Alliance pour des Sociétés Responsables et Durables http://www.alliance-respons.net/
L’Alliance pour des Sociétés Responsables et Durables sera présente au sommet mondial du « Climate Chance » à Nantes, en France, du 26 au 28 septembre, et coordonnera 3 ateliers : « Le Climat et l’éthique », « Nouvelles formes d’éducation sur l’environnement et le développement durable » et « Leaders de l’éducation transformative. »
Veuillez consulter le site suivant : http://www.climatechance2016.com/en/
Yolanda ZiakaMembre du Comité Consultatif (Grèce)
Le sommet du « Climate Chance » se tiendra du 26 au 29 septembre 2016 à Nantes, en France. L’Alliance pour des Sociétés Responsables et Durables participe au sommet en coordonnant plusieurs ateliers autour de la question de responsabilité. Vous trouverez ci-dessous une interview de Pierre Calame*, qui présente les origines, la vision et la portée de ce sommet. [*Pierre Calame est la Président Honoraire de la FPH – la “Fondation Charles Léopold Mayer » suisse, impliquée activement dans la planification et l’organisation du sommet « Climate Chance » – www.fph.ch ethttp://blog.pierre-calame.fr/ ]
Question: Quelle est la source du sommet du ‘Climate chance’ de Nantes?
P. Calame : Nantes a été la “capitale verte” de l’Union Européenne il y a quelques années. Son ancien vice Maire, Ronan Dantec, qui a joué un rôle majeur dans la transformation écologique de Nantes, ce qui lui a valu le titre de capitale verte, est aussi le représentant du réseau international « Cités et Gouvernements Locaux Unis » (CGLU), sur les sujets concernant le climat, et en tant que tel a souligné le rôle des territoires et des villes dans la transition écologique. Il est celui qui a inspiré le Sommet de Nantes, qui est le rassemblement annuel de la coalition des acteurs non-étatiques pour le changement climatique.
Question : Quelle importance prend ce sommet en amont de la COP 22, sommet de l’ONU sur le changement climatique (qui se tiendra au Maroc plus tard cette année) ?
P. Calame: Après le sommet de l’ONU RIO+20, il est devenu évident que les gouvernements n’étaient ni désireux ni capables d’affronter le problème du changement climatique ; d’où un appel permanent à l’engagement des acteurs non-étatiques. Le Plan d’Actions« Lima-Paris » (LPAA) a été l’expression de cet appel. Cependant, même si beaucoup de bonnes initiatives sont prises par les autorités locales, les entreprises et les mouvements sociaux ou les ONG, il est évident que la somme de toutes ces initiatives est loin de combler le fossé entre la marche suivie actuellement et les mesures qui doivent être prises pour éviter une catastrophe climatique dans les cinquante prochaines années. Ce qui signifie somme toute que les acteurs non-étatiques doivent forger des alliances plus fortes entre eux – en parallèle, qu’ils doivent être capables d’influencer les gouvernements afin de changer la configuration actuelle du développement et de l’économie. Le sommet de Nantes n’est que la première étape dans cette direction. Ses propositions seront portées devant la COP22 par les « champions » de « l’agenda des solutions », qui est la suite opérationnelle du LPAA.
Question: Comment le sommet de Nantes est-il lié au principe de responsabilité ?
P. Calame : Pour les acteurs non-étatiques, agir en faveur du climat n’est pas une option, c’est obligatoire et reflète leurs propres pouvoir et liberté, et donc leur propre responsabilité. Mais cette dimension éthique et incontournable est souvent cachée par la propagande qui présente leurs initiatives comme le simple effet de leur bonne volonté. C’est pourquoi il n’est pas surprenant que la question de la responsabilité ait été absente du programme de Nantes au début. Grâce à l’implication de « l’Alliance pour des Sociétés Responsables et Durables », plusieurs ateliers aborderont cette question et on peut s’attendre à ce que cela soit souligné dans les conclusions générales.
Question: Comment pourriez-vous relier Nantes avec le « Forum Social Pan-Amazonie* », qui cherche à protéger l’Amazonie ? [*premier forum régional créé au sein du Forum Social Mondial – qui sera tenu en avril prochain au Pérou]
P. Calame: Préserver l’Amazonie, contre la volonté du gouvernement des pays dont le territoire inclus l’Amazonie, fait partie des responsabilités de l’humanité entière envers l’intégrité de la biosphère et du climat. L’Amazonie et le climat font tous deux partie du bien commun mondial. Malheureusement, à cause du fait que la communauté « internationale » – soi-disant – n’a pas soutenu la Déclaration Universelle des Responsabilités Humaines, il existe un décalage fatal entre l’état actuel du droit international et ce qui serait nécessaire pour aborder les responsabilités des différents acteurs dans la préservation de ce bien commun mondial. « Climate Chance », dont la première édition se tient à Nantes cette année, devrait devenir le rassemblement annuel de la coalition des acteurs non-étatiques. L’édition 2017 devrait normalement se tenir au Maroc. Le Forum Social Pan-Amazonie devrait envisager, dès que le sommet de Nantes aura lieu, le moyen pour celui-ci de créer une coalition internationale pour la protection des écosystèmes naturels d’importance mondiale.