Association seychelloise pour la jeunesse et l’animation

Présentation

L’ASJA, Association Seychelloise pour la Jeunesse et l’Animation a été relancée le 27 avril 2015 par Anne-Marie Mathiot, une ancienne responsable du Service National de laJeunesse (NYS), spécialisée dans l’animation et l’accueil-jeunes et Mohamed Lamine Kanté, un
ancien professeur de français au NYS. ¿×L’ASJA est membre de la Fédération Internationale des Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Education Active (FICEMÉA), membre de la commission régionale de CEMÉA de l’Océan Indien, membre de CEPS, la plate-forme nationale de la société civile des Seychelles organisée en ONG.

Mission

La mission de l’ASJA est le prolongement de celle de la FICEMÉA qui s’appuie essentiellement sur les principes suivants :

  • Laïcité
  • Education pour tous sans distinction, d’âge, de culture, de sexe, de convictions, de situation sociale
  • Acceptation de l’autre, bienveillance, bientraitance, tolérance
  • Respect du pluralisme des idées
  • Perfectibilité de l’être humain à l’infini au cours de sa vie

Objectifs

Mener des actions directes d’animation dans une perspective de développement

  • personnel et social au niveau local et national, ouvert sur le monde
  • Agir dans les institutions pour la jeunesse et pour l’éducation populaire
  • Prolonger l’éducation formelle, valoriser l’éducation non formelle
  • S’engager dans le développement durable
  • Promouvoir la vie démocratique

Publics

L’ASJA accueille tous les publics pour une éducation tout au long de la vie. Elle est ouverte à toutes les tranches d’âge en vue de favoriser les rencontres intergénérationnelles et interculturelles.

Activités

  • Dans et autour de l’école
  • Dans l’organisation des temps libérés et des loisirs
  • Dans le domaine de la culture et des médias
  • Dans les actions éducatives, sociales et communautaires

Projets

  • Camp de vacances en 2018
  • Participation au Projet Erasmus « Building Bridges » Youth cooperation between Indian Ocean & Europe
  • Regroupement des ceméa de l’Océan indien aux Seychelles en septembre 2018
  • Organisation du premier Festival du film d’Education national en juillet-août
  • Organisation du premier Festival du Film d’Education de l’Océan indien en septembre
  • Formation des animateurs de jeunesse (BAFA)

Reconnaissances officielles

  • Ministère de l’Education et du Développement des ressources humaines
  • Ministère de la Jeunesse, des sports et de la culture
  • Ministère des collectivités locales
  • Ministère des Affaires familiales
  • CEPS (Citizens Engagement Platform Seychelles)
  • SNYC ( Seychelles National Youth Council)
  • FICEMÉA (la Fédération internationale des centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active

Adresse

Boîte postale : 1324 Victoria Seychelles
Tél : +248 2564754/2525202/2817643

Contact
daoudaenator@gmail.com
annemarie_mathiot@yahoo.com
kantemariam77@yahoo.com}

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Dakar 2017 : Rencontre francophone sur la marchandisation et la privatisation de l’éducation

Du 23 au 26 octobre s’est tenue la deuxième Rencontre francophone sur la marchandisation et la privatisation de l’éducation à l’Institut de la Francophonie pour l’Éducation et la Formation à Dakar. Cet événement a réuni 107 délégués issus de 25 pays.

Cette mobilisation s’est appuyée sur l’Appel de la société civile francophone contre la marchandisation de l’éducation de novembre 2016, qui a réuni les signatures de plus de 300 organisations suivi d’une première rencontre en 2016 à l’Organisation Internationale de la Francophonie à Paris pour un état des lieux collectif et francophone face au constat alarmant de la rapide croissance des acteurs privés dans l’éducation. L’implication des acteurs privés dans le secteur de l’éducation et la marchandisation de celle-ci à des fins lucratives, a été questionnée par un réseau d’organisations de la société civile, plusieurs déclarations de l’ONU et les travaux du Rapporteur Spécial de l’ONU sur le droit à l’éducation. L’impact de cette tendance en termes de qualité des contenus éducatifs, de discrimination et d’inégalités sociales en fait un enjeu majeur pour les défenseurs du droit à l’éducation. L’objectif de cette deuxième rencontre était donc de questionner ces effets et impacts et de faire se rencontrer davantage d’acteurs, d’horizons francophones divers afin de trouver des réponses communes aux phénomènes de croissance de la privatisation et de marchés lucratifs de l’éducation. L’ambition de soutenir une éducation publique de qualité, afin que les personnes acquièrent la possibilité (en termes de compétences, de capacités, de désir et d’imaginaire) de se projeter dans la société et d’en définir ses évolutions, a été le fil directeur de ces quatre jours, à partir de savoirs issus de la recherche et du travail de terrain.

Lire le rapport : cliquez sur l’image

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Natya Chetana ou le théâtre comme processus d’éducation

Chers amis du théâtre et de l’éducation,

Je viens d’Inde, un grand pays de l’Asie du Sud, doté d’un fort taux d’analphabétisme et d’une importante population rurale et pauvre, certes, mais culturellement riche. En tant que tradition, le théâtre y existe depuis 300 ans. Cependant, l’écriture du premier guide complet du théâtre, Natya Sashtra, date du IIIe siècle avant Jésus-Christ. Ainsi, l’existence du théâtre en Inde peut être imaginée bien avant cette base.

La nécessité d’inventer le théâtre a été ressentie comme un élément essentiel de la vie humaine. D’une part car le théâtre est un processus de réflexion sociale : à travers une méthode de divertissement, la mise en évidence de conflits sociaux vise à l’amélioration de notre société et de la vie humaine. En vue de rendre justice à l’honneur et la vertu, la victoire est donnée au protagoniste, faisant émerger la puissance du bien contre celle du mal (incarnée par l’antagoniste).

D’autre part, le théâtre est outil d’expression, qui requiert un goût pour la recherche, la création et le partage de réalisations artistiques qui se veut, par ailleurs, un divertissement pour construire la paix et le bonheur éternel.

En fin de compte, le théâtre comme processus d’éducation vise à améliorer la société en initiant une réflexion sur le progrès social, bien en dehors des salles de classe. L’objectif du théâtre est d’éduquer au-delà des murs de l’école pour élargir l’accès à l’éducation aux analphabètes et aux personnes non scolarisées. Le théâtre joue ce rôle d’éducation depuis des siècles et il est essentiel que ce rôle continue d’exister.

L’analyse des bienfaits du théâtre révèle qu’il améliore la confiance en soi, l’éloquence et la clarté du vocabulaire, le sens de la pensée logique, le pouvoir de l’analyse sociale, l’esprit d’équipe, les aptitudes à la communication, etc. Le contenu d’une pièce de théâtre sensibilise toujours les dimensions politique, social, psychologique de nos vies : besoins fondamentaux d’une vie humaine.

Natya Chetana a développé 2 modules de formes théâtrales (processus):

Le théâtre CYCO, qui sont de courtes pièces en plein air, suivant un mode de représentation itinérant : les expéditions se font à vélo dans des régions reculées pour les populations rurales éloignées de structures éducatives.

Le théâtre intime : pièces de théâtre longues à destination des populations urbaines et prenant place dans des espaces insolites et intimes.

Dans le cadre du développement de ces deux formes théâtrales, nous avons enregistré des résultats positifs : à l’issue d’une pièce, l’auditoire discute de l’histoire mais aussi des enjeux sociaux sous-jacents, les enfants commencent à interroger les enseignant.e.s ou leurs parents et les plus démuni.e.s questionnent le pouvoir donné à certain.e.s pour élever leur voix contre les antagonistes.

Considérant le théâtre comme une partie intégrante de l’éducation – celle qui renforce les aptitudes sociales, ouvre l’esprit et améliore la vie humaine – Natya Chetana travaille pour promouvoir et développer le théâtre comme un processus éducatif.

Subodh Patnaik, Directeur de Natya Chetana

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N’autre école « L’école en marché, décoder les nouveaux marketings pédagogiques »

« Si l’école faisait son travail, j’aurais du travail »… tel est le slogan de la campagne sur l’éducation lancée par le Medef au printemps 2017. Au nom de l’employabilité, de la performance, de l’efficacité, mais aussi du « bon sens », du pragmatisme et des vieilles recettes pédagogiques de grand-p•mère qu’avancent ces attaques new-look contre le service public d’éducation. Il s’agit de mettre l’école « en marche » et « en marché », en convoquant les neurosciences, les pédagogies du libre épanouissement (Montessori, Alvarez et autres Colibris), les nouvelles technologies (la « EdTech ») …

Disponible mi-mars

https://www.questionsdeclasses.org/?L-ecole-en-marche-Decoder-les-nouveaux-marketings-pedagogiques

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La Haute Cour du Kenya empêche Bridge International Academy (BIA) de taire les critiques des enseignants du pays

En mars 2017, suite aux préoccupations exprimé par le Kenya National Union of Teachers (KNUT) et son Secrétaire général Wilson Sossion au sujet du non-respect par la BIA des normes d’éducation, la plus grande chaîne d’écoles privées du pays les attaque pour diffamation, les empêchant de discuter publiquement de la BIA ou de s’engager dans des critiques à son encontre.

Mais en février 2018, la Haute Cour du Kenya rejette la demande d’injonction provisoire de BIA contre le KNUT et son Secrétaire Général. Ce rejet a été salué comme une victoire contre les efforts de l’entreprise visant à réduire au silence les critiques de l’enseignement privé qui remplace les écoles gérées par le gouvernement au Kenya.

http://k6.re/J7Vrg

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Échanges avec des jeunes humanistes

Ces dernières semaines, nous avons du adapter nos actions sur le territoire. Actuellement aux Ceméa, nous les poursuivons, notamment auprès des jeunes ! La permanence du Point Accueil et Écoute Jeunes est ouverte chaque jeudi depuis le début du mouvement social à Mayotte. Le jeudi 15 mars, des jeunes de Passamainty ont exprimé leurs inquiétudes, questionnements, points de vue sur la situation actuelle : « Rilemewa nakondro ! », « Allô la France, on est perdus », « Soyons tous unis. Ne jugeons pas que les étrangers mais toute la population », « Manifestons là où on est sûr qu’on aura une réponse ! »… :

Sentiment d’insécurité, mais aussi d’injustice pour tous les jeunes ne pouvant pas aller à l’école. Face à ce besoin de déposer et d’échanger, nous avons proposé une journée de formation le mercredi 21 mars. Plus de 30 jeunes , hommes et femmes, venant des quartiers de Kaweni, Majicavo, M’Tsapere, Doujani et Passamainty ont donc pris la parole et partagé leurs sentiments, leurs revendications, leurs idées. Débats et créations artistiques ont rythmés la journée : affiches, théâtre et slam ont permis l’expression de ces jeunes entre eux.

Voici des éléments qui ressortent de ce travail

Actuellement, ces jeunes se sentent : « inquiets », « énervés », « saoulés », « pas en sécurité », « fatigués de parler des mêmes chose s », « en colère », « en danger ». Ils dénoncent les violences relayées notamment dans les médias, les discriminations à l’égard des jeunes et des étrangers. Ils demandent un soutien pour développer des actions d’éducation envers les familles afin de transmettre des valeurs d’ « égalité », d’« union », de « paix ».

Jusqu’à ce jour, les jeunes se sentaient perdus et isolés face aux événements : se réunir a permis de savoir qu’ils partagent les mêmes sentiments, les mêmes questionnements, les mêmes besoins et « ça fait du bien ! ». Ces jeunes ont des propositions et aujourd’hui ils souhaitent faire entendre leurs voix : auprès de la population, des élus, des médias. L’ensemble du groupe est prêt à agir de manière collective et a proposé de créer un vidéo-maton afin de recueillir la parole des jeunes et de la diffuser.

Nous continuerons à les accompagner à prendre leur place dans la société. Le vendredi 23/03 : nous avons mis en place des animations avec les JADE (Jeunes Ambassadeurs des Droits des Enfants) et des animateurs de Passamainty auprès de plus de 35 enfants et préadolescents (âgés de 2 à 14 ans) le matin : activités manuelles, jeux, droits des enfants, échanges sur l’actualité. L’après-midi, nous proposons une projection-débat pour les jeunes autour du film “La source des femmes”. Le 28 mars, nous avons organisé une journée de formation sur la thématique des discriminations : échanges en petits et grand groupes, acrostiches et activités d’expression.

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Construire des ponts internationaux

 

De 2018 à 2019, construisons des ponts européens et internationaux pour faire ce si beau voyage de la Mobilité.

Du 3 au 9 mars 2018, nous avons eu le plaisir de participer à la première phase du Projet « Building Bridges » à La Réunion. Cette rencontre regroupait plusieurs associations engagées dans l’éducation populaire : l’Association Seychelloise pour la Jeunesse, Ceméa La Réunion, Ceméa Mayotte, Ceméa Madagascar, le CEDEM de l’Ile Maurice, EIVA de Roumanie et dock europe d´Hambourg (Allemagne). Au cours de ce premier temps, nous avons repensé et organisé les mobilités à venir : l’Ile Maurice (Mai 2018_rencontre de démultiplicatrices.eurs), Madagascar (Juillet 2018_rencontre de jeunes) et la Roumanie (Juin-Juillet 2018_ rencontre de jeunes) pour finir le cycle avec une évaluation du projet début 2019.

« Building Bridges » (Construire des ponts) est un projet européen tourné vers l’international et plus précisément vers la zone Océan Indien. En effet, notre objectif premier est de construire l’Europe par la Mobilité, de créer des ponts/passerelles linguistiques et professionnelle au travers de la rencontre.

En Mai 2018 sera organisée une mobilité d’actrices et d’acteurs de la jeunesse. Elle permettra de mettre en réseau et de pérenniser le projet Erasmus+ en permettant à des multiplicatrices.eurs, d’organiser à leurs tours des mobilités de jeunes.

Si vous avez de l’intérêt et/ou des questions n’hésitez  pas à nous contacter !

Nous nous réjouissons de vivre cette expérience humaine avec vous.

À suivre ! Nous vous raconterons nos prochaines aventures !

Founémoussou et Caroline

 

COOPÉRATION EN MATIÈRE D’INNOVATION – ÉCHANGES DE BONNES PRATIQUES – RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DANS LE DOMAINE DE LA JEUNESSE

Buts et objectifs du projet

Objectif général : Renforcer la coopération et les échanges dans le domaine de la jeunesse entre les pays du Programme et les Pays de la Zone Océan Indien.

Objectifs opérationnels du projet

– Consolider la capacité organisationnelle des acteurs impliqués et l’échange de bonnes pratiques dans le domaine de la jeunesse en Europe et Océan Indien :

– Créer et développer une plateforme collaborative de promotion de l’éducation et de la mobilité non-formelles

– Former les travailleurs jeunesse sur des thématiques transversales

– Développer des outils d’animation et de formation (plateforme collaborative en ligne)

– Participer à la reconnaissance de l’animation comme un outil de formation non-formelle

Principaux éléments novateurs

– Implication de 7 organisations jeunesse (Europe/ Océan Indien)

– Formation de 28 animateurs jeunesse internationaux ((14 JAMO) directement impliqués

– 32 animateurs formés

– 4 volontaires européens

– Création et développement d’outils éducatifs visant à lutter contre les discriminations

– Promotion des dispositifs de mobilité européenne et internationale

– Création et alimentation d’une plateforme online

– Un projet où chaque acteur a sa place: des compétences et des intérêts

– Méthodes d’éducation active

– Reconnaissance des apprentissages non-formels

Effet démultiplicateur

Formation d’acteurs jeunesse / transfert de compétences au sein de chaque organisation, réseau, communauté locale / diffusion des résultats des centaines de jeunes / acteurs jeunesse indirectement touchés par le projet, invités lors des débats, présentations publiques.

Le site : Ici

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Publié dans La Réunion (Ceméa France), Les associations membres, Océan indien

Deuxième Rencontre francophone sur la marchandisation et la privatisation de l’éducation

Du 23 au 26 octobre s’est tenue la deuxième Rencontre francophone sur la marchandisation et la privatisation de l’éducation à l’Institut de la Francophonie pour l’Éducation et la Formation à Dakar. Cet événement a réuni 107 délégués issus de 25 pays.

 

Cette mobilisation s’est appuyée sur l’Appel de la société civile francophone contre la marchandisation de l’éducation de novembre 2016, qui a réuni les signatures de plus de 300 organisations suivi d’une première rencontre en 2016 à l’Organisation Internationale de la Francophonie à Paris pour un état des lieux collectif et francophone face au constat alarmant de la rapide croissance des acteurs privés dans l’éducation. L’implication des acteurs privés dans le secteur de l’éducation et la marchandisation de celle-ci à des fins lucratives, a été questionnée par un réseau d’organisations de la société civile, plusieurs déclarations de l’ONU et les travaux du Rapporteur Spécial de l’ONU sur le droit à l’éducation. L’impact de cette tendance en termes de qualité des contenus éducatifs, de discrimination et d’inégalités sociales en fait un enjeu majeur pour les défenseurs du droit à l’éducation.

L’objectif de cette deuxième rencontre était donc de questionner ces effets et impacts et de faire se rencontrer davantage d’acteurs, d’horizons francophones divers afin de trouver des réponses communes aux phénomènes de croissance de la privatisation et de marchés lucratifs de l’éducation. .

L’ambition de soutenir une éducation publique de qualité, afin que les personnes acquièrent la possibilité (en termes de compétences, de capacités, de désir et d’imaginaire) de se projeter dans la société et d’en définir ses évolutions, a été le fil directeur de ces quatre jours, à partir de savoirs issus de la recherche et du travail de terrain.

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Première Biennale 2017 – Bilan et perspectives

L’enjeu des Biennales est de tisser des liens entre les six mouvements, de préparer ensemble des propositions à l’échelle de la ville, du pays,de faire vivre l’Éducation nouvelle dans sa dimension collective et internationale. L’objectif est de créer, dès à présent, une dynamique participative prenant en compte ces échelles de territoires multiples, porteuses de réalités différentes et d’enjeux singuliers. Les associations seront invitées à se rencontrer, à préparer ensemble cet événement, à construire des propositions afin d’alimenter les contenus et perspectives des biennales en 2019.
Lire le Bilan et Perspective : cliquez sur l’image ou ici
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Attaquons les GAFAM et leur monde

17 avril 2018 – Nous avons lancé hier notre campagne d’actions de groupe contre les GAFAM. Jusqu’au 25 mai (jour du dépôt des plaintes devant la CNIL) toute personne vivant en France peut nous rejoindre sur gafam.laquadrature.net. C’est sur la base de ces premières actions que nous pourrons, sur le temps long, déconstruire méthodiquement le monde qu’ils tentent de nous imposer.

Nous n’attendrons pas le 25 mai, jour d’entrée en application du règlement général sur la protection des données (RGPD), pour agir. Nous n’avons plus à attendre.

Ce règlement européen (que nous avions ardemment défendu il y a 3 ans) nous donne enfin l’opportunité de renverser la grande farce sur laquelle les GAFAM ont construit leur monde : le « consentement » que nous leur donnerions, pour qu’ils sondent notre esprit et influent nos volontés, ne vaut rien. Il est vulgairement monnayé contre l’utilisation de leurs sites et applications.

Or, le droit européen est maintenant clair : un consentement monnayé, bradé, ne vaut rien et ne suffit plus à rendre légale leur surveillance de masse1. Ce « consentement » de paille ne saurait

donc plus longtemps servir d’alibi à Zuckerberg et aux autres pour nous rendre responsables de la perte de notre vie privée et de la destruction de nos liens collectifs.

Nos actions de groupe se baseront sur ce seul argument juridique, la fausseté du consentement, car il attaque à sa racine le monde ultra-centralisé (pour eux) et individualiste (pour nous) qu’ils espèrent pouvoir imposer.

Notre campagne de 40 jours consacrera chaque semaine à chacun des GAFAM, pour comprendre la spécifité de l’emprise de chacun d’eux. Mais ce n’est qu’une première étape : les GAFAM ne sont que le symbôle d’un monde qu’il faudra, une fois cette étape passée, déconstruire méthodiquement : contre leurs alliés (sites de presse ou du gouvernement), qui diffusent leurs mouchards partout sur Internet, contre les administrations avec lesquelles ils vivent le grand amour et contre toutes les entreprises ‑ notamment françaises – qui ont embrassé leurs ambitions de manipulation de masse, Criteo en tête.

Cette première étape doit donc être la plus puissante possible, car c’est d’elle que partira le reste.

Puissante comment ? En mettant la CNIL au pied du mur. En déposant sur son bureau une plainte réunissant tant de personnes qu’elle ne pourra pas refuser de la traiter avec la fermeté requise sans perdre toute légitimité. Et le nouveau règlement lui donne enfin les moyens de cette fermeté : des amendes de 4 % du chiffre d’affaire mondial.

Que ce soit clair : cette première étape est si décisive que nous ne pouvons entièrement la laisser dans les mains de la CNIL. Si, au 3 septembre, elle n’a encore entamé aucune démarche, nous porterons nos actions devant l’autorité judiciaire, civile ou pénale, qui a elle aussi le pouvoir de nous défendre.

Enfin, comprenons bien que ces actions auront nécessairement une répercution européenne, si ce n’est mondiale. Le processus de coopération entre les différents États membres de l’Union européenne prévu par le nouveau règlement impliquera manifestement que nos actions soient, en fin de course, tranchées au niveau européen. Nous invitons donc les populations de chaque État membre à reprendre l’initiative entamée en France dans leur pays : nos actions se retrouveront au sommet !

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