Pourquoi l’éducation doit être exclu de l’accord de libre échange TAFTA?

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Journée publique à Bruxelles

Le séminaire international de novembre a réuni l’ensemble des associations membres implantés en Afrique de l’Ouest, au Maghreb, au Proche-Orient, en Europe, en Océan Indien et en Amérique du Sud.
La journée ouverte au public à Bruxelles du 4 novembre, a permis de partager nos préoccupations autour cette thématique avec nos partenaires et de porter publiquement notre réfléxion afin d’entamer une action de plaidoyer international.
Cette journée à Bruxelles a permis de mettre en synergie les réflexions d’intellectuel tel que Nico Hirtt (fondateur de l’Appel pour une école démocratique). Nous avons eu le plaisir d’accueillir le Ministre Président de la Fédération Wallonie Bruxelles, le sous-secrétaire du groupe des Etats d’ Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP) et le représentant permanent de l’Organisation internationale de la Francophonie auprès de l’Union Européenne ainsi qu’un parlementaire européen.
Ces interventions politiques ont été mises en perspective l’après-midi dans des groupes de travail en s’appuyant sur les constats, les perspectives proposées par les acteurs de terrain. La mise en lien de ces trois dimensions fonde le creuset de la transformation sociale : des pratiques éducatives élaborées par les associations mobilisées, des théories scientifiques articulées à des analyses politiques.

Le programme de la journée ici

 

 

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Publié dans Ficeméa, Marchandisation de l'éducation, Séminaire International

Le projet “À QUOI JOUES-TU” ?

Le projet “A quoi joues-tu ? ” se fixe comme ambition de faire intégrer la déconstruction des stéréotypes et des rôles sociaux sexués dans les programmes de formation aux métiers de la petite enfance comme une question centrale et essentielle dans la construction de l’identité sociale et sexuée des garçons et des filles (entre 0 et 6 ans).

Il s’agit de concevoir et d’élaborer une culture commune et partagée de l’égalité entre les hommes et les femmes avec les responsables et décideur-es des programmes de formation aux métiers de la petite enfance, les formateur-es de ces programmes, en appui et en collaboration avec des professionnel-les en activités dans les différentes structures d’accueil de la petite enfance.

Notre conviction est d’appliquer le principe de l’égalité comme principe de fonctionnement du projet par :

  • un partenariat entre un réseau européen d’organismes d’éducation populaire participant à la formation professionnelle continue des métiers de la petite enfance et des organismes de l’économie sociale et solidaire experts-praticiens de la construction de l’égalité homme femme ;
  • une mutualisation des savoirs sur les différents contextes des situations sociales inégalitaires homme femme, garçon fille aujourd’hui, les confrontations auxquelles doivent faire face les différent-es intervenant-es du secteur de la petite enfance et leurs modes de gestion de ces situations d’inégalités ;
  • des ateliers d’échanges de pratiques professionnelles et sociales entre responsables, formateur-es, professionnel-les de la petite enfance et praticien-nes en égalité.

Pour ce projet, la Fédération internationale des Ceméa (Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Éducation Actives), les réseaux Ceméa de Belgique, de France et d’Italie ont réalisé un partenariat avec économie plurielle et égalitère, organismes d’ingénierie de la prise en compte et de la mise en œuvre de l’égalité entre les femmes et les hommes.

Le réseau européen des CEMEA (Allemagne, Espagne, Grèce, Portugal, Suisse, ainsi que Hongrie, Lituanie, Pologne, Roumanie et Tchéquie) sera sollicité pour participer à la diffusion des résultats du projet.

Par une formation au plus près des pratiques professionnelles et prenant en compte les particularités culturelles et sociales individuelles, nous voulons faciliter et accompagner la prise de conscience de l’existence et donc de la prégnance des stéréotypes sexués dans la relation éducative, formative et sociale et de leurs incidences dans l’organisation sociale inégalitaire actuelle entre les hommes et les femmes.

Nous voulons initier et accompagner une construction partagée des outils et des séquences pédagogiques qui visent à déconstruire les stéréotypes sexués et à construire l’égalité entre les hommes et les femmes avec les formateur-es et les professionnel-les de la petite enfance.

Pour conforter la pérennité de cette action nous voulons en organiser sa formalisation et la tranférabilité de la démarche participative, de la méthode auto-constructive, des outils expérimentés et des résultats partagés du projet vers les réseaux d’organismes de formation aux métiers de la petite enfance, en donnant les clés de l’appropriation de la démarche.

 

Contenu du CD-ROM

Bonne promenade dans ce CD, reflet de la démarche qui nous a animé-es tout au long du programme «à quoi joues-tu ? ».

S’inventer autre, ce texte guide vos pas dans la compréhension de la construction sociale de l’identité sexuée. Il nous emmène dans un pays où la possibilité de s’affranchir des rôles socialement déterminés nous permet de nous révéler, dans toute la puissance créative de notre singularité.

Ces mots agissent comme des ricochets sur les ressources qui nous ont permis d’élaborer et de re-questionner nos pratiques éducatives :

  • des textes de référence produits par des chercheur-es, des pédagogues, des institutions,
  • des incitations à la réflexion et au débat sous la forme d’un glossaire,
  • des outils pédagogiques conçus et expérimentés pendant le déroulé du programme,
  • des bibliographies ciblées et commentées pour continuer de se former,
  • des données comparatives sur le secteur professionnel de la petite enfance en Belgique, en Italie et en France.

Les liens entre toutes ses ressources sont réfléchis dans un cheminement pédagogique, une incitation à la découverte, de concepts en références, de références en outils, au gré de vos curiosités et de vos interrogations.

Bonne promenade au pays où l’on peut s’inventer autre….

 

Démarche

Quelle a été la démarche de réflexion et de travail du projet partenarial « À Quoi Joues-Tu ? »

Prendre conscience progressivement de la prégnance des stéréotypes de sexe dans nos pratiques éducatives ; Esquisser des stratégies, des interventions, pour apprendre, ré-apprendre, inventer une éducation non sexiste qui contribuerait à la construction d’une égalité entre les filles et les garçons.
En effet, à quoi joues-tu ? À quoi jouons-nous ?
A l’élimination des stéréotypes sexués dans les programmes de formation aux métiers de la petite enfance ! Ce qui nous a réuni et motivé pour travailler ensemble sur cette question, c’est la somme des inégalités toujours prégnantes dans nos sociétés, au quotidien, inégalités sociales fortement sexuées : violences envers les filles, violences en vers les femmes, ségrégations scolaires et professionnelles, inégalités salariales, absence forte des hommes dans l’exercice de la parentalité, désintérêt ou refus des hommes de partager les tâches domestiques et de la vie familiale, difficile mise en place et contournement de la parité, obstacles faits aux femmes dans l’accès et le partage des responsabilités, difficultés faites aux femmes dans la maîtrise de leur santé, …
Ces constats dûment identifiés par nombre d’organisations et de structures nationales et internationales (gouvernements, établissements de la statistique, organisations européennes et internationales), sont insuffisamment diffusés et difficilement pris en compte. En effet, il s’agit avant tout et surtout d’une culture ainsi construite sur une hiérarchie sexuée, perpétrée par une transmission -culturelle, familiale, scolaire, sociétale- de stéréotypes et de représentations.
Dans un premier temps, nous avons exploré, sondé le fonctionnement peu soupçonné de ces stéréotypes de sexes qui perpétuent et transmettent trop efficacement la différentiation des rôles de sexe.
Nous y avons entrevu le mode opératoire insidieux, souterrain, non conscientisé qui fait de chacun et de chacune d’entre nous au mieux des collaborateurs passifs, au pire des colporteurs de stéréotypes.
Alors, progressivement, nous avons découvert, au travers de démarches d’observation sur nos lieux de travail (ludothèques, crèches, centres de vacances, stages de formation…) comment les pratiques éducatives et sociales peuvent participer à apprendre aux enfants à devenir ce qu’on attend d’eux en tant que fille ou garçon dans les normes de leur culture. Nous avons commencé de percevoir le processus de la construction sociale de l’identité sexuée qui tend à rendre « naturelles » des différentiations de sexe alors qu’elles ne sont que des constructions pour maintenir « l’ordre social » et, en final, reproduire les relations hiérarchiques entre les femmes et les hommes.
Le besoin d’agir pour contribuer à l’égalité entre les sexes s’est imposé à nous, acteurs et actrices de l’éducation nouvelle, porteurs des valeurs de démocratie, d’égalité et de non-discrimination.
Des expérimentations ont été conduites dans une perspective de recherche-action : comment modifier nos pratiques, nos regards, notre relation pédagogique au quotidien ? Comment débusquer les pratiques empruntes de stéréotypes ? Comment sensibiliser les collègues, les autres professionnel-les de la petite enfance ? Comment questionner les évidences et mettre en critique les certitudes avec lesquelles nous justifions nos actions ?
Des outils tels que l’expérimentation, l’analyse de pratiques, le travail coopératif et la démarche de déconstruction nous ont permis de nous entraîner à transformer nos façons de penser et d’agir grâce aux échanges et aux « mises en parole » de nos représentations sociales sexuées.
Quel serait aussi ce travail, sans l’appui des recherches et des analyses menées par des femmes et des hommes, historien-nes, anthropologues, économistes, chercheur-es et enseignant-es mais aussi praticiens et praticiennes d’un nouveau savoir ? Celui-ci, issu de l’analyse des politiques et des pratiques sociales et professionnelles, critique les rôles sociaux homme femme, et est prospectif d’une autre organisation sociétale libérée du genre ou du moins désassignée.
Ce CD vous livre des ressources qui nous ont alimenté-es dans ce programme et la matière que nous avons produite : des outils pédagogiques qui ont l’ambition de sensibiliser et impliquer les professionnel-les de l’éducation, de la formation et de l’animation, dans la mise en question de leurs pratiques pour construire l’égalité.
Trouvez  tous les outils pédagogiques “A quoi joues-tu? “  ici
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Publié dans A quoi joues-tu ?

PLAIDOYER POUR LE DÉVELOPPEMENT DE L’ÉDUCATION DE LA PETITE ENFANCE EN AFRIQUE DE L’OUEST

En Afrique de l’ouest, nos états et nos sociétés s’inscrivent dans la mise en œuvre des objectifs de l’EPT (Education pour Tous) et des OMD (Objectif de Développement pour le Millénaire). Ils veulent contribuer plus globalement à l’application de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant. Cependant les taux de pré-scolarisation (de 3 à 12% suivant les pays d’Afrique de l’Ouest) sont encore loin des objectifs visés. Plus grave encore, l’opinion publique, les parents eux mêmes, ne sont pas totalement convaincus des enjeux de l’éducation dès le plus jeune âge. Il s’agit pourtant d’une période
de la vie fondamentale pour les apprentissages et le devenir de l’enfant. La présente démarche veut faire converger tous les efforts, en articulant les politiques publiques dotées de moyens spécifiques, et l’implication de la société civile organisée.

Ce document est une contribution appuyée sur des expériences nombreuses et réussies…

Ce plaidoyer s’adresse aux autorités, aux communautés et aux partenaires techniques et financiers et à l’ensemble des acteurs du développement (y compris les médias). Il vise à convaincre l’ensemble des parties prenantes de prendre des mesures idoines en faveur du développement de la Petite Enfance.

Téléchargez le plaidoyer au format pdf : plaidoyer

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ACTES DE LA JOURNEE INTERNATIONALE DES ONG – Petite enfance, grands enjeux

LA JOURNÉE INTERNATIONALE

Période allant de la naissance à la huitième année, la petite enfance est le moment où les bases de la vie se mettent en place. C’est un moment d’intense évolution pour le développement physique, social, émotionnel et cognitif du jeune enfant. C’est pendant la petite enfance que le développement cérébral est le plus rapide en particulier au cours des trois premières années installant les trajectoires de santé, d’apprentissage et de comportement qui pourront persister tout au long de la vie. C’est précisément à cette période que le renforcement des talents, des capacités, des valeurs et des attitudes qui soutiennent un développement inclusif et durable doit commencer. Des preuves indubitables existent qui montrent les bénéfices multiples apportés par une EPPE de qualité : adaptabilité et réussite scolaire améliorées, réduction des coûts entraînés par les services et les programmes de remédiation futurs, élévation de la productivité et des perspectives d’emploi, et meilleure équité sociale et de genre.

L’EPPE, c’est aussi un droit : tous les enfants méritent un environnement sécurisé, l’accès à l’eau potable, la santé et la nourriture, la protection, l’affection et l’éducation. Cependant encore trop d’enfants – en particulier dans les pays en développement – n’ont pas les conditions leur permettant de développer leurs potentialités. Il est urgent pour tous les décideurs de coopérer pour atteindre les jeunes enfants vivant des situations difficiles, pour soutenir les professionnels du soin dans leur offre d’une ECCE de qualité, pour innover et offrir des programmes et des services de qualité en s’appuyant sur les forces de chacun et en renforçant les complémentarités et les synergies.

Ainsi, le but de la journée est d’intensifier les partenariats afin d’assurer les droits des jeunes enfants à une EPPE ayant un impact positif sur leur vie. Elle vise aussi à mettre en évidence le rôle et la contribution des ONG sur le développement et l’amélioration de l’EPPE. Dans cette perspective la Journée et ses débats ont été orientés vers deux thématiques-clés dans lesquelles les ONG se sont particulièrement investies, à savoir :

1. Créer des structures d’accueil originales et améliorer la qualité de celles qui existent. Penser en termes de développement durable dans le cadre des Objectifs du Millénaire pour le Développement et l’Éducation Pour Tous et former des éco-citoyens responsables et respectueux de leur environnement au sens large. Cet accueil prépare la scolarité de base sans pour autant avancer les apprentissages scolaires (importance du jeu). Il doit jouer également un rôle pour prévenir les difficultés éventuelles en évitant la stigmatisation et tout fichage irréversible des enfants différents.

2. Former les enseignants, les éducateurs, les professionnels du soin et de la santé et plus généralement tous les acteurs de la chaîne éducative (personnels de service, administrateurs) avec une attention particulière pour l’éducation (pré et post-natale) des familles (notamment des populations marginalisées : grande pauvreté, autochtones, immigrés, handicapés). Pour illustrer ces deux thématiques les intervenants décriront les contenus, les méthodes appliquées dans l’environnement culturel et social spécifique au terrain et préciseront les fondements théoriques. Ils rapporteront leur expérience (réussites, obstacles rencontrés, perspectives). Les experts interviendront en répondant aux expériences concrètes à partir de leur expertise. Finalement le public pourra interpeller les participants afin d’enrichir la pensée collective et débattre sur la meilleure façon de servir collectivement nos enfants.

Groupe de travail des ONG sur l’Education Pour Tous

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Pourquoi les clos d’enfants ?

Dans les pays d’Afrique Noire francophone moins de 2 % seulement des enfants bénéficient d’une pré scolarité et les petites filles sont toujours très minoritaires. Toutes les structures d’accueil, les jardins d’enfants quand ils existent, sont payants, même les rares classes maternelles rattachées à des écoles élémentaires.

Pourtant, les états sont persuadés de la nécessité d’une action éducative avant l’entrée à l’école élémentaire. Les professionnels de la prime enfance, éducateurs et administrateurs, sont prêts à se mobiliser pour sensibiliser les parents et mettre au point des formules innovantes, économiques, qui retirent les enfants aux dangers de la rue et des accidents domestiques, améliorant leur santé, abaissant le taux de mortalité, favorisant leur développement, accordant une place correcte à l’accueil des petites filles.

 Pourquoi les clos d’enfants

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Guide pour les formateurs des mères éducatrices

  • En Afrique Noire francophone, aujourd’hui, dans les villages, la scolarité et, a fortiori, la préscolarité doivent vraiment être l’affaire de toute la communauté.
  • D’où, pour le formateur, les 5 phases d’une information/sensibilisation/formation des adultes de cette communauté à mettre en place soigneusement :
  1. Souligner l’importance des premières années de la vie de l’être humain et des répercussions positives ou négatives qui suivront. Souligner également l’importance de l’environnement qui accueille l’enfant et de ce qu’il offre.
  2. Ne brûler aucune étape pour mettre en place la structure d’accueil. Qui va choisir le lieu ? Qui va construire l’abri ? Comment vont être établies les listes des 15 personnes qui vont s’organiser pour suivre la formation ? Quels critères faut-il proposer pour tout cela ?

Mener à bien le stage de base – Stage 1 (cf. brochure)

  1. Y-a-t-il un animateur de clos référent ? un formateur référent ? L’équipe locale doit obligatoirement soutenir, au quotidien, le travail des mères éducatrices. Durant cette période de 6 à 8 mois, il est indispensable d’établir un calendrier fixant un temps de régulation de quelque heures au moins toutes les 6 semaines. Ce stage pratique – stage 2– est sans doute le plus délicat (cf. CR)
  2. Les formateurs encadreurs retrouvent les mêmes collectifs de mères (les 15 personnes du stage 1) pour un stage de perfectionnement : stage 3. Les personnes ont des expériences à partager, elles sont plus conscientes de leurs tâches, elles affinent leur travail.
  3. Au moins 2 fois dans l’année, par la suite, il est indispensable que des moments (2 à 3 heures) soient programmés pour que mères éducatrices, formateurs (et) animateurs « évaluent» ce qui se passe, afin de réduire les écarts, qui existent toujours, entre la réalité et ce que l’on souhaiterait faire ensemble.

 Des messages clés : Pour aider au développement optimal des enfants

  1. Affirmer et comprendre que c’est l’ensemble des besoins de l’enfant qui doit être pris en compte. Ils couvrent 3 domaines : biologique/affectif/intellectuel.
  • Il faut améliorer la santé par de bonnes habitudes d’hygiène et un apport alimentaire bien composé.
  • La réponse aux besoins affectifs doit être assurée par le choix d’un cadre de vie à la taille de l’enfant : effectif réduit (15) dans un lieu de vie sécurisant, présence des mères éducatrices dont la formation a mis l’accent sur l’importance de leurs relations avec les enfants et des enfants entre eux.
  • Le développement intellectuel se construit en même temps que le corps grandit et se développe lui aussi. C’est à travers les activités dont il est spontanément avide que l’enfant améliore son fonctionnement corporel et intellectuel si ces activités font appel à son initiative et sa créativité.
  1. Affirmer et comprendre qu’un besoin ne se supprime pas, sous peine de nuire gravement à l’équilibre de l’être humain. Par conséquent, assurer : besoin de sécurité et besoin d’ordre/besoin d’affection ou au moins de sympathie/besoin d’activité personnelle choisie.
  1. Affirmer et comprendre que :
  • Lorsqu’on est privé de sécurité, on peut voir apparaître inquiétude, angoisse, régression mentale,
  • Lorsqu’on est privé d’affection, apparaissent des difficultés à établir des rapports sociaux, de l’agressivité, des difficultés scolaires, une délinquance juvénile,
  • Lorsqu’on est privé d’action, on peut voir apparaître une agitation (souvent insupportable) ou un repli sur soi.
  1. Affirmer et comprendre la nécessité de mettre en place un lieu de vie:
  • Les choses ont une place, points de repères dans un espace organisé,
  • Les rites quotidiens sont des repères et l’ordre dans le temps,
  • Les matériels, les matériaux sont là pour susciter ou soutenir l’activité,
  • Le petit groupe (15 enfants), à la taille des besoins et des capacités des enfants, permet à l’enfant de sentir qu’il est une personne au sein du groupe.

Des recommandations pédagogiques

  1. On n’apprend pas, on ne se forme pas tout seul, mais avec les autres.
  2. On se construite en cherchant, par une démarche personnelle.
  3. Il est indispensable de vivre pour soi certaines situations, l’expérience personnelle est irremplaçable.
  4. L’absolue nécessité d’établir des relations « vraies » basées sur le respect, qu’il s’agisse des relations entre adultes, entre enfants, entre adultes et enfants.
  5. Faire en sorte que « ce qui se passe dans la structure » irrigue les familles/que les familles soient toujours associées à tout.

Entre autres préoccupations, quelques pistes à exploiter

  1. Aider les enfants à découvrir le monde qui les entoure :
  • Ils apportent, avec leurs mères, leur matériels, installent et rangent leur lieu de vie chaque jour.
  • Dans leur village, ils repèrent la maison des copains, des mères éducatrices,
  • Quelquefois ils écoutent des bruits et cherchent d’où ils proviennent,

Ils vont au jardin des mamans explorer ce qui pousse…

Ils repèrent l’arbre où les pintades vont dormir…

Ils vont voir celui qui fait les nattes/les calebasses/le départ de la mariée/la fête/la vaccination des bébés/les potières/les teinturières…

  • A l’aide de cartes postales, ils retrouvent les scènes de la vie quotidienne africaine d’ici et d’ailleurs.

’ Ils sont sensibles à ce milieu naturel et humain parce que leur attention a été sollicitée par leurs mères éducatrices. Très vite, ce sont eux qui prennent l’initiative de faire partager leurs découvertes !

 

  1. Amener les enfants à intérioriser des notions d’hygiène et des valeurs sociales
  • Essentiellement par le climat qui s’instaure à travers les relations interpersonnelles et les habitudes communes qui s’installent.
  • Aussi par l’organisation du lieu de vie connue de tous parce que tous y participent.
  • Par les règles de vie mises en place grâce aux différents rituels quotidiens : les ordures dans la poubelle/utiliser savon, eau de la bouilloire, latrines/remettre les sacs de jeux à leur place/se regrouper sur cette natte pour écouter l’histoire….
  • Des contes, des récits, des images sont porteurs de valeurs et les enfants et les adultes s’imprègnent de ces valeurs.
  1. Apprentissage de jeux traditionnels et confection de jouets fabriqués avec des matériaux locaux et/ou de récupération (cf. la brochure « jouer, jouer… »)
  • Permettre aux enfants de découvrir les matériaux contenus dans les sacs, de pouvoir explorer tout ce qu’ils imaginent avant de leur faire une ou des propositions à expérimenter.
  • Inviter les enfants à enrichir par leurs apports des contenus de sacs (graines, fruits secs ou noyaux, capsules récupérées, cailloux petits et noirs, tout plats, ou tout ronds, ou tout jaunes… et fabriquer avec eux des jeux de tri/de paires/des puzzles…
  • Inviter d’autres adultes (parents/artisans/visiteurs amis).

Ils savent fabriquer  des sifflets avec des bois creux

des marmites en terre pour jouer avec le sable

des « tam tam » avec certaines calebasses

des « brouettes » pour jouer à courir…

 

Remarque :  Quelques illustrations, sous forme de schémas/photos sont à prévoir.

 

A Paris, le 16 juin 2003

                                               Texte proposé par Yvette Poli

 

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Pratiques de terrain

Avec l’avènement de l’industrialisation et l’émancipation de la femme, la structure de base de la société, la famille, a connu une évolution considérable. La volonté d’améliorer le niveau de vie et le nombre croissant de mères qui travaillent ont amené à modifier le rôle traditionnel de la famille. Tout comme le père, la mère travaille pour apporter un soutien financier à la survie et aux besoins de la famille. Ainsi, dans beaucoup de familles, les parents qui travaillent n’arrivent pas à consacrer du temps pour leurs enfants. Souvent, ils rentrent tard à la maison et sont déjà trop fatigués et démenés par le travail pour pouvoir dialoguer ou jouer avec leurs enfants.

Donc, ces parents misent totalement sur l’école pour l’apprentissage complet de ces derniers. Mais ils ne réalisent pas que cette attitude ne convient pas aux besoins réels de l’enfant. Pour un développement intégral, l’amour parental est indispensable à l’enfant. Comme les parents ne s’avèrent pas disponibles, l’enfant est profondément affecté. Avec le manque d’écoute et de dialogue avec ses parents, l’enfant a des difficultés à s’exprimer. L’enfant a le sentiment de ne pas être reconnu, compris et estimé par ses parents.

Un cas particulier à l’école nous a fait réfléchir sur l’importance de la famille et le lien entre parents et enfants :

Une petite fille de quatre ans fréquentait la section pré primaire de l’école. Pendant ses six premiers mois scolaires, cette enfant ne disait pas un mot et ne répondait que par des signes. La direction a rencontré la mère de cette dernière qui a simplement dit que sa fille agissait de la même façon à la maison et qu’elle irait bientôt voir un orthophoniste. Quelque temps après, elle a informé l’école que l’orthophoniste a donné à sa fille des exercices à faire à la maison. Mais comme elle n’avait pas le temps de s’en occuper, elle demanda à l’école d’en prendre la charge. Les éducateurs ont été intrigués par la réaction de la mère qui leur a paru étrange. Après des recherches, ils ont su que l’enfant ne voyait à peine ses parents qui retournaient forte tard la nuit et qui laissaient l’enfant avec ses grands-parents pendant les week-ends.

L’école a alors démarré un travail individualisé avec l’enfant. Une éducatrice a été désignée pour la prise en charge individuelle et éducative de l’enfant. Pour valoriser l’enfant, des activités créatives ont été organisées spécialement pour elle. L’éducatrice accordait beaucoup d’importance à faire réagir l’enfant par l’expression et la parole. Elle créait des occasions pour que l’enfant soit le centre d’attention de la classe en l’intégrant avec dynamisme dans des jeux et des pièces de théâtre dans lesquels tous les enfants et enseignantes participaient. Elle organisait aussi des sorties individuelles avec l’enfant pour lui permettre de parler et de s’exprimer librement dans un cadre de confiance.

Par la suite, une rencontre a eu lieu entre la direction et les parents pour leur expliquer l’ampleur du travail effectué par l’école sur leur fille et pour leur faire comprendre les répercussions de leur indisponibilité sur la vie de leur enfant. Les parents ont réalisé les conséquences de leurs actes et ont voulu y remédier. Aujourd’hui, ils sont devenus des parents très actifs qui participent pleinement à la vie scolaire de leur fille. Ils se sont même organisés pour qu’un des deux soit à la maison plus tôt les après-midi. Petit à petit, à la plus grande joie des parents et des éducatrices, l’enfant a brisé son silence et a commencé à dire des phrases.

Ce que nous proposons pour diminuer les écarts et améliorer ce qui existe :

  • Réfléchir, discuter et dégager des lignes d’actions concrètes sur le développement de l’enfant durant des réunions entre parents et éducateurs.
  • Proposer un atelier de travail entre parents et éducateurs sur comment créer l’espace approprié pour que l’enfant développe au maximum ses potentialités.
  • Organiser des ateliers de créativité en mettant l’accent sur l’art comme la peinture, la musique, la danse, le théâtre ou l’expression corporelle et le jeu qui sont fondamentaux au développement sensori-moteur des enfants.
  • Favoriser une « pédagogie active » à l’intention des enfants en organisant des formations intensives sur « la transmission dans l’action éducative » pour les éducateurs.
  • Former les éducateurs sur le travail individualisé pour les enfants.

Document préparé par l’équipe des éducateurs des jeunes enfants du CEDEM sous la coordination de madame Sehenaz Hossain Saeb.

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Des espaces de réflexion et d’action

La Ficeméa (Fédération Internationale des Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Education Active) s’est donné la mission de développer des espaces de réflexion et d’action pour les responsables des associations africaines dans le domaine de la  « Petite Enfance ».

Après l’organisation d’un atelier à Rome en 2003, un autre regroupement a pu avoir lieu fin octobre 2007 à Madagascar, grâce au soutien de l’Unesco. Alisera Ramampiandra, Yvette Poli et Albert Varier étaient les animateurs d’un atelier qui a réuni une vingtaine de personnes. Une partie venait du Burkina Faso, du Cameroun, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, du Niger, du Sénégal et du Togo. Certaines d’entre elles sont membres du « réseau africain francophone Prime Enfance » (RAFPE), créé à Ouagadougou en 1996. Participaient aussi à cet atelier des membres du Réseau Océan Indien Prime Enfance (ROIPE), créé en 1999 à Antananarivo. Le groupe Petite Enfance de l’Océan Indien comprenant 10 participants dont 5 de Madagascar, 1 de l’lle Maurice, 1 des Comores, 1 de Mayotte et 2 des Seychelles.

L’atelier a permis à ces personnes de cultures et d’expériences différentes, mais toutes concernées par la défense des intérêts de la Petite Enfance, de mettre en commun leurs réflexions et leurs propositions pour améliorer le sort des jeunes enfants et de leur famille en centrant les débats autour de la question :

Quel comportement doit avoir l’adulte pour que l’enfant développe au maximum ses potentialités ?

L’atelier était centré sur cette vraie question posée aux pédagogues puisqu’il s’agit de déterminer ce qui, dans l’éducation d’un enfant, revient à la transmission et quelle est la part de l’apprenant dans le développement de sa créativité.

Le public composé de personnes ayant l’expérience du terrain et de la direction d’animateurs, déjà engagées dans la voie de « l’éducation active » était capable de faire un pas de plus en vue d’animer des formations de formateurs et de rédiger des recommandations bien nécessaires pour que le slogan : « l’enfant au centre des apprentissages » ne reste pas un voeu pieux.

Le travail de l’atelier

Deux situations complémentaires ont été vécues :

Des groupes de réflexion mixtes (Afrique, Océan indien) se sont centrés sur 3 angles d’approche : la connaissance de l’enfant et de ses besoins, la définition des objectifs de l’éducateur enfin les pratiques pédagogiques, tant dans la famille qu’en institution ;

En premier lieu c’est la connaissance de l’enfant de 3 à 6 ans qui a retenu l’attention des participants. L’essentiel mis en évidence, c’est qu’à cet âge l’enfant peut faire un certain nombre de choses, il peut inventer des postures, des manipulations. Quand il ne dort pas, l’enfant est spontanément en activité ; l’éducation doit s’appuyer sur cette activité. D’autre part, il convient de lutter pour l’application effective des droits fondamentaux de l’enfant : sécurité, santé, alimentation, éducation. Enfin il ne faut pas craindre de faire droit à des besoins qui peuvent apparaitre à première vue comme contradictoires : besoin d’activité et besoin de repos, besoin de sécurité et besoin de découverte, besoin de liberté et besoin de limites. En réalité une analyse plus fine montre qu’ils sont plus complémentaires qu’opposés. En tout état de cause, il faut se pénétrer de l’idée qu’un besoin ne peut pas se supprimer. Un besoin insatisfait crée des perturbations dans le développement. Or chaque enfant a ses propres ressources ; les identifier aide les adultes à adapter leurs interventions auprès des petits, mais en outre les capacités psychiques de ces derniers en sortent renforcées.

Le deuxième point abordé concernait les objectifs de l’éducateur : c’est dans les propositions que celui-ci fait que s’incarnent les objectifs. Ceux-ci doivent se concevoir et s’ordonner en vue du résultat final, à savoir un adulte « réussi ». Chacun peut s’en faire une image différente mais il importe qu’elle soit consciente : quelle représentation ai-je d’un enfant ? de l’enfance ? d’un adulte réussi ? bâti autour de quelles valeurs ? Comment rendre cohérentes toutes ces représentations ? Concernant la définition par l’éducateur de ses objectifs, une remarque préliminaire a fait l’unanimité des participants : les objectifs doivent viser les compétences (savoir, savoir-faire) et les valeurs (rigueur, ouverture aux autres).

Les compétences peuvent se construire à travers des apprentissages organisés. Les valeurs, elles, s’acquièrent en vivant selon certaines exigences. Parmi les objectifs faisant consensus, on peut noter :

–    aider l’enfant à devenir un adulte complet, ouvert, tolérant ayant un comportement responsable ;

–    acquérir des habitudes d’exactitude, de rigueur dans le travail ;

–    apporter un soin particulier à développer l’esprit de créativité et d’initiative ;

–    préparer l’enfant à affronter les phénomènes sociaux, y compris la violence, en respectant les approches particulières, liées à son âge, qui lui sont propres ;

–    enfin satisfaire à la « commande institutionnelle » tout en ne transigeant pas sur ses propres objectifs éducatifs : c’est possible, même si c’est difficile.

Enfin ce sont les pratiques pédagogiques dans les institutions et les familles qui ont été questionnées. L’éducation est souvent conçue d’une manière dogmatique, peu favorable au développement des capacités de coopération, d’initiative, de créativité… Comment faire, dans la famille et dans les structures qui accueillent des jeunes enfants, pour que les éducateurs résistent aux idées communément partagées ?

D’abord en favorisant une collaboration étroite entre l’école et la famille afin d’instaurer un dialogue permanent entre parents et éducateurs.

Ensuite en acceptant que l’enfant vive son enfance : l’accompagner, le soutenir, le stimuler en utilisant les ressources du milieu pour enrichir la palette des activités possibles.

Enfin en privilégiant la représentation qui considère que l’école est un lieu de vie où l’adulte est un organisateur qui suscite la coopération : en mettant les enfants en petits groupes de vie « à leur taille », en développant des projets qui nécessitent des relations entre les enfants et avec leurs familles.

Quoi qu’il en soit, l’éducateur doit constamment exercer son esprit critique et se méfier de la routine.

Les pratiques de l’atelier

Après ces échanges fructueux, les participants se sont exercés à quelques pratiques d’activités développant des situations où la prise d’initiative, la créativité, l’invention sont indispensables : l’exploration et l’utilisation du milieu, la pratique de la musique ou des parcours d’équilibre et d’adresse ou encore des jeux, des contes et des récits ont permis pendant une dizaine d’heures de mettre en lumière l’apport de l’animateur et la part d’invention laissée aux participants. Ces expériences ont été vécues avec beaucoup de plaisir et elles ont permis d’illustrer par des situations concrètes les propos plus abstraits des groupes de réflexion.

En outre une conférence sur la maturation du cerveau faite par la directrice (pédiatre) des unités Mère-enfant du CHU de Tananarive a inscrit les travaux de l’atelier dans les dernières découvertes des neurosciences.

L’ensemble des propositions de travail a été très apprécié des participants.

Les cinq idées-force

II n’est pas superflu de développer les cinq idées-force retenues au terme de cet atelier car elles constituent l’expression de préoccupations communes par-delà les différences de contextes.

  1. Chaque adulte-éducateur doit s’interroger pour clarifier les objectifs qu’il poursuit en vérifiant que ses pratiques vont bien dans le sens qu’il souhaite.
  2. Entre les deux attitudes de l’éducateur (privilégier les transmissions et organiser la vie et son cadre), il est préférable de choisir la seconde car elle correspond mieux à la réalité du développement des personnes. II vaut mieux utiliser des méthodes qui mobilisent les capacités des apprenants, les méthodes de « l’éducation active ». L’essentiel de l’action éducative pour les 3-6 ans doit partir de situations réelles de la vie courante.
  1. Cet enfant a essentiellement besoin d’activités et de relations humaines. Les apprentissages trop précoces ne sont pas bénéfiques. Les objectifs du préscolaire ne sont pas ceux de l’école. Le jeu est l’activité fondamentale de l’enfant à cet âge.
  1. Le petit nombre favorise les échanges entre enfants. Les adultes accueillants doivent dialoguer avec les enfants afin que ceux-ci aient le sentiment d’être reconnus, estimés, compris. Cela n’interdit nullement la formulation d’interdits : l’enfant a besoin de règles. L’adulte doit les rappeler et les faire respecter mais dans un rapport de personne à personne.
  1. Les professionnels doivent faciliter les relations parents enfants car l’amour des parents est fondamental pour le développement des enfants. Ils doivent être des militants de l’éducation parentale : les parents sont souvent inquiets quant au jugement qu’on porte sur eux. Un accueil chaleureux peut leur faire beaucoup de bien.

II est inutile d’insister sur l’intérêt de pareils regroupements pour améliorer le sort des jeunes enfants et de leur famille. La formation de personnels qualifiés est décisive pour développer une politique Petite Enfance guidée par l’ambition du développement général de la société grâce à la qualité de la prime éducation.

Yvette POLI, pour la Ficeméa

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Publié dans Petite enfance

Actes du Forum Mondial à Madagascar “Construire une citoyenneté active pour un monde durable”

Présentation du Forum Mondial de la Ficeméa à Madagascar du 6 au 11 novembre 2007

« CONSTRUIRE UNE CITOYENNETE ACTIVE POUR UN MONDE DURABLE »

La Ficeméa (Fédération Internationale des Ceméa) OING du secteur de l’économie sociale intervient dans les champs de l’action éducative, sociale et culturelle.

Elle réunit une quarantaine d’organisations de 30 pays différents qui touchent, dans le monde, plus de 100 00 acteurs sociaux et/ou jeunes chaque année à travers des activités très diversifiées (formations de travailleurs sociaux, insertion sociale et professionnelle des jeunes, formations des enseignants, des personnels de santé mentale, accompagnement culturel des publics jeunes, accueil de la petite enfance, formations d’animateur aux structures de loisirs, insertion par l’économique….).

La Ficeméa bénéficie :

- du statut d’OING consultatif auprès de l’UNESCO,

- du statut participatif auprès du Conseil de l’Europe,

- et elle est accréditée auprès de l’OIF.

La Ficeméa a organisé à Madagascar, en novembre 2007, un Forum mondial dont la problématique et l’enjeu était la question de la place du développement durable dans les enjeux de la sociétédu XXIème siècle.

L’ONU a proclamé une décennie d’action sur cet enjeu. Elle en a confié la gestion à l’UNESCO. Mais la FIcemea constate que les recherches menées ne prennent pas suffisamment en compte le bien être des humains ni la durabilité du développement. Elle en conclut qu’il faut former les citoyens :

- pour qu’ils aient les moyens de peser sur les choix des décideurs économiques et politiques.

- et pour qu’ils modifient eux-mêmes leurs propres pratiques.

L’action éducative que la FIcemea veut développer vise en effet la construction de connaissances et la mise en place de comportements, individuels et collectifs, indispensables aux transformations sociales et culturelles nécessaires pour inverser les tendances actuelles.

Le Forum mondial a donné la parole aux experts, mais aussi et d’abord, aux praticiens qui ont expérimenté, dans une dizaine de pays, des « bonnes pratiques » d’éducation au développement durable.

Ce Forum “concluait” un chantier que la Ficeméa avait conduit sur ce thème depuis 2005 avec le soutient actif de l’UNESCO et de l’Organisation Internationale de la Francophonie…

Thème

“L’éducation au développement durable à travers l’éducation à la citoyenneté”.

Ces deux dimensions sont en interaction constante, pour atteindre les changements de comportements des citoyens et des décideurs.

Le forum a donc défini des recommandations pour mettre en oeuvre des pratiques, c’est-à-dire des « activités de démonstration », des initiatives, projets ayant trait à l’éducation pour le développement durable.

Ces activités de démonstration illustrent des bonnes pratiques et contribuent à renforcer les dimensions éducatives innovantes de ce développement.

Les recommandations ont été transmises aux autorités et aux acteurs de l’éducation en vue du développement durable qui interviennent au quotidien.

A cet objectif de sensibilisation, la Ficemea s’est donné comme tache de définir les contenus d’une mallette pédagogique d’outils didactiques destinés aux éducateurs pour soutenir leur action. Elle permettra de construire des connaissances chez les apprenants et à transformer des comportements en stimulant des liens entre les situations d’apprentissage et la communauté de base.

Contenus du Forum

Le Forum mondial a été organisé sur 5 jours autour des contenus suivants :

- Deux conférences publiques permettant des positionner des enjeux avec des interventions de Mme Rasolofoharinoro, Maitre de Conférences à l’Université d’Antananarivo et de M. Walter Fornasa, Professeur à l’Université de Bergame en Italie.

- Des ateliers de réflexions sur 6 thèmes :

● éducation pour le développement durable et expérience personnelle

● mobilisation et mise en synergie des acteurs économiques et sociaux pour une dynamique forte d’EDD.

● développement de la capacité des apprenants à anticiper, à se projeter dans l’avenir pour modifier les comportements.

● réflexion sur les supports pédagogiques les mieux adaptés aux milieux et aux publics visés ?

● liens entre patrimoine, savoirs et culture locale et EDD

● démocratie active et développement durable.

- Des visites-découvertes d’expériences, de projets de terrain pour confronter les approches du Forum avec le milieu environnant.

- Une bourse aux outils didactiques avec présentation de ces outils et analyse de leur utilisation pour construire la mallette pédagogique.

- Un temps public de conclusions et de recommandations.

Participants

Une centaine de personnes ont participé à ce forum :

- 65 étaient des porteurs de projets, des acteurs de terrain et les délégués des associations membres de la Ficeméa originaires de 34 pays d’Europe, d’Afrique, d’Amérique Latine, de l’Océan Indien et du Proche Orient (dont 19 pays membres de la Francophonie)..

- 15 experts et représentants d’autorités publiques et d’organisations internationales.

- 20 représentants d’ONG engagés dans des projets de développement durable de l’Océan Indien.

Téléchargez ci-dessous le document complet des actes du Forum Mondial « Construire une citoyenneté active pour un monde durable » d’Antananarivo (Madagascar) du 6 au 10 novembre 2007.

Sommaire

1. Séance d’ouverture du Forum Mondial le 6 novembre 2007 • Intervention de Rodin Ramanalinarivo, Président des Ceméa Madagascar • Intervention de Madame Ranoromahanina Adjointe au Maire de la Commune d’Ankadikely • Intervention de Monsieur Rabenasandrata du Ministère de l’Education Nationale de Madagascar • Intervention de Eliane Deproost, Présidente de la Ficeméa • Intervention de Jean-Marie Michel, Secrétaire Général de la Ficeméa

2. Conférences • Madame Rasolofoharinoro • Monsieur Walter Fornasa

3. Rapports des ateliers thématiques • Atelier 1 « L’agir et l’expérience personnelle sont essentielles pour l’EDD » • Atelier 2 « Cultiver la capacité d’anticipation dans les démarches d’éducation pour l’EDD » • Atelier 3 « Démarches d’apprentissage et outils didactiques pour l’EDD » • Atelier 4 « La synergie des acteurs, facteur d’efficacité pour le développement durable » • Atelier 5 « En quoi la protection et la promotion de la diversité du patrimoine culturel est une condition au développement durable ? » • Atelier 6 « Démocratie active et développement durable »

4. Séance de clôture du Forum Mondial • Présentation des conclusions du Forum et des propositions de la Ficeméa, Jean-Marie Michel, Secrétaire Général de la Ficeméa, • Intervention de Roger Dehaybe • Intervention de Monsieur Rabenasandrata • Intervention de Rodin Ramanalinarivo, Président des Ceméa Madagascar

5. Annexes • Listing des participants, • Programme du Forum Mondial • Articles de presse

Actes Forum

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Publié dans Forum 2007 Madagascar, Non classé