Éducation de Qualité

Éducation de Qualité : Ce terme est apparu dans le domaine relatif à des productions d’objets marchands puis la démarche qualité a envahi progressivement la sphère socio-éducative. Les acteurs éducatifs (animateurs, formateurs, travailleurs sociaux, enseignants…), sous le joug des pressions financières, deviennent des prestataires de services et non plus des acteurs sociaux muent par une volonté de transformation sociale, de renversement des rapports de pouvoir. La rationalisation des tâches induite par la qualité d’un produit s’oppose au travail éducatif qui passe par une attention dans la relation à l’autre, le respect des rythmes des personnes. N’oublions pas que l’acte éducatif est un moyen et n’a pas vocation à être orienté vers un résultat. La notion de résultat peut être pensée par la personne elle-même, par l’enseignant, le formateur (celui qui exerce une fonction de responsabilité dans l’action éducative) et non par l’autorité financeur du projet N’inversons pas les rôles : Qui a la qualité de définir la qualité ?

La qualité en éducation était revendiquée par Gisèle de Failly …elle ne parlait pas de la même chose que la démarche qualité du modèle marchand. Est-ce que cela veut dire que des mots pourraient être confisqués par une idéologie dominante et qu’on ne pourrait plus les employer ?

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Holistique

Holistique : Société holistique, éducation holistique…face aux compétences segmentant l’individu, la dimension holistique prônée dans les discours sur la scène internationale éducative permet de réunir ce qui a été compartimenté par les compétences.

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Renforcement des capacités

Renforcement des capacités : Cette terminologie est sans doute employée dans la cadre la notion très tendance « d’empowerment ». Le renforcement des capacités est souvent associé à celle de compétence. « Ces gens-là ont besoin de renforcer leurs capacités et développer leurs compétences » Cette notion renvoie celle de capable, adaptable.  Pourquoi souhaitons nous renforcer les capacités ? Dans quels buts ? dans quelles conditions peut-on renforcer les capacités des personnes ? Avoir plus de recul, de liberté, de connaissance ?

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Compétences

Compétences : le développement des compétences impliquent le fait de segmenter la personne comme si la personne était un couteau suisse malléable en fonction du contexte. Chaque partie de la personne est sectionnée, dédiée à une fonction sans laisser de place au vide créateur, à l’espace des possibles, à la non rationalité où se joue l’essentiel de notre humanité. Cette notion de compétence renvoie à l’idée que l’humain est un être fonctionnel, rentable, efficace et performant. Derrière la compétence se cache la notion de compétitivité.

La pédagogie socioconstructiviste, celle de Freinet par exemple, consiste à mettre l’élève sur à travailler sur des problèmes dans le but de :

  • Donner sens à des questionnements nouveaux, permettre à l’élève d’expérimenter dans la pratique les idées sur un sujet donné et de découvrir qu’elles peuvent être erronées. L’enjeu pour les pédagogues est d’accompagner la remise en cause des évidences.
  • Permettre la participation de l’élève au processus de reconstruction des savoirs avec l’aide d’un adulte et d’un enseignant.

Le but de toute cette démarche est la construction du savoir. Or dans l’approche par compétences on renverse complètement les objectifs. Les personnes sont mises au travail sur des problèmes dans l’objectif de résoudre le problème, d’être capable de mener à bien une tâche et par conséquent être compétent. Le rapport à l’erreur est totalement renversé. Dans une pédagogie constructiviste l’important est ce que l’on apprend à travers ses erreurs et à partir de ce moment l’élève peut déconstruire des idées erronées et construire des idées nouvelles. L’erreur aura une fonction, elle aura été fructueuse. Dans l’approche par compétences, si la tâche n’est pas menée à bien vous n’êtes pas compétents.

il est essentiel d’articuler les connaissances, les savoirs et les compétences à partie de l’expérience pratique, de l’agir dans la construction des compétences. Nous revendiquons la nécessité de partir de l’expérience des gens sur le terrain pour développer une pédagogie participative

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Bonnes pratiques

Bonnes pratiques : La pédagogie n’est pas qu’une technique, mais bien un instrument politique d’organisation de nos sociétés, qui doit être revendiqué comme tel aujourd’hui. Particulièrement à l’heure des bonnes pratiques descendantes pour lesquelles l’illusion consiste à reproduire la bonne idée canadienne ou suédoise pour produire du changement. Comme si le changement pouvait se jouer en dehors des personnes, de leur contexte, de leur culture…

Ce terme manichéen renvoie à l’idée qu’il y aurait d’un côté des bonnes pratiques et de l’autre côté des mauvaises pratiques. Cette notion est très idéologique car elle ne pose pas la question de définir le « bon » et le « mauvais ». Sur quels critères ? La construction des pratiques dans le domaine de la formation et de l’accompagnement se joue dans la relation à l’autre, dans le tâtonnement expérimental, dans la construction collective. Le sachant n’est pas celui qui croit savoir. La transformation passe par la capacité à se transformer avec l’autre, être en capacité d’avancer dans un même mouvement. C’est à partir de ce moment que la pratique se fonde et que nous nous fondons dans la pratique.

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Éducation active

Éducation Active : L’éducation active n’est pas le fait d’être mouvant physiquement lors d’une réunion, d’une animation. Dans les dispositifs de transmission et d’acquisition des savoirs et de la culture, les méthodes d’éducation active privilégient le sujet comme point de départ et comme centre de l’action dans un processus de construction de ses propres savoirs et non l’adulte, l’enseignant, le maître, le formateur … dans un discours descendant imposé par celui qui croit savoir.

Le sujet est le premier acteur de cette démarche, ce qui rend cette “éducation active ». L’éducation active pose la question de l’éducation comme moteur de la transformation sociale, politique, culturelle et de la capacité de chacun.e à être acteur.trice et auteur.e de son parcours. Les activités sociales (temps informels, temps de repas, temps d’activités) en collectif lors des stages sont le moyen de mettre en place les méthodes d’éducation active car ils interrogent la place de l’individu, du collectif dans un environnement défini.

 

 

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Anglais

Anglais : Nous pouvons aussi nous réinterroger sur l’hégémonie linguistique et les rapports entre les langues et notamment de la prédominance de l’anglais au niveau du discours européen et international. En effet, les textes internationaux sont d’abord produits en anglais et sont ensuite traduits vers les différentes langues. Ainsi, les mots relatifs à l’éducation sont empruntés et traduits de l’anglais. Nous pouvons constater le développement d’une idéologie libérale à travers les mots employés dans la sphère éducative. Nous devons préciser les termes. De quoi parle-t-on derrière les mots ? Concrètement qu’est-ce que cela signifie ?

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Séminaire “la jeunesse euro-méditerranéenne, son engagement et sa participation”

L’association nationale des CEMEA France a organisé du 29 octobre au 2 novembre 2016 à Rabat (Maroc), en partenariat avec l’association marocaine des petits débrouillards, un séminaire sur la thématique de “la jeunesse euro-méditerranéenne, son engagement et sa participation”[1].

Il a réuni soixante acteurs de jeunesse de 13 organisations, issues de 9 pays européens, du Maghreb et du Proche-Orient. De nombreux membres de la Fédération internationale des Ceméa étaient présents : la Fédération Italienne des CEMEA, L’Associations les Amis du Bèlvédère (Tunisie), Le Clube Intercultural (Portugal), Graine de paix (Algérie), Dock Europe (Allemagne) et l’Association de Coopération pour la Paix (Espagne).

Cette rencontre poursuivait les objectifs suivants :

– Identifier les actions permettant de toucher les jeunes, Identifier les actions à mener pour une plus grande diversité et toucher les jeunes qu’on ne voit pas (NEETS),

– Echanger sur nos pratiques dans l’accompagnement des jeunes dans l’engagement,

– Construire des passerelles entre nos actions pour proposer des parcours européens et internationaux d’accompagnement des jeunes,

– Découvrir le tissu associatif marocain.

Il s’est articulé autour de différentes activités tels que des ateliers sur la jeunesse d’une part, portant sur les thèmes :

  • Jeunesse et insertion
  • Travail social,
  • Jeunesse et médias,
  • Jeunesse et migration/mobilité,
  • Jeunesse et engagement,

D’autre part, nous avons organisé des ateliers d’échanges de pratiques sur des actions portées par les différentes organisations en présence, portant sur :

  • La formation des acteurs à l’éducation interculturelle,
  • Le volontariat : nos pratiques d’accueil, d’envoi, la reconnaissance de l’éducation non formelle,
  • La formation des cadres associatifs comme structuration de la société civile,
  • Les séjours internationaux de jeunes et la solidarité internationale.

Des visites de structures locales ont permis la rencontre des participants avec des acteurs de jeunesse marocains, des associations et des Fondations : Migrant Occident, le Carrefour associatif, le REMAJEC[2], le Le groupe antiraciste de défense et d’accompagnement des étrangers et migrants [3], Sala Al Mostaqbal, AMSAT[4], IFAD[5].

Enfin, un temps de synthèse a permis de travailler à des préconisations sur l’accompagnement des jeunes, sur les actions à développer au sein du réseau de partenaires, cela particulièrement dans l’espace euro-méditerranéen.

Les productions issues des travaux seront prochainement diffusées.

Les principaux impacts concernaient d’une part les associations participantes, qui ont pu réfléchir à l’amélioration de l’accueil et de l’accompagnement des jeunes en leur sein, en diversifiant leurs méthodes, en imaginant des espaces de reconnaissance. Il s’agissait d’autre part de réfléchir au développement des compétences des jeunes touchés par les activités des organisations, pour leur permettre de s’engager dans d’autres espaces citoyens (auprès d’autorités locales, syndicats …). Auprès des autorités nationales et européennes, nous souhaitions promouvoir l’implication citoyenne des jeunes dans la société, soutenir une approche positive de la jeunesse basée sur un sentiment de solidarité entre générations et entre les peuples, participer à la construction d’analyses au niveau européen et international, tenant compte des interactions entre les pays et les continents.

Le pôle Europe et International des Ceméa France

[1] Ce projet est financé par le programme Erasmus +

[2] Le Réseau Marocain de Jeunesse et de Concertation

[3] Le groupe antiraciste de défense et d’accompagnement des étrangers et migrants

[4] Association Marocaine d’Aide et de Soutien aux personnes Trisomiques

[5] Institut de Formation des agents de développement

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“Educacion Solidaria”-2eme Festival du film d’Education

L’association « Educacion Solidaria » dirige un consortium intégrant diverses organisations soutenant le développement de manifestations cinématographiques en Uruguay.

Ces activités se sont tenues à Atlantida, ville balnéaire, situé à 50 km à l’est de Montevideo, la capitale du pays.

L’idée a émergé en 2014 dans le cadre du séminaire international de la Ficeméa, où la délégation de Education solidarité a rencontré Christian Gautellier, responsable du Festival international du Film d’éducation. Nous avons échangé sur la possibilité de développer, dans le cône sud latino-américain, un écho de ce festival qui se tient chaque année en France à l’initiative des Ceméa France.

A Atlantida, nous avons construit un solide partenariat avec l’association de « Théâtre du Sud » dont l’activité tourne autour du théâtre et du cinéma indépendant. Il s’agit d’un groupe actif de militants qui sont une émanation des mouvements culturels d’Amérique latine issus de la société civile. Ces efforts réitérés ont permis d’obtenir une petite salle confortable et pratique offrant de bonnes conditions de projection.

Avec d’autres acteurs dont des municipalités, la direction départementale de la culture et le centre régional de formation des professeur.e.s nous avons constitué une équipe se consacrant à la sélection de films en provenance du festival international du film d’éducation auxquels s’ajoutent des productions nationales dont les réalisations du groupe cinéma du « Théâtre du Sud ».

La manifestation s’adresse à tous les publics en impliquant les étudiants du centre régional de formation des professeur.e.s résidant dans la ville.

A ce jour, nous avons réalisé 2 cycles, en mars 2015 et septembre 2016, lors desquels nous avons projeté 18 films : court et long métrages, film d’animation. En parallèle, nous avons édité un catalogue détaillé contenant les résumés des films.

Lors du 2eme cycle, nous avons pu compter sur l’apport précieux de Charlotte Griselain, qui par le biais des Ceméa Nord Pas de Calais, a réalisé un service civique de 6 mois dans notre association. Sa collaboration a été fondamentale et nous a permis de renforcer les liens avec l’alliance française et l’ambassade de France en Uruguay.

Lors du dernier cycle, nous avons concrétisé un partenariat avec la Cinémathèque d’Uruguay, qui a intégré dans sa programmation durant 3 jours 6 films de notre sélection.

Tous ces apports ont rendu possible l’organisation d’un festival de cinéma français contemporain autour de 6 films, garantissant l’accès à un cinéma de qualité, lors de la saison estivale à Atlantida. A travers ce travail, nous souhaitons contribuer à la vie culturelle de la ville.

A partir de Mars nous commencerons à préparer l’organisation du 3eme cycle du cinéma d’éducation.

 

Eduardo Aparicio

Vous pouvez retrouver le texte en version originale sur le site internet de le Ficeméa en Espagnol

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Ceméa Belgique-1er festival du film d’Education

La grande aventure du 1er festival du film d’éducation en Belgique

Durant 4 jours, nous avons organisé le festival du film d’éducation à Bruxelles. Trois jours à Ixelles dans le petit théâtre Mercelis où nous avons projeté 21 films pour un accueil d’un peu plus de 1000 spectateurs. Le dernier jour s’est passé au centre culturel Jacques Frank, 172 spectateurs pour 2 films.

Les jours se sont succédés avec à chaque fois une thématique.

L’école pour le 1er jour, qui nous a permis d’accueillir Bernard Collot –Une école du 3ème type- qui accompagnait le débat d’après films. Nous avons également eu la chance d’avoir Claire Lebrun et Sophie Billard pour le film « Une journée dans la classe de Sophie ». Réalisatrice et protagoniste du film ont pu échanger avec la salle à deux reprises autour des pratiques d’enseignement de Sophie.

La santé mentale pour le jour 2 nous a permis d’avoir des échanges nourris avec Pierre Smet, psychanalyste, et Gwendoline Possoz, Psychologue clinicienne.

Le troisième jour a permis de faire un focus sur l’éducation à l’égalité des genres et d’avoir une présentation du 1er tome du guide de survie en milieu sexiste (http://www.cemea.be/Guide-de-survie-en-milieu-sexiste).

Le dernier jour a vu se succéder une séance familiale autour de « La tortue rouge » -un grand moment de cinéma- et « Fuocoamare, par-delà Lampedusa » le soir, qui a laissé les spectateurs sans voix.

Vivement l’an prochain pour vivre des moments intenses.

Nous proposerons une programmation moins dense pour laisser plus de place au débat.

Le catalogue du festival ici

 

 

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