Par Asamblea de Cooperacion Por la Paz (ACPP) en Espagne
Ce mois de novembre, l’association ACPP et le COSEF (Conseil Sénégalais des Femmes) ont reçu au Sénégal la visite de María Paz Pires Gómez, technicienne à la participation citoyenne de la mairie d’Avilés. Cette rencontre a eu lieu dans le cadre du projet sur lequel travaille l’ACPP avec le COSEF pour garantir l’accès des femmes sur un pied d’égalité aux espaces de gouvernance et de prise de décisions. Il s’agit d’un projet qui se développe dans un contexte de décentralisation progressive des administrations du pays, rendu possible grâce au financement de l’Agence asturienne de coopération et aux mairies d’Avilés, de Gijón et de Carreño.
Dans le but de partager des expériences et des savoirs, la technicienne a présenté l’expérience de la mairie d’Avilés sur l’application des pratiques de participation citoyenne dans tous les domaines de gestion municipale, et le COSEF a expliqué comment l’approbation de la Loi sur la parité a été obtenue et quel a été le processus de sensibilisation et de formation développé. De plus, ils ont parlé de la mise en place du programme de budgets participatifs centrés sur le genre, où Lucie Cissé, la présidente du COSEF, a souligné : « nous nous sommes battus pendant 15 ans pour la loi sur la parité et quand nous l’avons obtenue, nous avons pris conscience que ce n’était pas l’accomplissement final et que la partie n’était pas finie, il faut continuer à travailler pour que la parité soit réellement atteinte ».
María Paz Pires a dispensé une formation de deux jours aux membres du COSEF portant sur les clés pour intégrer la perspective de genre à la promotion de la participation citoyenne, une rencontre enrichissante lors de laquelle des réflexions intéressantes ont été faites sur le rôle des femmes dans les processus participatifs, sur leurs difficultés et leurs besoins d’encouragement.
Lors de la visite que nous avons faite aux communes de Mbour et de Ngaparou, elle a pu se faire directement une idée sur la façon dont le projet se développe et assister aux réunions au cours desquelles les membres des Espaces de Concertation citoyenne (espaces de dialogues entre société civile et mairies) ont expliqué les avancées et ont présenté les résultats de la concertation réalisée après la formation reçue dans le cadre du projet.
Ces changements sont très significatifs dans la commune de Ngaparou, où ils ont réalisé une caravane de reconnaissance se déplaçant dans les quartiers. Ils remarquent qu’ils « sentent qu’ils font du bon travail et qu’ils sont sur la bonne voie, insistant sur le fait qu’ils ne font pas de la politique mais qu’ils exercent leur devoir de citoyens et de citoyennes ».
Ce furent des journées d’échange d’expériences et d’apprentissage mutuel qui ont favorisé des débats et des pistes de réflexion pour enrichir notre projet et renforcer les liens entre les institutions et les femmes des deux pays.