Forum social de l’éducation – dans le cadre du XIIe Forum mondial Paulo Freire

L’événement aura lieu le 19 et 20 septembre (normalement à la Bourse du travail de Saint Denis)

Pour une présentation de l’événement

“Le premier forum mondial Paulo Freire a eu lieu en 1998 à Sao Paulo soit un an après la mort de l’éducateur et philosophe Brésilien. Paulo Freire a reçu en 1986 le prix UNESCO pour la paix. Il est l’un des auteurs les plus étudiés dans le monde en particulier pour son ouvrage Pédagogie des opprimés.

Son œuvre symbole d’éducation en faveur des opprimés est actuellement l’objet d’attaques sans précédentes de la part de l’extrême droite au Brésil – https://www.nonfiction.fr/article-9621-bresil-la-reprise-en-main-annoncee-de-lenseignement-par-bolsonaro.htm

Lors du XIe Forum mondial Paulo Freire qui a eu lieu en septembre 2018 en Colombie, le Conseil Mondial des Instituts Paulo Freire a décidé de l’organisation du prochain forum mondial Paulo Freire en France.

La thématique qui a été retenue par le Conseil Mondial des Instituts Paulo Freire pour 2020 est : Éducation, genre et immigration.

Cette thématique s’explique par un ensemble de situations communes en particulier en Europe et dans les Amériques : mouvements néo-conservateurs et religieux contre les études de genre et l’enseignement du genre à l’école, racisme et xénophobie, alimentée par la droite conservatrice et l’extrême-droite, contre les migrants et en particulier les réfugiés.

Dans ce cadre, aurait lieu, entre autres, un événement de type forum social de l’éducation qui réunirait des associations d’éducations populaires, des syndicats et autres collectifs de la société civile pouvant se reconnaître dans l’héritage critique de l’œuvre de Paulo Freire et son engagement auprès des opprimés. Il aura lieu les 19 et 20 septembre 2020.

L’inscription au forum sera ouverte au grand public dans la limite des places disponibles.

Le financement demandé servira à l’organisation du forum social de l’éducation (organisé dans le cadre du Forum Mondial Paulo Freire) : transports et hébergements des personnes venant de l’étranger – en particulier d’Amérique latine -, organisation matérielle du forum social de l’éducation (traductions …), promotion de l’œuvre du forum et de l’œuvre de Paulo Freire en France…

Sont partenaires de cet événement : Attac, Culture et libertés, Émancipation, FERC CGT, Fondation Copernic, Institut de recherche de la FSU, Questions de classe(s), Sud asso, Sud Éducation.

D’autres partenaires seront sollicités également pour l’animation des ateliers.

La gestion du financement participatif sera assuré par la Fondation Copernic.

(A noter que dans le cadre du Forum mondial Paulo Freire aura lieu un autre événement de type colloque universitaire).

Lien de la cagnotte : https://www.leetchi.com/c/forum-social-de-leducation-dans-le-cadre-du-xiie-forum-mondial-paulo-freire

https://www.questionsdeclasses.org/?Cagnotte-de-soutien-forum-social-education-en-2020-in-forum-mondial-Paulo
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Les rencontres de la photographie d’Arles – La photo ou l’art de s’exprimer

« La photographie façonne les contours d’une contre‑culture, où la mise en scène de son quotidien devient une alternative aux modèles dominants, une résistance à l’ordre établi. » Sam Stourdzé, directeur des Rencontres de la Photographie d’Arles.

Les Rencontres de la Photographie d’Arles fêtent cette année leur 50ᵉ anniversaire.

En 1970, Lucien Clergue (photographe arlésien), Michel Tournier (écrivain) et Jean Maurice Rouquette (historien) fondent le festival des Rencontres Internationales de la Photographie d’Arles.

À l’initiative de la mise en place de ces Rencontres, le souhait de rendre accessible l’art de la photographie pour tous et toutes.

À travers ces nombreuses années, le festival des Rencontres de la Photographie a évolué, permettant la mise en place du festival «  Voies OFF », qui fête son 24ᵉ anniversaire cette année.

Le festival « OFF », qui se tient au même moment que le festival officiel « In », aura permis à de nombreux et nombreuses artistes amateurs et amatrices de faire valoir leur travail auprès des spectateurs, spectatrices et professionnell.es de la photographie. Cette année encore, le festival « OFF » donne l’opportunité à chacun.e d’échanger avec les artistes présent.es à Arles.

Le temps d’un été, la ville d’Arles vit au rythme de l’international de la photographie et dans l’harmonie des échanges culturels. Les lieux de vie de la ville sont exploités pour exposer les travaux des artistes.

Le souhait des organisateurs et organisatrices du festival des Rencontres d’Arles est aussi de pouvoir intégrer pleinement les arlésiens et arlésiennes au festival, d’un point de vue économique, grâce au dynamisme du festival pendant tout l’été, mais aussi et surtout pour inviter les habitant.es à s’intéresser à l’art de la photographie.

De nombreuses initiatives sont mises en place lors du festival afin de favoriser les échanges entre les acteurs et actrices du festival, des spectacles sont organisés dans la ville et rendus gratuits pour les habitant.es de la ville d’Arles.

Les Ceméa France organisaient cette année, une formation « Voir, recevoir, créer et critiquer des photographies », l’occasion de s’immiscer dans le festival des rencontres d’Arles, et découvrir la richesse des œuvres présentes lors de cette 50ᵉ édition du festival des Rencontres de la Photographie d’Arles.

La formation disposait de plusieurs volets, l’un davantage axé sur les expositions photographiques et la présentation des photographes, un autre axé sur les rencontres avec les photographes, et un dernier volet, certainement plus technique, dans la maîtrise de l’appareil photo.

Ces différents volets ont permis d’assembler diverses connaissances et ont invité chaque participant.e à une réflexion sur ce qu’est la photographie, comment la pratiquer,l’exploiter, et en tirer les meilleurs bienfaits pour tous et toutes ?

Cette réflexion amène, dans le même temps à la question de l’accessibilité de l’exploitation de la photographie par chacun.e. L’accessibilité de la photographie permet de faire le parallèle avec la notion de démocratie culturelle, pensée comme une participation active des citoyens et citoyennes et ainsi inviter au partage des perceptions culturelles de tous et toutes.

Ce n’est pas seulement la question de l’accessibilité à l’art de la photographie mais à la notion de l’expression individuelle au travers de la photographie (ou de tout autre art au sens large).

De nos jours, le numérique nous donne plus commodément accès à la photographie, de part, notamment, la présence d’appareils photo dans nos smartphones. Ces « photos souvenirs » sont-elles des œuvres de photographe amateur ou amatrice ? Quelle place, ces photos, prises à chaque instant peuvent avoir dans différents contextes et/ou environnement et participent-elles au développement de la démocratie culturelle ?

Cette question est intéressante puisque l’accessibilité de l’outil est un fait, mais qu’en est-il de la notion artistique que revête la photographie ? La photographie a-t-elle le même sens dans ces deux approches ?

Il me semble que les éléments de réponses sont divers et chacun.e peut y trouver sa propre réponse. Je ferai part, ici, de ce qui me semble être des éléments de réponse à l’existence même de la photographie.

La photographie est un art, créativité inhérente à l’homme, dont les sens, les émotions et intuitions sont propres à l’individu lui ou elle-même. C’est certainement par la diversité de ses ressentis, émotions et réflexions que l’art produit une richesse sans précédent.

Grâce à la notion de démocratie culturelle, on met en avant l’idée que les ressentis sont pluriels et produits par une diversité d’acteurs et actrices qui permettent cette hétérogénéité. On ne conditionne plus les individus dans des goûts artistiques particuliers, on les invite à participer à leurs propres réflexions et mettre en avant leurs préférences.

Il s’agit certainement de ne pas faire de la photographie un art inaccessible mais bien disponible pour tous et toutes à travers nos envies, nos ressentis et nos perceptions individuelles.

La photo a ce pouvoir de rendre le réel statique, pour toujours. Mais la photographie peut être en lien avec nos imaginaires et fait donc ainsi appelle à notre créativité.

Ce pouvoir permet de confronter les réalités de nombreuses cultures, les mettre en opposition ou en adhésion. C’est grâce à cette idée de confrontation, que nos mœurs évoluent, nous amènent à critiquer, et penser différemment.

La photographie est dans ce sens (en constante évolution), un outil d’éducation nouvelle, toujours enclin à de nouvelles représentations. La photographie vit avec son temps, et se fait, parfois, la porte-parole d’une société. Grâce au développement des interprétations personnelles, de l’appel à la créativité de tous et toutes, la photographie porte un regard sur les perceptions individuelles ou collectives d’une époque donnée, d’un sentiment exprimé ou d’un vécu.

Éducation et Photographie

Un cliché peut permettre à chacun.e de s’identifier, de comprendre ou de percevoir différemment. Cet outil photographique nous permet à tous et toutes, de donner de la visibilité à une image, un environnement, une personne.

La photographie peut nous permettre, dans une moindre mesure, de s’exprimer, individuellement ou au travers du collectif. À travers les représentations que chacun.e met en avant, nous pouvons retrouver la notion d’éducation ; le fait de partager ses perceptions, et d’accepter un échange collectif afin de valoriser sa démarche, ou de contrebalancer ses opinions (jusqu’ici parfois bien ancrées).

L’usage de la photographie est donc un instrument éducatif intéressant pour les actrices et acteurs socio-éducatifs dans une démarche pédagogique d’échanges humains.

Par le biais de nos perceptions, nous créons nos propres réalités.

La façon dont chacun.e perçoit une émotion, une scène, un contexte nous invite à nous repositionner face à cette situation (devant nous) et a tendance à impacter nos pensées et nos actions.

L’accessibilité de la photographie passe par la disponibilité pour tous et toutes à l’apprentissage de la photo. Cette accessibilité nous donne à chacun.e de nouveaux éléments de compréhension, de réflexion. Tout ceci s’inscrit dans l’apprentissage quotidien tout au long de la vie.

Cet apprentissage en constante évolution, peut nous permettre d’amorcer un changement sociétal. Il ne serait plus seulement question de culture « pour tous et toutes » mais « avec tous et toutes ». En acceptant les différences de chacun et chacune, nous pourrons enfin envisager une société plurielle, respectueuse des préférences et des personnalités de tous et toutes. La photographie serait, en son sens, l’un des outils à la transformation de nos constructions sociales.

Quelques expositions marquantes :

LIBUŠE JARCOVJÁKOVÁ- exposition Evokativ

Photographies prises entre 1970 et 1989, Tchécoslovaquie communiste et oppression politique. Dans un pays où les libertés individuelles sont souvent mises à rudes épreuves, LIBUŠE JARCOVJÁKOVÁ nous fait part de sa propre conception de la liberté, avec des clichés en noir et blanc, elle illustre les libertés sexuelles, libertés de consommation (drogue, alcool), libertés émotionnelles (dépression, amour, peine, déception) à travers une série de photographies.

La photographe nous invite à percevoir sa conception de la liberté, et tente de photographier ses émotions à travers l’appareil photo, à nous spectateur, spectatrice de les déceler.

« Libuše Jarcovjáková, Facteur de la Bohème du nord, Prague, 1984 » (Source : site internet des Rencontres de la Photographie d’Arles)

LA MOVIDA, CHRONIQUE D’UNE VAGUE

Alberto Garcia-Alix (1956), Ouka Leele (1957), Pablo Pérez Minguez (1946-2012), Miguel Trillo (1953)

Pérez Mínguez : « Là où trois personnes partagent l’envie de faire quelque chose ensemble, il y a une movida ».

La movida, est un mouvement apparu en Espagne dans les années 80 après la dictature franquiste. Ce mouvement s’est instruit des modernités musicales, cinématographiques, picturales…

Cette exposition rassemble les œuvres de 4 photographes, chacun.e ayant vécu le mouvement à sa façon.

« Ouka Leele, Peluquería [Salon de coiffure], 1979 » (Source : site internet des Rencontres de la Photographie d’Arles)

«MOHAMED BOUROUISSA- Libre échange

M. Bourouissa expose ses œuvres (photographies, sculptures, vidéos, peinture) au 1er étage d’un monoprix.

L’idée d’exposer dans une grande surface interroge notamment sur la place des chômeurs, chômeuses, la circulation des biens, de l’argent dans l’environnement sociétal.

Au travers de la richesse de ses œuvres et de la collaboration avec d’autres artistes, l’exposition de M. Bourouissa ne cesse d’interroger sur la conception de notre réalité sociétale, nos habitudes et nos paradoxes. Lors de l’exposition, m’est venue cette question : quel prix pour le libre ?

LA ZONE AUX PORTES DE PARIS

Exposition de la « Zone », qui correspond à une bande de terre de 250 mètres sur les 34km autour de Paris en 1844. Cette zone, un temps déserte, a été investie par des populations pauvres, qui ont construit des habitations précaires, parfois insalubres. Ces photos sont de source anonyme, mais elles engagent une question qui persistent dans notre société actuelle, celle d’une séparation des espaces géographiques en fonction des classes sociales. Cette séparation géographique qui a tendance à influer directement les rapports sociaux.

Photographe anonyme, Enfants de la Zone, Rue Forceval, Porte de la Villette, France, 1940 (Source : site internet des Rencontres de la Photographie d’Arles)


EVE ARNOLD, ABIGAIL HEYMAN & SUSAN MEISELAS – THE UNRETOUCHED WOMAN

Ces 3 photographes états-uniennes ont photographié des femmes, des filles dans leur quotidien, leur travail, leur intimité, leurs relations. En tant que femme, il est possible de s’identifier à l’une des photographies présentes dans l’exposition, de part la diversité de la représentation « d’être une femme », chacune ayant sa propre représentation d’elle-même, sa propre identité et son propre environnement.

Ces photos sont d’un naturel éclatant/prestigieux, qui nous donne envie de rester dans cette salle des heures et des heures.

Couverture du livre d’Abigail Heyman, Growing Up Female: A Personal Photo-Journal, New York, Holt, Rinehart & Winston, 1974. (Source : site internet des Rencontres de la Photographie d’Arles)

TOM WOOD – Mères, filles, sœurs

Tom Wood nous fait part d’une réalité, une perception de la vie de famille des femmes à Liverpool. Avec un naturel insaisissable.

Le photographe illustre à travers ces clichés le statique du mouvement de la vie quotidienne.

Tom Wood, Great Homer Street Market, Liverpool, 1991 (Source : site internet des Rencontres de la Photographie d’Arles)


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Les principes d’Abidjan

Le Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies a adopté par consensus jeudi dernier une nouvelle résolution sur le droit à l’éducation et a ainsi donné une reconnaissance étatique historique des Principes d’Abidjan sur le droit à l’éducation. Il s’agit de la première reconnaissance officielle à ce jour par les États de ce nouvel instrument, le Conseil des droits de l’Homme étant composé de 47 États élus par leurs pairs.

Les Principes d’Abidjan ont été adoptés en février 2019 par plus de 50 experts du droit à l’éducation, à l’issue d’un processus de consultation de trois ans avec les décideurs, les communautés et les praticiens. Ce texte important détaille le cadre juridique des droits de l’Homme en vigueur en ce qui concerne les obligations des États en matière d’éducation publique et de réglementation de la participation du secteur privé à l’éducation. Il est en train de rapidement s’imposer comme l’un des instruments de référence sur le droit à l’éducation, en particulier dans le contexte de la privatisation et de la marchandisation croissantes de l’éducation à travers le monde.
« La reconnaissance par le Conseil des droits de l’Homme des Principes d’Abidjan est véritablement historique. Cela reflète la rigueur du processus d’élaboration de ces Principes et la demande des États de disposer d’orientations plus précises et d’un cadre de droits cohérent pour réfléchir à leurs politiques d’éducation », a déclaré Delphine Dorsi, de l’Initiative pour le droit à l’éducation.

La résolution du Conseil des droits de l’Homme a été adoptée par consensus sans vote et a été parrainée à ce jour par 75 États de toutes les régions du monde. Ce large soutien reflète les nombreuses déclarations positives concernant les Principes d’Abidjan faites par les États lors du dialogue avec la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur le droit à l’éducation, qui s’est déroulé à Genève il y a deux semaines. Un certain nombre d’États de tous les continents, notamment la Côte d’Ivoire, où ont été adoptés les Principes, ont appuyé l’inclusion des Principes d’Abidjan dans la résolution.

« Je suis ravi que les États et les institutions africaines au plus haut niveau jouent un rôle moteur pour répondre aux menaces croissantes contre le droit à l’éducation, en particulier la croissance non réglementée du secteur privé. Il s’agit toutefois d’un phénomène mondial et il est important que des normes mondiales soient établies, à l’instar de la résolution Conseil des droits de l’Homme », a déclaré Paulin Junior Kouamé, du Réseau ivoirien pour la promotion de l’éducation pour tous. 
Cette résolution renforce l’élan croissant en faveur des Principes d’Abidjan. En mai, la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples avait adopté une résolution reconnaissant les Principes d’Abidjan comme des lignes directrices permettant aux États de s’acquitter de leurs obligations en matière de droits de l’Homme. En juin, le Partenariat mondial pour l’éducation, le principal fonds multilatéral mondial pour l’éducation, avait également pris note des Principes d’Abidjan dans sa nouvelle stratégie d’engagement du secteur privé. La Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur le droit à l’éducation a de même consacré son rapport de juin 2019 à la mise en œuvre de l’Objectif de développement durable (ODD) 4 sur l’éducation en conformité aux Principes d’Abidjan.

Salima Namusobya, de l’Initiative for Social and Economic Rights, a commenté : « La résolution du Conseil des droits de l’Homme envoie un message puissant, alors que les États se réunissent actuellement à New York pour examiner la mise en œuvre de l’ODD 4. Nous sommes encore loin d’atteindre les objectifs de l’ODD 4, notamment de garantir 12 ans d’éducation gratuite et de qualité pour tous. Le cadre des droits de l’Homme offre non seulement un ensemble de normes juridiquement contraignantes, mais également des outils qui permettront aux États de financer et de développer des systèmes d’éducation publique de qualité et de mettre en place une réglementation adéquate des acteurs privés. »

Dans une déclaration publiée aujourd’hui, les neuf membres du comité qui ont rédigé les principes d’Abidjan ont également salué la résolution décisive du Conseil des droits de l’Homme.

« Il existe désormais une dynamique mondiale pour placer le droit à l’éducation au cœur des politiques éducatives. Après des années de tentatives infructueuses visant à améliorer la fourniture de l’éducation en privatisant ou en marchandisant des systèmes éducatifs, les États et les acteurs de l’éducation réalisent que la création d’un marché de l’éducation anarchique ne permet pas de respecter le droit à l’éducation, et qu’il est nécessaire de mettre en place des normes et des critères si l’on souhaite sérieusement développer des systèmes éducatifs équitables », a ajouté Sylvain Aubry, de la Global Initiative for Economic, Social and Cultural Rights.

Comme les années précédentes, la résolution du Conseil des droits de l’Homme reconnaît également « l’importance primordiale que revêt l’investissement dans l’enseignement public » et exhorte les États, entre autres recommandations, « à réglementer et à superviser les activités des prestataires de services d’éducation », afin de corriger « toute incidence négative de la marchandisation de l’éducation » et de renforcer « l’accès des victimes de violations du droit à l’éducation à des voies de recours et à des réparations appropriées ».

Documents

  • Résolution du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies sur le droit à l’éducation du 11 juillet 2019 : http://bit.ly/2XTXnWA 
  • Principes d’Abidjan sur le droit à l’éducation : http://bit.ly/2XZhUca
  • Rapport de la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur le droit à l’éducation sur l’ODD 4 et les principes d’Abidjan : http://bit.ly/2XjYJc
  • Réaction des membres du comité de rédaction : http://bit.ly/2l7HxFQ
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Rencontres Européennes du Social, mise en ligne du blog

En décembre dernier, se sont déroulées les Rencontres Européennes du Social, au CNAM à Paris. Cet événement a été construit et porté par les Ceméa France et ses partenaires: la FICEMÉA, les CEMÉA de Belgique et SOLIDAR. Près de 150 participant.e.s sont venu.e.s durant 4 jours, pour débattre, autours de problématiques sociales. Afin de partager la richesse des contenus et de permettre la poursuite de la réflexion et des débats, le comité d’organisation a souhaité laisser des traces en proposant un blog. Celui-ci permet de retrouver les enregistrements des tables rondes et des conférences, des images, des présentations des ateliers de partage d’expériences, mais aussi quelques textes écrits par le comité d’organisation, à l’issue des rencontres. Pour se rendre sur le blog cliquez ici

Jean-Luc CAZAILLON

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Évaluation de Building Bridges, Mayotte – 8 au 12 juin

Du 8 au 12 juin s’est tenue, à Mayotte, l’évaluation du projet Building Bridges. Financé par la Commission Européenne, il a visé à renforcer les capacités des acteurs de jeunesse en Europe et dans l’Océan Indien.

L’identification de problématiques communes relatives à la jeunesse ont encouragé les CEMEA de La Réunion, de Mayotte, de Madagascar accompagnés du CEDEM (Centre d’Éducation et de Développement pour les Enfants Mauriciens), de l’ASJA (Association Seychelloise pour la Jeunesse et l’Animation), de Dock Europe (Allemagne) et d’EIVA (Roumanie) à se mobiliser pour développer une véritable stratégie collaborative dans les champs de l’éducation non-formelle.

Sous l’impulsion des CEMEA de La Réunion, le projet Building Bridges a vu le jour afin de rapprocher des territoires insulaires pour qui l’ouverture au monde reste contrainte. Building Bridges, « construire des ponts » en français, c’est d’abord échanger des pratiques, des objectifs, des outils.

Mis en œuvre sur deux ans, ce projet a permis d’imaginer et créer des coopérations nouvelles entre acteurs de jeunesse au cours et au-delà de plusieurs rencontres :

– Du 3 au 9 mars 2018 à La Réunion avec les responsables de structures en vue de créer et promouvoir une plateforme collaborative en ligne de partage d’outils éducatifs ;

– Du 3 au 9 mai 2018 à Maurice, en réunissant les animateurs de ces mêmes structures pour créer collectivement des outils éducatifs exploitables et transférables dans chaque territoire ;

– Du 1 au 10 juillet 2018 à Madagascar, où des jeunes ayant moins d’opportunités se sont réunis afin d’ouvrir les impacts et enjeux du projet aux jeunes et tester les outils créés à Maurice.

– Du 17 mars au 19 avril en Roumanie avec quatre animateurs de Maurice et des Seychelles, pour expérimenter et évaluer les outils réalisés.

Éducateurs, animateurs et jeunes issus de différents territoires divers ont ainsi eu l’occasion de travailler ensemble, pour se renforcer professionnellement et personnellement, car la mobilité sert aussi à mieux se connaître !

Après deux années de travaux, il était temps d’évaluer le projet afin d’apprendre des difficultés passées pour mieux préparer notre futur. Suivant cet objectif, l’association MAEECHA de l’Union des Comores a été invitée à la rencontre pour participer à la réflexion sur les perspectives d’échanges dans la zone.

L’ouverture de ce bilan, dans la matinée du 8 juin, a été l’occasion d’accueillir les représentants du département et autres acteurs clés de l’éducation à Mayotte, afin de leur faire vivre le projet par une présentation ludique de chaque mobilité.

Suite à ce temps, qui a permis de vivre ou revivre ces riches échanges, les travaux d’évaluation ont commencé par un après-midi d’interrogation des termes « coopération », « production collective » et « évaluation ». Définir collectivement le sens de ces mots a permis aux organisations partenaires de s’accorder sur des définitions qui leurs ressemblent dans le but d’imaginer des perspectives qui les rassemblent.

Sur la base d’une compréhension commune de ces termes, qui constituent le cœur de la rencontre, l’évaluation des impacts et productions du projet a pris la forme d’ateliers, animés par différentes délégations.

La valorisation des forces et faiblesses du projet a permis de rappeler les valeurs partagées par les partenaires et de dessiner les contours des projets de la zone.

L’idée de développer l’action du réseau sur un ou deux axes politiques a été mentionné, notamment sur le numérique, la jeunesse ou la marchandisation de l’éducation.

Du point de vue de Mayotte, le renforcement des liens avec les Comores est apparu essentiel. Les CEMEA Mayotte ont par ailleurs manifesté une volonté de s’impliquer dans la consolidation du réseau en faisant émerger des projets multilatéraux et bilatéraux :

  • Mobilité des jeunes :
    • Un groupe de 8 jeunes et 2 accompagnateurs se rendra à Anjouan et Moroni avec MAEECHA pour rencontrer d’autres jeunes, mener des animations et renforcer leur pratiques professionnelles, dans une optique de déconstruction des préjugés et de transmission du savoir auprès de leur pairs à Mayotte ;
    • Les JADE (6 jeunes) accompagnés d’un accompagnateur rencontreront leur homologues de La Réunion lors d’un séjour sur l’île ;
    • Un groupe de 6 jeunes et un accompagnateur ira à Evreux pour le Festival international du Film d’Education (FIFE), également en vue d’une retransmission du savoir.
  • Participation d’un ou deux membres des CEMEA au Festival national du film d’éducation des Comores, en octobre 2019 ;
  • Participation d’un ou deux membres et de deux jeunes à la Commission Régionale de la Fédération Internationale des CEMEA (FICEMEA), du 15 au 21 juin 2020 à Moroni, en marge de la deuxième édition régionale du Festival du film d’éducation.

Pour finir, quelques chantiers ont été identifiés :

  • Affirmer nos ambitions « politiques » dans la zone Océan Indien : décliner la charte de la FICEMEA à la région et définir nos objectifs prioritaires à partir de nos préoccupations locales et régionales ;
  • Co-organiser le festival du film d’éducation à Moroni en 2020 avec un film par pays, un concours de films-pockets réalisés par des jeunes et une sélection de films du FIFE ;
  • Organiser une co-formation sur le numérique et la web radio pour les organisations de la zone ;
  • Présenter ou valoriser des actions visant à la démocratisation culturelle (pratiques et créations).
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Publié dans Les associations membres, Mayotte (Ceméa France), Océan indien

Explorations et rencontres engagées en territoire québécois

Conseil québécois des loisirs
Dans le stade olympique, après un dédale de couloirs où nous croisons la fédération de Curling, de Hockey et d’Ultimate, nous sommes accueilli-e-s par Sonia Vaillancourt dans les bureaux du Conseil Québécois des Loisirs.
Nous échangeons sur la formation d’animateur, animatrice en Belgique et au Québec. Elle nous explique comment est organisé le DAFA (diplôme d’aptitude aux fonctions d’animateur).

Au fil de la discussion, nous nous rendons compte que nous partageons les mêmes valeurs ainsi qu’une vision commune du temps libre. Nous faisons également le constat que la réalité politique et institutionnelle de l’organisation du temps libre et des loisirs au Québec est très différente. Cette rencontre réveille en nous des envies d’échanges et de mobilités pour les animateurs et animatrices québécois-e-s et belges.

Bâtiment 7
Après avoir longtemps cherché un bus qui nous emmènerait dans le quartier de Pointe-Saint-Charles, nous arrivons enfin au Bâtiment 7. Dans ce quartier ouvrier, ancien fleuron de l’industrie ferroviaire canadienne, des habitant-e-s se battent depuis plus de 20 ans pour préserver une ancienne usine de la destruction et d’un projet de construction d’appartements de luxe. Nous y rencontrons Natacha Alexandroff, citoyenne du quartier, qui fait partie de l’aventure depuis le début. Aujourd’hui, le propriétaire du terrain et du bâtiment a cédé une partie de celui-ci au collectif « 7 à Nous ». Dans le bâtiment, il y a des ateliers de céramique, de réparation de vélo, de menuiserie, un espace de jeux vidéo, une fonderie… où chacun-e peut venir réaliser ses projets. Une épicerie s’est également installée, les membres y consacrent quelques heures chaque mois et bénéficient de prix réduits en échange de leur temps. Une micro-brasserie propose un espace de rencontres où l’on peut se retrouver pour manger et goûter leur bière. Des musiciens s’y retrouvent tous les dimanches pour jouer ensemble. Natacha nous raconte l’histoire du quartier, du bâtiment, des luttes d’aujourd’hui et de demain: « Ce n’est jamais fini ! ». Le Bâtiment 7 et le collectif « 7 à Nous » luttent encore aujourd’hui pour maintenir le lieu accessible, contre la gentrification du quartier et pour obtenir le reste du bâtiment et du terrain.

Le multimillionnaire qui en est le propriétaire essaye encore aujourd’hui de mettre la pression en voulant construire des appartements luxueux. Le collectif « 7 à nous », au travers de sa lutte pour le Bâtiment 7, milite au quotidien pour rendre aux habitant-e-s du quartier du pouvoir sur ce qu’ils et elles vivent et sur leur milieu.

Mouvement d’Éducation Populaire et d’Action Communautaire du Québec
Suite à nos rencontres en 2016 au Forum Social Mondial, puis à notre participation en 2017 au colloque du MEPACQ ((Mouvement d’Éducation
Populaire et d’Action Communautaire du Québec) intitulé « En action pour la justice sociale », nous avons été invité-e-s à l’Assemblée Générale Annuelle du MEPACQ. Gabriel Dumas et Jana Tosdado, deux permanent-e-s du MEPACQ, nous hébergeaient lors de notre venue à Montréal. Nous avons découvert la ville et sa culture en leur compagnie. Nous nous sommes retrouvé-e-s avec la troisième permanente du mouvement, Valerie Lepine, pour échanger nos outils, nos perspectives futures et nos pratiques. Dans une discussion autour des liens entre éducation populaire et pédagogie nouvelle, elles et il nous ont fait part des orientations futures de leurs luttes contre le racisme et pour la justice climatique et sociale.

L’assemblée générale annuelle a commencé par une activité de sensibilisation à la situation et l’histoire des autochtones du Canada, « l’atelier des couvertures ». Au travers d’un récit interactif, nous avons incarné physiquement le processus de colonisation. La perte de territoires, les maladies, les injustices et les massacres relatés ont suscité beaucoup d’émotions chez les participants-e-s.

Le lendemain matin, les 11 tables régionales du MEPACQ, qui regroupent chacune plusieurs groupes de base, ont partagé leur actualité avec le reste du groupe. Nous avons été frappé-e-s à quel point nos luttes peuvent être similaires et convergentes. Dans l’après-midi, Bernard Vallée, un des fondateurs du MEPACQ a présenté l’histoire de l’éducation populaire autonome au Québec. Nous avons constaté que nous partageons avec eux des racines et des courants de pensées communs incarnés par des hommes et femmes parfois différent-e-s.
En fin de journée, nous avons proposé aux participant-e-s de l’AGA de découvrir la FICEMÉA et les CEMÉA Belgique. Après avoir vu des pieuvres, des narvals, des bélougas, des oursins et des raies se déplacer dans l’espace, nous nous sommes retrouvé-e-s en petits groupes pour mettre en lumière les points commun entre l’éducation populaire et l’éducation nouvelle. Au départ de phrases qui guident notre action, nous avons décortiqué nos idées, nos pratiques et les leurs. La soirée s’est terminée par une présentation plus formelle de la FICEMÉA et des CEMÉA Belgique.

Les échanges se sont poursuivis de manière plus informelle par la suite. La journée du lendemain était consacrée aux orientations stratégiques et au plan d’action du MEPACQ pour les 4 années à venir. Nous avons pu observer les processus de discussion, négociations et de décision de l’assemblée et y avons retrouvé de la similarité avec nos propres fonctionnements, comme la création de sous-groupes hétérogènes et de retour au grand groupe.
Et après…
Cette mobilité a été riche en rencontres et en découvertes et a stimulé nos envies d’en découvrir plus ainsi que notre conviction que les luttes pour plus d’émancipation et de justice sociale dépassent les carcans nationaux et internationaux dans lesquels nous évoluons. Il faut pouvoir se rassembler pour continuer la lutte et faire sens.

En bref, c’tait ben ben l’fun.

Simon Ceméa Belgique

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L’éducation est un travail d’orfèvre, il nécessite de la finesse dans la relation à l’autre, de l’analyse pour la prise en compte de l’histoire et de la place de chacun et chacune et une volonté : celle de nous penser dans une humanité plurielle.

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Les voilà !

« Tant que l’humain n’est pas mort, il ne finit pas de créer » Proverbe Peul  extrait du livre de David Diop Frère d’armes.

Les voilà !

Enfin les publications issues de notre travail collectif depuis deux ans!

Une Agora Internationale à Namur en Belgique, quatre rencontres de commissions régionales au Cameroun, en Uruguay, aux Seychelles et en France, plus de 150 personnes mobilisées, engagées chacune dans la mesure de ses possibilités avec ce désir de contribuer à nos réflexions communes, cette envie d’agir, cette volonté de se rencontrer pour penser d’autres modèles, découvrir d’autres vies, de penser différemment, à côté des évidences pour être plus libre collectivement et individuellement.

Ces publications sont des éléments structurants de notre capacité à faire réseau, à être un réseau !

Elles démontrent notre vision de l’éducation s’appuyant sur des pratiques pédagogique ancrées dans les réalités et dans une perspective politique.

Oui, nos ambitions, nos utopies sont de transformer le monde à notre échelle, dans un travail du quotidien, parfois complexe, difficile mais humainement riche.

Et, nous y croyons, malgré les contextes de régressions des droits, de conservatisme politique, d’absurdité quotidienne, nous y croyons dans notre capacité collective à être des auteurs et autrices de changements sociétaux plus respectueux des personnes, de leurs choix et de leur liberté.

L’éducation est ce pivot essentiel à la construction des sociétés vers lesquelles nous souhaitons tendre.

Nous sommes des exploratrices et des explorateurs de l’humain, des inconditionnels utopistes, des rêveurs et rêveuses acharné.e.s. Nous devons l’être car nos pratiques éducatives sont ancrées dans les réalités, dans les histoires de vie complexes des personnes . Nous agissons dans nos espaces, nos histoires politiques et sociales pour insuffler des idées, des envies d’agir, de transformer, de rêver, d’expérimenter, de créer et de comprendre le monde.

L’éducation est un travail d’orfèvre, il nécessite de la finesse dans la relation à l’autre, de l’analyse pour la prise en compte de l’histoire et de la place de chacun et chacune et une volonté : celle de nous penser dans une humanité plurielle.

Notre engagement est exigent, il demande de la sensibilité et de l’attention à l’autre, une acuité dans la perception du monde, de l’analyse des histoires individuelles et collectives et une mise en perspective de nos pratiques.

Ce sont ces « petites  choses », si difficiles à expliquer et à la fois tellement fondamentales qui sont les ressorts de nos engagements.

Ce que nous avons concrètement co-construit ensemble 

Et un peu plus d’explication sur nos démarches !

1. La communication égalitaire

Lors de l’Agora internationale, le groupe de travail a réalisé un premier guide sur la communication égalitaire en français à destination des associations francophones de notre réseau. Il offre des pistes pour pouvoir communiquer à l’écrit de manière égalitaire, c’est-à-dire en donnant aux femmes la même visibilité qu’aux hommes dans l’écriture, d’un point de vue de la grammaire mais aussi dans les références.

Il est apparu rapidement que la question de l’utilisation du féminin et du masculin diffère selon les langues. Dans certaines langues, le féminin et le masculin sont davantage différenciés dans l’utilisation des termes. (exemple : français et anglais) même manière. Le groupe a identifié que nous devions au-delà de la notion d’écriture égalitaire travailler plus particulièrement sur la notion de communication égalitaire. En effet, cette dernière prend en compte un champ beaucoup plus vaste qui passe par les expressions, les places sociales qui influencent la manière ou non de prendre la parole.

Ainsi le groupe de travail de l’Agora a proposé que les forums régionaux travaillent sur les expressions sexistes. Nous avons échangé sur les expressions dans différents contextes linguistiques avec la contribution de personnes issues de 22 pays qui représentaient 19 langues analysées sous le crible de l’égalité femmes/hommes.

A partir des éléments récoltés, les associations ont développé des démarches pédagogiques. Une matrice est proposée dans le livret sur les expressions sexistes.

Suite à l’appétence du réseau sur cette réflexion nous pourrions poursuivre par l’élaboration d’une bande dessinée reprenant cette réflexion sur le sexisme dans la communication.

Pour consulter le guide sur la communication égalitaire cliquez ici

Pour consulter le guide sur les expressions sexistes internationales, cliquez ici pour le français, en anglais ici et en espagnol ici ou sur les visuels ci-dessous

version anglaise
version française
version espagnol

2. La recherche action

Le groupe de travail sur la recherche action a récolté les matériaux suivants lors de l’Agora :

  • 29 récits critique d’expériences représentant 29 pays soit à l’oral sous forme d’entretien semi directif soit par questionnaire. Une logique d’interviews et d’écriture a été mise en place à partir du document produit par le laboratoire de recherche.
  • Une dizaine d’écrits méthodologiques sur des dossiers pédagogiques et outils didactiques apportés par les associations membres.

Le groupe, en lien avec le laboratoire de recherche a construit les grilles d’entretien, a réalisé la passation et les transcriptions des entretiens. Ensuite ce matériau a été analysé par le laboratoire pour produire une analyse qui a donné lieu à une publication sous forme d’étude.

Cette dernière a été travaillée lors des forums régionaux afin d’identifier par les participant.es les enjeux de leurs pratiques pédagogiques en lien avec l’étude.

L’objectif était d’articuler des réflexions théoriques et pratiques concrètes dans une perspective de développement de l’éducation nouvelle au niveau international.

Pour consulter la recherche action, cliquez ici ou sur le visuel

3. La cartographie du réseau, mallette pédagogique sur l’environnement international et le plaidoyer

La cartographie du réseau a été réalisée lors de l’Agora internationale puis elle a été améliorée et finalisée lors des forums régionaux.

Nous avons réalisé un inventaire des activités de chacune des associations, élaboré la matrice et le questionnaire pour récolter les informations sur chaque association.

Lors des forums régionaux, les associations ont travaillé plus spécifiquement sur les réseaux de chacune des associations membres afin de connaître les forces, les ressources, les réseaux en proximité géographique de chacune des associations, identifiés les espaces de plaidoyer communs où il apparaît opportun d’agir au niveau régional.

Par ailleurs, à partir des éléments récoltés, un groupe de travail s’est penché sur la compréhension de l’environnement et la visibilité des politiques éducatives internationales et régionales afin d’appuyer le plaidoyer politique porté à échelle nationale, régionale et internationale.

Pour mieux connaître les politiques internationales d’éducation, cliquez ici pour le français et pour l’anglais ici et l’espagnol ici ou sur les visuels ci-dessous

Pour consulter la cartographie du réseau en français ici, anglais ici et espagnol ici ou sur les visuels ci-dessous

Fr
Eng
Es

Pour consulter le module de sensibilisation sur la marchandisation de l’éducation cliquez ici

4. Parcours d’engagements

Ce groupe de travail lors de L’Agora a identifié les objectifs et le sens des projets de mobilités puis ils ont identifié les besoins repérés par et pour les jeunes. :

  • Renforcer les compétences des jeunes (conséquences positives pour l’association),
  • Comprendre le monde par le voyage : connaître d’autres cultures, langues, paysages, manières de faire et de vivre,
  • Permet aux jeunes de construire leurs projets de vie ,
  • Développer une citoyenneté active pour une ouverture au dialogue politique/social et une compréhension de la société,
  • Développer la confiance en soi (exemples : au travers d’outils d’expression axés sur l’art, l’affectif),
  • Besoin d’encadrement et/ou formation pour répondre à des besoins spécifiques,
  • La valorisation locale de l’implication internationale des jeunes à travers différents supports, médiatiques fait par et pour les jeunes (radio, site et portails web …),
  • Besoin de valorisation des compétences acquises pour renforcer sa confiance en soi,

A partir des éléments récoltés un livret d’accueil des volontaires a été réalisé. De plus, lors des forums régionaux, suite à la formation sur la méthodologie de projet, les associations ont travaillé sur la conception et l’écriture d’un projet européen collectivement.

Chaque région lors des forums régionaux a travaillé sur un projet régional autour de deux thématiques : démocratie culturelle et numérique. Il a été déposé sous l’action clé 2 capacity building. Nous sommes en attente de la réponse.

Bonne lecture et partageons, à travers le monde, nos réflexions collectives si riches et porteuses d’avenir !!!!

5. Des radios libres sous licence creative commons

Spontanément, au cours du projet un groupe de travail a vu le jour concernant la diffusion des résultats et a décidé de créer une radio associative : Radio Fi internationale. Cet outil permet d’assurer une diffusion et un lien mensuel entre les membres de la Ficeméa. L’engouement pour cet outil de diffusion est tel que nous avons décidé de créer 14 radios associatives chacune portée par une association. Celle de la Fédération est Radio Fi Internationale et a déjà émis sur les ondes tout au long de l’Agora pour partager avec les jeunes et les travailleurs de jeunesse, membres des associations du réseau et non présents physiquement lors de l’Agora. Puis nous avons réalisé deux émissions le 16 mai et le 21 juin 2018, en ligne sur le site de la Ficeméa. Emission à écouter en suivant le lien ici

A l’origine, cet outil n’était pas prévu dans le projet. Cependant, il nous a semblé fondamental d’avoir un outil de médiation afin d’assurer le suivi du projet, de faire vivre le réseau en dehors des temps de rencontres.

Radio Fi Internationale est une radio associative et libre. Elle nous permet, à travers le monde, de valoriser le travail et l’expression de la diversité des associations de la Ficeméa et de leur travail auprès des jeunes.

En effet, l’originalité de cette radio est de transcender les frontières, de mettre en lien sur les ondes des personnes éloignées de plusieurs milliers de kilomètres et des auditeur.rice.s internationaux.

Radio Fi internationale nous permet de partager nos pratiques éducatives et de porter collectivement le projet politique de l’Éducation Nouvelle au-delà des frontières.

Radio Fi internationale a réuni, lors de ses deux premières émissions, plus de 200 auditrice.eur.s (diffusion en direct et en podcast).

Suite à la sortie des publications nous réaliserons une émission en septembre 2019 réalisée par les jeunes entièrement dédiée à la question de l’égalité femmes-hommes, une autre présentant la recherche-action, une autre sur le plaidoyer et le volontariat. Radio Fi internationale est un formidable support de diffusion des actions que nous réalisons.

La création de ces radios nous a amené à sensibiliser et réfléchir sur la question du numérique libre et nous avons à cette occasion réalisé un dossier spécial sur “Les humanités numériques”. Pour consulter le dossier, cliquez ici.

Un grand merci à vous toutes et tous pour ce travail.

Et bien sur nous repartons, prochainement, pour de nouvelles aventures à travers le monde.

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Mobilizon : Finançons un outil pour sortir nos événements de Facebook !

Nous avons moins de 60 jours pour financer Mobilizon. Moins de 60 jours pour faire connaître notre projet d’alternative libre et fédérée aux événements Facebook ; et pour savoir à quel point nous devons nous y investir.

Changer le logiciel de celles et ceux qui changent le monde ?

Des marches pour le climat organisées sur Facebook aux hackathons de logiciels libres qui se font grâce à Meetup : pour changer le monde, les utopistes (comme nous !) s’organisent bien trop souvent sur les plateformes centralisées des géants du web.

On ne va pas répéter ici à quel point cliquer sur « Je participe » à un événement Facebook « Barbecue végan de la justice sociale » pose de nombreux problèmes : cela en dit bien plus sur soi qu’on ne l’imagine, donne un pouvoir conséquent aux publicitaires qui paient Facebook et enferme la communauté de l’événement dans un outil qui l’empêchera de s’auto-gérer et donc de perdurer.

Et c’est sans compter sur les règles d’utilisation de ces plateformes, qui peuvent mener à une fermeture, du jour au lendemain, sans aucune justification, d’un groupe ou d’une communauté, et dont la structure centralisée forme un potentiel guichet unique pour les agences de renseignement et des pirates mal intentionnés. Lecteur vidéo00:0000:16

Maquette d’une page « événement » dans Mobilizon

Chez Framasoft, on s’est dit qu’il fallait prendre le temps de réfléchir à une alternative qui puisse changer la donne. Nous venons de passer quelques mois, avec l’aide de deux designers (Marie-Cécile Paccard et Geoffrey Dorne) à écouter des militant·e·s pour mieux cerner leurs pratiques numériques. Nous avons cherché à quoi pourrait ressembler un outil qui rendrait vraiment le pouvoir aux personnes, aux groupes.

L’outil que les entreprises du capitalisme de surveillance ne feront pas

Si on y réfléchit, c’est hyper contraignant de créer un outil juste pour aspirer et vendre les données du monde entier… À partir du moment où l’on n’a pas besoin (ni envie) de pister les gens ou de maintenir un modèle économique inéquitable, on peut imaginer un outil qui fait la différence.

1. Un outil qui, même basique, nous rend libres

La dernière chose dont Meetup, Eventbrite ou Facebook ont envie, c’est que nous nous passions d’eux, que l’on puisse prendre leur place, et que l’on crée notre propre plateforme de publication d’événements. C’est la première des libertés qu’offrira Mobilizon : échapper à l’emprise de ces plateformes à but lucratif.

Bien entendu, tout le monde ne va pas aller l’installer sur un serveur informatique, et monter son propre Mobilizon. Mais il est essentiel qu’une communauté, un syndicat, une ONG, un mouvement, une fédération… que n’importe quel collectif puisse s’émanciper librement des plateformes avides de données.

C’est comme le fait de rendre public le code source, la « recette de cuisine » du logiciel : tout le monde ne sait pas le lire, mais c’est un gage de transparence et d’ouverture. Si l’équipe qui le développe fait des choix qui ne me conviennent pas, je peux monter ma propre équipe pour expérimenter d’autres choix, et une autre gouvernance.

2. Un outil qui émancipe en fédérant

Seulement voilà : si mon université crée son instance MobilizTaFac d’un côté, et que mon mouvement pour le climat crée son instance ÉcoMobilizés de l’autre, est-ce que je dois créer un compte sur chaque site, histoire de me tenir au courant des rassemblements prévus ?

Non : ce serait, selon nous, un gros frein à l’usage. C’est pour cela que nous souhaitons que Mobilizon soit fédéré : chaque instance (site de publication d’événements) propulsée par Mobilizon pourra alors choisir d’échanger avec d’autres instances, d’afficher plus d’événements que « juste les siens », et de favoriser les interactions. Le protocole de fédération, basé sur le standard de communication le plus répandu (nommé ActivityPub), permettra en plus, à terme, de tisser des ponts avec Mastodon (l’alternative libre et fédérée à Twitter), PeerTube (alternative à YouTube), et bien d’autres outils similaires.

Cependant, le concept de fédération n’est pas une baguette magique. Au contraire, l’adopter demande encore plus d’efforts : afficher sa politique de modération, communiquer avec les personnes inscrites sur son serveur, choisir avec qui on se fédère ou non, appliquer ses obligations légales (ou pratiquer la désobéissance civile)… Un Mobilizon émancipateur devrait, à notre sens, faciliter ces relations entre les personnes qui ouvrent leur hébergement aux inscriptions, et celles qui leur confient leurs données.

3. Un outil qui, dans l’idéal, est convivial

Dans l’idéal, Mobilizon ne nous libère pas seulement des événements Facebook : il nous libère aussi de ses groupes. Et pour avoir des groupes conviviaux, il faut imaginer des outils de messagerie, des outils de modération, bref : de nombreuses fonctionnalités qui nous rendent autonomes.

Car un outil convivial est un outil qui nous laisse le pouvoir, qui nous rend le contrôle. C’est un outil qui laisse chaque groupe s’organiser comme il le souhaite. Dans l’idéal, Mobilizon offre aux groupes un espace pour afficher des liens vers ses outils de collaboration numérique, quels qu’ils soient, même des google docs (mais franchement, nous on pense que Framapad, c’est mieux :p).

Un autre exemple de reprise de pouvoir : si je veux que ma famille, qui m’invite à l’anniversaire du petit dernier, voie mon engagement militant (disons pour une marche des fiertés), mais pas mes activités culturelles (disons de danse folklorique), je dois pouvoir le maîtriser. Dans l’idéal, Mobilizon permet à chaque compte de se créer plusieurs identités pour cloisonner ses groupes et ses activités comme on le désire.

4. Un outil qui, à terme, est durable et résilient

Un logiciel est un outil en perpétuelle évolution. Certes, produire une première version stable est un défi en soi. Mais c’est aussi le premier pas d’un cheminement plus long, où l’on découvre des usages et pratiques qui n’étaient pas anticipées, que l’on peut accompagner.

Il existe, d’ores et déjà, de nombreuses évolutions possibles pour Mobilizon : faciliter la géolocalisation et la cartographie, développer une application mobile, améliorer l’ergonomie et les interfaces… Quelles autres idées l’intelligence collective produira-t-elle quand Mobilizon sera opérationnel et utilisé ?

Seulement voilà, entretenir et faire grandir un commun, cela demande du soin, du temps et de l’attention. Si vous nous en donnez les moyens, la somme récoltée au-delà des 50 000 € nous permettra de nous projeter sur le long terme et d’envisager les développements après la sortie de la version 1.0.

Quels moyens se donne-t-on pour produire Mobilizon ?

Créer un tel outil, sans autre but que celui de construire un commun numérique, cela demande du temps, de l’implication et des moyens. Chez Framasoft, nous sommes persuadé·e·s de l’importance que Mobilizon peut avoir, à terme, pour de nombreuses communautés. Mais nous travaillons déjà sur de très nombreux projets et manquons de temps et d’argent pour tout faire… Ainsi, nous ne nous lancerons pas sans avoir un signal fort que cet outil est désiré.

Un objectif, 3 paliers, 57 jours pour faire la différence !

Nous venons d’ouvrir une collecte sur joinmobilizon.org. Nous nous sommes donné 60 jours pour savoir à quel point notre démarche sera soutenue. Concrètement, plus vous donnerez, plus cela nous impliquera durablement dans le développement de Mobilizon.

Nous avons défini les budgets suivants :

  • 20 000 €Mobilizon libre et basique, où nous rentrerons dans nos frais et livrerons le code et les travaux de design à la communauté après la sortie de la version 1 ;
  • 35 000 €Mobilizon émancipateur et fédéré, où nous pourrons en plus implémenter le protocole de fédération ActivityPub et tous les outils qui vont avec, dont une instance de test pour démonstration ;
  • 50 000 €Mobilizon idéal et convivial qui, en supplément du reste, inclura directement l’ensemble des fonctionnalités dont nous rêvons pour la version 1 (groupes, messagerie, multi-identité, affichages d’outils externes) .
  • au-delàMobilizon durable et résilient, dont le développement pourra être maintenu et amélioré par Framasoft au delà de la version 1, avec des fonctionnalités avancées.

Dès aujourd’hui, et jusqu’au 10 juillet, tout don fait à Framasoft via la page joinmobilizon.org sera comptablement attribué au projet Mobilizon. Au 10 juillet, suivant le montant qui aura été atteint, nous nous consacrerons à développer le Mobilizon que vous aurez soutenu. Nous prévoyons la sortie d’une version bêta pour l’automne 2019, et une version 1 pour le premier semestre 2020. Lecteur vidéo00:0000:10

Maquette d’une page « groupe » dans Mobilizon

Vous avez moins de 60 jours pour déterminer notre implication

Nous avons donc besoin de votre aide. Ensemble, nous avons moins de 60 jours pour proposer et expliquer ce projet aux communautés associatives, culturelles et militantes en France et à l’étranger. Moins de 60 jours pour les convaincre de l’importance de soutenir Mobilizon, sans tomber dans le piège des raccourcis faciles des « ça va remplacer Facebook » (cela peut remplacer la gestion d’évènements de Facebook) et autres « ceci est une révolution » (nous ne sommes pas une startup, et n’avons pas pour vocation de remplacer tous les usages !).

Il va donc falloir prendre le temps de parler, d’échanger, d’écouter… pour convaincre sans charmer ni imposer une quelconque autorité. Car Mobilizon ne sera pas une recette miracle et instantanée : c’est un premier pas vers plus d’indépendance, une aventure qui va évoluer sur la durée, et que nous avons souhaité démarrer avec vous.

Jusqu’où irons-nous ? C’est désormais entre vos mains… à vous de vous Mobilizer !

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Publié dans Actualité, Education au numérique

Les Écoles privées au Sud

Présentation des travaux de Duarte Patricio RAFAEL (Doctorant en Sciences de l’Éducation à l’Université de Bordeaux). Ses travaux de recherche doctorale portent sur l’orientation genrée des étudant.e.s en licence, dans une perspective comparative entre l’enseignement privé et l’enseignement public au Mozambique.

Le Mozambique est un pays d’environ 28 millions d’habitants, et le taux d’analphabétisme est de 45% (de la population totale), dont 64 % sont des femmes. (Source : INE-Institut National de Statistique).

Le Mozambique est proclamé indépendant le 25 juin 1975, avec la mise en place d’un État socialiste. Le pays sera confronté à une guerre civile entre 1977 et 1992 qui aurait contribué à la dégradation du réseau scolaire.

Concernant l’enseignement supérieur, la première université publique est fondée en 1962. Lors de l’indépendance du Mozambique (1975), les institutions sont laissées à l’abandon puisque les colons portugais quittent le pays, et durant la période de la guerre civile, les universités publiques connaissent une stagnation et le fort contrôle de l’État fait qu’elles s’engagent dans des formations considérées comme importantes pour le développement du pays. Les cursus considérés comme moins importants ou qui pourraient constituer une menace à la construction de la nation socialiste étaient éliminés. Cela a été le cas de la Faculté de Droit, fermé en 1983.

Lors de la proclamation de la nouvelle constitution (1990), le changement législatif permet une expansion de l’enseignement. Cette expansion est marquée par la fondation d’universités privées à partir de 1995.

Selon les données de Duarte Patricio RAFAEL, en 1994 on comptabilisait 3 universités publiques contre 18 en 2018. Cependant, en 1994 il n’y avait aucune université privée contre 31 en 2018.

Selon Duarte Patricio RAFAEL, mis à part certaines universités privées (telles que l’Université Catholique du Mozambique ou l’ISCTEMP-Institut Supérieur de Sciences et Technologies du Mozambique), la réputation de ces dernières n’est pas valorisée. Les universités publiques sont toujours mieux perçues concernant la qualité des diplômes. A l’inverse des établissements secondaires (où les établissements privés, en général, ont meilleure réputation).

Cependant, Duarte Patricio RAFAEL explique que les universités publiques mettent en place des « cours  de nuit », payants et enseignés par les professeurs des universités publiques. Ces étudiant.e.s, qui participent aux « cours de nuit », reçoivent le même diplôme que les étudiant.e.s qui suivent la formation dite « classique ». D’après des éducatives indicatives réalisées, les coûts moyens de formation au niveau de la licence sont de l’ordre de 2500 dollars (US). Cependant, les frais de scolarité payés par les étudiant.e.s sont d’environ 100 dollars (US) par an (Moock,2007, Wellman et al, 2003, Langa, 2014).

En 2009, le gouvernement du Mozambique avait souhaité réformer l’enseignement supérieur en licence. En diminuant le nombre d’années de 4 à 3 ans d’études en licence. Cependant cette réforme a été sujette à de nombreuses controverses de la part des entreprises du pays qui ne souhaitaient pas que leurs « futur.e.s candidat.e.s » s’abstiennent d’une année de formation. Cette stratégie a été abandonnée par le gouvernement en 2011.

Il existe aujourd’hui de nombreuses inégalités (notamment économiques) dans l’accès à l’éducation au Mozambique.

Il est intéressant de se questionner par rapport au rôle de l’État dans la mise en œuvre d’un service public d’accès à l’Éducation. L’État souhaite t-il soutenir les établissements privés ou investir dans l’enseignement public ?

Rédigé par Morgane Peroche (Fédération Internationale des Ceméa)

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