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« La culture n’est pas la connaissance, ni l’érudition ; c’est une attitude, une volonté de dépassement personnel total, de son corps, de son cœur, de son esprit, en vue de comprendre sa situation dans le monde et d’infléchir son destin. C’est la priorité que l’on donne au plus-être sur le plus-avoir. »
Extrait du discours prononcé à l’occasion de la prise de fonction de président de la Fédération Internationale des Ceméa en 1971 à Paris.
Quelques mois nous séparent avant notre prochaine rencontre internationale à Namur du 10 au 17 décembre 2017.
Cette rencontre a pour objectif d’échanger, de partager et de construire une autre éducation à travers le monde. La force de notre réseau est de pouvoir réfléchir ensemble et mettre en action, dans la pluralité de nos univers, d’autres systèmes éducatifs et donc d’autres modèles de société.
Cet évènement est très important pour notre dynamique collective et nous nous réjouissons de vous accueillir chacune et chacun d’entre vous.
Nous serons réunis autour de cinq axes de travail :
En parallèle un temps de travail sera consacré pour vivre des activités et/ou présenter des projets portés par les associations membres. Un espace de création de ressources autour de l’éducation nouvelle sera mis à la disposition des participant.e.s.
Lors de cette semaine de travail une journée ouverte au public, sur la thématique des Jeunesses et de l’Education Nouvelle, sera organisée à Bruxelles. Les objectifs sont les suivants :
La conférence introductive sera animée par un.e intervenant.e du secteur de l’expression culturelle (écrivain, artiste) préoccupé.e des questions relatives aux jeunesses et qui puisse proposer son regard, son analyse avec une dimension d’expression culturelle : écrite, oral. Cette intervention sera suivie d’une table ronde.
Pour clôturer la journée, les Ceméa de Belgique nous inviterons à participer à leur second Festival International du Film d’Education impulsé par les Ceméa France.
Au plaisir de se retrouver !
Sonia Chebbi
Par le Cedem
Nous avons le plaisir de vous annoncer que le Cedem a obtenu un statut consultatif au Conseil économique et social des Nations-Unies 1 dans le cadre du comité des organisations non gouvernementales. Suite à l’obtention de ce statut le Cedem bénéficie des privilèges suivants :
Le Cedem pourra
1 Le Comité des droits économiques, sociaux et culturels, ou CoDesc, est un des six organes principaux de l’ONU, créé d’après le chapitre X de la Charte des Nations unies. Il est placé sous l’égide de l’Assemblée générale des Nations unies et a un rôle consultatif concernant les questions de coopération économique et sociale internationale.
Son rôle est d’examiner des questions dans les domaines économiques, social, culturel, éducatif, de santé publique, de développement durable, et tout autre domaine apparenté à ces derniers. Il entretient également des liens étroits avec les ONG dans les domaines de sa compétence.
Il peut déléguer les questions pouvant être traitées par un organe spécialisé de l’ONU. À titre d’exemple, les questions traitant des campagnes de vaccination sont déléguées à l’OMS.
Le Conseil comprend 54 membres, originaires de cinq zones géographiques différentes. Ils sont élus par l’Assemblée générale des Nations unies, pour un mandat de trois ans débutant le , renouvelés par tiers tous les ans.
Source Wikipédia
– Il est parfaitement possible, à n’importe quel individu, de reconstituer la vie d’une personne postant régulièrement sur le net sans enfreindre aucune loi !
– Il est possible, à partir d’un compte Gmail de reconstituer les trajets d’une personne utilisant un «smartphone» ayant activé son GPS !
– Désolé, Madame, Monsieur. Nous ne pouvons-vous accorder le prêt bancaire demandé, notre algorithme vous signale comme une personne à risque !
– Un réseau social est capable de prédire notre comportement et nous protéger de nous même, par exemple en cas de tendances suicidaires !
– Gmail se propose de répondre à vos mails à votre place !
– A partir des objets connectés comme par exemple les montres, des entreprises comme Apple collectent des informations précieuses sur mon état de santé !
– Si finalement vous considérez que c’est quand même un peu trop, voici quelques pistes à explorer et à recommander :
«Prétendre ne pas s’inquiéter pour sa vie privée parce qu’on n’a rien à cacher revient à dire qu’on se moque de la liberté d’expression parce qu’on n’a rien à dire.»
Par les Ceméa France et la Ficeméa
L’éducation est un terrain de jeu mondial fructueux pour les grands groupes du numérique nommés les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) et d’autres en quête de nouveaux marchés à conquérir. Cette transformation des systèmes éducatifs touche tous les pays du monde. Face a ce phénomène, la fonction de l’État devrait être de réguler les services éducatifs, de s’assurer que ces nouveaux supports et usages numériques bénéficient à l’intérêt public, aux services des élèves des professeur.e.s et des acteurs socio-éducatifs. Ce faisant, les usages du numérique devraient s’inscrire dans une politique publique en tant que bien commun.
L’exemple de ce qui se passe actuellement en France illustre tristement cette dérive mondiale et est de nature à sonner une nouvelle fois l’alarme ! Le ministère de l’éducation nationale français propose de donner accès aux données numériques des élèves et des enseignant.e.s aux GAFAM . Ainsi, il deviendrait le partenaire de ces groupes et ouvre les portes à l’introduction des GAFAM dans l’institution scolaire. Mathieu Jeandron, Directeur du Numérique pour l’Éducation au ministère autorise à travers une lettre adressée aux Délégués Académiques du Numérique (DAN) la connexion des annuaires de l’institution avec les services Google !1
Comme indiqué dans l’article du Café Pédagogique, « L’enjeu, ce sont les données des élèves. Les entreprises auront accès aux annuaires des établissements et aux informations nominatives sur les élèves et les enseignants. Elles pourront suivre les déplacements et redoublements des uns et des autres, voir ce que le professeur X utilise comme ressource ou ce que fait l’élève Y. Ces données seront une manne pour le ciblage publicitaire ou pour revendre des informations à des partenaires ». L’objectif sous-jacent est de développer des « pédagogies » inscrites dans une volonté de profit, de produire de futurs consommateurs de produits. Cette tendance est déjà hélas largement à l’œuvre dans de nombreux pays du monde. Lire à ce sujet l’excellent article de Natasha Singer « How google took over the classroom » dans le New York Times .2
Si ce courriel du Directeur du Numérique pour l’Éducation devait devenir une circulaire, ce serait, après l’accord Microsoft5, une ouverture grave de l’éducation aux marchés et un abandon coupable de la protection que l’État doit à ses citoyens.6
Nous assistons actuellement, à l’échelle mondiale, à la substitution des financements publics (nationaux et internationaux) par des financements issus de partenariats confiés à des sociétés privées qui ont plus des objectifs de profit que des visées d’éducation de la population. La tentative globale d’inclure l’éducation dans la sphère des rapports marchands n’est pas nouvelle. Mais l’irruption du « numérique » a fait entrer ce processus dans une nouvelle ère. Elle ne vise plus seulement l’enseignement en tant qu’activité de service mais massivement les ressources et contenus éducatifs en tant que « produits pédagogiques ». Ceci inclut des « modèles d’éducation » dont nous savons qu’ils ne sont pas neutres et plus dramatiquement encore la collecte et la privatisation de données précieuses à exploiter !
Selon les principes de l’appel des réseaux internationaux contre la marchandisation de l’éducation « L’État doit garantir que l’éducation ne soit pas instrumentalisée par les acteurs économiques et que soient appliqués les principes soutenant la démocratie tels que les principes de transparence, participation et responsabilité. »
En analysant cette nouvelle orientation politique du ministère de l’éducation nationale français sous le prisme de ces trois principes nous constatons que le processus marchand à l’œuvre est en contradiction avec l’idéal démocratique que nous défendons.
Transparence
L’ouverture au GAFAM contredit l’idéal de transparence de par le flou concernant l’utilisation des données des élèves et des enseignant.e.s par les groupes numériques. La récolte des données est une arme économique majeure. Cette récolte est stockée hors des frontières de collecte, posant la question majeure de la souveraineté des données. Les informations récoltées peuvent ensuite être vendues ou échangées dans une totale opacité pour les citoyen.ne.s. En laissant les GAFAM s’immiscer dans les pratiques des élèves dès le plus jeune âge, ces grands groupes ne les considèrant pas comme des apprenant.e.s mais de futur.e.s consommateurs.trices, l’Etat les rend vulnérables en ne jouant pas son rôle de régulateur.
Participation
Le numérique est et doit demeurer un support, un outil au service d’un projet pédagogique. Il ne faut pas confondre l’outil et la finalité de cet outil. Ce qui prime c’est la relation pédagogique, la construction du savoir par les élèves, la formation des enseignant.e.s, des acteurs.trices socio-éducatif.ve.s mais aussi la relation que les élèves créent avec les outils numériques en dehors de l’asservissement.
Les usages numériques transforment profondément les pratiques pédagogiques. Or, nous devons nous réapproprier ces outils, ces données pour en faire un bien commun accessible à tous et toutes.
Responsabilité
L’approche du numérique portée par les GAFAM met en péril une appropriation émancipatrice de ces outils par les citoyen.ne.s. Le numérique est envisagé comme un espace réservé aux expert.e.s et le grand public ne se considère pas armé pour comprendre, analyser les enjeux actuels. La responsabilité de l’État est d’offrir un cadre de régulation, de protéger les citoyen.nes, d’introduire une réflexion critique.
Dans ce contexte international, nous militons pour la prise en compte dans le débat public (national, européen et mondial) des sujets liés au numérique comme objets intégralement politiques, sociétaux et philosophiques. Nous soutenons que le rôle des États est d’encourager et garantir les services, les logiciels et les écosystèmes qui donnent aux individus une capacité de critique, de conserver et d’accroître leur souveraineté numérique individuelle. Il est urgent d’informer les citoyen.ne.s sur les dérives en cours, réintroduire une critique de la question numérique par la formation et de sensibiliser à l’usage des logiciels libres, des services en ligne loyaux, décentralisés, éthiques et solidaires.
Contacts presse
CEMEA France : pascal.gascoin@cemea.asso.fr
Pascal Gascoin, Chargée de mission éducation-numérique
FICEMEA : sonia.chebbi@ficemea.org
Sonia Chebbi, Déléguée permanente de la Ficeméa
1-Voir article du Café Pédagogique, par François Jarraud, 16 mai 2016
2-Voir article de Natasha SINGER dans le New York Times, How google took over the classroom, 13 mai 2017.
3-Pour la CNIL, “la France doit garder la souveraineté de ses données scolaires”, par Céline Authemayou, 26 avril 2017.
4-Communiqué du 22 mai de la CNIL, 23 mai 2017.
5-Voir le texte de l’accord de partenariat entre Microsoft-Ministère de l’Éducation.
6-TV5 Monde : « Éducation nationale, les données scolaires bradées aux GAFAM ? Par Pascal Hérard 21 mai 2017.
Premiers signataires
PABUL
ABULEDU-FR
ACCP (Espagne)
AFUL
APRIL
asbl RTA [Association Nationale Scientifique de Jeunes ’’Découverte de la Nature’’ Algérie.
CAEB
CASAD-Bénin
CEDEM
CEMEA Belgique
CEMEA Burkina Faso
CEMEA France
CEMEA Russie
CEMEA Suisse
CEMÉA Suisse du Tessin
CEMTI Université Paris 8 Vincennes
Collectif des travailleur·se·s précaires de l’ESR RITIMO
CRAP
Education&Devenir
EEDF
FCPE
FG PEP
FICEMEA
FRAMASOFT
GFEN
Guépier d’Afrique (RD Congo)
Gyerekparadicsom (Hongrie)
ICEM
JEVEV ONG
La Quadrature du Net
Le Planning
Le Réseau Ivoirien pour la Promotion de l’Education Pour Tous (RIP- PT)
PAPDA (Plateforme Haïtienne de Plaidoyer pour un Développement Alternatif)
Le réseau RITIMO
UNAFETPCI Union Nationale des Formateurs de l’Enseignement technique et Professionnel de Côte d’Ivoire
Par l’association Graine de Paix
Certaines grandes villes en Algérie, et plus singulièrement Oran, ont été pendant ces 20 dernières années considérées comme des lieux de refuge et d’exil pour beaucoup et ce à différents niveaux. D’une part avec les événements liés à la décennie noire, car la région d’Oran a été une des régions touchées par la guerre civile, en particulier vu sa proximité avec les zones très touchées, telles Mascara, Relizane, Tiaret, Chlef, Tissimsilet, Tlemcen, et la grande périphérie d’Oran. Le terrorisme a enclenché des mouvements de migration interne, et Oran n’a donc pas échappée au fort impact que cela a généré, à savoir renfermement des esprits, violence, frustrations, peur ou encore intolérance. Et d’autre part avec l’accueil des migrants subsahariens, de plus en plus présents, visibles et plus récemment encore les réfugiés syriens qui entraine plus spécifiquement de la violence liée au racisme et la discrimination. Aujourd’hui on y retrouve donc des cultures différentes devant vivre ensemble au sein de différents quartiers, se fréquentant en milieu scolaire ou dans la rue mais avec beaucoup de préjugés et de discrimination entre chacun.
Dans le cadre de son projet « Altérité et moi : pour une Algérie plurielle et respectueuse des différences », Graine de paix vise à contribuer à la construction d’un meilleur vivre ensemble en Algérie en favorisant l’échange interculturel et l’épanouissement de valeurs humaines et égalitaires. Plus spécifiquement, elle ambitionne à contribuer à la prévention des comportements discriminatoires et violents auprès des jeunes et des enfants. Ces derniers vivent de nombreuses violences, trop souvent engendrés par un régionalisme et des préjugés, que ce soit en milieu scolaire ou dans la famille, ainsi ce projet se veut un véritable mécanisme de transformation sociale en vue de bâtir une société inclusive, plurielle et ouverte sur le monde. Pour cela, il est prévu de mettre en place des échanges interculturels, lors d’un chantier d’été et d’une caravane du printemps, avec des jeunes venus de l’étranger et des jeunes des différentes villes algériennes, afin de permettre une assimilation commune de ce qu’est l’interculturalité mais aussi une occasion de mettre en place des outils pédagogique servant à la transmission des concepts acquis. A cet effet, des outils de sensibilisation, tel que l’adaptation de l’outil pédagogique « Voyage magique d’un certain zéro » accompagné d’une exposition itinérante, et l’édition de produit audiovisuel, seront produits et diffusés lors des différentes animations prévues dans les différentes régions ciblées.
Ensemble les jeunes vont réaliser des sensibilisations envers les enfants, les jeunes représentants l’Algérie de demain, mais également à l’égard des adultes, pour aider à la construction d’une Algérie plurielle et fier de l’être dans le respect de ses diversités. L’éducation à l’interculturalité et le vivre ensemble nous paraît le moyen le plus opportun pour palier à cette situation, encourageant ainsi l’échange et le dialogue comme deux composants importants permettant la découverte de « l’autre » au-delà des stéréotypes et des préjugés.
Partenaires
Le CISP commute internationale pour la survie des peuples c’est un organisme italien
Le centre Omar Alkhayam Bruxel
Association SOS femme violentées Alger
Souna ELhayet Djanet
Inssaf Sétif
SID de akbou
Randonneurs de Bejaia
Banquet de Platon Sudi Belabes
Étoile culturelle d’Akbou
Par les Ceméa de Taranto
Dans le cadre de leur 10eme anniversaire les Ceméa Taranto, situé dans le sud d’Italie, ouvrent une structure dédiée à la petite enfance (0/3 ans).
La Crèche et le service socio-éducatif se nomme « BET ANAWIM – Maison des petites et des petits ». Elle est un service d’utilité publique. Le nom de notre crèche prend son origine dans la langue Hébraïque ancienne : BET signifie MAISON DE – ANAWIM signifie : petit.e.s, des derniers/nières arrivé.e.s.
La structure appartient à la mairie de Martina Franca[1] et la gestion et l’intervention éducative sera menée par l’équipe des Ceméa Taranto.
Cet espace d’éducation et d’expérimentation s’inspire de la pédagogie Montessori et des pratiques de l’Education Nouvelle. 26 jeunes enfants pourront être accompagnés par les éducatrices/eurs à la découverte de la connaissance, des savoirs, pour développer les 101 langages inspirés de la pédagogie Reggio[2].
La pédagogie de ce lieu est d’articuler à la fois les dimensions théoriques et pratiques.
Ce projet pédagogique assure la qualité éducative de l’accueil de l’enfant par plusieurs axes de travail:
L’intervention des Ceméa Taranto s’inscrit dans les murs de la crèche et dans son environnement immédiat dans le nouveau quartier du petit village. Il est possible offrir des espaces en pleine air pour la création de festival sur les arts, de journées dédiées aux familles, aux jeux dans les rues et aux loisirs.
A quelques mètres de la crèche, il y a aussi une salle avec des zones dédiées au sport à proximité. Nous développerons certaines techniques d’expérimentation pédagogiques sur la motricité avec des activités telles que la capoeira, des ateliers en plein air et des parcours sur le bien-être psycho-physique.
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[1] un petit village à nord-ouest de la ville de Taranto
[2] La pédagogie Reggio est une philosophie et une pratique de l’éducation, à l’origine pour les jeunes enfants, développées au cours des années 1960. les enfants ont une motivation et une capacité extraordinaire d’apprentissage de toutes choses ; il suffit de ne pas l’empêcher et d’en fournir les moyens ; ce sont les enfants et autres apprenants qui apprennent ; ce ne sont pas les enseignants qui inculquent, encore moins la pensée, l’expressivité ou la créativité ; les enfants et adultes coopèrent pour le bien de chacun et de tous, et de la communauté. Source Wikipedia.