Discriminations

Discriminations : terme qui évacue les rapports de domination de classe/race/sexe. Ce terme de discrimination évacue les processus de hiérarchisation, les rapports de pouvoirs à l’œuvre dans notre société. Il n’offre pas une analyse mais un constat à partir de faits objectivés. Or le racisme, le sexisme et la domination de classe sociale sont des idéologies puissantes qui posent la question des processus de la hiérarchisation, du pouvoir et de la domination. Ils touchent à la question de l’organisation sociale. Le terme de discrimination ne prend pas en compte le système social et il se base sur la notion de juste et injuste à partir de faits objectivables.

La théorie de l’intersectionnalité renvoie à une théorie transdisciplinaire visant à appréhender la complexité des identités et des inégalités sociales par une approche intégrée. Elle réfute le cloisonnement et la hiérarchisation des grands axes de la différenciation sociale que sont les catégories de sexe/genre, classe, race, ethnicité, âge, handicap et orientation sexuelle. L’approche intersectionnelle va au-delà d’une simple reconnaissance de la multiplicité des systèmes d’oppression opérant à partir de ces catégories et postule leur interaction dans la production et la reproduction des inégalités sociales (Crenshaw 1989 ; Collins 2000 ; Brah & Phoenix 2004).

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Un commentaire sur “Discriminations
  1. jean-francois magnin dit :

    Je partage l’analyse critique du terme discrimination qui fait constat, qui analyse le symptome sans rechercher les causes.Or il s’agit de mettre en évidence les causes pour pouvoir apporter des réponses efficaces et justes.Ce qui crée les inégalités ce sont bien les rapports de classe/race/sexe et les appareils et systèmes idéologiques crées autour d’eux pour en masquer les responsabilités.
    Je ne pense pas que le racisme, le sexisme,l’exploitation économique soient en eux mêmes des idéologies. Je pense que ce sont des faits objectifs qui sont crées, utilisés, développés par des groupes sociaux qui construisent une idéologie afin de diviser et dominer d’autres groupes sociaux.Mais cela est à débattre si nous le souhaitons car cela dépends de la définition que l’on a de l’idéologie.
    La théorie de l’intersectionalité semble intéressante pour analyser la complexité et l’interaction des phénomènes d’oppression et de domination.Mais si l’importance des interactions est avérée, la non hiérarchisation des causes me semble problématique.Par exemple l’age ou l’orientation sexuelle aurai il/elle la même responsabilité dans les inégalités sociales que la classe sociale? Cela risquerai d’évacuer les rapports de domination de classe/race/sexe comme nous le dénonçons au début du paragraphe.

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