Le projet

Projets – Missions – Valeurs

La Fédération internationale des Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Éducation Active (Ficeméa) regroupe une quarantaine d’associations avec une implantation territoriale en Europe, Amérique du Sud, Afrique, Océan indien. Notre fédération travaille depuis 60 ans pour la promotion de l’Éducation nouvelle dans une volonté de transformation des pratiques éducatives et sociales.

Le projet politique

L’Éducation nouvelle a pour but l’émancipation des individus tout au long de leur vie, leur formation en qualité de citoyen afin de promouvoir la vie démocratique. La transformation des pratiques éducatives permet l’émergence de nouveaux rapports entre individus et consolide la société civile. Penser l’Éducation nouvelle ne peut se faire que dans une perspective internationale qui place l’humanisme au coeur du notre projet politique. L’Éducation nouvelle se fonde sur la liberté de l’initiative, de la création, de l’expression, l’importance de l’affectivité, la construction de la personnalité par l’individu lui-même, dans son milieu de vie. Notre approche éducative crée des situations où chacun, enfant, adolescent, adulte, peut être plus conscient du monde qui l’entoure, se l’approprier, le faire évoluer, le modifier dans une perspective de progrès individuel et social. L’Éducation nouvelle telle que nous la pensons et la vivons participe de la transformation de la société. Elle modifie les rapports de force et de pouvoir, les modes d’organisation, en valorisant l’exercice de la liberté individuelle.

Missions

La Ficeméa est un outil politique pour ses membres qui visent/pratiquent l’Éducation nouvelle.

Elle a pour rôle de :

  • Essaimer les méthodes de pédagogie active dans le monde.
  • Faire reconnaître les principes de l’Éducation nouvelle.
  • Être force de proposition, d’interpellation dans les instances internationales.
  • Valoriser le travail de terrain des associations membres.
  • Proposer un positionnement et un cadre politique concernant les thématiques liées à l’Éducation nouvelle.

Objectifs

La Ficeméa a pour objectifs de :

  • Renforcer la présence des membres de la Ficeméa dans les organisations internationales.
  • Inciter et impulser des dynamiques de formation.
  • Promouvoir des projets portés par les associations membres et de coordonner leurs initiatives.
  • Mutualiser des idées, des activités, des combats, des initiatives pour plus de reconnaissance individuelle et collective.
  • Fédérer des associations autour d’une philosophie commune : l’Éducation nouvelle.

Actions des associations membres

  • Formation d’acteurs sociaux éducatifs, volontaires et professionnels.
  • Actions directes d’animation dans une perspective de développement social au niveau local, national et international.
  • Production de matériel, d’outils éducatifs et pédagogiques (publications, mallettes pédagogiques…).
  • Développement de recherches action.
  • Valorisation de l’éducation formelle, non formelle, informelle dans le cadre de l’éducation globale.
  • Utilisation de supports variés tels que l’art, la culture, les différents langages artistiques.

Publics

La spécificité de notre fédération repose sur la prise en compte de tous les publics pour une éducation tout au long de la vie. C’est un mouvement global à destination de toutes les tranches d’âges dans une perspective de rencontres intergénérationnelles et interculturelles.

Thématiques

  • Le développement durable,
  • L’égalité femmes/hommes,
  • La citoyenneté,
  • La laïcité,
  • Les droits de l’homme,
  • Le droit à l’éducation pour tous
  • La question migratoire,
  • La démocratie,

Ces thématiques se déclinent dans des projets de développement culturel, sociaux, et économiques.

Recherche

La force des associations de la Ficeméa est de s’appuyer, en fonction de leur objet de travail, sur la recherche dans les différents domaines : médecine, biologie, sociologie, psychologie. Les méthodes pédagogiques initiées par les associations membres sont enrichies et construites en interaction avec le secteur de la recherche. En effet, de nombreux chercheurs-ses se sont impliqué-es dans les associations de la Ficeméa. Cette dimension est fondamentale pour être force de proposition en pédagogies innovantes. L’articulation entre des dynamiques de réflexions théoriques et le travail de terrain des associations est porteuse d’innovation.

Reconnaissances officielles

  • Dotée du statut participatif des ONG auprès de l’UNESCO,
  • Dotée du statut participatif des ONG auprès du Conseil de l’Europe,
  • Dotée du statut consultatif auprès de l’Agence intergouvernementale de la Francophonie,
  • Membre observateur au Forum Européen de la Jeunesse.

 

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Publié dans Non classé

Les filles et les garçons, c’est précieux ! par Ezequiel Robles Hurtado

Le Pérou a un taux de population infantile élevé, que ce soit en zone côtière, dans la sierra ou dans la forêt amazonienne. Actuellement, le pays connaît une préoccupation particulière due aux conditions de vie précaires dans lesquelles plus trois millions de mineurs survivent et travaillent.

Certes, l’Etat a proposé des programmes d’aide pour des enfants, comme c’est le cas du programme KALI WARMA, ces derniers ont souvent été administrés de manière bureaucratique et même dans certains cas de façon irresponsable (par exemple, des enfants ont été empoisonnés par des aliments contaminés par des substances toxiques). Cela a eu comme effet que beaucoup mères retirent leurs enfants de ces programmes par ailleurs été administrés par des entreprises privées.

KALI WARMA s’occupe de plus de deux millions d’enfants (garçons comme filles) dans toutes les zones pauvres du pays. Maintenant ce sont les mères qui supervisent et font en sorte que la qualité et la quantité des aliments que leurs enfants consomment soit meilleures et appropriées. Nous vous donnons cette précision pour montrer que l’Association de Défense de la Vie (ADEVI) propose depuis 1979 des programmes complets pour les enfants et les adolescents de cinq à treize ans dans les zones marginales du Nord, du Sud et de l’Est de la ville de Lima. ADEVI avait pour principe que les mères, les pères, les dirigeants et les autorités locales se réunissent et soutiennent le fonctionnement de nos programmes. Il était fondamental de pouvoir partager avec les autorités locales le principe que les mineurs puissent jouir d’un confort minimal.

Nous comptions sur une équipe de professionnels : enseignants, psychologues, médecins, infirmières. Il se pouvait que la première année de l’expérience nous nous formions pour qu’ensuite notre participation soit plus efficace. Ainsi, les mères des communautés se sont formées aux fonctions d’éducatrice de jeunes enfants, auxiliaire de vie, éducatrice en santé, dans le cadre des programmes ADEVI.

Nous avons construit des salles de classe, toutes simples mais sûres, des cuisines, des ateliers d’artisanat, des services d’hygiène. Tout cela sur le district de San Juan de Lurigancho, et le premier local construit avec la communauté se trouve dans la zone de Huanta II. Le local suivant, lors du second programme, se trouve dans la zone de Humano José Carlos Mariá Tegui, également à San Juan de San Juan de Lurigancho. Ces premières expériences furent utiles et nous les avons réitérées dans les districts dans le Sud de Lima à Pamplona Alta et Villa Maria del Triunfo puis à Cousco et Chiclayo. Les enfants ont créé des cartes très belles autour du thème de la vie dans les andes péruviennes ; ils ont également tissé des couvertures, dessiné des arpilleras très belles qui ont décoré des magasins de Lima et que l’on a pu voir dans divers pays d’Europe.

Ces programmes ont été tout d’abord financés par l’église suédoise par leurs bureaux intermédiaires à Lima. Les suivants ont été appuyés par des organisations européennes SODEPAZ en Espagne, ainsi que des mairies ou gouvernements régionaux espagnols. Nous avons également reçu des dons de France, Hollande, Belgique, Suède, Angleterre et Allemagne. La leçon la plus importante que nous avons apprise lors de ce processus d’apprentissage est d’être proche des enfants et des adolescents, de favoriser leur initiative, de répondre à leurs inquiétudes et leurs espoir. Bon nombre d’entre eux ont réussi à obtenir des emplois dont certains pérennisés. Ils nous appellent ou nous rendent visite parfois. L’appui de nos équipes professionnelles a été le plus important dans notre expérience. Connaître les méthodes éducatives et de travail des CEMEA et de la FICEMEA, ont été d’une grande aide pour ADEVI. Les méthodes d’éducation active ont imprégné nos actions et nos cœurs. Il est important de préciser que le travail infantile au Pérou est une plaie, presque trois millions d’enfants travaillent, l’exemple des enfants travaillant dans les mines et le plus emblématique et le plus préoccupant. Nous avons travaillé en collaboration avec les ministères du Travail, des Droits des Femmes, de la Santé, avec le Parlement de notre République, avec des organismes internationaux comme l’OIT (Organisation Internationale du Travail) pour faire face à ce problème très sérieux.

Dans ce sens, nous avons aidé à organiser des tables rondes et des comités d’appui à l’enfance qui travaillent. Des entreprises importantes comme Telefόnica et d’autres encore, se sont impliquées sérieusement pour affronter ce problème.

Nous sommes dans ce combat depuis 1999.

Un autre thème fort délicat qui touche l’enfance et l’adolescence est celui des grossesses précoces, très répandues au Pérou. Là encore, nous nous sommes impliqués et nous avons développé un projet avec l’ONG INPET, dans la zone Est de Lima.

Article traduit par Anne Sabatini

 

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Publié dans Associacion de defensa de la vida, Les associations membres, Pérou