Éducation Active : L’éducation active n’est pas le fait d’être mouvant physiquement lors d’une réunion, d’une animation. Dans les dispositifs de transmission et d’acquisition des savoirs et de la culture, les méthodes d’éducation active privilégient le sujet comme point de départ et comme centre de l’action dans un processus de construction de ses propres savoirs et non l’adulte, l’enseignant, le maître, le formateur … dans un discours descendant imposé par celui qui croit savoir.
Le sujet est le premier acteur de cette démarche, ce qui rend cette “éducation active ». L’éducation active pose la question de l’éducation comme moteur de la transformation sociale, politique, culturelle et de la capacité de chacun.e à être acteur.trice et auteur.e de son parcours. Les activités sociales (temps informels, temps de repas, temps d’activités) en collectif lors des stages sont le moyen de mettre en place les méthodes d’éducation active car ils interrogent la place de l’individu, du collectif dans un environnement défini.
Certes l’éducation active n’est pas le fait d’être seulement mouvant mais “l’agir”(cf le texte éponyme)est bien central aux méthodes d’éducation active. L’activité intellectuelle est indissociable de l’activité physique( dont manuelle) pour que se construise une personne équilibrée.”Ce qui fait l’intelligence de l’homme c’est beaucoup celle de ces mains”( F.Dolto).”Un monde ou la main ne serait pas le pilote m’inquiéterai beaucoup”(P.Gilles DE GENNES. Citation de mémoire).
Le”ce qui rend” est un peu rapide.Ce n’est sans doute pas le fait que “le sujet est le premier acteur de cette démarche” qui la rend nécessairement d’éducation active. Il y a sans doute d’autres facteurs qui s’ajoutent à cela.
Puisque nous faisons une salutaire analyse critique des mots que nous employons attention au mot “transformation”(sociale, culturelle… etc).Lui aussi est un mot “valise” utilisez à toutes les sauces. C’est pour nous une évidence que la transformation ne peut être que positive! Mais ce n’est pas le cas, nous le savons bien et les exemples sont nombreux aujourd’hui. Nous avons des tas d’exemples ou transformation rime avec régression. Il fait donc que nous nommions le sens des transformations que nous appelons de nos voeux.
J’ai retrouvé la phrase exacte du physicien français P.Gilles De Gennes:”C’est la main qui a construit le cerveau au court de l’histoire.Un système où la main n’est plus le pilote m’inquiète énormément”. G.Charpak autre physicien et prix Nobel pensait la même chose quand il créa l’association “La main à la pâte” pour vulgariser les sciences dans les écoles que l’éducation nouvelle, les constructivistes et Freinet,Makarenko et d’autres avaient déjà mis en oeuvre de façon moins médiatique bien des années avant.
Aussi un extrait du texte “l’agir” du psychiatre français Tony Lainé:”cela a introduit ou développer le langage qui signifie et identifie l’homme mais qui dépend de ce premier agir, de cette première action, de cette première libération de la main dans le sens d’une action sur le monde”…”l’homme au travail et l’homme dans le langage, ce sont deux chaînons qui sont absolument solidaires.L’un ne prend de sens qu’avec l’autre.Ces deux activités sont consubstantielles de l’homme y compris en tant qu’être social”.Et c’est bien en luttant pour libérer le travail des chaines aliénantes qu’a construit le capitalisme(et d’autres systèmes avant lui), qu’on pourra le rendre utile, efficace, créateur; pas en cherchant à le supprimer car il manquerai alors le chaînon dont parle Lainé.