte’ ?

Une conférence historique s’est tenue les 18 et 19 septembre dernier au Parlement européen à Bruxelles, sur l’‘après-croissance’ («Post-Growth»), réunissant scientifiques, politiques et décideurs. L’événement a été organisé par des membres du Parlement issus de cinq partis politiques différents, en collaboration avec des syndicats et des ONG et avait comme objectif d’explorer la possibilité d’une «économie post-croissance» en Europe. La conférence s’est précédée d’un séminaire sur la ‘décroissance’ organisé par l’Université Libre de Bruxelles, qui a réuni des scientifiques venant de toute l’Europe impliqués dans la recherche autour de la décroissance. Nous avons suivi ces quatre jours de débats, en tant que représentants de l’association Polis.

Ce qui nous a impressionné est le parcours de cette notion, marginale jusqu’à présent, qui a réussi à percer le noyau dur des milieux institutionnels et de prise de décision, jusqu’à devenir un objet à débattre au niveau du parlement Européen. L’ouverture de la conférence par Mme Vestager, Commissaire Européenne sur la Concurrence, est significative de l’importance que commencent à accorder à cette notion les milieux institutionnels européens.

En même temps, les débats ont montré clairement que la notion de la décroissance n’est plus un concept traduisant une prise de position ‘philosophique’ et idéologique, mais qu’il est bien un concept opérationnel. A ce propos, plusieurs chercheurs ont présenté des travaux de recherche menés partout en Europe et jusqu’aux Etats-Unis (au sein du MIT), avec des propositions concrètes sur la mise en marche d’initiatives de décroissance au niveau économique.

À titre d’exemple, les exposés comprenaient des études sur la gouvernance et l’élaboration de politiques d’après la croissance, des études de cas sur les mouvements de transition (en Suède, aux Pays-Bas et ailleurs), des initiatives dans le domaine des politiques d’administration municipale, initiatives en matière d’économie circulaire et de politiques de ‘déchets zéro’, initiatives en matière de planification urbaine et de transports, des recherches d’alternatives au PIB et d’instruments et normes de reporting en matière de Responsabilité Sociale des Entreprises, des recherches sur l’empreinte écologique menant à des propositions de consommation durable, ainsi que des propositions de coopération et d’action collective en vue de la mise en place d’une organisation horizontale ouverte du mouvement de la décroissance.

A l’occasion de la conférence un appel aux institutions Européennes a été lancé, signé par 200 scientifiques universitaires, et publié dans les médias de 16 pays européens – à lire ici: (publié par la Libération, Mediapart, L’Echo : <https://www.liberation.fr/debats/2018/09/16/europe-ne-plus-dependre-de-la-croissance_1679117 https://www.liberation.fr/debats/2018/09/16/europe-ne-plus-dependre-de-la-croissance_1679117>) :

“Au cours des sept décennies passées, la croissance du PNB s’est dressée comme l’objectif économique premier des nations européennes. Mais si nos économies ont grandi, l’impact négatif sur l’environnement a augmenté en rapport. Nous dépassons maintenant l’espace de fonctionnement sécurisé pour l’humanité sur cette planète, et il n’y a aucun signe que l’activité économique soit en cours de découplage, à l’échelle qui serait requise, avec l’usage des ressources ou la pollution. Aujourd’hui, résoudre les problèmes sociaux au sein des nations européennes ne demande pas plus de croissance. Cela implique une distribution plus juste du revenu et de la richesse que celle que nous pouvons observer”

Néanmoins, on a senti, durant et après la conférence, que deux conceptions opposées se sont affrontées. Alors que les représentants de la Commission européenne parlaient d’une ‘Croissance Verte’ et étaient convaincus qu’il était possible de découpler les émissions de CO2 des taux de croissance économique, le mouvement Degrowth était (et il est) convaincu du contraire. Il est rapidement devenu évident que des mesures concrètes et des détails d’une société post-croissance ne peuvent pas être clarifiés si la question fondamentale du découplage n’est pas résolue.

Yolanda Ziaka – Polis – Grèce

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