Manon Robert, militante des Ceméa Pays de la Loire (France) raconte sa mission de volontariat aux Ceméa del Mezzogiorno (Italie)
Le déclic : Mon désir de vivre une expérience professionnelle nouvelle et de découvrir une autre culture …
Après avoir effectué mes études dans le domaine de l’animation socioculturelle et vécu différentes expériences dans ce secteur en France, j’ai eu envie de découvrir ce qu’il se passe dans un autre pays européen. En septembre, je suis donc allée voir les CEMEA Pays de la Loire pour parler d’un projet de volontariat international. J’avais déjà vécu à l’étranger et le fait d’aller un peu « vers l’inconnu » ne me posait pas de problème.
Une crainte avant le départ…
Par contre je ne parlais pas l’italien et d’être confrontée pour la première fois à une langue que je ne connaissais pas était plutôt une crainte concernant mon intégration. Après quelques mois d’attente, nous étions deux à être envoyés en mars aux CEMEA del Mezzogiorno (Rome) pour un projet d’un an.
La politique d’accueil des volontaires au sein des Ceméa…
Cette politique s’inscrit dans le cadre de projets de Service Volontaire Européen (SVE). Elle vise à renforcer et créer des partenariats afin d’assurer un meilleur suivi des volontaires, un meilleur travail inter-associatif et européen, et un plus grand investissement dans la dynamique internationale. Les points forts de la charte SVE sont : le soutien au partenariat associatif, la dimension d’apprentissage (formations, accompagnement, découverte…), et le bénéfice pour la communauté locale ( Dans le cadre de sa mission, il s’agit de l’intervention sur des structures “enfance et jeunesse”).
Ma mission de volontariat aux CEMEA de Mezzogiome à Rome (Italie)…
Des objectifs généraux ont été définis dans le cadre de ma mission, il s’agit de :
- La compréhension et l’appropriation des principes de l’éducation nouvelle et du milieu socio-culturel, de l’éducation formelle et non formelle, ainsi que du mouvement associatif en Italie;
- La compréhension et l’analyse de la dimension de l’engagement associatif ainsi que de la dimension internationale et interculturelle de la démarche.
Contrairement aux CEMEA français, les CEMEA del Mezzogiorno sont organisateurs et gestionnaires de structures d’accueil enfance-jeunesse. Le secteur international est également assez développé et nous sommes en moyenne une dizaine de volontaires internationaux répartis dans les différentes structures.
Ma structure d’arrivée était un centre dont le projet est la lutte contre l’échec scolaire. Il a donc bien fallu se mettre à l’italien pour pouvoir aider à faire les devoirs et échanger avec les jeunes. J’ai pu aussi découvrir d’autres structures, notamment un centre pour adolescents/ jeunes adultes, un centre de loisirs, une coopérative socio-agricole, une école pour demandeurs d’asile et réfugiés. J’ai également participé à l’organisation du stage BAFA appro international des CEMEA Pays de la Loire qui se déroule à Rome.
Pour moi c’est intéressant de se confronter à un autre contexte et un autre fonctionnement qu’en France, de se rendre compte de la situation sociale et politique italienne et plus particulièrement de la ville de Rome. Le fait de ne pas bien connaître et comprendre la langue peut représenter une barrière mais peut paradoxalement rapprocher et faciliter les échanges.
Après mes 5 premiers mois majoritairement passés avec un public « enfants et jeunes », le projet pour la rentrée de septembre est de découvrir et travailler avec un autre type de public, comme adultes et personnes immigrées.
Les perspectives…
Quant aux perspectives suite au Service Volontaire Européen , je pense qu’il me reste encore du temps pour y réfléchir et j’espère que les futures expériences m’aideront à les imaginer…
Manon Robert