Film documentaire « 80 ans d’actions d’Éducation nouvelle »

Par les Ceméa France

A l’occasion de cet anniversaire important pour notre mouvement, les Ceméa ont décidé nationalement de « porter » deux contributions fortes :

  • la réalisation d’un film documentaire,
  • l’animation d’un blog sur leur histoire et le devenir de l’éducation.

C’est dans ce cadre que les Ceméa ont naturellement sollicité le PAJEP et les Archives départementales du Val-de-Marne. Ce partenariat s’inscrit au regard de tout le travail que ces deux institutions mènent avec les Ceméa, depuis le début des années 2000, à la fois sur une dimension de conservation du fonds d’archives de l’association, mais aussi, et surtout, sur l’animation de ce patrimoine et sa mise à disposition auprès d’un large public.

Le 18 juin 2016, à l’occasion de l’Assemblée générale nationale des Ceméa, les Archives départementales du Val-de-Marne ont accueilli les militant.e.s du mouvement autour d’ateliers leur présentant leurs archives. Ainsi, les militant.e.s des Ceméa sont allés à la rencontre de leur histoire. Ce fut un grand succès… C’est dans ce contexte qu’est née l’idée de réaliser un film documentaire, en partenariat, retraçant l’histoire du mouvement Ceméa et interrogeant le futur.

D’une durée de trente minutes environ, ce film documentaire est construit à partir des archives audiovisuelles, nombreuses dans le fonds géré par le PAJEP, d’images d’actions menées en ce moment par les Ceméa sur leurs différents terrains d’intervention (l’école, les loisirs, le social, la culture… la formation et l’animation auprès de jeunes…), et de témoignages actuels réalisés spécifiquement pour ce projet.

Le public concerné est principalement celui des militants des Ceméa, dans une logique de « faire culture commune », avec comme lieux de diffusion  les rendez-vous du réseau, les stages, les espaces d’accueil de nouveaux militants, etc. Toutefois, un public plus large est également visé, les chercheurs du champ de la jeunesse et de l’éducation populaire (historiens, sociologues, philosophes de l’éducation), les militants des autres mouvements de ce champ, les institutionnels, les usagers des Archives départementales…

Ce film sera diffusé à l’occasion de l’Assemblée générale nationale du 24 juin 2017 à Paris, puis dans  l’ensemble du réseau Ceméa.

Un projet complémentaire, en partenariat avec Médiapart, a été mis en place à travers la création d’un blog et son animation en ligne. Il s’agit de diffuser vers un public large, un ensemble de contenu pluri médias (textes, photos, interviews, extraits d’archives) centrés sur une douzaine de thématiques traversant l’activité des Ceméa.

C’est par un ensemble de mots clés et de nuages de mots, qui résonnent dans l’histoire des Ceméa, que s’ouvriront les entrées des différentes thématiques: « Passeurs », « Psychiatrie », « Ecrans », « Adolescents », « Bafa », Activités », « Ecole »,  « Mixités », « International », « Collectif », « Festivals », permettant ainsi de montrer au public la contribution des Ceméa à la transformation  sociale, tout au long de ces 80 ans, et aujourd’hui encore pour “penser” l’avenir et enfin les amener à s’intéresser à notre mouvement.

Une diffusion régulière, en flux continu, sur le blog, de ces contenus est faite depuis la première semaine de juin, sur le site de Mediapart: https://blogs.mediapart.fr/cemea

En parallèle du Festival d’Avignon, une grande exposition photo sur les 80 ans des Ceméa, aura lieu en Arles durant les rencontres photographiques à l’occasion de la 48ème édition du 3 juillet au 24 septembre 2017. Cette exposition, articulant des images d’hier et d’aujourd’hui, invite à découvrir l’histoire de notre mouvement.

L’ensemble des associations territoriales est également impliqué dans l’organisation d’événements liés à nos 80 ans, rendez-vous sur le site des Ceméa pour découvrir leurs différentes actions.

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Bénin « la santé à l’école : quand les enfants Copains du Monde du CAEB s’en mêlent »

Par le Centre d’animation et d’éducation du Bénin (CAEB)

Sous le cofinancement du RADEB, de Solidarité Laïque et du Secours Populaire Français, les enfants Copains du Monde du CAEB ont exécuté de Mars à Mai 2017 le projet dénommé « la Santé à l’école quand les enfants Copains du Monde du CAEB s’en mêlent ».

Ce projet qui concerne dix écoles de la commune d’Adjohoun a pour objectif général :

Contribuer à l’amélioration des conditions sanitaires des écoliers en milieu scolaire. De façon spécifique, le projet visait pour objectif de :

  • Renforcer le niveau de connaissance des enfants copains du monde du CAEB sur l’hygiène et l’assainissement en milieu scolaire et les principes d’une alimentation équilibrée.
  • Amener les enfants Copains du Monde à faire prendre consciences à leurs pairs et aux femmes vendeuses dans les écoles des conséquences d’une mauvaise hygiène corporelle et alimentaire
  • Amener les femmes vendeuses dans les écoles à offrir aux enfants des aliments portants des nutriments indispensables à leur développement.

Pour atteindre ces objectifs cités, plusieurs activités ont été menées. Il s’agit des :

  • Formations des Enfants Copains du Monde

Les enfants Copains du Monde ont bénéficié de deux formations. L’une sur les droits des enfants et sur les techniques élémentaires de sensibilisation et de prise de parole en public et l’autre sur le maintien d’un environnement sain et les principes d’une alimentation équilibrée.

 

 

Quatre séances de préparations des sensibilisations ont été réalisées avec les enfants et ont permis d’une part aux enfants d’évaluer leur propre niveau et d’autre part aux encadreurs de revoir certains points pour un meilleur déroulement des séances de sensibilisation dans les écoles.

 

  • Sensibilisations

Elles ont été faites par les enfants Copains du Monde à l’endroit des écoliers, du personnel enseignants et des femmes vendeuse des 10 écoles ciblées par le projet. Ces sensibilisations ont porté sur les droits des enfants notamment les droits à la santé et à un environnement sain et sur l’hygiène alimentaire. Plus de 3000 écoliers, 60 enseignants et 50 femmes vendeuses ont effectivement pris part à ces séances de sensibilisations. A la fin des sensibilisations, chacune des 10 écoles a reçu, des enfants Copains du Monde, une dotation constituée de deux (2) dispositifs de lavage des mains, d’une (1) poubelle et vingt (20) pains de savons. Quatre (4) panneaux de sensibilisation ont été réalisés et installés dans la commune pour pérenniser les messages de sensibilisation. Une brigade d’enfants a été constituée dans chacune des écoles pour suivre les activités.

  • Sensibilisation à la radio

Deux émissions radiodiffusées (une en langue locale goun et une autre en français) ont été organisées dans la radio la voix de la vallée. Ces deux émissions ont permis de toucher une grande partie de la population non seulement de la commune mais aussi des communes environnantes. Plusieurs auditeurs sont intervenus sur l’émission pour féliciter les enfants Copains du Monde et leurs partenaires pour cette action qu’ils (les auditeurs) ont qualifié de primordiale. D’autres sont intervenus pour poser des questions aux enfants notamment sur comment intégrer le mouvement.

 

Porto-Novo, le 2 Juin 2017

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ACPP : Forum mondial contre les violences urbaines et éducation à la cohabitation pacifique

Par l’Asemblea de Cooperacion por la Paz

ACPP a eu l’occasion d’assister et de participer activement au Ier Forum mondial sur la violence urbaine et l’éducation pour la paix et la coexistence, qui a eu lieu du 19 au 21 avril à Madrid (Espagne), au centre municipal La Nave de Villaverde, district où la délégation de l’ACPP à Madrid développe une grande partie de son intervention sociale.

Avec la participation de 3 500 personnes issues de près de 70 pays, de maires de différentes villes des 5 continents, de représentants d’agences multilatérales clés en la matière, ainsi que de la société civile, cet espace est devenu une référence et devrait s’inscrire dans la durée. L’ACPP a pu y jouer un rôle actif grâce à trois interventions qui nous ont donné l’occasion de présenter notre travail en Colombie, au Maroc et à Madrid.

Le premier jour, nous avons accueilli Gerardo Vega, président de notre partenaire local en Colombie, la Fundación Forjando Futuros [Fondation façonnons l’avenir], qui nous a parlé de la violence urbaine à Medellin et de comment la combattre, avec des expériences et des mises en pratique qui sont applicables dans d’autres villes et qui nous montrent des alternatives pacifiques pour la résolution des conflits. Le jour de la clôture, lors de la section officielle, Abdeslam Amakhtari, président de notre partenaire local au Maroc, ASTICUDE, a pris part à la table ronde sur Les villes refuge : violences à l’égard des femmes réfugiées ou déplacées. Cette table ronde a permis d’exposer différentes expériences dans différents pays.

Le jour de l’inauguration, nous avons aussi présenté le projet Villaverde active : éducation à la citoyenneté mondiale, financé par la mairie de Madrid et que l’ACPP met en œuvre avec l’Association de quartier L’Unité de Villaverde-Est depuis le 1er mars 2017, et ce, jusqu’au 28 février 2018, et dont l’objectif est la construction d’une citoyenneté active et attachée aux valeurs des droits de l’homme et de la paix, capable de résoudre ses conflits quotidiens à travers le dialogue. Dans ce projet, nous voulons travailler avec les enfants et les jeunes gens (élèves d’écoles maternelles, primaires, secondaires et de formation professionnelle), avec des mères et des pères, avec le tissu associatif, voire avec le tissu économique du quartier (Réseau d’économie alternative et solidaire (REAS) et fournisseurs du milieu éducatif) et avec, par ailleurs, la collaboration du Conseil municipal du quartier.

Le projet, qui bénéficiera à 1 611 personnes, se fonde sur trois piliers : le renforcement des capacités de la communauté éducative pour une citoyenneté globale en mettant l’accent sur les droits de l’homme, l’éducation pour la paix et l’égalité des sexes ; la réflexion et l’accroissement des connaissances de la communauté éducative ; et la mise en œuvre d’initiatives innovantes qui favorisent les réseaux, les comportements solidaires et qui entraînent indirectement un développement durable. Le travail s’axera sur une économie solidaire et une monnaie sociale, en développant avec le REAS, l’Association de quartier L’Unité et la communauté éducative, un module d’économie solidaire à mettre en œuvre dans les établissements scolaires et, en tant qu’élément novateur, la solidarité de la population adolescente sera encouragée grâce à un programme de monnaie pour le temps dédié à des activités sociales.

L’occasion qui nous a été donnée au cours de ce Forum mondial de présenter notre travail et celui réalisé par deux de nos partenaires les plus importants, a aussi permis aux participants de connaître notre projet Veo Veo [Je vois, je vois], qui a été exposé chaque jour lors de cette rencontre.

 

Article du bulletin mensuel de mai 2017 de l’association ACPP
Traduction par Traducteurs sans Frontières
Vous pouvez retrouver l’article en version originale sur la partie Espagnol du site
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Échos de Côte-d’Ivoire

Par les Ceméa de Côte d’ivoire

En Côte d’ivoire, les objectifs visés par les CEMEA – CI sont :

  • la formation par des méthodes actives, d’acteurs sociaux et éducatifs,
  • la promotion de projets,
  • et le développement de «  la recherche action » en vue de la transformation des pratiques éducatives et sociales.

En réalisation de ces objectifs, notre association vient de participer à un stage de formation du personnel éducatif et de gestion des séjours d’enfants (colonie de vacances) organisé par le Ministre de la Promotion de la Jeunesse, de l’Emploi des Jeunes et du Service civique, du 19 au 23 Avril 2017, au CAFOP de Grand Bassam.

Dans cet article,et vue de montrer comment se vivent nos stage , nous présenterons d’abord la structure du stage, ensuite, les activités qui sont menées et pour terminer les produits réalisés pendant le stage.

 I – STRUCTURE AU STAGE

A/Organigramme du stage

 

 

 

 

 

 

 

 

B/Les objectifs du stage

 

 

 

 

 

 

 

 

C/Equipe de Direction et liste des instructeurs

D/Effectifs du stage

II – ACTIVITÉS

A/Des cours théoriques

L’enfant étant le centre d’intérêt du séjour, la formation ont porté sur sa connaissance, la satisfaction de ses besoins et son épanouissement à travers des activités culturelles,ludiques, jeux et sports selon la trame du programme qui suit..

  • Connaissance de l’enfant et de ses besoins
  • Responsabilité du Moniteur (Etude de cas) pendant le sejour
  • Prospection, enquête de milieu, éducation à l’environnement, découverte du milieu
  • Lutte contre la violence dans le milieu des enfants et des jeunes
  • Animation d’un groupe
  • Voyages, sorties, excursions, détentes
  • Organisation de la vie en collectivité et mixité
  • Chants & jeux
  • Veillées traditionnelles

Ces thématiques concernent les moniteurs ou encadreurs de 1er et 2ème degré.(qui prennent part pour la 1ère fois à un séjour).

Les Directeurs et les Économes (assistant administratif et financier) ont été initiés à :

  • La préparation, le déroulement et la clôture d’un séjour,
  • L’élaboration d’un projet pédagogique
  • L’élaboration d’un budget Prévisionnelle de centre vacances de loisirs éducatifs
  • (voir  copie d’un exemple de budget  jointe)
  • Tenue d’une comptabilité de Direction et d’Économat.

Chaque intervention théorique, sous forme de table ronde,d’exposé, sur chacun de ces thèmes, a fait l’objet de travaux pratiques.

Exemple : confectionner un budget comme celui qui est joint, ou un projet pédagogique.

B/Activités manuelles et de production

C’est le prolongement des travaux pratiques

Il s’agit, à partir des techniques enseignées et reçues,

* de réaliser un objet avec des matériaux naturels récoltés à la découverte du milieu pendant le stage.

* de monter une chorégraphie, une saynètes, un sketch, ayant lien avec un problème de la vie de la  société ivoirienne etc.

III – PRODUITS

Une salle d’exposition reçoit au fur et à mesure les objets  fabriqués

Une présentation des activités culturelles se toutes les soirées au cours de veillées danse,saynète,etc

 

 

 

 

 

 

 

Masque Goly en Pays Baoulé

 

 

Cours théorique

 

 

Ces stages sont organisés en Côte d’Ivoire depuis 1969 et animés par les CEMEA – CI ,en raison d’une convention de partenariat appelée cahier des charges  un exemple de collaboration PPP= partenariat – public – privé.

La fin du stage est marquée par une cérémonie au cours de laquelle les stagiaires montrent et démontrent tout ce qu’ils ont appris pendant la formation :

 

Cérémonie de danse à l’honneur du roi et de la reine

 

 

 

 

Accueil  par une danse pour dire bienvenue à la délégation du Ministre  aux festivités de fin de stage

 

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Les Ceméa et Fanon

Dans sa revue Vie Sociale et Traitements n°89 de 2006, intitulée « Fanon : du soin à l’affranchissement » Jacques Ladsous nous parlait de sa rencontre et de son expérience avec Fanon. Décédé le 16 avril 2017

« En 1950, j’étais engagé à l’hôpital de Douera, à une vingtaine de kilomètres d’Alger. En 1953, Fanon était nommé à l’hôpital psychiatrique de Blida comme médecin-chef. Nous avions, l’un comme l’autre, l’intention d’exercer nos talents dans l’esprit qui était le nôtre, avec l’aide de la délégation des Ceméa , dirigée par une femme engagée – Madeleine Parcot – pour laquelle nos expériences devaient confirmer les idées pédagogiques et sociales qu’elle était appelée à répandre…

Les Ceméa étaient depuis la Libération dans leur plein développement. Et nous eûmes bien besoin de cette aide car très vite, nous avons dû déchanter et réinvestir autrement nos enthousiasmes. À Douera comme à Blida, nous avons découvert d’abord que les régimes de soins n’étaient pas les mêmes entre les Français d’origine et les indigènes : les uns avaient droit à des soins, les autres n’avaient pour tout traitement qu’un internement. Les théories psychiatriques de l’école d’Alger étaient affreusement discriminatoires. À Douera, nous ne traitions que les Français d’origine ; les autres n’avaient manifestement pas de troubles ou s’abstenaient d’en faire état. Je décidai de prendre la direction d’une communauté d’enfants à Chrea où la population était hétérogène – Chrea était situé dans la montagne, à 1800 m d’altitude au-dessus de Blida –, et l’hétérogénéité fut encore plus grande lorsque le tremblement de terre de ce qui s’appelait alors Orléans-Ville multiplia par trois le nombre de mes pensionnaires (120 x 3). Soigner la souffrance, ne pas laisser souffrir ceux qui nous étaient confiés fut évidemment notre premier souci.

Tandis que Frantz Fanon aidait notre équipe à comprendre les traumatismes subis par les enfants, nous l’aidions à transformer l’asile, en épaulant ses efforts pour la construction et la mise en place du terrain de football. Mais, on ne peut réparer les personnes sans essayer de comprendre les causes, afin de ne pas laisser subsister les conditions de la souffrance : causes individuelles mais aussi causes sociales et dysfonctionnements d’une organisation de la vie qui ne donnaient pas à tous des chances identiques…

Aux Ceméa , nous avons toujours pensé que notre action éducative ou sociale comportait une dimension politique, même si le compromis avec la réalité était indispensable. Ce compromis avec la réalité, c’est aussi savoir adapter les méthodes aux personnes, à leur culture, aux situations vécues. Fanon l’a expérimenté quand il a voulu utiliser à Blida les méthodes de thérapie sociale qu’il avait mises en œuvre à Saint-Alban.

« Vous savez, on ne comprend qu’avec ses tripes. Il n’était pas question pour moi d’imposer de l’extérieur des méthodes plus ou moins adaptées à la mentalité indigène. Il me fallait démontrer plusieurs choses : que la culture algérienne était porteuse de valeurs autres que la culture coloniale ; que ces valeurs structurantes devaient être assumées sans complexe par ceux qui en sont porteurs – les Algériens soignants et soignés. Il me fallait, pour avoir l’adhésion du personnel algérien, susciter chez eux un sentiment de révolte sur le mode : nous sommes aussi compétents que les Européens. C’était aux infirmiers algériens de suggérer les formes de sociabilité spécifiques et de les intégrer dans le processus de “social thérapie”. C’est ce qui est arrivé. La psychiatrie doit être politique. »

Mais le compromis avec la réalité ne saurait aller jusqu’à la compromission. Comprendre la réalité des uns, et faire avec, ne signifie nullement faire de l’opprimé un oppresseur en lui faisant épouser ses normes. Comme Vincent de Paul, comme Paolo Freire, il cherche autre chose.

L’éducation doit faire vivre le respect et la reconnaissance réciproques. Le soignant doit faire vivre la paix intérieure par la conscience progressive de ce qui empêche d’être pleinement homme. C’est en examinant les traumatismes des enfants victimes du tremblement de terre que Frantz Fanon nous a aidés à produire une éducation apaisante et valorisante. C’est en l’aidant à aménager son terrain de football que nous l’avons aidé à prouver que les « fous » ne sont pas forcément hors du jeu social. Notre travail commun, au-delà des cloisonnements administratifs et institutionnels, c’est bien de lutter contre les représentations excluantes, les stigmatisations rassurantes, les discriminations mutilantes…»

 

Jacques Ladsous, « Fanon : du soin à l’affranchissement », VST – Vie sociale et traitements 2006/1 (n o 89), p. 25-29.

Ce texte est issu d’une intervention de Jacques Ladsous à la conférence-débat « De l’exercice du soin à l’affranchissement de la dépendance », organisée par les ceméa de Martinique, dans le cadre du séminaire « Les ceméa et Frantz Fanon : itinéraires parallèles et convergents ? », 20-23 avril 2005.

 

 

 

 

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En avant pour la justice sociale au Québec

Par les Ceméa de Belgique

Durant la semaine du 8 mai, une délégation de militant-e-s des CEMÉA Belgique et de la FICEMÉA s’est rendue au Québec pour rencontrer des organisations et participer au colloque du Mouvement d’Éducation Populaire et d’Action Communautaire du Québec (MÉPACQ).

Récit de la semaine :

Lundi, nous avons rencontré le secrétaire général du Comité Syndical Francophone de l’Éducation et de la Formation (CSFEF). Autour d’une poutine, nous avons abordé les enjeux syndicaux à l’international, l’organisation en réseau des syndicats francophones ainsi que l’histoire du Québec, notamment autour de questions liées à l’éducation.

Suite à un rendez-vous avec Les Offices Jeunesse Internationaux du Québec (LOJIQ), nous avons été invités à un moment de rencontre avec Claude Poudrier afin qu’il présente le modèle pédagogique de Recherche-Action pour la Résolution de Problème Communautaire (RA : RPC), ainsi que le film « Porteurs d’espoirs » qui témoigne d’une expérience de la mise en œuvre de ce modèle. Ce moment fut riche en échanges. La présence d’une autre délégation de Belges représentants diverses associations et d’une personne ayant une expérience personnelle, en tant qu’enfant, de la RA : RPC était très intéressante.

Mardi, nous nous sommes rendus dans les bureaux du Forum Jeunesse de l’île de Montréal pour échanger sur la place des jeunes dans la société aujourd’hui et du travail du FJIM pour les impliquer à différents niveaux.

L’après-midi, nous avons pris le bus vers Trois-Rivières pour le colloque du MÉPACQ : « En action pour la justice sociale ! ». Pour la soirée d’ouverture, nous avons assisté à deux présentations suivies d’un moment d’échange. Pour commencer, Stéphanie Salagan nous a parlé de son expérience dans le camp d’Oceti Sakowin. Ce campement a été mis en place afin de protéger l’eau de la réserve indienne de Standing Rock du projet de construction d’un pipeline (Dakota Access Pipeline). Nous avons été très touché-e-s par ce témoignage et avons été choqué-e-s d’apprendre ou de réentendre comment le gouvernement Américain a mis fin aux différents camps destinés à protéger l’eau et poursuivre la construction du pipeline. Après quelques minutes de pause, Mélanie Lemay et Ariane Litalien ont témoigné d’avoir été victime d’un viol et comment la dénonciation de ceux-ci a été rendue impossible dans un contexte où la culture du viol est bien présente. Elles ont ensuite pris un temps pour raconter comment elles se sont rencontrées et ont lancé le mouvement Québec Contre les Violences Sexuelles pour dénoncer la manière dont les violences sexuelles sont abordées aujourd’hui. La soirée s’est poursuivie par un moment d’échange avec les trois intervenantes.

Mercredi matin, nous avons chacun-e pu choisir trois ateliers auxquels nous avons participé parmi : Actions dérangeantes, Bloquons le traffic, Porteur de paroles, Empowerment collectif des femmes, Rapport au territoire, Drop la bannière, Allyship et solidarité internationale, Flash-mob, Sérigraphie, Slam et Objet-symbole. Les ateliers duraient 45 minutes et avaient pour objectif de faire découvrir des pratiques, d’en démystifier certaines, de témoigner d’expériences, et d’échanger autour des diverses thématiques.

Après un moment de repas, nous avons assisté à une présentation de Vania Wright-Larin, « Comment agir concrètement sur notre milieu ? » autour des 13 règles de Saul Alinsky. Nous avions ensuite le choix entre plusieurs ateliers pour passer de la réflexion à l’action : Action dérangeante, Action artistique, Porteurs de paroles, Slam sauvage ou Flash-mob. En groupe, nous avons choisi un message, organisé une action, préparé le matériel nécessaire et peaufineé les détails avant de nous rendre dans le centre de Trois-Rivières pour un temps de revendication. Drop de bannière en haut d’un bâtiment, récolte de paroles sur l’importance des organismes communautaires, slams sauvages, flashs-mobs dans plusieurs endroits de la ville et installation artistique étaient au programme.

En parallèle de cette journée, une « équipe médias » s’est formée en matinée pour assurer la couverture médiatique des actions de l’après-midi.

La soirée festive proposée mercredi soir nous a permis de poursuivre les échanges entamés durant la journée, de rencontrer de nouvelles personnes et parler de nos luttes, de ce qui nous anime tout en continuant à découvrir l’approche communautaire telle que développée au Québec.

Jeudi matin, l’« équipe médias » a présenté au reste des participant-e-s le fruit de la couverture des actions à Trois-Rivières. Ensuite, en plénière, nous avons fait le point sur le colloque et sur comment les différents moments avaient été vécus et ce qu’ils avaient permis avant de clôturer le colloque.

L’après-midi, nous avons repris la route pour rentrer à Montréal.

Vendredi, après une rencontre et une présentation de l’association Exeko, deux d’entre nous sont parties à bord d’idAction mobile, « une caravane philosophique et culturelle parcourant les rues de Montréal et destinée à tous les citoyen-ne-s, en particulier aux personnes en situation d’itinérance », afin de découvrir une des activités d’Exeko. Le reste de la délégation s’est rendue au stade olympique pour rencontrer le Conseil Québecois du Loisir. Nous y avons parlé d’animation volontaire, de formation à l’animation et avons envisagé des partenariats. Cette rencontre a été riche de partage et d’échange.

En milieu d’après-midi, le soleil que nous attendions tellement a pointé le bout de son nez. C’était le moment idéal pour rencontrer la présidente de la Fédération Internationale des Mouvements de l’École Moderne (FIMEM) et échanger en terrasse. Nous avons parlé des écoles publiques alternatives du Québec, de l’histoire de la fédération internationale et des différents mouvements de l’École Moderne.

Samedi, nous avons pris un temps entre nous pour faire le bilan de notre voyage, de nos rencontres, faire des allers-retours entre les attentes que nous avions et ce qui s’étaient déroulé pendant la semaine.

Tout au long du séjour, nous avons eu l’occasion de découvrir Montréal, assister à un spectacle du Cirque du Soleil, goûter aux spécialités culinaires et aux produits de l’érable,

Dimanche soir, l’avion nous a ramené vers Bruxelles après une semaine intense en rencontres, en partage, en luttes et en échanges !

Simon Sterkendries

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La biennale internationale de l’Éducation Nouvelle approche !

Par le comité de pilotage de la Biennale internationale de l’Éducation Nouvelle

Nous y sommes… Presque !

Cela fait plus d’un an maintenant que nous avançons sur la préparation de cet évènement. Le comité de pilotage, des militantes et militants de nos mouvements, ont affiné le déroulé, précisé les contenus, travaillé sur l’environnement (l’accueil, les propositions culturelles, les expos, la librairie,…) de cette première Biennale internationale de l’éducation nouvelle. Cette nouvelle plaquette présente une partie de ces évolutions sans toutefois afficher un programme définitif car nous avons encore du travail ! C’est engagée à nos côtés, dans une posture affirmée de partenaire, que l’équipe de l’ Ecole supérieure de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche) (ESEN-ESR) construit les conditions de notre accueil et apportera ses propres contributions, sur le fond, au service des objectifs de cette Biennale.

La contribution active de la Fédération Internationale des Mouvements des Écoles Modernes, du LIEN  aux côtés de la FICEMEA doit favoriser par ailleurs le renforcement de la dimension internationale de cette première édition. Tout est donc prêt pour faire de cette première Biennale un évènement militant,thumbnail of BIEN_plaquette_presentation engagé et productif. Il ne manque plus que vous ! Car la réussite dépend de chacune et chacun d’entre nous. Nous ne serons pas participant.e.s mais auteur.e.s, acteur.rice.s et ça fera toute la différence.

http://www.biennale-internationale-de-l-education.org

 

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Visualisez le Pré-programme

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Communiqué de presse

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L’abus de Google à l’École peut nuire gravement à notre société…

L’éducation est un terrain de jeu mondial fructueux pour les grands groupes du numérique nommés les GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) et d’autres en quête de nouveaux marchés à conquérir. Cette transformation des systèmes éducatifs touche tous les pays du monde.Face a ce phénomène, la fonction de l’État devrait être de réguler les services éducatifs, de s’assurer que ces nouveaux supports et usages numériques bénéficient à l’intérêt public, aux services des élèves des professeur.e.s et des acteurs socio-éducatifs. Ce faisant, les usages du numérique devraient s’inscrire dans une politique publique en tant que bien commun.

L’exemple de ce qui se passe actuellement en France illustre tristement cette dérive mondiale et est de nature à sonner une nouvelle fois l’alarme ! Le ministère de l’éducation nationale français propose cette semaine de donner accès aux données numériques des élèves et des enseignant.e.s aux GAFAM.

Ainsi, il deviendrait le partenaire de ces groupes et ouvre les portes à l’introduction des GAFAM dans l’institution scolaire. Mathieu JEANDRON, Directeur du Numérique pour l’Éducation au ministère autorise à travers une lettre adressée aux Délégués Académiques du Numérique (DAN) la connexion des annuaires de l’institution avec les services Google !1

Comme indiqué dans l’article du Café Pédagogique, «L’enjeu, ce sont les données des élèves. Les entreprises auront accès aux annuaires des établissements et aux informations nominatives sur les élèves et les enseignants. Elles pourront suivre les déplacements et redoublements des uns et des autres, voir ce que le professeur X utilise comme ressource ou ce que fait l’élève Y. Ces données seront une manne pour le ciblage publicitaire ou pour revendre des informations à des partenaires». L’objectif sous-jacent est de développer des «pédagogies » inscrites dans une volonté de profit, de produire de futurs consommateurs de produits. Cette tendance est déjà hélas largement à l’œuvre dans de nombreux pays du monde. Lire à ce sujet l’excellent article de Natasha Singer «How google took over the classroom» dans le New York Times.2

M. JEANDRON explique que tout ceci s’inscrit dans le cadre d’une charte de confiance décrite comme un «pacte de confiance portant sur l’engagement de la protection de la vie privée des élèves et des enseignants ». Cette charte est certes au travail mais n’existe pas pour le moment, la CNIL interpellait d’ailleurs il y a peu sur l’urgence « Il est temps de mettre un cadre à toutes ces offres économiques » insistant sur le fait que « ce document devait être un outil contraignant (circulaire ou autre), robuste. Sur ce point-là, nous n’avons aucun élément de réponse à ce stade. »34

Si ce courriel de M.JEANDRON devait devenir une circulaire, ce serait, après l’accord Microsoft5, une ouverture grave de l’éducation aux marchés et un abandon coupable de la protection que l’État doit à ses citoyens.6

Nous assistons actuellement, à l’échelle mondiale, à la substitution des financements publics (nationaux et internationaux) par des financements issus de partenariats confiés à des sociétés privées qui ont plus des objectifs de profit que des visées d’éducation de la population. La tentative globale d’inclure l’éducation dans la sphère des rapports marchands n’est pas nouvelle. Mais l’irruption du « numérique » a fait entrer ce processus dans une nouvelle ère. Elle ne vise plus seulement l’enseignement en tant qu’activité de service mais massivement les ressources et contenus éducatifs en tant que « produits pédagogiques ». Ceci inclut des « modèles d’éducation » dont nous savons qu’ils ne sont pas neutres et plus dramatiquement encore la collecte et la privatisation de données précieuses à exploiter ! Selon les principes de l’appel des réseaux internationaux contre la marchandisation de l’éducation « L’État doit garantir que l’éducation ne soit pas instrumentalisée par les acteurs économiques et que soient appliqués les principes soutenant la démocratie tels que les principes de transparence, participation et responsabilité.

En analysant cette nouvelle orientation politique du ministère l’éducation nationale français sous le prisme de ces trois principes nous constatons que le processus marchand à l’œuvre est en contradiction avec l’idéal démocratique que nous défendons.

Transparence
L’ouverture au GAFAM contredit l’idéal de transparence de par le flou concernant l’utilisation des données des élèves et des enseignant.e.s par les groupes numériques. La récolte des données est une arme économique majeure. Cette récolte est stockée hors des frontières de collecte, posant la question majeure de la souveraineté des données. Les informations récoltées peuvent ensuite être vendues ou échangées dans une totale opacité pour les citoyen.ne.s. En laissant les GAFAM s’immiscer dans les pratiques des élèves dès le plus jeune âge, ces grands groupes ne les considèrant pas comme des apprenant.e.s mais de futur.e.s consommateurs.trices, l’Etat les rend vulnérables en ne jouant pas son rôle de régulateur.

Participation
Le numérique est et doit demeurer un support, un outil au service d’un projet pédagogique. Il ne faut pas confondre l’outil et la finalité de cet outil. Ce qui prime c’est la relation pédagogique, la construction du savoir par les élèves, la formation des enseignant.e.s, des acteurs.trices socio-éducatif.ve.s mais aussi la relation que les élèves créent avec les outils numériques en dehors de l’asservissement.

Les usages numériques transforment profondément les pratiques pédagogiques. Or, nous devons nous réapproprier ces outils, ces données pour en faire un bien commun accessible à tous et toutes.

Responsabilité
L’introduction du numérique par les GAFAM dans l’institution scolaire met en péril la question de l’appropriation par les citoyens.ne.s. Le numérique est envisagé comme un espace réservé aux expert.e.s et le grand public ne se considère pas armé pour comprendre, analyser les enjeux actuels.
La responsabilité de l’État est d’offrir un cadre de régulation, de protéger les citoyen.nes, d’introduire une réflexion critique.

Dans ce contexte international, nous militons pour la prise en compte dans le débat public (national, européen et mondial) des sujets liés au numérique comme objets intégralement politiques, sociétaux et philosophiques. Nous soutenons que le rôle des États est d’encourager et garantir les services, les logiciels et les écosystèmes qui donnent aux individus une capacité de critique, de conserver et d’accroître leur souveraineté numérique individuelle. Il est urgent d’informer les citoyen.ne.s sur les dérives en cours, réintroduire une critique de la question numérique par la formation et de sensibiliser à l’usage des logiciels libres, des services en ligne loyaux, décentralisés, éthiques et solidaires.

1 -Voir article du Café Pédagogique, 16 mai 2016, François Jarraud.

2-Voir article de Natasha SINGER dans le New York Times
3-Pour la CNIL, “la France doit garder la souveraineté de ses données scolaires”
4-Communiqué du 22 mai de la CNIL
5-Voir le texte de l’accord Microsoft-Ministère de l’Éducation.
6-TV5 Monde : «Éducation nationale, les données scolaires bradées aux GAFAM ?
Contacts presse : CEMEA France : pascal.gascoin@cemea.asso.fr
FICEMEA : ficemea@cemea.asso.fr
Premiers signataires
ABULEDU-FR https://abuledu.org
ACCP (Espagne) http://www.acpp.com/
AFOUL https://aful.org/
APRIL http://www.april.org
asbl RTA http://www.rta.be/
Association Nationale Scientifique de Jeunes ”Découverte de la Nature” Algérie.
CAEB http://www.caeb-benin.com/
CASAD-Bénin
CEDEM http://lecedem.org/
CEMEA Belgique http://www.cemea.be
CEMEA Burkina Faso
CEMEA France http://www.cemea.asso.fr
CEMEA Russie
CEMEA Suisse : http://formation-cemea.ch/
CEMÉA Suisse du Tessin : http://cemea.ch/
Collectif des travailleur·se·s précaires de l’ESR : https://precairesesr.fr/
Education&Devenir http://educationetdevenir.fr/
EEDF http://www.eedf.fr
FCPE https://www.fcpe.asso.fr
FG PEP http://www.lespep.org/
FICEMEA http://www.ficemea.org
FRAMASOFT : https://framasoft.org
Guépier d’Afrique (RD Congo)
ICEM www.icem-pedagogie-freinet.org
JEVEV ONG http://ongjevev.wixsite.com/ong-jevev
Le Planning https://www.planning-familial.org/
Le Réseau Ivoirien pour la Promotion de l’Education Pour Tous (RIP- PT) http://www.ripept.org
PAPDA (Plateforme Haïtienne de Plaidoyer pour un Développement Alternatif)
UNAFETPCI Union Nationale des Formateurs de l’Enseignement technique et Professionnel de Côte d’Ivoire
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60 ans des Ceméa de Madagascar

La célébration des 60 ans des Ceméa Madagascar se déroulera tout au long de l’année. Elle a démarré par un regroupement de tous les membres au nouvel an pour rentrer ensemble dans cette soixantième année.

Pour les 50 ans, en 2007, les Ceméa de Madagascar ont construit les nouveaux locaux dans lesquels certain.e.s ont été hébergé.e.s au cours de différents évènements et notamment lors de la rencontre internationale de la Ficeméa sur la thématique « Construire une citoyenneté active pour un monde durable ». Cette année sera sous le signe de l’aménagement de l’espace avec en Mars 2017 le débroussaillage de la propriété, le reboisement du parc et la plantation de plantes autochtones.

La culture est aussi au rendez-vous avec l’organisation d’une exposition en avril sur l’histoire des Ceméa de Madagascar. Un moment spécifique sera proposé aux stagiaires en formation et aux invités lors d’une rencontre intitulée “Reflets du stage”.

Le 10 juin une fête sera organisée autour d’un « déjeuner retrouvailles dansantes » accueillant toutes les générations ayant côtoyé les Ceméa de Madagascar dans leur longue histoire.

Puis un autre temps plus centré sur l’extérieur permettra aux Ceméa de chanter des chants traditionnels dans les quartiers lors de la fête nationale.

Pour terminer la célébration, une colonie de vacance spéciale pour les formateurs et leurs familles sera organisée pour à la fois se retrouver entre soi, réfléchir, vivre ensemble et surtout partager…du temps !

 

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50 ans des Ceméa Gabon

Les Ceméa du Gabon profiteront du cinquantenaire de leur mouvement pour organiser la rencontre de la commission régionale Afrique qui se tiendra au mois d’Aout 2017 sur la question du décrochage scolaire en Afrique.

Ils reviendront sur l’histoire du mouvement au Gabon et proposeront une série de témoignages et de films sur les colonies de vacances afin de retracer l’aventure des Ceméa au Gabon.

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