Mobilizon : Finançons un outil pour sortir nos événements de Facebook !

Nous avons moins de 60 jours pour financer Mobilizon. Moins de 60 jours pour faire connaître notre projet d’alternative libre et fédérée aux événements Facebook ; et pour savoir à quel point nous devons nous y investir.

Changer le logiciel de celles et ceux qui changent le monde ?

Des marches pour le climat organisées sur Facebook aux hackathons de logiciels libres qui se font grâce à Meetup : pour changer le monde, les utopistes (comme nous !) s’organisent bien trop souvent sur les plateformes centralisées des géants du web.

On ne va pas répéter ici à quel point cliquer sur « Je participe » à un événement Facebook « Barbecue végan de la justice sociale » pose de nombreux problèmes : cela en dit bien plus sur soi qu’on ne l’imagine, donne un pouvoir conséquent aux publicitaires qui paient Facebook et enferme la communauté de l’événement dans un outil qui l’empêchera de s’auto-gérer et donc de perdurer.

Et c’est sans compter sur les règles d’utilisation de ces plateformes, qui peuvent mener à une fermeture, du jour au lendemain, sans aucune justification, d’un groupe ou d’une communauté, et dont la structure centralisée forme un potentiel guichet unique pour les agences de renseignement et des pirates mal intentionnés. Lecteur vidéo00:0000:16

Maquette d’une page « événement » dans Mobilizon

Chez Framasoft, on s’est dit qu’il fallait prendre le temps de réfléchir à une alternative qui puisse changer la donne. Nous venons de passer quelques mois, avec l’aide de deux designers (Marie-Cécile Paccard et Geoffrey Dorne) à écouter des militant·e·s pour mieux cerner leurs pratiques numériques. Nous avons cherché à quoi pourrait ressembler un outil qui rendrait vraiment le pouvoir aux personnes, aux groupes.

L’outil que les entreprises du capitalisme de surveillance ne feront pas

Si on y réfléchit, c’est hyper contraignant de créer un outil juste pour aspirer et vendre les données du monde entier… À partir du moment où l’on n’a pas besoin (ni envie) de pister les gens ou de maintenir un modèle économique inéquitable, on peut imaginer un outil qui fait la différence.

1. Un outil qui, même basique, nous rend libres

La dernière chose dont Meetup, Eventbrite ou Facebook ont envie, c’est que nous nous passions d’eux, que l’on puisse prendre leur place, et que l’on crée notre propre plateforme de publication d’événements. C’est la première des libertés qu’offrira Mobilizon : échapper à l’emprise de ces plateformes à but lucratif.

Bien entendu, tout le monde ne va pas aller l’installer sur un serveur informatique, et monter son propre Mobilizon. Mais il est essentiel qu’une communauté, un syndicat, une ONG, un mouvement, une fédération… que n’importe quel collectif puisse s’émanciper librement des plateformes avides de données.

C’est comme le fait de rendre public le code source, la « recette de cuisine » du logiciel : tout le monde ne sait pas le lire, mais c’est un gage de transparence et d’ouverture. Si l’équipe qui le développe fait des choix qui ne me conviennent pas, je peux monter ma propre équipe pour expérimenter d’autres choix, et une autre gouvernance.

2. Un outil qui émancipe en fédérant

Seulement voilà : si mon université crée son instance MobilizTaFac d’un côté, et que mon mouvement pour le climat crée son instance ÉcoMobilizés de l’autre, est-ce que je dois créer un compte sur chaque site, histoire de me tenir au courant des rassemblements prévus ?

Non : ce serait, selon nous, un gros frein à l’usage. C’est pour cela que nous souhaitons que Mobilizon soit fédéré : chaque instance (site de publication d’événements) propulsée par Mobilizon pourra alors choisir d’échanger avec d’autres instances, d’afficher plus d’événements que « juste les siens », et de favoriser les interactions. Le protocole de fédération, basé sur le standard de communication le plus répandu (nommé ActivityPub), permettra en plus, à terme, de tisser des ponts avec Mastodon (l’alternative libre et fédérée à Twitter), PeerTube (alternative à YouTube), et bien d’autres outils similaires.

Cependant, le concept de fédération n’est pas une baguette magique. Au contraire, l’adopter demande encore plus d’efforts : afficher sa politique de modération, communiquer avec les personnes inscrites sur son serveur, choisir avec qui on se fédère ou non, appliquer ses obligations légales (ou pratiquer la désobéissance civile)… Un Mobilizon émancipateur devrait, à notre sens, faciliter ces relations entre les personnes qui ouvrent leur hébergement aux inscriptions, et celles qui leur confient leurs données.

3. Un outil qui, dans l’idéal, est convivial

Dans l’idéal, Mobilizon ne nous libère pas seulement des événements Facebook : il nous libère aussi de ses groupes. Et pour avoir des groupes conviviaux, il faut imaginer des outils de messagerie, des outils de modération, bref : de nombreuses fonctionnalités qui nous rendent autonomes.

Car un outil convivial est un outil qui nous laisse le pouvoir, qui nous rend le contrôle. C’est un outil qui laisse chaque groupe s’organiser comme il le souhaite. Dans l’idéal, Mobilizon offre aux groupes un espace pour afficher des liens vers ses outils de collaboration numérique, quels qu’ils soient, même des google docs (mais franchement, nous on pense que Framapad, c’est mieux :p).

Un autre exemple de reprise de pouvoir : si je veux que ma famille, qui m’invite à l’anniversaire du petit dernier, voie mon engagement militant (disons pour une marche des fiertés), mais pas mes activités culturelles (disons de danse folklorique), je dois pouvoir le maîtriser. Dans l’idéal, Mobilizon permet à chaque compte de se créer plusieurs identités pour cloisonner ses groupes et ses activités comme on le désire.

4. Un outil qui, à terme, est durable et résilient

Un logiciel est un outil en perpétuelle évolution. Certes, produire une première version stable est un défi en soi. Mais c’est aussi le premier pas d’un cheminement plus long, où l’on découvre des usages et pratiques qui n’étaient pas anticipées, que l’on peut accompagner.

Il existe, d’ores et déjà, de nombreuses évolutions possibles pour Mobilizon : faciliter la géolocalisation et la cartographie, développer une application mobile, améliorer l’ergonomie et les interfaces… Quelles autres idées l’intelligence collective produira-t-elle quand Mobilizon sera opérationnel et utilisé ?

Seulement voilà, entretenir et faire grandir un commun, cela demande du soin, du temps et de l’attention. Si vous nous en donnez les moyens, la somme récoltée au-delà des 50 000 € nous permettra de nous projeter sur le long terme et d’envisager les développements après la sortie de la version 1.0.

Quels moyens se donne-t-on pour produire Mobilizon ?

Créer un tel outil, sans autre but que celui de construire un commun numérique, cela demande du temps, de l’implication et des moyens. Chez Framasoft, nous sommes persuadé·e·s de l’importance que Mobilizon peut avoir, à terme, pour de nombreuses communautés. Mais nous travaillons déjà sur de très nombreux projets et manquons de temps et d’argent pour tout faire… Ainsi, nous ne nous lancerons pas sans avoir un signal fort que cet outil est désiré.

Un objectif, 3 paliers, 57 jours pour faire la différence !

Nous venons d’ouvrir une collecte sur joinmobilizon.org. Nous nous sommes donné 60 jours pour savoir à quel point notre démarche sera soutenue. Concrètement, plus vous donnerez, plus cela nous impliquera durablement dans le développement de Mobilizon.

Nous avons défini les budgets suivants :

  • 20 000 €Mobilizon libre et basique, où nous rentrerons dans nos frais et livrerons le code et les travaux de design à la communauté après la sortie de la version 1 ;
  • 35 000 €Mobilizon émancipateur et fédéré, où nous pourrons en plus implémenter le protocole de fédération ActivityPub et tous les outils qui vont avec, dont une instance de test pour démonstration ;
  • 50 000 €Mobilizon idéal et convivial qui, en supplément du reste, inclura directement l’ensemble des fonctionnalités dont nous rêvons pour la version 1 (groupes, messagerie, multi-identité, affichages d’outils externes) .
  • au-delàMobilizon durable et résilient, dont le développement pourra être maintenu et amélioré par Framasoft au delà de la version 1, avec des fonctionnalités avancées.

Dès aujourd’hui, et jusqu’au 10 juillet, tout don fait à Framasoft via la page joinmobilizon.org sera comptablement attribué au projet Mobilizon. Au 10 juillet, suivant le montant qui aura été atteint, nous nous consacrerons à développer le Mobilizon que vous aurez soutenu. Nous prévoyons la sortie d’une version bêta pour l’automne 2019, et une version 1 pour le premier semestre 2020. Lecteur vidéo00:0000:10

Maquette d’une page « groupe » dans Mobilizon

Vous avez moins de 60 jours pour déterminer notre implication

Nous avons donc besoin de votre aide. Ensemble, nous avons moins de 60 jours pour proposer et expliquer ce projet aux communautés associatives, culturelles et militantes en France et à l’étranger. Moins de 60 jours pour les convaincre de l’importance de soutenir Mobilizon, sans tomber dans le piège des raccourcis faciles des « ça va remplacer Facebook » (cela peut remplacer la gestion d’évènements de Facebook) et autres « ceci est une révolution » (nous ne sommes pas une startup, et n’avons pas pour vocation de remplacer tous les usages !).

Il va donc falloir prendre le temps de parler, d’échanger, d’écouter… pour convaincre sans charmer ni imposer une quelconque autorité. Car Mobilizon ne sera pas une recette miracle et instantanée : c’est un premier pas vers plus d’indépendance, une aventure qui va évoluer sur la durée, et que nous avons souhaité démarrer avec vous.

Jusqu’où irons-nous ? C’est désormais entre vos mains… à vous de vous Mobilizer !

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Publié dans Actualité, Education au numérique

Les Écoles privées au Sud

Présentation des travaux de Duarte Patricio RAFAEL (Doctorant en Sciences de l’Éducation à l’Université de Bordeaux). Ses travaux de recherche doctorale portent sur l’orientation genrée des étudant.e.s en licence, dans une perspective comparative entre l’enseignement privé et l’enseignement public au Mozambique.

Le Mozambique est un pays d’environ 28 millions d’habitants, et le taux d’analphabétisme est de 45% (de la population totale), dont 64 % sont des femmes. (Source : INE-Institut National de Statistique).

Le Mozambique est proclamé indépendant le 25 juin 1975, avec la mise en place d’un État socialiste. Le pays sera confronté à une guerre civile entre 1977 et 1992 qui aurait contribué à la dégradation du réseau scolaire.

Concernant l’enseignement supérieur, la première université publique est fondée en 1962. Lors de l’indépendance du Mozambique (1975), les institutions sont laissées à l’abandon puisque les colons portugais quittent le pays, et durant la période de la guerre civile, les universités publiques connaissent une stagnation et le fort contrôle de l’État fait qu’elles s’engagent dans des formations considérées comme importantes pour le développement du pays. Les cursus considérés comme moins importants ou qui pourraient constituer une menace à la construction de la nation socialiste étaient éliminés. Cela a été le cas de la Faculté de Droit, fermé en 1983.

Lors de la proclamation de la nouvelle constitution (1990), le changement législatif permet une expansion de l’enseignement. Cette expansion est marquée par la fondation d’universités privées à partir de 1995.

Selon les données de Duarte Patricio RAFAEL, en 1994 on comptabilisait 3 universités publiques contre 18 en 2018. Cependant, en 1994 il n’y avait aucune université privée contre 31 en 2018.

Selon Duarte Patricio RAFAEL, mis à part certaines universités privées (telles que l’Université Catholique du Mozambique ou l’ISCTEMP-Institut Supérieur de Sciences et Technologies du Mozambique), la réputation de ces dernières n’est pas valorisée. Les universités publiques sont toujours mieux perçues concernant la qualité des diplômes. A l’inverse des établissements secondaires (où les établissements privés, en général, ont meilleure réputation).

Cependant, Duarte Patricio RAFAEL explique que les universités publiques mettent en place des « cours  de nuit », payants et enseignés par les professeurs des universités publiques. Ces étudiant.e.s, qui participent aux « cours de nuit », reçoivent le même diplôme que les étudiant.e.s qui suivent la formation dite « classique ». D’après des éducatives indicatives réalisées, les coûts moyens de formation au niveau de la licence sont de l’ordre de 2500 dollars (US). Cependant, les frais de scolarité payés par les étudiant.e.s sont d’environ 100 dollars (US) par an (Moock,2007, Wellman et al, 2003, Langa, 2014).

En 2009, le gouvernement du Mozambique avait souhaité réformer l’enseignement supérieur en licence. En diminuant le nombre d’années de 4 à 3 ans d’études en licence. Cependant cette réforme a été sujette à de nombreuses controverses de la part des entreprises du pays qui ne souhaitaient pas que leurs « futur.e.s candidat.e.s » s’abstiennent d’une année de formation. Cette stratégie a été abandonnée par le gouvernement en 2011.

Il existe aujourd’hui de nombreuses inégalités (notamment économiques) dans l’accès à l’éducation au Mozambique.

Il est intéressant de se questionner par rapport au rôle de l’État dans la mise en œuvre d’un service public d’accès à l’Éducation. L’État souhaite t-il soutenir les établissements privés ou investir dans l’enseignement public ?

Rédigé par Morgane Peroche (Fédération Internationale des Ceméa)

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Publié dans Le réseau international, Ressources thématiques

Relever les défis de l’éducation dans un Sahel en crise

Avec le soutien de l’Agence Française de Développement (AFD), du Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères et de Open Society Foundations.

A l’occasion de la sortie du rapport d’étude « Relever les défis de l’éducation dans un Sahel en crise », la Coalition Éducation (CE) a souhaité inviter les auteur.e.s de cette étude et expert.e.s du domaine de l’éducation à échelle internationale.

L’occasion pour les auteur.e.s de l’étude de présenter leurs travaux, les problèmes rencontrés lors de sa mise en œuvre et les différents éléments de conclusion. Le comité de pilotage de l’étude était composé de trois membres de la Coalition (Aide et Action, Plan International, Sgen-CFDT) et de son équipe salariée.

Cette conférence a été animée par Emmanuelle Bastide (journaliste RFI). Dans un premier temps, la conférence a débuté par une introduction de l’étude par Carole Coupez (Déléguée Générale Adjointe, cheffe de file de la Coalition Education). Carole Coupez rappelle que l’éducation de qualité est un droit, même en cas de conflit, (cf « Normes minimales d’éducation dans les situations d’urgence, INEE) et que la situation de l’éducation dans le région du G5 Sahel est une urgence. L’objectif de l’étude est d’identifier les approches efficaces sur le terrain en vue de renforcer la qualité des interventions éducatives dans la région. Elle vise également à nourrir le plaidoyer et les recommandations de la CE, notamment en amont du G7 en France, pour renforcer l’aide au développement et humanitaire française en matière d’éducation et le continuum urgence/ développement durable dans la région du Sahel.

Conférence d’ouverture, en présence de Jean Marc Chataigner (Ambassadeur envoyé spécial pour le Sahel), les co-auteures de l’étude : Julia Tran Thanh et Aurore Du Roi, et Jean Marc Gravellini (Coordinateur de l’Alliance Sahel).

Jean Marc Chataigner propose une synthèse du contexte politique et social des pays étudiés. Il rappelle que cette étude à été menée dans 5 pays de la région du Sahel : Mauritanie, Niger, Mali, Burkina Faso et Tchad. Ces pays sont actuellement touchés par une crise physique et alimentaire, ce qu’il définit par une « crise multidimensionnelle ». Chaque pays a ses propres facteurs, avec des effets propres à chaque structure économique et sociale du pays . Par exemple, au Niger, l’éducation des filles reste un défi majeur du pays.

Avec cette crise « multidimensionnelle », le secteur de l’éducation est gravement touché notamment avec la fermeture de plusieurs écoles. (800 fermetures d’écoles au Mali, 600 au Burkina Faso).

Aurore Du Roi prend la parole pour expliquer le souhait de mettre en place cette étude. Ce rapport d’étude répond à un appel d’offre lancé par Coalition Education. L’étude se concentre certes sur 5 pays du Sahel, mais il y a eu selon Aurore Du Roi, un intérêt à enquêter dans d’autres pays tels que le Sénégal.

Aurore Du Roi n’oublie pas de mentionner les limites de l’étude, en mentionnant des « biais de sélection » dus à une sélection empirique des organisations (pas de tirage aléatoire). Les biais concernant les enquêtes n’ont eux aussi pas pus être évités. Les co-auteures ont pu observer une part importante de l’éducation non formelle et préconisent un retour à un système d’éducation formelle .

Les co-auteures préconisent notamment un soutien à la petite enfance, une gestion des ressources humaines et une décentralisation accrue des administrations.

L’enjeu est de pouvoir innover sur des méthodes éducatives, renforcer le rôle de la société civile et favoriser les efforts de co constructions avec les communautés.

Enfin Jean Marc Gravellini (Coordinateur de l’Alliance Sahel) explique que les bailleurs ont un « besoin d’innovation » . Dans le même temps il est nécessaire que les base de données existantes soit exploitées pour permettre une meilleure coordination des acteurs et actrices. L’enjeu des crises est bien celle de la coordination, afin de rendre les actions de chacun.e efficaces et pertinentes.

Table Ronde 1 : Renforcer les interventions dans l’éducation en situations d’urgence au Sahel.

Pour Magagi Goube Barira du Plan International au Niger, l’enjeu central est la fermeture des écoles en temps de crise. Elle précise que dans le région de Difa, 144 000 enfants sont déscolarisés. Il est important que les écoles soient des lieux de sécurité pour les enfants, sans présence militaire. Il faut pouvoir repenser les emplois du temps mais les projets de court terme n’ont pas de réels impacts. Madame Barira rappelle aussi que la difficulté majeure à laquelle le Niger fait face est la scolarisation des filles. Deux filles sur dix seulement accèdent au collège.

Pour le coordonnateur du Collectif pour le développement de l’éducation du Tchad, Djimramadje Djimtibaye, le Tchad serait un « îlot de paix » par rapport aux autres pays mentionnés dans l’étude. Le défi majeur du pays est la gestion des migrations suite aux différents conflits de la région. Il est nécessaire de pouvoir allouer davantage de moyens pour l’éducation au Tchad afin de favoriser la scolarisation des enfants et l’apprentissage professionnel. Dans le même temps, D. Djimtibaye recommande davantage d’éducation à la citoyenneté.

Concernant la Mauritanie, Aminettou Mint Moctar, Présidente de l’Association des Femmes Chef.fes Famille en Mauritanie, le pays ferait face à des disparités importantes entre les communautés (berbères, arabes,haratins, peuls, wolofs…). Les difficultés d’accès à l’école sont souvent liées à l’origine ethnique ou sociale de l’individu. La Mauritanie est aussi confronté aux problèmes d’individus apatrides, sans état civil (13 000 enfants recensés par l’association dont 9 000 sont des filles). Les écoles sont vendues à des fins commerciales pour la construction de centres commerciaux favorisant l’aspect économique du pays, mais étant à l’origine de la disparition des écoles. Selon A. Mint Moctar il y aurait 261 écoles privées et 251 écoles publiques, avec des enseignant.e.s peu ou pas formé.e.s.

Un autre défi dans l’inégalité d’accès à l’éducation est celui des enfants handicapés, qui n’apparaissent pas dans les statistiques officielles puisque lors des recensements on ne demande pas si il y a des enfants handicapés au sein du ménage. Ces enfants n’ont que très peu de droits.

Enfin, la table ronde se termine par l’intervention de deux représentants de bailleurs de fonds, Graham Lang pour « Education cannot wait » et Tahinaharinoro Razafindramary pour le « Partenariat Mondial pour l’Education ».

« Education cannot wait » est un fonds d’urgence et de longue durée crée en 2016, encore en « phase d’apprentissage » selon G. Lang . Le fonds a investi au Tchad suite à la situation d’urgence liée aux conflits du Lac Tchad et une migration importante des différentes communautés. Ce fonds a pour mission de répondre aux situations d’urgence (exemple : Mozambique suite au cyclone Idai) mais souhaite à long terme, pouvoir répondre à une approche pluri-annuelle.

Le Partenariat Mondial pour l’Education (PME) estime que les fonds versés à la région du Sahel depuis 2004 s’élève à 500 millions de dollars (US), avec une requête en cours pour la région de 100 millions de dollars (US).

Le défi des bailleurs de fonds est actuellement de pouvoir coordonner les actions financées et menées sur place. Concernant les résultats du PME, T. Razafindramary explique que les résultats observés dans la région ne peuvent pas être seulement alloués au PME. Le PME est un ensemble de partenaires qui œuvrent ensemble, les résultats seraient donc communs. Concernant le Tchad, le PME aurait permis de construire 1600 écoles, des latrines, des points d’eau et des manuels (pour un financement de 82 millions de dollars (US)).

Table Ronde 2 : « Assurer la stabilisation et la durabilité de l’éducation en situation de crise au Sahel »

Moustapha Guitteye, secrétaire général du Syndicat National de l’éducation, présente la situation actuelle du Mali et fait référence à la fermeture des écoles suite aux conflits auxquels le pays fait face. Le Nord du Mali est confronté à une disparition de tous ses services sociaux. Ainsi, si le gouvernement souhaite que les populations reviennent vivre dans le Nord du pays, il faudrait envisager des primes pour les enseignant.e.s selon M ; Guitteye. Le gouvernement doit investir dans les services de base pour répondre aux objectifs de redynamisation du territoire.

Pour Pierre Sawadogo, Directeur du Bureau Afrique Subsaharienne, Solidarité Laïque, au Burkina Faso, l’enjeu est celui de l’éducation à la citoyenneté. Les élèves sont formés une semaine dans l’année, mais cette formation est selon lui insuffisante. Il faut réformer le système scolaire afin d’intégrer davantage les élèves dans la participation citoyenne.

Donatienne Hissard, Directrice adjointe de la Direction du Développement Durable (Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères) énonce que des rapports ont pu montrer que la coopération entre la France et la région du Sahel était efficace mais qu’il fallait faire « plus et mieux ». La région du Sahel subit une « crise des apprentissages ». La France va poursuivre son engagement dans le secteur de l’éducation, avec un « plan pour le français ». Selon certaines études, l’apprentissage en français aurait un effet positif sur le taux de scolarisation.

Enfin, la conférence se termine par l’intervention de Dr. Koumbou Boly Barry, rapporteur spécial des Nations Unies sur le Droit à l’éducation (ancienne ministre de l’éducation au Burkina Faso). Il est important de mettre en avant des « zones de dialogues » afin de réformer le système. Les partenaires privées doivent être un complément mais il nécessaire d’encadrer ces partenariats.

Conclusion

L’étude de ces 5 pays de la région du Sahel, suppose que malgrè certaines similitudes, les pays ont leurs propres structures et doivent donc ajuster leurs politiques en fonction de leur structure. Léa Rambaud, Responsable Plaidoyer et communication, Coalition Education a énoncé lors de la clôture, les recommandations de Coalition Education dans le secteur de l’éducation et la formation au Sahel.

Vous pouvez consulter le rapport d’étude et les recommandations de Coalition Education :ici

Rédigé par Morgane Peroche (Fédération Internationale des Céméa)

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Publié dans Le réseau international, Marchandisation de l'éducation, Ressources thématiques

La Méthode Gong Nota au Sénégal

S’il existe une méthode pour enseigner chacune des disciplines scolaires, il n’en demeure pas moins que l’écriture semble laissée en rade dans ce domaine.

Et pourtant c’est une lapalissade que de rappeler que l’écriture est une discipline transversale en étroit lien avec la lecture dont l’importance stratégique n’est plus à démontrer.

Une rapide revue des performances des élèves en écriture révèle des difficultés à l’échelle mondiale.

En Afrique ces difficultés liées à l’écriture viennent s’ajouter à celles qu’engendre l’utilisation d’une langue étrangère comme médium d’enseignement. D’où la nécessité de lever ces limites qui entravent les performances scolaires dans nos pays.

Devant ce défi qui prend des proportions toujours plus alarmantes, un chercheur camerounais du nom de Moussa GONG NOTA a osé saisir le taureau par les cornes.

En effet ce chercheur chevronné, père de famille, fondateur d’un groupe scolaire et Directeur du cabinet CERIEF les Florès, au terme de plusieurs années d’études, de recherches et d’expérimentations couronnées de succès, a mis au point la Méthode d’Écriture Florès GONG NOYA (Quand l’écriture devient un jeu) .

Le cabinet CERIEF est un groupement d’intérêt spécialisé dans la recherche en éducation, l’ingénierie éducative, la formation et la sensibilisation de la population, le tout orienté vers une conscience de développement durable.

Parti en 2014 à Yaoundé participer à la facilitation d’un stage sur la gouvernance des associations, Monsieur Mame Ousmane DIENE, alors Délégué National à la Formation de Ceméa Sénégal, a eu le privilège de rencontrer Monsieur Moussa GONG NOTA et de visiter aussi bien le groupe scolaire Les Florès que le centre de recherche devenu aujourd’hui le CERIEF.

De retour au Sénégal, Monsieur DIENE, au nom de Ceméa Sénégal, soumet à Monsieur le Ministre de l’Éducation Nationale, un dossier de présentation de la Méthode d’écriture Florès GONG NOTA.

Après une étude approfondie du dossier par ses services compétents, le ministère décide d’évaluer ces outils pédagogiques dont l’étude a révélé une certaine pertinence.

Ainsi, sous l’impulsion de Monsieur Joseph Pierre NDIAYE alors Directeur de Cabinet, le Ministère de l’Éducation, par le biais de l’Institut National d’Étude et d’Action pour le Développement de l’Éducation (INEADE), entreprend l’expérimentation de la Méthode Flores GONG NOTA dans un certain nombre d’établissements sur la base d’un protocole éprouvé.

Dans ce cadre, le promoteur de la méthode a mis à disposition des manuels, un certain nombre d’outils et un appui institutionnel afin de contribuer à la mise en œuvre de cette initiative prise par le Ministère.

Il s’y ajoute que, dans le but de constater de visu les résultats de l’expérimentation et rencontrer les autorités sénégalaises impliquées, Monsieur Moussa GONG NATA a lui-même séjourné à Dakar du 12 au 26 avril 2019.

A cette occasion et sous la facilitation du Chargé de Mission de Ceméa Sénégal, il a tenu des séances de travail avec d’éminentes personnalités dont le Directeur de l’INEADE Monsieur Cheikhna LAM, en présence de l’équipe de recherche, Le Chef de la Radiotélévision Scolaire, Monsieur Massamba THIANE, le Directeur de Cabinet de Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale et l’Honorable El Hadji Abdoulaye DIOP Makhtar, Grand Serigne de Dakar et Vice-Président de l’Assemblée Nationale.

Ces différentes personnalités ont félicité Monsieur Moussa GONG NOTA formulé des suggestions fort pertinentes pour la promotion et le développement de la méthode.

Il convient de noter que le processus enseignement/apprentissage de l’écriture selon la Méthode Florès Gong Nota comporte trois étapes méthodologiques essentielles qui sont :

  • L’étape de la maîtrise du graphisme
  • L’étape de la maîtrise des signes
  • L’étape de la phase combinatoire.

Ces trois étapes définies comme « le triangle de la Méthode Florès » sont indispensables pour une bonne maîtrise et pratique de la méthode. Le processus enseignement/apprentissage de la Méthode prend en compte aussi bien au niveau maternel que primaire. C’est pourquoi il se décline en deux pratiques méthodologiques différentes qui sont :

  1. La méthodologie de l’apprentissage/enseignement de l’écriture à la maternelle.
  2. La méthodologie de l’apprentissage/enseignement de l’écriture au primaire.

Sur cette base, un certain nombre d’outils pédagogiques ludiques, testés et expérimentés avec succès accompagnent cette méthode.

Pour sa part, Ceméa Sénégal remercie l’ensemble des partenaires qui l’ont accompagné dans ce processus et renouvelle son engagement à contribuer au développement de l’éducation dans toutes ses dimensions.

Mame Ousmane DIENE

Chargé de Mission CEMEA Sénégal

obdiene@gmail.com

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Publié dans afrique, Les associations membres, Sénégal

Lire, étudier et partager l’œuvre de Paulo Freire

« Ceci devrait être le rêve légitime de  tout auteur: être lu, analysé, critiqué,  amélioré et réinventé par ses lecteurs. »
Paulo Freire

Paulo Freire (1921-1997) est un éducateur brésilien considéré comme l’un des pédagogues les plus importants du 20e siècle, ses travaux ont influencé le mouvement appelé pédagogie critique. Reconnu mondialement, Paulo Freire s’est vu attribué 29 doctorats honorifiques d’universités d’Europe et d’Amérique et a reçu plusieurs prix tels que le prix « Éducation pour la paix » de l’UNESCO en 1986 (biographie).

Paulo Freire (illustration de Paulica Santos )

Paradoxalement, les travaux de Paulo Freire restent peu connus en France : très peu d’ouvrages de Paulo Freire ont été traduits en français et la majorité sont épuisés et peu disponibles dans les bibliothèques publiques. Cependant, la situation en France est en train de changer. En effet, se développe depuis 2016 un intérêt marqué pour les pédagogies critiques et l’œuvre de Paulo Freire. Cet intérêt s’est concrétisé en juin 2018 par la création de l’Institut bell hooks – Paulo Freire (lien) à Paris en présence de Cristina Heiniger-Freire, l’une des filles de Paulo Freire.

En lien avec l’Institut bell hooks – Paulo Freire, nous avons voulu créer un espace de partage et de diffusion de l’œuvre de Paulo Freire disponible en français : le Centre numérique de documentation francophone Paulo Freire (CNDF-Paulo Freire). En effet, mis à part les ouvrages difficiles d’accès, il existe plus d’une quarantaine d’articles et d’interviews de Paulo Freire traduits en français dans des revues publiées en France, en Suisse, en Belgique et au Canada essentiellement dans les années 1960 et 1970.

Les objectifs du CNDF-Paulo Freire sont les suivants :

  • Référencer l’ensemble des écrits de Paulo Freire disponibles en français : Il existe de nombreux documents conservés au Centro de Referência Paulo Freire de l’Instituto Paulo Freire du Brésil (présentation du CRPF) et dans différentes archives telles que les archives de l’UNESCO. Le CNDF-Paulo Freire constitue également son propre fonds en recherchant les articles de Paulo Freire parus dans différentes revues.
  • Diffuser librement la documentation ainsi cumulée à travers notre site internet : les articles sont proposés sous format PDF dans un premier temps. Notre objectif est de transcrire petit à petit sous format texte l’ensemble de ces articles afin d’en faciliter la lecture et l’indexation.
  • Contribuer au Centro de Referência Paulo Freire : tous les articles référencés et numérisés sont envoyés au Brésil où ils intègrent la base de données consultable en ligne (ici).
  • Rendre plus accessible l’œuvre de Paulo Freire à travers des fiches de lecture : ces fiches de lecture présenteront de manière simple les principales notions de l’œuvre de Paulo Freire (ex : éducation bancaire, conscientisation, radicalité, éducation dialogique, etc.).
  • Participer au développement des pédagogies radicales en France : le CNDF-Paulo Freire est membre du réseau de pédagogies radicales (lien) qui a pour objectif – entre autres –  de développer les pédagogies inspirées par l’œuvre de Paulo Freire : pédagogies critiques, féministes, anti-racistes, décoloniales, queer, éco-pédagogie, anti-oppression, anti-discrimination….

Le CNDF-Paulo Freire propose également de répertorier des études rédigées sur l’œuvre de Paulo Freire susceptibles d’en éclairer le sens.

Centre numérique de documentation francophone Paulo Freire

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Module de sensibilisation à la marchandisation de l’éducation

FINALITÉ → appréhender/comprendre les enjeux majeurs de la marchandisation de l’éducation

1. Temps de découverte

Introduction et présentation de la journée

Objectif : compréhension du déroulé de la journée au regard de sa finalité

Présentation des activités et de leurs objectifs par l’un.e des animatrice.eur.s.

« La marchandisation pour moi c’est … » VERSUS « Que défendons-nous aux Ceméa ? »

Objectif : tour des connaissances de chacun.e sur la marchandisation de l’éducation et l’Éducation Nouvelle afin de mettre en avant l’opposition entre le sens deux « concepts »

En cercle, chacun.e inscrit ses réponses sur des post-it distincts, les collent sur deux paperboards prévus à cet effet et explique rapidement leurs réponses à l’ensemble du groupe (même exercice prévu en fin de journée).

Travail sur des textes concernant la marchandisation de l’éducation

Objectif : extraire les premières idées des participant.e.s sur la marchandisation de l’éducation et les confronter aux principes de l’Éducation Nouvelle à partir de l’identification d’enjeux principaux autour de la marchandisation de l’éducation.

3 textes différents [annexe 1, annexe 2 et annexe 3] sont distribués dans autant de groupes distincts (de 3 à 4 personnes). Ces textes ont été choisis pour une sensibilisation en France ; afin d’adapter cet atelier à différents contextes, les associations peuvent utiliser d’autres supports, à puiser notamment sur nevendezpasleducation.org.

Chaque groupe dispose d’une demi-heure pour lire les textes et répondre aux questions suivantes :

  • À partir de vos connaissances et/ou du texte, identifiez 3 enjeux autour de la marchandisation de l’éducation ?
  • Selon vous, en quoi la marchandisation de l’éducation vous semble contraire aux principes des Ceméa ?

Un retour des réflexions de chaque groupe est prévu en plénière, les participant.e.s sont amené.e.s à poser des questions, apporter d’autres idées et/ou faire le lien avec leurs pratiques dans une démarche de construction collective des savoirs.

Travail sur les définitions

Objectif : montrer que la marchandisation de l’éducation est un phénomène global, qui touche toutes les dimensions de l’éducation dans le monde entier

Visionnage de la vidéo « Asalto a la educacion » (sous-titrée en français), du mouvement espagnol Yo Estudié en la Publica.

Débat en plénière sur le contenu de la vidéo : tour des réflexions spontanées des participant.e.s ; si ces dernier.e.s ne participent pas, voici quelques questions possibles pour (re)lancer la discussion :

  • Pourquoi la formation des professeur.e.s par le secteur privé peut-il poser problème ?
  • Quelle est la responsabilité des institutions monétaires dans le phénomène de marchandisation de l’éducation ?

Réflexion sur les définitions :

  • À partir de ce qu’on a vu jusqu’à présent, comment définiriez-vous les mots : marchandisation de l’éducation1, privatisation de l’éducation2 et privatisation dans l’éducation3 ?

Travail en groupes (de 3 à 4 personnes) : chaque groupe inscrit sur un ou des post-it sa définition des trois termes puis les collent sur trois paperboards prévus à cet effet en expliquant leurs réflexions.

Études de cas

Objectif : comprendre les conséquences sociales et sociétales de la marchandisation de l’éducation à partir de 3 exemples précis.

3 textes différents [annexe 4, annexe 5 et annexe 6] sont distribués dans autant de groupes distincts. Ces textes ont été choisis pour une sensibilisation en France ; afin d’adapter cet atelier à différents contextes, les associations peuvent utiliser d’autres supports, à trouver notamment sur nevendezpasleducation.org.

Chaque groupe d’une demi-heure pour lire les textes et répondre aux questions associées à chaque texte ; les questions sont inscrites sur une feuille séparée du texte distribué afin que les participant.e.s répondent aux questions en mobilisant leurs connaissances (et pas uniquement à partir du texte) :

Annexe 4 – « L’abus de Google à l’École peut nuire gravement à notre société … » :

Selon vous …

  • Pourquoi les acteurs économiques s’intéressent-ils aux structures scolaires ?
  • Quelles sont les conséquences d’un tel partenariat ?
  • Ce cas relève-t-il de marchandisation de l’éducation, privatisation de ou/et dans l’éducation ? Pourquoi ?

Annexe 5 « L’école à la chaîne » :

Selon vous …

  • En quoi les écoles low-cost de la BIA sont contraires aux principes défendus Ceméa ?
  • Quels sont les dangers des écoles privées low-cost de la BIA ? Quelles sont les dérives qui en découlent ?
  • Ce cas relève-t-il de marchandisation de l’éducation, privatisation de ou/et dans l’éducation ?

Annexe 6 – « Éduquer mieux former toujours », manifeste du Medef :

Selon vous …

  • Quelle est la finalité de l’éducation selon le MEDEF ?
  • Quel est le « corps de concepts » qui la définit : recherchez les présupposés qu’il comporte, les implications qu’il entraîne. Y a-t-il d’autre(s) utilisation(s) des termes issus de ce « corps de concepts » ?
  • Ce cas relève-t-il de marchandisation de l’éducation, privatisation de ou/et dans l’éducation ?

Chaque groupe effectue sa restitution en plénière en commençant par une présentation sommaire du texte. Les participant.e.s sont ensuite amené.e.s à débattre autour des études de cas.

Selon les restitutions de chaque groupe et les contenus du débat, proposition d’une ossature pour le récapitulatif de l’animatrice.eur à l’ensemble des participant.e.s : 1. Intérêts du privé dans l’éducation 2. Intérêts du secteur public à privatiser/marchandiser le milieu éducatif 3. Ces intérêts posent la question de la finalité de l’éducation … 4. Et les conséquences au niveau de la société et des institutions éducatives ?

2. Outils pour lutter contre la marchandisation de l’éducation

Datagueule

Objectif : débuter le second temps de travail par une activité ludique et illustrer les études de cas vues précédemment par une vidéo

Visionnage de la vidéo « Mais oui, mais oui l’école est finie », de l’émission web-série Datagueule.

Questions possibles pour lancer le débat :

  • Que pensez-vous de la vidéo ?
  • Qu’est-ce qui se dégage en termes de représentations ?
  • Qu’est-ce qui vous choque ?

Wikiceméa

Objectif : promouvoir la pensée critique et se réapproprier collectivement le sens de mots récupérés par l’idéologie libérale

On utilise des mots qui n’ont pas nécessairement les mêmes sens que les institutions internationales, qui se les réapproprient à leur avantage jusqu’à parfois leur faire perdre leur signification. Or, la manière dont on nomme les choses construit une certaine réalité : quel sens les participant.e.s donnent-ils à leurs pratiques ? Sous quels mots ?

Ce temps se travaille en groupes (de 3 à 4 personnes) : chaque groupe se voit distribuer une feuille [annexe 8] avec deux mots [à choisir parmi ceux de l’annexe 7], si chaque groupe doit réfléchir à des mots différents, les participant.e.s peuvent axer leurs définitions suivant cette trame :

– Qu’est-ce que c’est ?

– Qu’est-ce que ce n’est pas ?

– Qu’est-ce qui pose problème ?

Présentation du plaidoyer contre la marchandisation de l’éducation

Objectif : ouvrir des pistes d’actions pour contrer la marchandisation de l’éducation et découvrir des outils alternatifs aux grandes industries du numérique, au cœur des enjeux de marchandisation

L’animatrice.eur présente le travail du Réseau francophone contre la marchandisation de l’éducation et le succès des actions de plaidoyer entrepris par les organisations qui le composent.

Il ou elle présente ensuite le site nevendezpasleducation.org, ladoc.cemea.org et le site framasoft (et les outils libres développés par l’association) en expliquant l’importance d’avoir une alternative à Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft soit les GAFAM.

Création de saynètes

Objectif : faire vivre des situations de marchandisation et mobiliser les participant.e.s sur la recherche de solutions

  • Jouer une situation de marchandisation et comment y répondre ?

Les participant.e.s sont invité.e.s à créer en groupes (de 2 à 4 personnes) des saynètes mettant en scène une situation de marchandisation de l’éducation et à y trouver une solution.

Chaque saynète est ensuite jouée à l’ensemble des participant.e.s puis suivie d’un débat.

« La marchandisation pour moi c’est … »

Objectif : retour sur les compréhensions de chacun.e concernant la marchandisation de l’éducation (et donc de l’atelier)

En cercle, chacun.e inscrit sa réponse sur un ou plusieurs post-it, le(s) colle(nt) sur le paperboard prévu à cet effet et explique rapidement sa réponse à l’ensemble du groupe. Cet exercice permet par ailleurs de voir ce que chaque participant.e a le mieux retenu.

Bilan

Objectif : tour des appréciations de chacun.e pour amélioration de l’atelier

En cercle, chacun.e est invité.e à s’exprimer sur le vécu des activités, à faire le lien avec leur vie professionnelle et/ou privée, à manifester d’éventuelles améliorations ou points faibles des contenus de l’atelier …

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1 Transformation de l’éducation en un produit marchand, source de profits

2 Augmentation de la prise en charge de l’éducation par les acteurs privés, se traduisant par une augmentation de la proportion des acteurs privés impliqués dans un système éducatif

3 Introduction de méthodes et approches issues du secteur privé marchand dans l’éducation. Ce phénomène se retrouve dans de nombreux pas, y compris de l’OCDE

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Publié dans Non classé

La prison, c’est pas du cinéma… Et pourtant !

Le doigt sur l’interrupteur, j’attends… J’attends le déclic qui me signifiera qu’une porte-grille vient de se fermer et que celle que je pousse va s’ouvrir, dans un cliquetis parfaitement coordonné. Parfois, l’attente semble interminable et c’est un détenu qui interpelle bruyamment le surveillant de garde : «Surveillant, la 2.37 ! ». Un, puis deux, puis trois – je ne compte plus les sas à passer-, je connais les longs couloirs où il m’arrive pourtant de m’égarer parfois.

MAH 2, Socio Quartier Femmes ou Quartier Jeunes ou encore l’annexe QCDR, il y a maintenant plus de trois ans que j’arpente ces lieux de détention, moi libre à la rencontre de l’autre privé de cette liberté qui nous est si chère à tous les deux. Que viens-je faire dans ces lieux à l’écart, où règne à la fois surveillance, suspicion, promiscuité, violence même, tout cela mêlé à une sorte de nonchalance, de désœuvrement, de paroles qui résonnent entre les murs, de désespoir ? Je ne perçois cependant qu’un semblant de «convivialité» entre détenus, voire entre détenus et surveillants, qu’on prendrait presque pour du bien-être.

Bien-être en prison, être bien en prison ? Un préjugé qui à la vie dure au-delà des murs et par delà les miradors. Comment vivre l’enfermement, quand l’enfer me ment… Certains au dehors se demandent pourquoi je perds mon temps dans cet «hôtel 4 étoiles» où tout est gratuit et disponible. De mon côté je me demande pourquoi eux de leur côté perdent leur temps – de vacances – dans des hôtels 2 étoiles où tout est payant et pas toujours disponible…Le monde à l’envers !

Le manque d’activités socio-éducatives en détention n’est un secret pour personne. Et pourtant, les hommes et femmes détenues, quelque soit le délit ou le crime commis, faits sur lesquels je ne saurai rien, ont droit à être considérés comme étant capables de réinsertion en pratiquant des activités qui leur permettent d’échanger, de réfléchir, de comprendre, de s’inventer une autre vie.

Militant des Ceméa depuis une quarantaine d’années, je tente d’«agir» là où je me trouve, auprès de ceux que je côtoie, des idées plein la tête, des actes sans doute moins nombreux. Je ne sais plus depuis quand je me passionne pour le cinéma et mon histoire à des accointances avec celle de Toto dans «Cinéma Paradiso». Aussi lorsque notre AT s’est mis en tête d’investir le champ de l’image cinématographique et des questionnements qu’elle suggère, j’étais aux premières loges. Il s’agissait d’autre chose expérimenté sur des BAFA – sensibiliser nos jeunes animateurs à l’importance du cinéma sur les CVL -, de beaucoup plus ambitieux : le Festival du film d’éducation D’Évreux et ses développements possibles auprès de nos publics habituels, habitués à «consommer de l’image» sans retour.

C’est ainsi que dès 2014, les Ceméa Martinique ont mis en place une série d’actions à partir du festival du film d’éducation, auquel nous participons chaque année. Actions qui se déclinent en rencontres avec divers publics autour de films racontant tous des histoires de problématiques éducatives. La privation de liberté et la difficulté de réinsertion dans une société qui ne pardonne pas à ceux et à celles – qui ont pourtant payé – d’avoir un jour pris un chemin de traverse conduisant à une impasse. En entrant au Centre pénitentiaire, nous défendions les objectifs clairement énoncés dans le projet éducatif de notre mouvement, à savoir «développer les pratiques culturelles et lutter contre les exclusions, agir dans les institutions pour la jeunesse et l’éducation populaire». Investir ce champ d’action s’appuie notamment sur un principe fondateur des Ceméa résumé dans cette phrase : «Tout être humain peut se développer et même se transformer au cours de sa vie. Il en a le désir et les possibilités.»

Nous ne pouvions pas, nous, Ceméa Martinique, ignorer qu’à quelques kilomètres du Centre de formation V. Marty, des hommes et des femmes espéraient que la société renoue le contact. Grâce à une salariée des Ceméa effectuant un stage au SPIP (Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation), nous nous sommes invités derrière les barreaux : les films d’éducation allaient pouvoir être vus par les détenu.e.s et surtout, nous allions pouvoir écouter leurs réactions, leurs émotions face aux images qui leur seraient proposées.

La prison, c’est d’abord des groupes d’effectifs variables – il n’est pas rare d’accueillir une dizaine de détenus au QCDR contre parfois quatre ou cinq en Socio avec le cas particulier des mineurs pour lesquels nous organisons une projection à deux groupes successifs qui ne peuvent assister ensemble pour des raisons de sécurité -, ce qui nous conduit à plus d’une centaine de rencontres au cours de près de vingt projections/animations dans l’année…Une manière de travailler en étroite collaboration avec la PJJ (Protection Judiciaire de la Jeunesse) et plus particulièrement avec Véronique, éducatrice toujours présente. Des séances parfois annulées ou reportées en fonction d’événements ponctuels qui nous échappent (fouilles, bagarres entre détenus, mouvement de grève des personnels, salle occupée par une formation, etc);

Mais la prison pour moi, c’est autre chose que des chiffres alignés lors des bilans annuels…

C’est d’abord des échanges à la suite de films, certains ayant marqué («Discipline»), interrogé («Les enfants d’Ampathé Bâ», «Jackie), ému aussi («Congo Paradiso», «Mud»), voire révolté («Light Fly, Fly High», «C’est gratuit pour les filles» et plus récemment «Le Saint des Voyous»), d’autres moins bien reçus. Des films qui souvent font remonter à la surface des souvenirs pas toujours agréables comme la relation éducative à l’école, dans la famille…Les discussions sont parfois interrompues par «l’heure de la soupe»… C’est aussi la crainte, vite dissipée par l’effort consenti de la part en détenus en difficulté face à l’écrit, qu’un film en VOSTF puisse poser un obstacle à sa compréhension. Il me revient en mémoire que l’un d’eux traduisait à son compatriote hispanophone qui ne pouvait suivre les sous-titres.

La prison pour moi, c’est aussi ces «retrouvailles» avec Hugues le rasta dont j’ai eu les enfants en classe de maternelle il y a plus de trente ans. Des images me reviennent d’une époque où, jeune enseignant, j’intervenais déjà pour faire accepter à des collègues inquiets voire hostiles à l’entrée à l’école de deux petits portant des locks et ne mangeant pas de viande à la «cantine». Un cas que j’évoquerai bien plus tard lors de formations sur «laïcité et valeurs de la république»…La prison pour moi, c’est cette demande d’un détenu qui m’interpelle à la fin d’une projection pour savoir si je peux lui fournir un dictionnaire de scrabble…Ce qui me rappelle cet autre détenu d’une vingtaine d’années qui me reconnait par un : «Monsieur, vous faisiez pas du scrabble dans la classe de M. Untel à l’école ?». Si, c’était bien moi… C’est un autre qui me demande des documents sur les formations que proposent les Ceméa. Les détenus découvrent qui nous sommes, ce que nous faisons d’autant plus facilement que tous ont connu les «colonies de vacances» et autres centres de loisirs avant d’échouer au centre…pénitentiaire.

La prison pour moi, c’est d’apprendre qu’un intervenant en activités musicales depuis une dizaine d’années est traduit devant le tribunal pour avoir accepter d’introduire des téléphones portables dans l’enceinte de la prison, histoire d’améliorer son maigre ordinaire d’intermittent du spectacle…

La prison pour moi, c’est aussi l’aide spontanée d’un détenu face à un ordinateur récalcitrant qui épuise mes maigres compétences informatiques…A ce propos, je ne saurai oublier le tandem formé ces dernières années avec Krystel qui a pu faire entrer un rayon de soleil chez les personnes incarcérées, tandem illustrant par ailleurs la possibilité de travailler ensemble alors qu’une quarantaine d’années nous séparaient.

La prison, c’est également une question qui me taraude chaque fois que je croise un uniforme bleu : comment peut-on être surveillant pénitentiaire dans un pays où l’espace réduit – 1000km carrés – force les connaissances, où personne n’est véritablement étranger à quiconque ? Je suppose que la formation des personnels aborde cette question fondamentale…

Plus de trois ans après mon entrée au Centre pénitentiaire de Ducos, je continue de franchir le portique confiant et persuadé que le peu de temps passé derrière les murs apporte un soupçon d’espoir là où l’horizon bouché reste à portée de main. Pour moi, je me contente de projeter, pour les détenus il leur reste à se projeter… dans l’après, le dehors. Être acteur de son devenir, en quelque sorte…

Le cinéma d’éducation devrait pouvoir y contribuer.

Gérard BOUHOT, militant des Ceméa, AT Martinique

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Publié dans Les Amériques et Caraïbes, Les associations membres, Martinique (Ceméa France)

LA MÉDIATHÈQUE ÉDUC’ACTIVE DES CEMÉA

Une immense médiathèque de ressources pédagogiques,  offerte à tou.te.s les stagiaires formé.e.s à l’animation et aux méthodes d’éducation active des CEMÉA. Yakamédia propose des centaines d’idées d’activités ludiques et pédagogiques de grande qualité. Et montre comment les réaliser, là, tout de suite, grâce à des fiches pratiques et des tutos vidéo !
YAKAMÉDIA EST UN OUTIL EN LIGNE UNIQUE « Boîte à idées » illimitée pour réussir ses activités, mais aussi base  ressources pour la réflexion pédagogique et le partage d’expériences. UNE EXPERTISE POUR CHACUN Volontaires, professionnel.le.s de l’animation, de l’éducation, de l’intervention  sociale et de la petite enfance, personnels de Direction… À chacun ses infos ! “

J’y vais, ici

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Publié dans Europe, France, Les associations membres

Les écoles de Saragosse construisent la paix

A Saragosse, cinq écoles maternelles et primaires et trois instituts d’enseignement secondaire ont rejoint notre réseau d’écoles sans racisme pour promouvoir les valeurs de la citoyenneté mondiale.

Grâce au soutien de la Mairie de Saragosse, ce projet, qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie d’éducation pour le développement de l’ACPP, a permis aux huit écoles de travailler avec les élèves sur la solidarité, l’empathie, la coopération, les différences entre le Nord et le Sud et la culture de la paix pendant le cours.

Basé sur les souvenirs d’enfance de l’Afghane Nadia Ghulam, nous permet de réfléchir sur les relations humaines et crée des espaces de communication dans les salles de classe.

Les élèves du secondaire, avec le jeu “En quête de développement”, deviennent une région ou un pays devant réfléchir à la stratégie à suivre pour élever leur niveau de développement. Pour ce faire, elle doit échanger des biens avec le reste des régions et des pays, en utilisant des outils diplomatiques comme les alliances ou, au contraire, en déclarant des guerres ou en demandant des prêts à la Banque mondiale. “Avec ce jeu, quelqu’un perd toujours, commente un étudiant d’IES AVEMPACE. Le jeu est un grand reflet des relations internationales actuelles qui, poussées par des intérêts différents, montrent les inégalités entre les pays et combien il est difficile de réaliser des améliorations si les règles du jeu ne changent pas.

Et avec le Théâtre Forum, une autre des activités que nous avons réalisées dans les lycées, la participation des élèves au développement de la pièce les fait réfléchir sur les stéréotypes et les préjugés qui nous entourent afin de voir au-delà et de nous transformer pour transformer le monde.

Avec ces interventions éducatives, ACPP continue à travailler pour combiner l’action académique avec des apprentissages dans le champ social et que les étudiants sont impliqués et connaissent consciemment leur environnement afin de l’améliorer et enrichir leur formation.

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Publié dans ACPP, Espagne, Europe, Les associations membres

Guide de survie en milieu sexiste – Tome 2

ou comment déconstruire les grands mythes autour des inégalités hommes-femmes

Parce que la lutte pour les droits des femmes et l’égalité des genres continue après le 8 mars, les CEMÉA présentent le second volet du«Guide de survie en milieu sexiste» qui s’adresse à toutes les personnes qui se sentent concernées, de près ou de loin, par les questions de l’égalité.

« Les femmes et les hommes n’ont pas les mêmes muscles, ni la même morphologie et ne peuvent donc pas faire les mêmes choses ! », « Aujourd’hui, c’est l’égalité, chacun-e est libre de faire ce qu’il ou elle veut! ». C’était quand même mieux avant, quand l’homme et la femme savaient où était leur place!», « Les gays ne sont pas de vrais hommes ; les lesbiennes ne sont pas de vraies femmes» …On entend trop souvent encore ce type de phrases insidieuses, sexistes, assassines, que ce soit, dans la rue, au travail, dans les transports en commun, dans la sphère publique comme privée.

Alors que les langues se délient, que ce soit avec l’affaire #MeToo ou la Ligue du LOL… que les préoccupations d’égalité, pourtant portées depuis des années par les mouvements féministes, surgissent enfin sur le devant de la scène, que les thématiques liées à la question du genre occupent un peu plus l’espace médiatique et les réflexions sociétales, les CEMÉA, Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Éducation Active, en publiant leur «Guide de survie en milieu sexiste-Tome 2 », visent à la déconstruction de dix grands mythes, fondateurs d’inégalités entre les hommes et les femmes dans notre société. Ce second volet est issu des réflexions d’un groupe d’une trentaine de militant-e-s du projet «Pour une éducation à l’égalité des genres», des femmes et des hommes, jeunes ou plus expérimenté-e-s, certain-e-s issu-e-s de l’associatif, du travail social ou de l’enseignement, tous et toutes animé-e-s d’une même envie de se questionner, de déconstruire les assignations qui pèsent sur chacun-e et de faire bouger les choses.

C’est au cours des rencontres du groupe que sont nées l’envie et l’ambition de rédiger un outil qui permettrait à chacun-e, dans sa vie de tous les jours, d’avoir des arguments pour pouvoir répondre à des phrases comme «C’est comme ça depuis la Préhistoire!», «Les femmes sont faites pour avoir des enfants, c’est l’instinct maternel», « ou encore «De toutes façons, aujourd’hui l’égalité est acquise : qu’est-ce que les féministes veulent de plus?».

Ce genre de phrases lancées au cours d’un repas de famille ou d’une discussion entre collègues, souvent pour clore le débat, et dont vous sentez en les entendant qu’elles relèvent de l’intox, mais que vous avez du mal à infirmer, faute de références et d’avoir pris le temps de réfléchir à un contre-argumentaire…

Le «Guide de survie en milieu sexiste» s’est donc attelé à la déconstruction de dix de ces grands mythes. Répartie en deux tomes comprenant cinq mythes chacun, la publication n’a pas pour ambition de fournir une recherche exhaustive et figée, mais le travail d’analyse a été rigoureux, croisant différentes disciplines (sociologie, anthropologie, psychanalyse, neurosciences, histoire, biologie…), se référant à des sources et des auteur-e-s varié-e-s. Ce travail propose une autre lecture d’événements, de concepts ou de théories autour de l’égalité femmes-hommes.

Consultation en ligne, Le guide (tome 2) est disponible en version pdf : ici

Contact Presse : Tiphaine Fabre: tiphaine.fabre@cemea.be / 02.543.05.93

Groupe Genre : Marie-France Zicot : m-f.zicot@cemea.be

Informations :www.cemea.be

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Publié dans Europe, Fédération Wallonie Bruxelles de Belgique, Les associations membres, Service d'Education Permanente Ceméa