Communiqué de presse

Non à la marchandisation de l’éducation
La fédération internationale des CEMEA (centre d’Entraînement aux Méthodes d’Education active) organise un séminaire international sur « les mécanismes et conséquences de la marchandisation de l’éducation. Rôles et responsabilités des Etats et des sociétés civiles », au centre Marcel Hicter à Namur, du 1 au 7 novembre 2014. Le 4 novembre, à Bruxelles, au ministère de la fédération Wallonie Bruxelles une journée sera ouverte au public. En conclusion de ce séminaire nous rédigerons un manifeste qui sera le point de départ de notre action de plaidoyer international

 
Un processus aux formes multiples
L’éducation est un secteur d’importance : un milliard d’élèves et d’étudiants, 50 millions d’enseignants, un « chiffre d’affaires » de l’ordre de 2000 milliards de dollars, soit le vingtième du PIB mondial, montant considérable et qui n’est assuré par le secteur privé que pour un cinquième.
Des groupes financiers puissants s’intéressent de très près à ce marché potentiel et reprochent aux autorités publiques de ne pas tenir suffisamment compte des intérêts économiques immédiats dans la gestion du secteur de l’éducation.
De Paris à Bamako en passant par Montevidéo le processus et les conséquences de la marchandisation de l’éducation interroge l’avenir de nos sociétés au niveau international. Ce processus revêt des formes différentes : de la question de la formation des enseignants, à la mainmise du secteur marchand sur l’éducation, à l’accès aux loisirs pour une caste de privilégiés.
La fédération s’empare de ce sujet en le questionnant sous l’angle de 4 thématiques : l’enseignement obligatoire et non obligatoire, les loisirs éducatifs, l’éducation culturelle et l’éducation par et aux médias.

 
Une mobilisation du local à international
Le lancement de notre action a débuté par l’organisation des séminaires régionaux relatifs aux différents zones d’implantation de notre fédération ; Afrique, Océan Indien et Europe. Lors de ces séminaires les associations ont partagé leurs réalités de terrain, témoigné, réfléchi aux alternatives et aux résistances et préparé le séminaire international.

Le séminaire international de novembre réunira l’ensemble de nos membres implantés en Afrique de l’Ouest, au Maghreb, au Proche-Orient, en l’Europe, en Océan Indien et en Amérique du Sud.
Le 4 novembre, à Bruxelles, sera une journée ouverte au public afin de partager nos préoccupations autour cette thématique avec nos partenaires et de porter publiquement notre réfléxion afin d’entamer une action de plaidoyer international.
Cette journée à Bruxelles permettra de mettre en synergie les réflexions d’intellectuels tels que Nico Hirtt (fondateur de l’Appel pour une école démocratique). Nous aurons le plaisir d’accueillir le Ministre Président de la Fédération Wallonie Bruxelles, la secrétaire du groupe des Etats d’Afrique, Caraïbes et Pacifique (ACP) et le représentant permanent de l’Organisation internationale de la Francophonie auprès de l’Union Européenne ainsi qu’un parlementaire européen.
Ces interventions politiques seront mises en perspective l’après-midi dans des groupes de travail en s’appuyant sur les constats, les perspectives proposées par les acteurs de terrain. La mise en lien de ces trois dimensions fonde le creuset de la transformation sociale : des pratiques éducatives élaborées par les associations mobilisées, des théories scientifiques articulées à des analyses politiques.

 
La FICEMEA comme d’autres mouvements et organisations actifs dans le champ de l’éducation en Europe et dans le monde condamne ces évolutions de nos sociétés au niveau mondial. Notre Fédération souhaite approfondir ses réflexions et ses positions sur le champ de l’éducation qui est le sien et s’associer à d’autres pour dénoncer ces évolutions, pour réfléchir aux résistances et alternatives possibles et témoigner de celles déjà existantes.
L’enjeu est d’initier cette démarche de développement de cette thématique dans les réseaux des associations membres au niveau local, national, interrégional, européen et international.

Contacts :
En Belgique : Geoffroy Carly : 0032 2 543 05 94 ou geoffroy.carly@cemea.be
En France : Sonia Chebbi : 0033 1 53262461 ou sonia.chebbi@cemea.asso.fr
Site internet : ficemea.org

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Manifeste de la plate-forme EUCIS-LLL

Dans le cadre des élections européennes, EucisLLL propose un manifeste afin que l’éducation soit un pilier de notre modèle social.

Voici les 12 propositions constituées autour de 3 thématiques

1. Garantir l’accès de tous à une éducation de qualité par :
L’innovation pédagogique.
L’évaluation de la qualité afin de rendre compte des compétences acquises au cours du processus d’apprentissage.
L’évaluation des conditions de travail des acteurs éducatifs pour permettre une meilleure reconnaissance sociétale de leur rôle.
Le développement des filières flexibles telles que des mécanismes nationaux de validation de l’apprentissage non formel.

2. Investir dans la dimension sociale de l’éducation et de la formation tout au long de la vie :
La fin de la ségrégation entre l’éducation formelle et non formelle.
La mobilité apprenante : ouvrir la mobilité à tous.
Les compétences clés et compétences de base en particulier dans les langues étrangères.
L’orientation tout au long de la vie.

3. Rapprocher l’Union Européenne de ses citoyens :
Donner la priorité à l’éducation civique européenne.
Promouvoir la bonne gouvernance en renforçant la place et l’engagement de la société civile.
Développer le dialogue civil par la mise en place d’un intergroupe sur l’éducation tout au long de la vie.
Un intergroupe propose des réunions de députés de diverses tendances politiques et de commissions parlementaires différentes. L’objectif est d’étudier une question de manière informelle sur des thèmes particuliers et de promouvoir les contacts entre les députés et les sociétés civiles.
Promouvoir le statut d’association au niveau européen.

Pour plus d’informations consulter le site :

http://www.eucis-lll.eu/eucis-lll/wp-content/uploads/2013/10/EUCIS-LLL-Manifesto-FutureofLearning_FR.pdf

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Publié dans EUCISLL

Séminaire régional sur la marchandisation de l’éducation à Madagascar en mai 2014

Les CEMEA de Madagascar ont organisé, du 1er au 3 mai à Antananarivo, le séminaire régional de la zone Océan Indien de la FICEMEA

L’objectif était de présenter un état des lieux de la situation dans la région concernant les processus liés à la marchandisation de l’éducation et de préparer le séminaire international qui se tiendra du 2 au 7 novembre 2014 en Belgique.

Pendant ces trois jours, 22 militant-es de la zone Océan Indien, se sont réunis afin d’élaborer un état des lieux de la situation de l’éducation dans cette partie du monde au regard de la question de la marchandisation de l’éducation. Les questions qui ont sous-tendu cette réflexion s’articulaient notamment autour du rapport entre société civile et Etat. Comment définir la société civile ? Quelles sont ses prérogatives ? Quelle sont la place et le rôle de l’Etat ? Ces questions fondamentales réinterrogent les prérogatives régaliennes dans le domaine de l’éducation.

Derrière cette question de la place de l’Etat se dessine l’enjeu de la place du politique. Qu’est- ce que le fait politique ? Est-il seulement un jeu de pouvoir politicien entre factions rivales ? Dépasse-t-il cette dimension et devient-il le politique au sens des modes d’organisation de la cité et des liens qui unissent les individus entre eux dans un contexte donné ?

Comment réintroduire du politique dans la vie politicienne ?

L’éducation est intimement liée à ces questions car elle porte les germes de nos futurs choix de société. Il est d’autant plus fondamental de porter à la connaissance de tous les effets de la marchandisation de l’éducation. A travers ce séminaire nous percevons que le processus de refondation est en marche. Un des éléments fondateurs de cet évènement a été d’affirmer le « faire ensemble » en partageant des pratiques collectives pour construire une culture commune.

Cette démarche sera entreprise au niveau européen lors du séminaire régional de la zone Europe qui se tiendra du 3 au 5 octobre 2014 à Turin en Italie. Le séminaire international de novembre s’emploiera à produire au niveau international un manifeste et une campagne de plaidoyer autour de la question de la marchandisation de l’éducation. La manière d’appréhender la question de l’éducation pose les enjeux du devenir de nos sociétés.

Rapport du Séminaire de la Commission Océan Indien

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Publié dans Séminaires régionaux

Yaoundé Cameroun du 27 au 30 août 2014 : Séminaire régional sur “la gouvernance des associations” par Njoya Daouda Président des Ceméa Cameroun

 1. Motivation et contexte

Le séminaire régional sur “la gouvernance des associations” tenu à Yaoundé, Cameroun, du 27 au 30 août 2014 a été motivé par les considérations suivantes issues d’un sondage réalisé entre décembre 2013 et mars 2014 auprès de quelques leaders et membres des associations ciblées : les instances associatives exercent une fonction avant tout politique centrée sur le projet collectif fédérateur ; l’adhésion à des valeurs et l’appartenance identitaire sont des ressorts centraux de l’agir associatif ; le potentiel démocratique n’est pas inscrit dans des pratiques des associations ; les outils de gestion des associations sont ignorés des leaders associatifs ; le monde associatif, de par la diversité et la liberté qui le caractérisent, se prête mal à la mesure de la valeur sociale ajoutée au regard des moyens humains et financiers engagés ; la personnalisation à outrance des associations ; la dérive autoritaire ; la dérive anarchique ; la dérive commerciale ; des activités de certaines associations contraires aux lois, aux bonnes mœurs.

2. Profil des participants et thématiques de la rencontre

Ce séminaire a accueilli 32 participants dont 27 associations locales et 05 représentants des quatre autres pays africains (Ceméa-Gabon, République Centrafricaine, Togo et Ceméa-Sénégal) et un facilitateur français (FICEMEA). Les thématiques de la rencontre ont porté sur : Comment trouver de nouveaux adhérents pour faire vivre et pérenniser son association ? Comment faire émerger de nouveaux responsables parmi les adhérents et comment préparer la relève des administrateurs ? Comment trouver des financements ? Et pourquoi mettre en place un réseau africain entre associations ?

3. Objectif principal du séminaire

L’objectif principal de ce séminaire a été de familiariser les participants avec les stratégies de mobilisation de nouveaux adhérents pour faire vivre et pérenniser leur association. Ce besoin s’est traduit par la nécessité de renforcer les méthodes de travail, de recherche de financement et d’établissement des partenariats afin de leur permettre une plus grande autonomie dans la mobilisation des ressources et la négociation des conventions de partenariat.

4. Déroulement des travaux

Le déroulement de ces trois jours de formation s’est articulé autour de deux axes principaux : dans un premier temps, les facilitateurs se sont attachés à sensibiliser les participants à l’importance des aspects techniques dans le processus de fonctionnement des associations ar une co-analyse approfondie des stratégies et des mécanismes de collaboration. Dans un second temps, les participants ont fait des exercices pratiques de rédaction de fiches “mémo” présentant un sujet d’intérêt en relation avec la “gouvernance des associations” et se sont prêtés à des simulations de présentation en plénière. En d’autres termes, ce séminaire s’est consacré en majeure partie à une compréhension approfondie des techniques de management des associations, des clauses des conventions de partenariat et surtout à l’élaboration des fiches “mémo”.

5. Les enjeux des travaux

Les enjeux sont :

(I) la dynamisation des valeurs morales au sein des associations, une nécessité pour une coopération locale et régionale au-delà de la globalisation mercantile ;

(II) la vulgarisation des principes et pratiques propres à la FICEMEA, au-delà de l’identité de chaque association membre du CEMEA-Cameroun ;

(III) la mise en place d’une plateforme de réflexion qui se prêtera à une relance vers l’avenir en livrant une vision globale des défis de gouvernance et de pérennisation des associations en Afrique

(IV) la révision de nos paradigmes, de nos stratégies et de nos initiatives de développement afin d’éviter des cassures de plus en plus explosives.

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Publié dans Cameroun, CEMEA Cameroun

Atlas mondial des politiques jeunesse

L’UNESCO en partenariat avec l’Institut international de planification de l’éducation (IIEP) propose un atlas mondial des politiques jeunesse autour de 5 zones géographiques :

• Afrique

• États arabes

• Asie et Pacifique

• Europe et Amérique du Nord

• Amérique latine et Caraïbes

Par ailleurs, vous pouvez contribuer directement si vous avez connaissance de nouvelle politique jeunesse dans votre pays.

Pour cela veuillez copier le lien ci-dessous :

http://www.planwithyouth.org/ressources/atlas-mondial-des-politiques-de-jeunesse/#tabs-1265-0-0

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Publié dans Jeunesse

Forum Social Mondial

Le Forum social mondial s’est tenu du 24 au 28 Mars 2015 à Tunis.

Les conditions sécuritaires suite à l’attentat du 18 mars 2015 n’ont pas empêché les 45000 participants de se rendre à Tunis, pour manifester dans l’espace public avec enthousiasme et faire entendre la voix d’un autre monde.DSCN2743
Un partie importante de la société civile internationale dans toute sa pluralité était présente à ce grand rendez-vous pour débattre, échanger sur des initiatives innovantes, prendre position sur des questions fondamentales telles que l’éducation, le développement durable, l’égalité femmes/hommes, etc. Des thématiques foisonnantes, une énergie propice à la transformation des pratiques ont été le leitmotiv de cette rencontre.
La Ficeméa disposait d’un stand d’information et d’échanges animé par les membres de notre réseau : les Ceméa France, Les Amis du Belvédère et la Fédération Italienne des Ceméa. Ces temps de présence collective des membres de la Ficeméa furent l’occasion de rencontres inter-associatives, de débats sur la question de la marchandisation de l’éducation, de sensibilisation des acteurs présents au Forum.
Nous pouvons noter un intérêt accru des participants au Forum sur la question de la marchandisation de l’éducation qui touche l’ensemble des sociétés au niveau mondial. Ces rencontres démontrent l’urgence de prise en compte et de traitement de cette question par les associations, les organisations internationales et les gouvernements.
Le Forum est aussi un carrefour d’opportunité médiatique. Il a été l’occasion de participer à l’émission radiophonique « Arc en ciel » sur la Radio tunisienne chaîne internationale (RTCI) où étaient invités : La Fédération Internationale des CEMEA, les Amis du Belvédère (AAB) et l’association des Amis de l’Ecole publique. Lors de cette émission, nous avons pu de manière complémentaire, en fonction de nos champs de compétences, argumenter, interpeller et conscientiser les auditeurs sur la nécessité d’interroger au niveau mondial les enjeux du processus de marchandisation dans tous les champs de l’éducation : loisirs, enseignement, médias et éducation culturelle.

 

 

 

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Publié dans Actions internationales, Actualité, Evénements, FICEMEA, Les membres, Tunisie

Laboratoire d’apprentissage de la langue anglaise

La maîtrise de la langue anglaise (le parlé surtout) pose d’énormes problèmes pour les pays francophones en raison de l’inexistence dans les établissements scolaires d’outils adéquats pour son enseignement.

Pour briser cette frontière, la fondation Vallet de France, sur initiative du CAEB, a construit au siège du CAEB à Porto-Novo un laboratoire d’apprentissage de langues.

Ce laboratoire qui est inauguré le 07 Janvier 2014 a pour but d’offrir aux jeunes de la ville de Porto-Novo et de ses environs, un cadre idéal pour un apprentissage de qualité de la langue anglaise.

Le laboratoire de langue du CAEB reçoit une moyenne de 50 personnes par jour. Chaque apprenant a droit à 6 heures de cours par semaine à raison de 2 heures de cours 3 jours par semaine. Les cours dans le laboratoire de langues du CAEB sont en deux volets. Un premier volet concerne les cours assistés par ordinateur et un second, les cours de groupe.

Pour les cours assistés par ordinateurs, il existe plusieurs logiciels d’apprentissage interactifs qui sont utilisés. Dans ce cadre, un poste est affecté à chaque apprenant avec un compte qui lui permet d’accéder à ses modules de cours en fonction de son niveau.

Pour compléter les cours assistés par ordinateurs, des documents + CD de formation ont été produits pour d’une part animer les cours de groupe et d’autre part permettre aux apprenants de s’exercer chez eux. Le laboratoire de langue du CAEB reçoit plusieurs catégories d’apprenants : les étudiants, les particuliers et les élèves.

Les élèves étant moins libres que les autres (étudiants et particuliers) ils sont reçus les mercredis soir de 15 heures à 17 heures pour le Club d’anglais et les samedis matins de 09 heures à 12 heures pour d’autres activités (Spelling Bee, News Section, Song and Vocabulary et du Drama) dont principalement la projection de films suivie de débats.

Le laboratoire de langue du CAEB reçoit aussi des apprenants pour des formations ciblés. C’est dans ce cadre qu’il a reçu pendant 1 mois de formation intense les étudiants de l’Institut de Math et de Sciences Physiques du Bénin (IMSP) et les élèves Inspecteurs du Centre de formation des (CFPENN).

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Publié dans Bénin, CAEB, Les membres

Film “Loczy, une école de civilisation”

« Tout être humain sans distinction d’âge, d’origine, de conviction, de culture, de situation sociale a droit à notre respect et à nos égards. » Ce principe, parmi d’autres, fonde l’action des CEMÉA1. Il invite à réfléchir au regard que nous posons sur les plus grands, comme sur les plus petits et aux actions que nous menons à leur égard.

Face aux dangers des logiques gestionnaires et marchandes et au climat actuel qui fait primer le rendement au détriment d’une qualité d’accueil, les CEMÉA défendent une vision de l’enfant fondée sur le respect de son intégrité. Ils favorisent une éducation axée sur le développement de l’autonomie dans le cadre d’une relation adulte-enfant bienveillante.

Au-delà des mots, cette vision de l’éducation doit s’incarner dans des pratiques concrètes qui mettent en œuvre un respect de l’être humain et un idéal social se rejoignant dans un même courant humaniste. Entre 1982 et aujourd’hui, Bernard MARTINO, cinéaste et auteur de la série « le bébé est une personne », s’est rendu régulièrement à Budapest à Institut Pikler- Lòczy, pouponnière unique en son genre et mondialement reconnue. Il est devenu un familier des lieux, le seul qui ait jamais eu le droit de filmer partout en toute liberté.

Après« Une maison pour grandir », « Lòczy, une école de civilisation » constitue son second projet entièrement consacré à l’Institut. Il y donne à voir les pratiques d’une crèche qui traduisent les valeurs humanistes et démocratiques que nous souhaitons développer dans l’accueil de l’enfance. Ce nouveau film expose comment, dans un contexte politique et social hostile aux courants de pensée qui mettent la personne au centre des préoccupations, il est possible de faire subsister un lieu où rapport à l’autre, soin, relation et humanisation sont quotidiennement mis en œuvre. En marge de la fermeture annoncée de la pouponnière qui a fonctionné de 1946 à 2011, une crèche avait été créée en 2006. Avec un groupe d’accueil parents-enfants, elle soutenait l’existence de la pouponnière. À la fermeture de cette dernière, la crèche prit complètement le relais permettant aux professionnelles de maintenir leur travail, et par là de continuer de faire exister les principes fondamentaux réfléchis par Emmi Pikler.

Ce nouveau documentaire met en lumière le travail effectué pour que la pouponnière se mue en crèche. Au fil des images, nous découvrons comment une équipe, forte de son expérience, a pu s’adapter à une autre forme d’accueil et, comme auparavant, poursuivre un travail exceptionnel de socialisation des jeunes enfants. Le film donne également l’occasion de découvrir une équipe qui, de cheminements en recherches, réfléchit son nouveau projet. Il met en valeur des professionnelles qui nous font part de leurs doutes, de leurs questionnements, de leurs émotions suite à la fermeture de cette pouponnière qu’elles incarnaient pleinement. On y découvre aussi comment les fondamentaux de l’approche d’Emmi Pikler ont été mis en place dans ce nouveau cadre. Entre scènes de vie et interviews, le film commenté par Bernard Martino nous invite à porter un regard attentif sur l’enfant mis en situation de construire son individualité grâce à une « attention personnalisée et personnalisante ». « Il y a des adultes qui ont collectivement compris et adopté un principe facile à énoncer mais difficile à respecter : ne jamais accepter que la logique du collectif et les contraintes qu’il impose prenne le pas sur les besoins particuliers de chaque individu » Bernard Martino dans « Lòczy, une école de civilisation »

Pour plus d’information contactez : Laura VAN VLASSELAER email : laura.vanvlasselaer@cemea.be

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Publié dans Ceméa de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Fédération Wallonie Bruxelles de Belgique, Les membres, Service d'Education Permanente Ceméa

Mobilisation européenne, La Ligue des jeunes électeurs

Devant le très faible taux de participation des jeunes aux dernières élections européennes, et dans le cadre de l’année européenne des citoyens, l’Union européenne propose de soutenir des campagnes de mobilisation et de sensibilisation auprès des jeunes sur les questions de politiques de jeunesse et de citoyenneté.

Dans ce cadre, le Forum européen de la Jeunesse, dont le Cnajep est membre, a décidé de lancer la « Ligue des jeunes électeurs ».

La « Ligue des jeunes électeurs » visait à :

• Renforcer la participation des jeunes aux élections européennes de 2014.

• Favoriser la prise en compte des questions de jeunesse dans les débats et les campagnes au niveau européen et national. Dans le cadre de la Ligue des Jeunes Electeurs, le Cnajep, au niveau national et local, propose « de débattre et d’agir avec et pour les jeunes » afin de :

• promouvoir la citoyenneté active des jeunes, en général, et leur citoyenneté européenne en particulier ;

• agir pour la paix, la solidarité et la tolérance entre les jeunes, notamment en vue de renforcer la compréhension mutuelle entre jeunes de différents pays partenaires européens ;

• favoriser la prise en compte des questions de jeunesse dans les programmes défendus par les candidats à l’élection européenne de 2014.

Le projet porté par le Cnajep dans le cadre de la « Ligue des Jeunes Electeurs » vise plus spécifiquement à :

• développer les connaissances des jeunes et contribuer à la formation des travailleurs de jeunesse (dans un objectif de démultiplication) sur les institutions européennes, leur fonctionnement et l’importance du vote aux élections européennes ;

• permettre aux jeunes de réfléchir à leur citoyenneté (au-delà du vote) et plus particulièrement sur ce que représente pour eux la citoyenneté européenne ;

• permettre aux jeunes d’échanger sur différents enjeux de la construction européenne (l’Europe économique, l’Europe politique, l’Europe sociale, l’Europe de la diversité culturelle, l’Europe forteresse…) et de réfléchir à un avenir commun.

Les CEMEA France se sont inscrit dans cette dynamique.

Pour renforcer l’intérêt et la connaissance de la jeunesse sur les questions européennes, les Ceméa ont organisé dans 3 régions de France, avec leurs partenaires locaux, une quinzaine de « cafés pédagogiques » participatifs, construits avec et pour les jeunes et basés sur des témoignages d’expériences.

Ces actions ont permis de créer des espaces de rencontre pour parler d’Europe autrement, en s’appuyant sur des échanges entre pairs. Les personnes intervenant dans ces espaces« Agora » n’étaient donc pas uniquement des experts mais bien les témoins d’un vécu dans lequel ont pu se retrouver les publics ciblés.

Ainsi, jeunes et travailleurs de jeunesse (associations et mouvements d’éducation populaire, missions locales, centres de formations et d’apprentissage, Maison de l’Europe, etc.) ont été les acteurs de ces rencontres. Les thématiques abordées dans ces cafés pédagogiques ont porté sur différents enjeux liés à la notion de citoyenneté européenne : mobilité, diversité culturelle, Europe politique, Europe sociale, l’Europe et le monde, etc. Les interventions et les témoignages ont pu ouvrir la voie aux discussions et débats sur le rôle de l’Europe et la place que la jeunesse y occupe.

Ces cafés ont duré de quelques heures à une journée (dans le cadre d’évènements plus larges). On estime le nombre de participants à près de 1 300, qui ont pu élargir leurs connaissances sur l’Europe, se forger une analyse sur certaines thématiques, échanger leurs expériences, contribuant à développer leur sentiment d’appartenance à une citoyenneté européenne.

Pour plus d’information contactez Flavien Degoulet,

email : flavien.degoulet@cemea.asso.fr

Vous pourrez retrouver le web documentaire en Mars sur le site des CEMEA France Conférence des OING du Conseil de l’Europe Structuration de la conférence des OING .

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Publié dans Ceméa France, France

Présentation conseil de l’Europe

« La voix de la société civile organisée et autonome se fait entendre à l’échelle de la Grande Europe grâce à la Conférence des organisations internationales non gouvernementales (OING). Près de 400 OING dotées du statut participatif auprès du Conseil de l’Europe sont réunies en son sein. D’implantation continentale, regroupant des fédérations d’associations nationales et locales dans chacun des 47 Etats membres du Conseil de l’Europe, comme dans d’autres parties du monde, de compétences très diverses (à vocation humanitaire, sociale, éducative, juridique, syndicale, …), les OING fusionnent tous les acteurs et tous les niveaux de gouvernance, publics et privés. La société civile s’incarne en ces corps intermédiaires, lieux privilégiés de la démocratie participative que sont les OING. Leur rôle est vital, garantissant la liberté d’expression et d’association et, par-là, la transparence et responsabilité d’un gouvernement démocratique. Elles constituent le véritable lien entre les instances politiques européennes et 800 millions de personnes. Grâce à ces OING solidaires et bénévoles, la Conférence des OING œuvre pour la défense, la promotion et l’enrichissement des valeurs et des droits fondamentaux de l’identité démocratique européenne, afin que chaque personne puisse en bénéficier sur le territoire européen.

Actuellement la conférence est structurée autour de trois commissions subdivisées en groupes de travail :

1. Commission Démocratie, cohésion social et enjeux mondiaux dont les groupes de travail sont :

• Changement climatique et droits de l’homme • Citoyenneté européenne • Relation avec l’UE • Cohésion sociale et dialogue interculturelle

2. Commission Education et culture subdivisée en 4 groupes de travail :

• L’enseignant en interaction avec son environnement : une responsabilité partagée pour l’éducation aux valeurs européennes • Du bon usage des médias numériques dans les pratiques éducatives_ un défi pour l’éducation formelle et non formelle à la citoyenneté démocratique et à la participation • L’enseignement de l’histoire_ vers une narration européenne pour une véritable éducation à la citoyenneté démocratique • Eduquer au dialogue interculturelle_ Vivre ensemble en Europe

3. Commission Droits de l’homme répartie en plusieurs groupes de travail : • Droits de l’homme et co-développement • Pour l’abolition de la torture • Défenseurs des droits de l’homme • Discours de haine • Lutte contre extrême pauvreté

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Publié dans Conseil de l'Europe