le CEDEM au Conseil économique et social des Nations-Unies

Par le Cedem

Nous avons le plaisir de vous annoncer que le Cedem a obtenu un statut consultatif au Conseil économique et social des Nations-Unies 1 dans le cadre du comité des organisations non gouvernementales. Suite à l’obtention de ce statut le Cedem bénéficie des privilèges suivants :

  • Le Cedem peut désigner un.e représentant.e au siège des Nations-Unies à New York et à son bureau à Genève. Il sera en mesure de participer aux évènements, conférences et activités des Nations-Unies et siéger en tant qu’observateur aux évènements publics d’ECOSOC et des organes subsidiaires.

Le Cedem pourra

  • Soumettre des déclarations au Conseil sur les sujets de sa compétence et produire également des présentations orales.
  • Demander des consultations avec les organes subsidiaires d’ECOSOC.
  • Entreprendre des études et des enquêtes, sous les recommandations d’ECOSOC.
  • Bénéficier de structures d’accueil pour les conférences et réunions en lien avec le travail d’ECOSOC.
  • Accéder au service de documentation et de presse des Nations-Unies.
  • Utiliser la bibliothèque des Nations-Unies.
  • Accéder aux documents d’ECOSOC

 

1 Le Comité des droits économiques, sociaux et culturels, ou CoDesc, est un des six organes principaux de l’ONU, créé d’après le chapitre X de la Charte des Nations unies. Il est placé sous l’égide de l’Assemblée générale des Nations unies et a un rôle consultatif concernant les questions de coopération économique et sociale internationale.

Son rôle est d’examiner des questions dans les domaines économiques, social, culturel, éducatif, de santé publique, de développement durable, et tout autre domaine apparenté à ces derniers. Il entretient également des liens étroits avec les ONG dans les domaines de sa compétence.

Il peut déléguer les questions pouvant être traitées par un organe spécialisé de l’ONU. À titre d’exemple, les questions traitant des campagnes de vaccination sont déléguées à l’OMS.

Le Conseil comprend 54 membres, originaires de cinq zones géographiques différentes. Ils sont élus par l’Assemblée générale des Nations unies, pour un mandat de trois ans débutant le , renouvelés par tiers tous les ans.

image_pdfTélécharger au format PDF
Publié dans Les associations membres, Maurice, Océan indien

Bibliographie de Frantz Fanon

Articles

  • « L’expérience vécue du Noir », 1951, texte publié dans la revue Esprit, 1951, vol. 19, no 5

Livres

  • L’Œil se noie, Les Mains parallèles et La Conspiration, trois pièces de théâtres inédites écrites entre 1949 et 1950
  • Peau noire, masques blancs, 1952, rééd., Le Seuil, col. « Points », 2001
  • L’An V de la révolution algérienne, 1959, rééd., La Découverte, 2011
  • Les Damnés de la Terre, 1961, rééd., La Découverte, 2002
  • Pour la révolution africaine. Écrits politiques, 1964, rééd., La Découverte, 2006
  • Œuvres, La Découverte, 2011.
  • Écrits sur l’aliénation et la liberté, La Découverte, 2015. Recueil d’écrits psychiatriques : articles scientifiques, thèse, articles du journal intérieur du pavillon de l’hôpital de Blida-Joinville de 1953 à 1956, deux pièces de théâtre écrites à Lyon durant ses études de médecine (L’Œil se noie et Les Mains parallèles), correspondance et textes publiés dans El Moudjahid après 1958, non repris dans Pour la révolution africaine.

Bibliographie

Monographies

  • Frantz Fanon. Recueil de textes introduit par Mireille Fanon-Mendès-France, Genève, éditions du CETIM (Centre Europe-Tiers Monde), 2013, 96 p.
  • Abdelkader Benarab (préf. Lilyan Kesteloot), Frantz Fanon : L’Homme de rupture, Paris, Alfabarre, 2010, 82 p. (ISBN 978-2-35759-013-7, OCLC 758313599, notice BnF no FRBNF42340862)
  • André Lucrèce, Frantz Fanon et les Antilles. L’empreinte d’une pensée, éd. Le Teneur, Suresnes, 2011 (ISBN 9782918141174)
  • Daniel Boukman, Frantz Fanon. Traces d’une vie exemplaire, L’Harmattan, 2016
  • Pierre Bouvier, Aimé Césaire et Frantz Fanon. Portraits de (dé)colonisés, Paris, Les Belles Lettres, collection « Histoire de profil », 2010. (ISBN 978-2-251-90003-2)
  • Pierre Bouvier, Fanon, éd. Universitaires, Paris, 1971
  • Matthieu Renault, Frantz Fanon. De l’anticolonialisme à la critique postcoloniale, Amsterdam, 2011.
  • Alice Cherki, Frantz Fanon. Portrait, Seuil, 2000 (ISBN 2020362937)
  • Caute David, Fanon,  éd. Collins, Londres, 1970, traduit par G. Duran),  éd. Seghers, Paris, 1970
  • Christiane Chaulet-Achour, Frantz Fanon, l’importun, éd. Chèvrefeuille étoilée, Montpellier, 2004
  • Joby Fanon, De la Martinique à l’Algérie et à l’Afrique, éd. L’Harmattan, Paris, 2004
  • Peter Geismar, Fanon, éd. Dial Press, New York, 1971
  • David Macey, Frantz Fanon, une vie, la Découverte, 2011, 550 p. (ISBN 9782707169808, présentation en ligne [archive])
  • Faustino, D. M. Why Fanon, why now?”:  Frantz Fanon and fanonisms in Brazil. [archive], 2015. 252 f. Tese (Doutorado) – Programa de Pós-Graduação em Sociologia, Universidade Federal de São Carlos, São Carlos, 2015

Revues

  • Abdelkader Benarab, « Hommage à Frantz Fanon », in L’Expression, 14 décembre 2008
  • Abdelkader Benarab, « Frantz Fanon », in Le Quotidien d’Oran, 29 décembre 2008
  • Christiane Chaulet Achour (coordination), « Frantz Fanon et l’Algérie. Mon Fanon à moi », numéro spécial de la revue Algérie Littérature/Action, no 152-156, octobre-novembre 2011
  • Matthieu Renault, « Damnation. Des usages de la religion chez Frantz Fanon », ThéoRèmes [en ligne [archive], 4|201]
  • Florent Schoumacher, « Frantz Fanon et le renouveau de la question marxiste de la libération nationale », Dissidences BLEMR, no 9, Nancy, octobre 2001
  • « Frantz Fanon. Contre le colonialisme. », Sciences humaines, janvier 2012, no 233, p. 58

Dictionnaires

  • Christiane Chaulet Achour, « Frantz Fanon », dans Christiane Chaulet Achour, avec la collaboration de Corinne Blanchaud (dir.), Dictionnaire des écrivains francophones classiques : Afrique subsaharienne, Caraïbe, Maghreb, Machrek, Océan Indien, H. Champion, Paris, 2010, p. 167-172 (ISBN 978-2-7453-2126-8)

Source Wikipédia

image_pdfTélécharger au format PDF
Publié dans Actualité, Dossiers, Education nouvelle, France, Ressources thématiques

Moi je m’en fous ! J’ai rien à cacher !

Par les Ceméa France

Regardons-y d’un peu plus près.

Voici quelques affirmations auxquelles nous vous proposons de réagir avant de lire les réponses.

 

– Il est parfaitement possible, à n’importe quel individu, de reconstituer la vie d’une personne postant régulièrement sur le net sans enfreindre aucune loi !

En 2009, il y a déjà 8 ans, le journal le Tigre postait cet article très remarqué : «Bon anniversaire
Marc !» Dans cet article qui reprenait toutes les informations laissées par Marc.L sur le Net, on apprenait ainsi qu’il travaillait pour un cabinet d’architectes situé dans la région nantaise. Ses vacances, ses ex, une grande partie de sa vie était ainsi dévoilée. Tout ceci sans enfreindre aucune loi !

 

– Il est possible, à partir d’un compte Gmail de reconstituer les trajets d’une personne utilisant un «smartphone» ayant activé son GPS !

Vous avez un compte Gmail ? Essayer donc de vous connecter à l’adresse suivante pour vérifier :
Ne soyez pas surpris si dans quelques mois, votre assureur auto vous propose d’adapter votre
contrat à vos habitudes de conduite. Sous couvert de prévention routière, plusieurs assureurs
recommandent (dans peu de temps vous y serez incités financièrement) d’utiliser l’application GPS
Waze (propriétés de Google depuis 2013). Outre les publicités ciblées et géolocalisées que vous ne
manquerez pas de recevoir directement sur le GPS, votre assureur aura désormais accès à toutes les
données concernant vote conduite (trajets, fréquence, vitesse etc.

 

– Désolé, Madame, Monsieur. Nous ne pouvons-vous accorder le prêt bancaire demandé, notre algorithme vous signale comme une personne à risque !

Quoi de mieux pour vous connaître que de scruter le net ? Facebook mais aussi d’autres sociétés
proposent d’ores et déjà des algorithmes aux banques capables de prédire votre capacité à
rembourser ou non !
Plus simplement encore, attention aux applications smartphones souvent très intrusives…

 

– Un réseau social est capable de prédire notre comportement et nous protéger de nous même, par exemple en cas de tendances suicidaires !

Facebook utilise un kit capable de détecter des comportements laissant présager des tendances
dépressives et vous interpelle ainsi que vos amis.
Cette analyse comportementale est appliquée ici à la prévention du suicide. Imaginons maintenant
un algorithme du même type capable par exemple de détecter des tendances homosexuelles, utilisé
dans des pays qui les condamnent et persécutent ces personnes.

 

– Gmail se propose de répondre à vos mails à votre place !

Puisque que Google a accès à votre liste de contacts, à votre agenda, lis vos mails etc. et sait donc quel type d’écriture vous adoptez en fonction de votre interlocuteur, quel soulagement de le laisser répondre lui mail aux mails que nous n’arrivons plus à gérer nous même !
Et d’ailleurs, pourquoi se limiter simplement à un mail ? Grace à «Google assistant» vous pourrez
lui demander (y compris vocalement) de choisir un film pour vous, un cadeau pour vos amis etc. il
vous connaît si bien que son choix ne pourra qu’être judicieux !
et pour celles et ceux qui parlent anglais, une petite démo ?

 

– A partir des objets connectés comme par exemple les montres, des entreprises comme Apple collectent des informations précieuses sur mon état de santé !

Rythme cardiaque, température corporelle, poids, activités physiques toutes ces données sont
accumulées par ces objets connectés que commencent à nous recommander certaines mutuelles.
Vous êtes déjà demandé ce que peuvent devenir ces informations personnelles ?
Et pendant qu’on y est, puisque nous sommes si bien connus, pourquoi ne pas tout simplement se
substituer à notre médecin et nous prescrire des traitements ? Ce serait faire preuve de mauvais
esprit que d’imaginer qu’il puisse y avoir un terrain d’entente avec les entreprises pharmaceutiques…
http://www.huffingtonpost.fr/2014/10/13/sante-google-chat-medecins-internautes_n_5975310.html
Résumons-nous :
Toutes ces entreprises savent donc
– qui je suis
– où je vis, où je travaille, vais en vacances, en week-end, comment je me déplace,
– qui sont mes amis, mes contacts etc.
– lisent mes emails et ont accès à mon agenda.
Elles connaissent aussi :
– mon CV, mon parcours professionnel et très bientôt mon parcours scolaire,
– mes goûts musicaux, culinaires, littéraires, artistiques, etc…
– mon état de santé,
– mes capacités financières,
– sont capables de prédire certains de mes comportements, et de les influencer, etc etc….
et bien entendu, elles n’en font aucun usage lucratif !
Mais, je m’en fous ! j’ai rien à cacher !

 

–  Si finalement vous considérez que c’est quand même un peu trop, voici quelques pistes à explorer et à recommander :

L’incontournable site de la CNIL : https://www.cnil.fr/
Ainsi que «internet sans crainte» : http://www.internetsanscrainte.fr/
Pour aller encore un peu plus loin et agir :
Le site de nos amis Framasoft , Dégooglisons internet : https://degooglisons-internet.org/
Un ouvrage de Christian NITOT ( actuellement Chief Product Officer de Cozy Cloud, créateur de
Mozilla Europe et membre du Conseil National du Numérique). Cet ouvrage aide non seulement à
poser un regard lucide et analytique sur la société de surveillance dans laquelle nous vivons mais
offre aussi des moyens de reprendre le contrôle de notre vie numérique.
Surveillance:// Les libertés au défi du numérique : comprendre at agir
«Google, un nouvel avatar du capitalisme, celui de la surveillance».
Un esssai remarquable deShoshana Zuboff, professeur émérite à Charles Edward Wilson,
Harvard Business School. Cet essai a été écrit pour une conférence en 2016 au Green Templeton
College, Oxford. L’article original en anglais paru dans le Franfurter Allgemeine Zeitung : The Secrets of Surveillance Capitalism a été traduit par nos amis de Framasoft sur cette page : https://framablog.org/2017/03/28/google-nouvel-avatar-du-capitalisme-celui-de-la-surveillance/
Et pour finir, Citizenfour, un film documentaire réalisé par Laura Poitras , sorti en 2014. Il traite des révélations d’ Edward Snowden sur le scandale d’espionnage mondial de la NSA

 

«Prétendre ne pas s’inquiéter pour sa vie privée parce qu’on n’a rien à cacher revient à dire qu’on se moque de la liberté d’expression parce qu’on n’a rien à dire.»

Edward Snowden
image_pdfTélécharger au format PDF
Publié dans Documents de référence, Education au numérique, Marchandisation de l'éducation, Ressources thématiques

Une nouvelle résolution de l’ONU exhorte les Etats à agir contre la marchandisation de l’éducation

thumbnail of communiquénouvelle résolution

thumbnail of communiqué 3

image_pdfTélécharger au format PDF
Publié dans Documents de référence, Marchandisation de l'éducation, Ressources thématiques

L’abus de Google à l’École peut nuire gravement à notre société…

Par les Ceméa France et la Ficeméa

L’éducation est un terrain de jeu mondial fructueux pour les grands groupes du numérique nommés les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) et d’autres en quête de nouveaux marchés à conquérir. Cette transformation des systèmes éducatifs touche tous les pays du monde. Face a ce phénomène, la fonction de l’État devrait être de réguler les services éducatifs, de s’assurer que ces nouveaux supports et usages numériques bénéficient à l’intérêt public, aux services des élèves des professeur.e.s et des acteurs socio-éducatifs. Ce faisant, les usages du numérique devraient s’inscrire dans une politique publique en tant que bien commun.

L’exemple de ce qui se passe actuellement en France illustre tristement cette dérive mondiale et est de nature à sonner une nouvelle fois l’alarme ! Le ministère de l’éducation nationale français propose de donner accès aux données numériques des élèves et des enseignant.e.s aux GAFAM . Ainsi, il deviendrait le partenaire de ces groupes et ouvre les portes à l’introduction des GAFAM dans l’institution scolaire. Mathieu Jeandron, Directeur du Numérique pour l’Éducation au ministère autorise à travers une lettre adressée aux Délégués Académiques du Numérique (DAN) la connexion des annuaires de l’institution avec les services Google !1

Comme indiqué dans l’article du Café Pédagogique, « L’enjeu, ce sont les données des élèves. Les entreprises auront accès aux annuaires des établissements et aux informations nominatives sur les élèves et les enseignants. Elles pourront suivre les déplacements et redoublements des uns et des autres, voir ce que le professeur X utilise comme ressource ou ce que fait l’élève Y. Ces données seront une manne pour le ciblage publicitaire ou pour revendre des informations à des partenaires ». L’objectif sous-jacent est de développer des « pédagogies » inscrites dans une volonté de profit, de produire de futurs consommateurs de produits. Cette tendance est déjà hélas largement à l’œuvre dans de nombreux pays du monde. Lire à ce sujet l’excellent article de Natasha Singer « How google took over the classroom » dans le New York Times .2

Si ce courriel du Directeur du Numérique pour l’Éducation devait devenir une circulaire, ce serait, après l’accord Microsoft5, une ouverture grave de l’éducation aux marchés et un abandon coupable de la protection que l’État doit à ses citoyens.6

Nous assistons actuellement, à l’échelle mondiale, à la substitution des financements publics (nationaux et internationaux) par des financements issus de partenariats confiés à des sociétés privées qui ont plus des objectifs de profit que des visées d’éducation de la population. La tentative globale d’inclure l’éducation dans la sphère des rapports marchands n’est pas nouvelle. Mais l’irruption du « numérique » a fait entrer ce processus dans une nouvelle ère. Elle ne vise plus seulement l’enseignement en tant qu’activité de service mais massivement les ressources et contenus éducatifs en tant que « produits pédagogiques ». Ceci inclut des « modèles d’éducation » dont nous savons qu’ils ne sont pas neutres et plus dramatiquement encore la collecte et la privatisation de données précieuses à exploiter !

Selon les principes de l’appel des réseaux internationaux contre la marchandisation de l’éducation « L’État doit garantir que l’éducation ne soit pas instrumentalisée par les acteurs économiques et que soient appliqués les principes soutenant la démocratie tels que les principes de transparence, participation et responsabilité. »

En analysant cette nouvelle orientation politique du ministère de l’éducation nationale français sous le prisme de ces trois principes nous constatons que le processus marchand à l’œuvre est en contradiction avec l’idéal démocratique que nous défendons.

Transparence

L’ouverture au GAFAM contredit l’idéal de transparence de par le flou concernant l’utilisation des données des élèves et des enseignant.e.s par les groupes numériques. La récolte des données est une arme économique majeure. Cette récolte est stockée hors des frontières de collecte, posant la question majeure de la souveraineté des données. Les informations récoltées peuvent ensuite être vendues ou échangées dans une totale opacité pour les citoyen.ne.s. En laissant les GAFAM s’immiscer dans les pratiques des élèves dès le plus jeune âge, ces grands groupes ne les considèrant pas comme des apprenant.e.s mais de futur.e.s consommateurs.trices, l’Etat les rend vulnérables en ne jouant pas son rôle de régulateur.

Participation

Le numérique est et doit demeurer un support, un outil au service d’un projet pédagogique. Il ne faut pas confondre l’outil et la finalité de cet outil. Ce qui prime c’est la relation pédagogique, la construction du savoir par les élèves, la formation des enseignant.e.s, des acteurs.trices socio-éducatif.ve.s mais aussi la relation que les élèves créent avec les outils numériques en dehors de l’asservissement.

Les usages numériques transforment profondément les pratiques pédagogiques. Or, nous devons nous réapproprier ces outils, ces données pour en faire un bien commun accessible à tous et toutes.

Responsabilité

L’approche du numérique portée par les GAFAM met en péril une appropriation émancipatrice de ces outils par les citoyen.ne.s. Le numérique est envisagé comme un espace réservé aux expert.e.s et le grand public ne se considère pas armé pour comprendre, analyser les enjeux actuels. La responsabilité de l’État est d’offrir un cadre de régulation, de protéger les citoyen.nes, d’introduire une réflexion critique.

Dans ce contexte international, nous militons pour la prise en compte dans le débat public (national, européen et mondial) des sujets liés au numérique comme objets intégralement politiques, sociétaux et philosophiques. Nous soutenons que le rôle des États est d’encourager et garantir les services, les logiciels et les écosystèmes qui donnent aux individus une capacité de critique, de conserver et d’accroître leur souveraineté numérique individuelle. Il est urgent d’informer les citoyen.ne.s sur les dérives en cours, réintroduire une critique de la question numérique par la formation et de sensibiliser à l’usage des logiciels libres, des services en ligne loyaux, décentralisés, éthiques et solidaires.

 

  1. Le Directeur du Numérique pour l’Éducation explique que tout ceci s’inscrit dans le cadre d’une charte de confiance  décrite comme un  «pacte de confiance portant sur l’engagement de la protection de la vie privée des élèves et des enseignants ». Cette charte est certes au travail mais n’existe pas pour le moment, la CNIL interpellait d’ailleurs il y a peu sur l’urgence « Il est temps de mettre un cadre à toutes ces offres économiques » insistant sur le fait que « ce document devait être un outil contraignant (circulaire ou autre), robuste. Sur ce point-là, nous n’avons aucun élément de réponse à ce stade. »34

 

Contacts presse

CEMEA France : pascal.gascoin@cemea.asso.fr

Pascal Gascoin, Chargée de mission éducation-numérique

FICEMEA : sonia.chebbi@ficemea.org

Sonia Chebbi, Déléguée permanente de la Ficeméa

1-Voir article du Café Pédagogique, par François Jarraud, 16 mai 2016

2-Voir article de Natasha SINGER dans le New York Times, How google took over the classroom, 13 mai 2017.

3-Pour la CNIL, “la France doit garder la souveraineté de ses données scolaires”, par Céline Authemayou, 26 avril 2017.

4-Communiqué du 22 mai de la CNIL, 23 mai 2017.

5-Voir le texte de l’accord de partenariat entre Microsoft-Ministère de l’Éducation.

6-TV5 Monde : « Éducation nationale, les données scolaires bradées aux GAFAM ? Par Pascal Hérard 21 mai 2017.

Premiers signataires

PABUL
ABULEDU-FR
ACCP (Espagne)
AFUL
APRIL
asbl RTA  [Association Nationale Scientifique de Jeunes ’’Découverte de la Nature’’ Algérie.
CAEB
CASAD-Bénin
CEDEM
CEMEA Belgique
CEMEA Burkina Faso
CEMEA France
CEMEA Russie
CEMEA Suisse 
CEMÉA Suisse du Tessin
CEMTI Université Paris 8 Vincennes
Collectif des travailleur·se·s précaires de l’ESR RITIMO
CRAP
Education&Devenir
EEDF
FCPE
FG PEP
FICEMEA
FRAMASOFT
GFEN
Guépier d’Afrique (RD Congo)
Gyerekparadicsom (Hongrie)
ICEM
JEVEV ONG
La Quadrature du Net
Le Planning
Le Réseau Ivoirien pour la Promotion de l’Education Pour Tous (RIP- PT)
PAPDA (Plateforme Haïtienne de Plaidoyer pour un Développement Alternatif)
Le réseau RITIMO
UNAFETPCI Union Nationale des Formateurs de l’Enseignement technique et Professionnel de Côte d’Ivoire

 

 

 

image_pdfTélécharger au format PDF
Publié dans Documents de référence, Education au numérique, Marchandisation de l'éducation, Ressources thématiques

Altérité et moi : pour une Algérie plurielle et respectueuse des différences

Par l’association Graine de Paix

Certaines grandes villes en Algérie, et plus singulièrement Oran, ont été pendant ces 20 dernières années considérées comme des lieux de refuge et d’exil pour beaucoup et ce à différents niveaux. D’une part avec les événements liés à la décennie noire, car la région d’Oran a été une des régions touchées par la guerre civile, en particulier vu sa proximité avec les zones très touchées, telles Mascara, Relizane, Tiaret, Chlef, Tissimsilet, Tlemcen, et la grande périphérie d’Oran. Le terrorisme a enclenché des mouvements de migration interne, et Oran n’a donc pas échappée au fort impact que cela a généré, à savoir renfermement des esprits, violence, frustrations, peur ou encore intolérance. Et d’autre part avec l’accueil des migrants subsahariens, de plus en plus présents, visibles et plus récemment encore les réfugiés syriens qui entraine plus spécifiquement de la violence liée au racisme et la discrimination. Aujourd’hui on y retrouve donc des cultures différentes devant vivre ensemble au sein de différents quartiers, se fréquentant en milieu scolaire ou dans la rue mais avec beaucoup de préjugés et de discrimination entre chacun.

Dans le cadre de son projet « Altérité et moi : pour une Algérie plurielle et respectueuse des différences », Graine de paix vise à contribuer à la construction d’un meilleur vivre ensemble en Algérie en favorisant l’échange interculturel et l’épanouissement de valeurs humaines et égalitaires. Plus spécifiquement, elle ambitionne à contribuer à la prévention des comportements discriminatoires et violents auprès des jeunes et des enfants. Ces derniers vivent de nombreuses violences, trop souvent engendrés par un régionalisme et des préjugés, que ce soit en milieu scolaire ou dans la famille, ainsi ce projet se veut un véritable mécanisme de transformation sociale en vue de bâtir une société inclusive, plurielle et ouverte sur le monde. Pour cela, il est prévu de mettre en place des échanges interculturels, lors d’un chantier d’été et d’une caravane du printemps, avec des jeunes venus de l’étranger et des jeunes des différentes villes algériennes, afin de permettre une assimilation commune de ce qu’est l’interculturalité mais aussi une occasion de mettre en place des outils pédagogique servant à la transmission des concepts acquis. A cet effet, des outils de sensibilisation, tel que l’adaptation de l’outil pédagogique « Voyage magique d’un certain zéro » accompagné d’une exposition itinérante, et l’édition de produit audiovisuel, seront produits et diffusés lors des différentes animations prévues dans les différentes régions ciblées.

Ensemble les jeunes vont réaliser des sensibilisations envers les enfants, les jeunes représentants l’Algérie de demain, mais également à l’égard des adultes, pour aider à la construction d’une Algérie plurielle et fier de l’être dans le respect de ses diversités. L’éducation à l’interculturalité et le vivre ensemble nous paraît le moyen le plus opportun pour palier à cette situation, encourageant ainsi l’échange et le dialogue comme deux composants importants permettant la découverte de « l’autre » au-delà des stéréotypes et des préjugés.


« Le voyage du chiffre 0 »
C’est un outil pédagogique qui permet de retracer le parcours du Zéro et des autres chiffres. Ce voyage tend à l’appréhension et à la compréhension des interactions qui se sont produites par l’intermédiaire des rencontres ou des confrontations des traditions culturelles entre elles, de l’Inde à l’Europe en passant par l’Algérie. Cet outil questionne les certitudes et promeut les apports des autres cultures à partir de la thématique « des chiffres arabes ». Elle se fonde sur le doute à l’encontre des vérités établies et transmises sans aucun esprit critique. Cet outil est l’histoire des chiffres indiens (d’un point de vue culturel et non mathématique) dans son interaction avec d’autres cultures. Comment ces chiffres appartiennent-ils, culturellement, au monde entier. Il tente de réunir des faits comme tant d’outils de questionnement et d’interprétation critique.

Partenaires

Le CISP commute  internationale pour la survie des peuples c’est un organisme italien
Le centre Omar Alkhayam Bruxel
Association SOS femme  violentées Alger
Souna ELhayet  Djanet
Inssaf Sétif
SID de akbou
Randonneurs de Bejaia
Banquet de Platon Sudi Belabes
Étoile culturelle d’Akbou

image_pdfTélécharger au format PDF
Publié dans Afrique, Algérie, Graines de paix, Les associations membres

Les Ceméa Taranto dans le terrain de la petite enfance

Par les Ceméa de Taranto

Dans le cadre de leur 10eme anniversaire les Ceméa Taranto, situé dans le sud d’Italie, ouvrent une structure dédiée à la petite enfance (0/3 ans).

La Crèche et le service socio-éducatif se nomme « BET ANAWIM – Maison des petites et des petits ». Elle est un service d’utilité publique. Le nom de notre crèche prend son origine dans la langue Hébraïque ancienne : BET signifie MAISON DE – ANAWIM signifie : petit.e.s, des derniers/nières arrivé.e.s.

La structure appartient à la mairie de Martina Franca[1] et la gestion et l’intervention éducative sera menée par l’équipe des Ceméa Taranto.

Cet espace d’éducation et d’expérimentation s’inspire de la pédagogie Montessori et des pratiques de l’Education Nouvelle. 26 jeunes enfants pourront être accompagnés par les éducatrices/eurs à la découverte de la connaissance, des savoirs, pour développer les 101 langages inspirés de la pédagogie Reggio[2].

La pédagogie de ce lieu est d’articuler à la fois les dimensions théoriques et pratiques.

Ce projet pédagogique assure la qualité éducative de l’accueil de l’enfant par plusieurs axes de travail:

  • Les professionnel.le.s engagé.e.s sont formé.e.s par les Ceméa. Les principes du mouvement des Ceméa seront toujours présents dans les actions éducatives, dans la relation envers les familles, et dans le territoire à proximité de la crèche. Nous souhaitons créer un lieu de rencontres pour les citoyen.ne.s et de promouvoir le lien social.
  • Le service éducatif visera à la mise en place d’activité permettant la formation de l’individu par un processus de conscientisation et de formation de l’identité de chacun.e.
  • La crèche sera un lieu d’expérience pour les enfants et les adultes où la priorité sera donnée à l’AGIR, au FAIRE. L’action éducative sera tournée vers la relation à l’autre dans une perspective d’émancipation des personnes.
  • Un espace sera dédié aux familles afin de co-construire des projets pédagogiques pour les enfants ayant des besoins éducatifs spécifiques liés à des syndromes ou des pathologies.
  • La crèche sera un espace de rencontres interculturelles.
  • Ce projet défend l’éducation au pleine air.

L’intervention des Ceméa Taranto s’inscrit dans les murs de la crèche et dans son environnement immédiat dans le nouveau quartier du petit village. Il est possible offrir des espaces en pleine air pour la création de festival sur les arts, de journées dédiées aux familles, aux jeux dans les rues et aux loisirs.

A quelques mètres de la crèche, il y a aussi une salle avec des zones dédiées au sport à proximité. Nous développerons certaines techniques d’expérimentation pédagogiques sur la motricité avec des activités telles que la capoeira, des ateliers en plein air et des parcours sur le bien-être psycho-physique.

 

———————————————————————————————————————

[1] un petit village à nord-ouest de la ville de Taranto

[2] La pédagogie Reggio est une philosophie et une pratique de l’éducation, à l’origine pour les jeunes enfants, développées au cours des années 1960.   les enfants ont une motivation et une capacité extraordinaire d’apprentissage de toutes choses ; il suffit de ne pas l’empêcher et d’en fournir les moyens ; ce sont les enfants et autres apprenants qui apprennent ; ce ne sont pas les enseignants qui inculquent, encore moins la pensée, l’expressivité ou la créativité ; les enfants et adultes coopèrent pour le bien de chacun et de tous, et de la communauté. Source Wikipedia.

image_pdfTélécharger au format PDF
Publié dans Europe, Italie, Les associations membres, Non classé

Témoignages d’engagement

Par les Ceméa Sénégal

Dans le cadre d’une Recherche action intitulée « Jeunes, inégalités sociales et périphéries » réalisée avec la psycho-sociologue Joëlle Bordet, les Ceméa Sénégal ont compulsé des témoignages d’engagement de jeunes femmes et jeunes hommes originaires des différentes régions du Sénégal et ont réalisé cette vidéo.

Quatre questions ont constitué la trame de ces témoignages :

  • Quelles sont les problèmes que vous rencontrés ?
  • Quels sont vos engagements ?
  • Quelles sont les actions que vous avez menées ?
  • Quelles sont vos perspectives ?

 

Cliquez sur le titre pour lire cette vidéo

FILM_Les jeunes des CEMEA sont engagés
image_pdfTélécharger au format PDF
Publié dans Afrique, Les associations membres, Non classé, Sénégal

Rencontre francophone sur la privatisation et la marchandisation de l’éducation

Du 23 au 26 octobre s’est tenu la deuxième rencontre francophone sur la marchandisation et la privatisation de l’éducation à l’Institut de la Francophonie pour l’Éducation et la Formation à Dakar. Cet événement a réuni dans leur diversité 105 délégués issus de 25 pays dans l’objectif de trouver des réponses communes face à la croissance alarmante des acteurs privés dans le secteur éducatif. Partageant l’ambition de construire une éducation publique de qualité, capable d’agir pour que les personnes acquièrent la possibilité (en termes de compétences, de capacités, de désir et d’imaginaire) de se projeter dans la société et d’en définir ses évolutions, ces quatre jours se sont articulés autour de savoirs théoriques mais aussi à partir du travail de terrain.
Les deux premiers jours ont été l’occasion d’échanger sur les enjeux liés à la marchandisation de l’éducation. Lors de la cérémonie d’ouverture, hôtes, partenaires et organisateurs ont pris la parole pour exprimer leur point de vue sur ce phénomène grandissant. La philosophie du réseau francophone contre la marchandisation de l’éducation, qui regroupe les organisateurs de la rencontre, entend promouvoir l’éducation comme l’un des moteurs du développement de nos sociétés. Or, la plénière sur l’état des lieux de la privatisation et de la marchandisation de l’éducation a montré à quel point cette tendance risque de transformer en profondeur les systèmes éducatifs non seulement en termes de dégradation de la qualité des contenus pédagogiques mais aussi de renforcement des discriminations et inégalités. Des représentants étatiques (Belgique, Bénin, Burkina Faso, France, Haïti, Sénégal) et des organisations internationales (UNESCO, CONFEMEN) ont pu également partager leur expérience sur ces enjeux, ce qui a permis d’approfondir la connaissance des contextes variés dans lesquels elle opère.
Si chaque pays doit faire face à des problématiques bien spécifiques, la marchandisation de l’éducation requiert à la fois la nécessité d’une éducation publique forte et la régulation du secteur privé tout en posant la question des roblèmes relatifs à la perte de cohésion sociale et enfin des conditions de recrutement, de travail et de formation des personnels éducatifs. Ces quatres enjeux ont fait l’objet d’ateliers tournants lors d’un après-midi afin de dégager les préoccupations puis les réponses liées à l’émergence d’une vision de l’éducation comme bien marchand.
En effet, face à ces dangereux développements, il est crucial de préciser le modèle de société que nous défendons ensemble et la place que l’éducation occupe aujourd’hui dans nos vies. Quel type d’éducation ? Quel avenir sociétal voulons-nous pour les générations à venir ? Quelles possibilités ouvrons-nous aux jeunes et adultes de demain ?
Ainsi la question de la marchandisation et de la privatisation de l’éducation est une question  minemment politique car elle interroge la manière dont nous souhaitons, en tant que citoyens et citoyennes, organiser et repenser nos sociétés. Assujettir la formation à l’emploi, placer l’éducation sur les logiques de marché, monnayer le champ des activités périscolaires revient à détourner l’éducation de son objectif principal. Outre les problèmes énoncés ci-dessus, la marchandisation et la privatisation de l’éducation ont été interrogées au travers de cinq autres thèmes lors des ateliers simultanés du mardi après-midi.
L’état des lieux sur la marchandisation de l’éducation ainsi que la mise en valeur de ses enjeux majeurs ont ouvert la discussion sur les Principes directeurs de droits de l’Homme relatifs aux obligations des Etats concernant les écoles privées. Dans le contexte de la rencontre-favorisant la synergie entre une diversité d’organisations-, la finalité de ces Principes n’a pas fait consensus auprès de l’ensemble des acteurs et actrices de la défense du droit à l’éducation. Suite à un débat aussi nécessaire qu’enrichissant, il est important de noter que ces Principes n’ont pas pour objectif de légitimer les acteurs privés par la reconnaissance de leur existence. Ils permettent plutôt de poser des bases empruntant aux cadres et recommandations légales pour réguler ces acteurs et servir d’outil juridique pour les organisations qui entendent mener un plaidoyer auprès de leurs États. Les participant.e.s ont été invités à commenter et exprimer leur opinion sur ces Principes Directeurs, en cours d’élaboration.
La dernière partie de la rencontre s’est construite autour de la stratégie du réseau, déclinée en quatre lignes directrices : gouvernance/structuration, recherche/études, communication/campagne et suite de l’appel francophone contre la marchandisation de l’éducation. Cet appel, socle commun de cette rencontre, a pour vocation d’alerter les pouvoirs publics et les acteurs de la société civile, de les sensibiliser aux dangers inhérents au processus de marchandisation de l’éducation et de les engager à contrer ce phénomène. Ces ateliers ont permis de définir les prochaines étapes du travail en réseau. Nous nous sommes engagés, à la suite de la réunion, à travailler ensemble, en synergie afin de bâtir un plan d’action complet pour le réseau francophone que nous constituons. Un élément important de ce plan comprendra l’approfondissement du travail de recherche sur la marchandisation de l’éducation.
Cette rencontre a ainsi mobilisé nos convictions, nos espoirs, mais aussi nos propositions pour constituer une force de résistance et de propositions car des solutions existent et nous ne pourrons réussir cela que si nous réaffirmons le rôle des États comme base essentielle des systèmes éducatifs et si ensemble, nous promouvons un système public fort d’éducation pour garantir la qualité de ce Droit.
image_pdfTélécharger au format PDF
Publié dans Le réseau francophone, Marchandisation de l'éducation, Ressources sur la marchandisation, Ressources thématiques Tagués avec :

Les dates clés du parcours de Frantz Fanon

Cette présentation est tirée de l’article de Jean François Gomez 1. Il a suivi de près les étapes de la vie de Frantz Fanon décrites par Alice Cherki, dans son ouvrage«Frantz Fanon, portrait»2. Alice Cherki a bien connu Frantz Fanon, elle a travaillé à ses côtés, en Algérie et en Tunisie, dans son service psychiatrique, et a partagé son engagement politique durant la guerre d’Algérie.

  • 1925 : Il est né à Fort-de-France dans une famille nombreuse de petite bourgeoisie.
  • 1930-1943 : Il fait ses études secondaires au lycée de Fort-de-France. Il y découvre une culture de la colonisation et du métissage des cultures.
  • 1944 : Il s’engage dans un bataillon de volontaires à 19 ans et découvre à l’intérieur de la vie militaire des comportements racistes et des ségrégations institutionnalisées qui le bouleversent et le révoltent profondément.
  • 1945 : Il reprend ses études à Fort-de- France, où il a comme professeur le poète et essayiste Aimé Césaire, fondateur du concept de « négritude ».
  • 1946-1951 : Il entreprend dés études de médecine à Lyon et s’intéresse aux écrits de Marx, Freud et Lacan, il suit les cours de Merleau-Ponty et de Leroy-Gourhan.
  • 1951 : Il soutient sa thèse de docteur en médecine psychiatrique.
  • 1952-1953 : Il prépare le concours d’internat des hôpitaux psychiatriques et le réussit, il devient Médecin interne à l’hôpital-hospice de Pontorson, où il se donne comme objectif de « rendre la parole au malade », son engament provoque un conflit avec l’administration et engendre une « grève des malades ». Intéressé par l’ethnopsychiatrie, il écrit une lettre à Senghor pour essayer de travailler à Dakar, mais la lettre restera sans réponse. Il postule donc en Algérie à Blida et prend ses fonctions à l’hôpital psychiatrique de Blida où il introduit une thérapie sociale originale inspirée de son travail à Saint-Alban.
  • 1955 : Il voit sa réputation s’étendre et décide d’ouvrir une école d’infirmiers à l’hôpital de Blida. Il s’engage auprès des CEMÉA à l’occasion de stages de formation pour les personnels.
  • 1957 : Il publie au éditions du Seuil «Peau noire, masques blancs»3. Il démissionne de son poste de médecin-chef de l’hôpital de Blida et reçoit aussitôt un arrêté d’expulsion. Il rencontre et collabore avec les dirigeants Front de Libération Nationale(FLN).
  • 1958 : Il manifeste de plus en plus d’intérêt pour le continent Africain. A la même année, il publie «L’an V de la révolution algérienne».4
  • 1960 : Il découvre à Tunis qu’il est atteint d’une forme sévère de leucémie et écrit en urgence «Les damnés de la terre»5.
  • 1961 : Il rencontre Sartre et Beauvoir. A sa demande, Sartre lui rédige la préface des «Damnés de la terre». Il se rend aux États-Unis pour être soigné.
  • 1962 : Il meurt à 36 ans d’une leucémie, quelques mois avant l’indépendance de l’Algérie et peu de temps après la publication de son ouvrage. Il est inhumé en terre algérienne conformément à sa demande.

 

1 Gomez Jean-François, « Frantz Fanon, quelques dates repères d’une vie fervente », VST – Vie sociale et traitements, 2006/1 (no 89), p. 19-20. DOI : 10.3917/vst.089.20.

URL : http://www.cairn.info/revue-vie-sociale-et-traitements-2006-1-page-19.htm

2 Alice Cherki, Frantz Fanon, Portrait, Paris, Le Seuil, 2000.

3Frantz Fanon, Peau noire, masques blancs, Paris, Le Seuil, 1952.

4Frantz Fanon, L’an V de la révolution algérienne , Paris, Première édition, 1958.

5Frantz Fanon, les Damnés de la terre , Paris, le Seuil , 1961

Bibliographie, source wikipédia

 

image_pdfTélécharger au format PDF
Publié dans Actualité, Dossiers, Education nouvelle, France, Ressources thématiques