Prix liberté

La liberté à un prix

La Région Normandie, en partenariat avec les Autorités académiques et l’Institut International des Droits de l’Homme et de la Paix, crée un dispositif d’éducation aux droits de l’Homme et à la citoyenneté de dimension internationale, ancré dans la signification et les valeurs portées par ce tournant décisif de la Seconde Guerre mondiale que fut le Débarquement allié. Le 6 juin 1944, c’est en effet au nom d’un idéal de liberté que 130 000 soldats, dont une large part de jeunes engagés volontaires, vinrent risquer leur vie, et, pour plusieurs milliers d’entre eux, mourir sur des plages qui leur étaient inconnues. 17 nations étaient engagées dans l’opération Overlord pour ouvrir « la voie de la liberté » par laquelle passeront près de 3 millions de combattants venus délivrer le monde de la barbarie nazie. Le Débarquement allié rappelle ainsi combien la liberté est une revendication universelle. Aujourd’hui, de nombreuses situations à travers le monde témoignent de la fragilité de cet idéal : le combat pour la liberté est à mener sans relâche ni concession. En invitant des jeunes du monde entier à élire chaque année une personnalité ou une organisation qui se sera engagée de façon exceptionnelle pour la liberté, le Prix Liberté entend relayer ce message au-delà des frontières et remplir une mission d’éducation et de transmission.

Le Prix Liberté constitue un hommage à tous ceux qui se sont battus et continuent de se battre pour cet idéal.

 

Un projet éducatif

Ouvert aux jeunes de 15 à 25 ans du monde entier, le Prix Liberté se décline en trois grands temps :

1- Un appel à candidatures pour proposer des personnalités ou des organisations

DU 6 JUIN 2018 AU 15 JANVIER 2019

Disponible sur www.prixliberte.normandie.fr, un appel à candidatures permet à des groupes de jeunes de proposer la candidature d’une personnalité ou d’une organisation dont ils souhaitent mettre en lumière le combat récent pour la liberté. Intitulé « Notre candidat, son combat», il a été conçu pour favoriser un travail documentaire, argumentaire et créatif et s’intégrer dans les projets pédagogiques des enseignants, formateurs ou animateurs. La proposition de candidature pourra être portée par plusieurs structures dans le cadre de jumelages ou appariements internationaux.

Les meilleurs dossiers seront récompensés par des invitations à participer à la manifestation de remise du Prix.

 

2- Un jury pour sélectionner les trois candidats finalistes

FÉVRIER 2019

Un jury international se réunira pendant deux jours pour sélectionner, parmi toutes les propositions retenues, trois personnalités ou organisations et leur combat respectif en vue de les soumettre au vote du public. Le jury sera composé d’une trentaine de jeunes de 15 à 25 ans recrutés de façon individuelle via un appel à candidatures disponible sur www.prixliberte.normandie.fr. Les membres du jury seront également invités à participer à la manifestation de remise du Prix.

 

Un vote numérique pour élire le lauréat

MARS 2019

Un vote numérique accessible aux jeunes du monde entier permettra d’élire le lauréat du Prix Liberté. Ce vote, organisé sur quatre jours, sera précédé d’une campagne numérique présentant le combat en faveur de la liberté de chacune des trois personnalités ou organisations finalistes. Cette phase est également susceptible de donner lieu à des actions pédagogiques, notamment dans l’optique d’inciter à la mobilisation en faveur de l’un des trois finalistes.

Le Prix Liberté s’articule autour d’un dispositif éducatif favorisant l’implication des jeunes d’un bout à l’autre du processus soit dans le cadre de leur parcours de formation, soit sur leur temps personnel. Il propose notamment des actions qui peuvent nourrir les projets pédagogiques des enseignants et formateurs.

Participer à la manifestation de remise du prix

La personnalité ou l’organisation élue par la jeunesse mondiale se verra remettre le Prix Liberté doté d’une bourse de 25 000 euros à l’occasion d’une manifestation publique qui se déroulera autour du 6 juin 2019, dans le cadre du Forum mondial Normandie pour la paix.

Un millier de jeunes assisteront à cette manifestation qui sera également retransmise en direct sur Internet.

Outre les membres du jury, ce public sera composé des délégations de jeunes sélectionnés au regard de la qualité de leur dossier constitué pour défendre une personnalité ou une organisation et son combat.

Les délégations internationales seront invitées à demeurer plusieurs jours en Normandie.
Ce temps fort du dispositif pédagogique sera également l’occasion de valoriser les travaux et productions des jeunes.

Informations, règlement et formulaires de candidature sur :  www.prixliberte.normandie.fr

 

 

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Ceméa suisse : une émission de radio contre la marchandisation éducation

L’éducation doit également faire face à des ressources de plus en plus limitées : les cantons et la Confédération investissent moins d’argent pour le développement des écoles. Afin de combler cette baisse des subventions publiques les entreprises privées proposent de parrainer le matériel d’étude avec des offres attractives. Il n’y a pas besoin de le nier, les enfants et les jeunes sont des cibles marketing très attractives pour le marché car ils sont plus facilement influençables. Les enseignant.e.s suisses sont inquiet.e.s et pensent qu’il est dangereux d’ouvrir la porte aux logos, aux marques et au placement de produits dans la salle de classe.Que devons-nous faire ? Quels types de règles devraient être introduites ?

Nous en parlons avec les invités de Paolo Cortinovis en cliquant sur le lien ici

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Sommet de la Francophonie : 57 chefs d’Etat renouvellent leur attachement à l’éducation publique

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Communiqué de presse, 17 octobre 2018

Alors que le XVIIème sommet de la Francophonie de 2018 vient de se clôturer en Arménie (11 et 12 octobre 2018), 57 États membres de la Francophonie ont réaffirmé leur attachement à une éducation publique de qualité et une régulation efficace de l’enseignement, y compris privé, répondant ainsi à l’Appel du Réseau francophone contre la marchandisation de l’éducation.

Le paragraphe 45 de la Déclaration d’Erevan stipule :

Réaffirmant notre attachement à une éducation publique, gratuite et de qualité pour toutes et tous, et soulignant l’importance primordiale de l’accès à une éducation et une formation inclusive, rappelons la nécessaire régulation par les pouvoirs publics du système scolaire, dans son ensemble, afin de garantir la qualité et l’équité des services éducatifs’

Le Réseau francophone, et ses 400 organisations membres issues de 40 pays de l’espace francophone, qui militent pour inclure l’éducation publique dans les déclarations et textes officiels de la Francophonie, se félicitent de cette mesure mais soulignent qu’il y a encore du chemin à faire pour concrétiser ces engagements.

Cette déclaration en faveur des systèmes d’éducation publics gratuits intervient dans un contexte mondial de croissance sans précédent des acteurs privés dans l’éducation notamment dans les pays à faibles revenus, qui est sur le point de transformer en profondeur des systèmes éducatifs déjà fragiles.thumbnail of appel-novembre-_2017

De nombreux investisseurs, comprenant des entreprises multinationales, s’impliquent à grande échelle dans le marché jugé très lucratif de l’éducation. Et ce y compris en proposant des services à bas coût, de mauvaise qualité, et visant les populations pauvres, tout en s’exonérant des régulations des États. La croissance de ces acteurs privés, et plus généralement, de la marchandisation de l’éducation, est particulièrement marquée au niveau du cycle fondamental (primaire et secondaire), là où les injustices sociales se creusent. L’impact de ce mouvement en termes de qualité des contenus éducatifs, de ségrégation et d’inégalités sociales, et plus généralement, de réalisation des droits de l’Homme, en fait un défi majeur pour les acteurs et les défenseurs du droit à l’éducation tout au long de la vie. Cette tendance a été dénoncée par plusieurs rapports, résolutions, et recommandations de l’ONU et de la Commission Africaine des droits de l’Homme.

Cet engagement renouvelé des États fait suite à la Déclaration d’Antananarivo, (Sommet de la Francophonie 2016), dans laquelle 57 États membres de la Francophonie s’inquiétaient du “développement des établissements scolaires et éducatifs à but commercial”, et demandaient à l’Organisation Internationale de la Francophonie de ‘prendre des mesures pour promouvoir des dispositifs institutionnels efficaces de régulation des acteurs privés de l’éducation, afin de garantir la qualité et l’équité des services éducatifs’, ‘en collaboration avec la société civile’.

La déclaration d’Antananarivo avait notamment été suivie en 2017 d’une réunion de représentants de la société civile, de syndicats et de représentants étatiques pour discuter de la situation de la privatisation de l’éducation dans les pays francophones.

L’éducation est un service public mondial dont les États ont la responsabilité. Le Réseau francophone veille à ce que ces paroles prononcées ne restent pas à l’état de déclaration et avec les sociétés civiles locales, acteurs éducatifs mais aussi parents et citoyens, participe à stimuler la recherche, la réflexion et les échanges sur la régulation des acteurs privés et la lutte contre les dérives marchandes dans l’éducation.

Le Réseau Francophone travaillera avec l’OIF et ses membres à la mise en place de programmes concrets pour évaluer les politiques publiques des États de la Francophonie et mettre en place un cadre efficace de régulation à même de construire des systèmes éducatifs justes et une éducation publique de qualité.

Documents clés

Contacts 

  • Djibril Sarr, Réseau Francophone contre la Marchandisation de l’Education,

info@nevendezpasleducation.org

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Radio Fi internationale

 

 

“Vous êtes sur les ondes de la radio du monde”

Lors de l’Agora internationale de la Ficeméa en décembre 2017 nous avons créé et lancé Radio Fi internationale.

Cette radio francophone, associative et libre nous permet, à travers le monde, de valoriser le travail et l’expression de la diversité des associations et des personnes qui composent la Ficeméa.

Le média radiophonique nous invite à penser nos identités dans la relation à l’autre, dans cette co-présence des univers, des imaginaires, des espaces et des temps à travers ce que nommait Edouard Glissant “le tout monde”.

En effet, l’originalité de cette radio est de transcender les frontières, de mettre en lien sur les ondes des personnes éloignées de plusieurs milliers de kilomètres et des auditrice.eur.s internationaux.

Ainsi, lors de la première émission en direct, notre animateur phare Ousmane, membre des Ceméa Sénégal, animait depuis Dakar, les intervenant.e.s étaient à Maurice, Mayotte, au Portugal, à la Réunion et la régie son à Paris !

Le monde se croise sur les ondes…

Radio Fi internationale nous permet de partager nos pratiques éducatives et de porter collectivement le projet politique de l’Éducation nouvelle au-delà des frontières.

Et d’un point de vue technique ?

Les CEMEA France ont développé un système permettant la réalisation et la diffusion d’émission de radio LIBRE via internet en utilisant une simple clé USB dédié. Une fois la clé configurée, elle émet son propre canal de diffusion de sa propre webradio.
Cet outil expérimental est en évolution constante et en lien avec les suggestions des auditrice.eur.s, des intervenant.e.s.

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Conférence sur la décroissance au Parlement européen, Septembre 2018 – défis et perspectives

Revenir sur le dogme de la croissance, devenu incompatible avec la contrainte écologique et le bien-être des peuples.

 

La conférence historique tenue au Parlement européen à Bruxelles sur l’‘après-croissance’ a révélé l’affrontement autour de la question cruciale : est-il possible de découpler les émissions de CO2 des taux de croissance économique et de poursuivre indéfiniment la marche vers une ‘Croissance Verte’ ?

Une conférence historique s’est tenue les 18 et 19 septembre dernier au Parlement européen à Bruxelles, sur l’‘après-croissance’ («Post-Growth»), réunissant scientifiques, politiques et décideurs. L’événement a été organisé par des membres du Parlement issus de cinq partis politiques différents, en collaboration avec des syndicats et des ONG et avait comme objectif d’explorer la possibilité d’une «économie post-croissance» en Europe. La conférence s’est précédée d’un séminaire sur la ‘décroissance’ organisé par l’Université Libre de Bruxelles, qui a réuni des scientifiques venant de toute l’Europe impliqués dans la recherche autour de la décroissance. Nous avons suivi ces quatre jours de débats, en tant que représentants de l’association Polis.

Ce qui nous a impressionné est le parcours de cette notion, marginale jusqu’à présent, qui a réussi à percer le noyau dur des milieux institutionnels et de prise de décision, jusqu’à devenir un objet à débattre au niveau du parlement Européen. L’ouverture de la conférence par Mme Vestager, Commissaire Européenne sur la Concurrence, est significative de l’importance que commencent à accorder à cette notion les milieux institutionnels européens.

En même temps, les débats ont montré clairement que la notion de la décroissance n’est plus un concept traduisant une prise de position ‘philosophique’ et idéologique, mais qu’il est bien un concept opérationnel. A ce propos, plusieurs chercheurs ont présenté des travaux de recherche menés partout en Europe et jusqu’aux Etats-Unis (au sein du MIT), avec des propositions concrètes sur la mise en marche d’initiatives de décroissance au niveau économique.

À titre d’exemple, les exposés comprenaient des études sur la gouvernance et l’élaboration de politiques d’après la croissance, des études de cas sur les mouvements de transition (en Suède, aux Pays-Bas et ailleurs), des initiatives dans le domaine des politiques d’administration municipale, initiatives en matière d’économie circulaire et de politiques de ‘déchets zéro’, initiatives en matière de planification urbaine et de transports, des recherches d’alternatives au PIB et d’instruments et normes de reporting en matière de Responsabilité Sociale des Entreprises, des recherches sur l’empreinte écologique menant à des propositions de consommation durable, ainsi que des propositions de coopération et d’action collective en vue de la mise en place d’une organisation horizontale ouverte du mouvement de la décroissance.

A l’occasion de la conférence un appel aux institutions Européennes a été lancé, signé par 200 scientifiques universitaires, et publié dans les médias de 16 pays européens – à lire ici: (publié par la Libération, Mediapart, L’Echo : <https://www.liberation.fr/debats/2018/09/16/europe-ne-plus-dependre-de-la-croissance_1679117 https://www.liberation.fr/debats/2018/09/16/europe-ne-plus-dependre-de-la-croissance_1679117>) :

“Au cours des sept décennies passées, la croissance du PNB s’est dressée comme l’objectif économique premier des nations européennes. Mais si nos économies ont grandi, l’impact négatif sur l’environnement a augmenté en rapport. Nous dépassons maintenant l’espace de fonctionnement sécurisé pour l’humanité sur cette planète, et il n’y a aucun signe que l’activité économique soit en cours de découplage, à l’échelle qui serait requise, avec l’usage des ressources ou la pollution. Aujourd’hui, résoudre les problèmes sociaux au sein des nations européennes ne demande pas plus de croissance. Cela implique une distribution plus juste du revenu et de la richesse que celle que nous pouvons observer”

Néanmoins, on a senti, durant et après la conférence, que deux conceptions opposées se sont affrontées. Alors que les représentants de la Commission européenne parlaient d’une ‘Croissance Verte’ et étaient convaincus qu’il était possible de découpler les émissions de CO2 des taux de croissance économique, le mouvement Degrowth était (et il est) convaincu du contraire. Il est rapidement devenu évident que des mesures concrètes et des détails d’une société post-croissance ne peuvent pas être clarifiés si la question fondamentale du découplage n’est pas résolue.

Yolanda Ziaka – Polis – Grèce

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Cultures et migrations

Le regard sur l’éducation nouvelle et ses valeurs que nous portons aujourd’hui ne peuvent mettre de côté un pan de notre histoire qui a vu monter l’adhésion aux mouvements pacifistes, à l’aube du XXème siècle, nourris de valeurs humanistes et égalitaires.

Pour introduire mon propos, je me réfère à l’histoire de la Ficeméa par un extrait du discours prononcé par Marcel Hicter à l’occasion de sa prise de fonction de président de la Fédération Internationale des Ceméa en 1971 à Paris.

« La culture n’est pas la connaissance, ni l’érudition ; c’est une attitude, une volonté de dépassement personnel total, de son corps, de son cœur, de son esprit, en vue de comprendre sa situation dans le monde et d’infléchir son destin. C’est la priorité que l’on donne au plus-être sur le plus-avoir. »

Pour une fédération internationale inscrite dans le mouvement de l’éducation nouvelle, la culture dans son sens large est cœur du projet politique que nous défendons dans le travail auprès des jeunes, des adultes et notamment des migrant.e.s.

Ainsi, la Ficeméa fait sienne, la définition de la culture, au sens anthropologique du terme, tel que l’UNESCO la définit :

« La culture, dans son sens le plus large, est considérée comme l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société, un groupe social ou un individu. Subordonnée à la nature, elle englobe outre l’environnement, les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l’être humain, les systèmes de valeurs, les traditions, les croyances et les sciences. »

L’enjeu est de réinvestir la culture comme vecteur de sens individuel et collectif et sa fonction de « faire société ». En effet, la culture telle que nous l’entendons aux Ceméa est une activité créatrice de sens, support à la construction d’imaginaire propice au développement de la créativité et porteuse de lien social.

Les mouvements d’éducation nouvelle permettent la participation active de la population – et de toute la population – à la création artistique et pas seulement à la consommation culturelle.

Les activités culturelles proposées par les membres de la Ficeméa auprès des migrants et migrantes sont essentielles pour :

  • Se former et penser la culture comme une expérience de transformation du réel.
  • Développer les projets de la personne se nourrissant d’un collectif.
  • Inscrire une pédagogie de l’invention, de l’expérimentation, en contact avec le réel.
  • Fabriquer sa propre connaissance.

Ainsi, la création artistique collective est un levier d’expression, de participation, d’émancipation individuelle, collective et donc de changement sociétal.

Au niveau européen, nous avons recensé trois projets emblématiques de notre approche :

Ceméa France, été 2018 : Projet d’accompagnement culturel pendant le festival d’Avignon auprès des mineur.e.s non accompagné.e.s ou, comme ils se définissent, des « chercheurs de paix »

EXTRAIT CRÉATION SONORE  ici

Elle se découpe en 3 temps : un premier interview d’Alpha en début du séjour puis des extraits du travail autour de la pièce Thyeste de Thomas Joly et enfin, le témoignage d’Alpha en conclusion du séjour.

Ce séjour a permis :

    • D’organiser l’accès, la participation, la présence à la vie culturelle et artistique de personnes particulièrement éloignées de ces espaces de par leurs statuts.

    • De valoriser l’histoire individuelle et collective de chaque personne.

    • De légitimer ces « chercheurs de paix » dans le respect de leurs droits culturels, de proposer un espace de socialisation riche, commun.

    • Leur permettre une mise à distance, une respiration dans un quotidien dur, épuisant physiquement et psychologiquement.

    • Et ainsi valoriser leurs capacités, leurs personnalités et l’importance des liens inter-culturels.

Miroir Vagabond : projet d’Alpha-Théâtre

EXTRAIT VIDÉO, 2 min

Les cours d’alpha sont majoritairement fréquentés par des demandeurs d’asile.

Une fois par an, deux semaines de théâtre sont proposées aux 130 apprenant.e.s participant aux cours d’alphabétisation.

L’action se déroule en plusieurs phases :

Elle commence d’abord par des exercices ludiques qui mettent en confiance, qui mettent en relation, qui donnent envie de se lancer dans la pratique théâtrale.

Puis progressivement, des images/photos sont construites à partir de mots, de sentiments et on y introduit des petits bouts de textes.

Ensuite, des dialogues sont appris petit à petit, en prenant le temps de les expliquer et en étant soucieux de la compréhension des textes par l’ensemble du groupe. Ce travail est un des plus importants et se base sur une appropriation collective.

Une attention particulière est accordée au jeu/miroir des mots, à l’écho des mots et à leur répétition. Pour favoriser la compréhension, les mots sont mis en jeu par l’émotion.

Dans un dernier temps, toutes les pièces du puzzle sont rassemblées pour donner une représentation cohérente et aboutie. Les formatrice.eurs, les apprenant.e.s, les familles et amis, les résident.e.s des centres de demandeurs d’asile, les responsables de formation en alpha et la population locale sont invités à assister à la représentation.

Pour le Miroir Vagabond, le théâtre est un vecteur de lien social : il permet aux habitant.e.s d’une commune de partager un moment de théâtre avec des demandeu.se.r.s d’asile : les images négatives s’estompent, à priori et peurs tombent et nous pouvons ainsi envisager le début de cette notion de faire société dans un même territoire.

En s’exprimant théâtralement, en ayant la possibilité de communiquer en français avec les autres et en étant valorisés au moment de la représentation publique, les apprenant.e.s s’épanouissent personnellement, créent du lien social et se mobilisent dans leur parcours de vie grâce à la confiance en leurs potentialités qu’ils ont pu acquérir pendant cette formation.

 

Fédération Italienne des Ceméa, Interculturalisme : une formation pour les enseignant.e.s 

Les enseignant.e.s veulent permettre à toutes et tous l’accès à des meilleures conditions d’apprentissage. Cette route vers l’autonomie s’inscrit dans une adaptation des contenus aux personnes en situation d’apprentissage. En effet, l’éducation active s’inscrit dans des processus d’apprentissages participatifs : les enseignant.e.s proposent des contenus qui prennent sens dans un environnement et permettent à la personne d’expérimenter, de comprendre et de s’autonomiser.

Le but de la formation des enseignant.e.s est d’accroître leurs capacités de comprendre le vécu des étudiant.e.s afin d’identifier les difficultés de leur contexte d’apprentissage. Cette démarche permet aux enseignent.e.s de s’interroger en permanence sur leurs pratiques.

La FIT a crée un module de formation pour les enseignant.e.s travaillant dans les cours d’alphabétisation en langue italienne. A partir de la théorie de la forme de Paul Klee, l’idée est de travailler sur les sonorités d’une langue en comparaison avec la perception des couleurs et des formes.

L’atelier propose aux enseignant.e.s une recherche autour des couleurs et d’images abstraites en lien avec l’écriture de l’alphabet et des sons de la langue chinoise, plaçant ainsi les enseignant.e.s en situation d’apprentissage d’une nouvelle langue. Cette démarche pédagogique a permis de réfléchir sur la problématique de l’apprentissage des langues ; c’est-à-dire, le décodage des sons dans le chaos de la langue afin de mieux la comprendre.

L’objectif est d’accompagner les enseignant.e.s dans l’analyse et la compréhension du mur linguistique auquel se heurtent les migrant.e.s dans l’apprentissage d’une nouvelle langue. A travers ce processus, les enseignant.e.s peuvent se mettre en situation de comprendre l’incertitude interculturelle des migrant.e.s.

Selon le réseau d’enseignant.e.s RETE SCUOLAE MIGRANTI, il est aussi fondamental de comprendre qu’apprendre une langue. La démarche est différente de l’apprentissage d’une langue classique. En effet, un projet migratoire et sa motivation ont un impact sur la méthodologie. Cette pédagogie propose que les éléments d’apprentissage soient des objectifs et non des fondements. Plus d’info en cliquant sur le lien ici.

Pour terminer mon propos, je souhaite mettre en exergue que la question des migrations nous invite, en référence à Édouard Glissant, à sortir des assignations enfermantes et penser nos identités dans la relation à l’autre, au Tout-monde dans cette co-présence des univers, des imaginaires, des espaces et des temps. Et ainsi faire converger nos luttes, faire du un et du pluriel.

Sonia Chebbi

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Association seychelloise pour la jeunesse et l’animation

Présentation

L’ASJA, Association Seychelloise pour la Jeunesse et l’Animation a été relancée le 27 avril 2015 par Anne-Marie Mathiot, une ancienne responsable du Service National de laJeunesse (NYS), spécialisée dans l’animation et l’accueil-jeunes et Mohamed Lamine Kanté, un
ancien professeur de français au NYS. ¿×L’ASJA est membre de la Fédération Internationale des Centres d’Entraînement aux Méthodes d’Education Active (FICEMÉA), membre de la commission régionale de CEMÉA de l’Océan Indien, membre de CEPS, la plate-forme nationale de la société civile des Seychelles organisée en ONG.

Mission

La mission de l’ASJA est le prolongement de celle de la FICEMÉA qui s’appuie essentiellement sur les principes suivants :

  • Laïcité
  • Education pour tous sans distinction, d’âge, de culture, de sexe, de convictions, de situation sociale
  • Acceptation de l’autre, bienveillance, bientraitance, tolérance
  • Respect du pluralisme des idées
  • Perfectibilité de l’être humain à l’infini au cours de sa vie

Objectifs

Mener des actions directes d’animation dans une perspective de développement

  • personnel et social au niveau local et national, ouvert sur le monde
  • Agir dans les institutions pour la jeunesse et pour l’éducation populaire
  • Prolonger l’éducation formelle, valoriser l’éducation non formelle
  • S’engager dans le développement durable
  • Promouvoir la vie démocratique

Publics

L’ASJA accueille tous les publics pour une éducation tout au long de la vie. Elle est ouverte à toutes les tranches d’âge en vue de favoriser les rencontres intergénérationnelles et interculturelles.

Activités

  • Dans et autour de l’école
  • Dans l’organisation des temps libérés et des loisirs
  • Dans le domaine de la culture et des médias
  • Dans les actions éducatives, sociales et communautaires

Projets

  • Camp de vacances en 2018
  • Participation au Projet Erasmus « Building Bridges » Youth cooperation between Indian Ocean & Europe
  • Regroupement des ceméa de l’Océan indien aux Seychelles en septembre 2018
  • Organisation du premier Festival du film d’Education national en juillet-août
  • Organisation du premier Festival du Film d’Education de l’Océan indien en septembre
  • Formation des animateurs de jeunesse (BAFA)

Reconnaissances officielles

  • Ministère de l’Education et du Développement des ressources humaines
  • Ministère de la Jeunesse, des sports et de la culture
  • Ministère des collectivités locales
  • Ministère des Affaires familiales
  • CEPS (Citizens Engagement Platform Seychelles)
  • SNYC ( Seychelles National Youth Council)
  • FICEMÉA (la Fédération internationale des centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active

Adresse

Boîte postale : 1324 Victoria Seychelles
Tél : +248 2564754/2525202/2817643

Contact
daoudaenator@gmail.com
annemarie_mathiot@yahoo.com
kantemariam77@yahoo.com}

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Publié dans Association seychelloise pour la jeunesse et l'animation, Océan indien

The philosophical principles Ficeméa draws upon

« Nobody teaches anybody else, or themselves, people teach each other using the world around them.»

Paolo Freire, Pedagogy of the Oppressed

Introduction

Ficeméa is a movement of activists working in educational, cultural and social organisations. These organisations take action in their respective fields thanks to committed activists. Member associations work with a wide range of audiences from multiple fields to organise and carry out educational action based upon new education principles. Ficeméa members take part in development and defend against social conquests

The philosophical foundations for new education were thought up in a very different political and historical climate. Pedagogical thinkers and activists from diverse countries with very different existences have given them a universal dimension. In defending its principles new education transcends social context and reality, social classes and the question of national belonging.

New education can only be thought about from an international perspective placing humanism at the heart of its politics. This values freedom of initiative, creativity, expression, emotional well being and self-development both in one’s relationships and the wider environment.

Our approach to education creates situations in which everybody – child, young person, adult – can become more conscious of his or her environment, take ownership of it and participate in change and transformation. This, in a spirit of individual, collective and social progress.

New education, in theory and in practice, plays its part in transforming society and influencing relations of power and force, organisational structures and individual freedom. This is a move towards more equality and greater individual and collective power.

New education, which aims to give everybody the ability to become emancipated, can only be brought to life from a political viewpoint.

Empancipation is understood in terms of an individual’s life but remains inseparable from a collective sense of empancipation and that of social transformation towards wider equality.

Only applying this logic to one pedagogical approach will only satisfy those that uphold more traditional educational objectives. It is, by its nature, ‘subversive’ in the sense that it tends to make society more equal and fair.

The foundations that new education can be built upon draw on ideas of freedom and political concepts that have their basis in secularism and are enriched by our own thinking. These ensure we remain open towards other people and that there is respect for tolerance and diversity of thought.

The four pillars of new education

Environment creates a person. Experience and activity are a product of owning one’s private and public narratives. Drawing upon one’s individual and collective journeys enables an individual to develop an active self, empowered to act in the world.

The environment 

This draws upon Henri Wallon’s wide concept of environment and its social, biological and ideological impact. Environment plays a key role in education and creates the possibility for a person and/or a group to own his/her environment and to transform it.

Playing an active part in one’s environment is obligatory. All ‘remote learning’ is to be banned.

Only an in-depth knowledge of one’s living environment can lead to a person’s fulfilment within it, both individually and collectively. A person’s surroundings must encourage and enable action.

Environment is a combination of history and the geographic and social territory in which a person acts and is able to exert power. Human beings are in a constant dynamic with other actors who exert different forms of power (political, institutional, social, cutural, economic, legal…) Different actors’ real and effective participation enables the individual and his/her community to create meaning together centred upon inclusion, empowerment and the development of notions of public and private.

A person’s position

A person is seen as having a history, background, needs and wishes and is seen as able to make his/her own decisions. All beings can pursue and make progress along their personal path with the support of others. Knowledge is not really acuired without personal development and therefore self-knowledge.

Recognising a person as an individual and paying attention to and respecting his or her personal responsibility (which is not to be confused with an individualistic approach) is essential. Notions of choice and planning should not be removed from those of freedom, which have also fed into new education.

That is a basic principle of new education. It is a founding principle. Today Ficemea’s work on acceptance, otherness, benevolence and welfare feeds into that, whether it’s in a social, cutural, philosophical or cultural context. We also need to take back the idea of trust, which contributes towards benevolence and adds depth to it.

Collective life 

Taking part in collective life is considered a self-development tool that contributes towards empancipation. New education is based upon this dialectic between individual and collective – between singular and plural.

We prosper when we are part of a collective framework that emancipates and allows each and every one of us to create a reality that is constantly changing and moving towards greater freedom (without that being an empty word). Individual choices should feed into the collective, without being manipulated or annihilated.

Underpinning these notions is the question of an individual’s social positioning within groups, whether these positions are taken, allocated, granted or gained.

Activities

Activities and experimentation are fundamental to any education work. Activities are an essential part of staff training. They enable culture to be acquired as an experience of reality-based transformation.

Activity must run through all of our practices, whatever the theme, field or stakes. But these activities must retain, or even build upon, the individual’s own projects which are built around and fed by the collective energy; activities are based around pedagogy that is rooted in invention and reality-based experimentation.

Now, the stakes are even higher where activities are concerned: they touch upon self-development and the repercussions that can have on the transformational power of groups. There’s an almost urgent need to bring back learning through doing, to symbolically hold children and young people’s hands so that they can better access knowledge by making it themselves

 

Active education methods

Training plays a central role in sharing active education methods.

A trainer’s skills don’t stop at the relaying of information alone but extend to his or her ability to run with original approaches. Approaches that can then be managed and developed into a new ways of understanding.

Our ambition in terms of training is to support social actors as they reflect upon their experience of the world: to remove stereotypes from this and to develop fluid educational practices. These practices are to be constantly reworked and questioned, moving beyond routines and best practice and adding an element of surprise.

During the training process one’s experience of the world is transformed. People are required to develop cultural references, question their existing ones and to reinvent others. Migrants experience the same process. The training relationship must enable the transition between these states. All training therefore creates an intercultural space.

Active education is a process that allows each person to develop their behaviour and skills and to broaden their knowledge. This is a constant and ongoing process, a lifelong journey. Education fundamentally revolves around personal experience within a collective heritage which is constantly changing (living environment, family, society, world)

As we see it the purpose of education must be that of training emancipated, responsible, critical citizens who stand together:

  • An empancipated citizen is one that is able to consider stereotypes and come to his/her own conclusions, to act in his environment and to make the most of his/her potential

  • A responsible, critical citizen is able to participate in society’s evolution through his/her own aspirations and values in the context of social progress.

This conception rejects an instrumentalisation of education that

– trains economic, cultural or political agents to conform with the needs of a system,

– standardises consumer behaviour for market economy, or any other political model with the same objectives.

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Dakar 2017 : Rencontre francophone sur la marchandisation et la privatisation de l’éducation

Du 23 au 26 octobre s’est tenue la deuxième Rencontre francophone sur la marchandisation et la privatisation de l’éducation à l’Institut de la Francophonie pour l’Éducation et la Formation à Dakar. Cet événement a réuni 107 délégués issus de 25 pays.

Cette mobilisation s’est appuyée sur l’Appel de la société civile francophone contre la marchandisation de l’éducation de novembre 2016, qui a réuni les signatures de plus de 300 organisations suivi d’une première rencontre en 2016 à l’Organisation Internationale de la Francophonie à Paris pour un état des lieux collectif et francophone face au constat alarmant de la rapide croissance des acteurs privés dans l’éducation. L’implication des acteurs privés dans le secteur de l’éducation et la marchandisation de celle-ci à des fins lucratives, a été questionnée par un réseau d’organisations de la société civile, plusieurs déclarations de l’ONU et les travaux du Rapporteur Spécial de l’ONU sur le droit à l’éducation. L’impact de cette tendance en termes de qualité des contenus éducatifs, de discrimination et d’inégalités sociales en fait un enjeu majeur pour les défenseurs du droit à l’éducation. L’objectif de cette deuxième rencontre était donc de questionner ces effets et impacts et de faire se rencontrer davantage d’acteurs, d’horizons francophones divers afin de trouver des réponses communes aux phénomènes de croissance de la privatisation et de marchés lucratifs de l’éducation. L’ambition de soutenir une éducation publique de qualité, afin que les personnes acquièrent la possibilité (en termes de compétences, de capacités, de désir et d’imaginaire) de se projeter dans la société et d’en définir ses évolutions, a été le fil directeur de ces quatre jours, à partir de savoirs issus de la recherche et du travail de terrain.

Lire le rapport : cliquez sur l’image

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Theatre is a human education process

Dear Friends of Theatre and Education,

I am from India, which is a prominent country in south Asian region of the world. India is a country of illiterates, villagers and poor people who are rich in cultural expressions, practical adoption in livelihood and self-dependant life. That is how theatre has existed as a tradition for since more than 300 years of forms, which are still visible. The only complete theatre guidebook has been written in 3rd Century BC named Natya Sashtra. So the existence of theatre in India can be imagined much before that on which basis this classical theories have been derived.

The necessity of inventing theatre was felt as an essential of human life, for which it could sustain by itself undergoing many different improvisations after facing challenges time to time. The necessities could be explained as – a) Theatre is a social reflection process by highlights social conflicts, through an entertainment method to go for an improvement in our society and human life. Conflict between the protagonist and antagonist and at last, by giving a win point for ‘good’ forces against the ‘bad’, establishes the purpose of Theatre. b) Theatre is an expression with a sense of beauty for researching, creating and sharing the artistic achievements, which claims to be an entertainment for building peace and eternal happiness. So ultimately theatre is a social educational process to initiate a thinking of improvement, beyond the students inside classrooms. And Education aims at the same goal : To improve the Human Life and society.

Further when analysing the elements and benefit of theatre : one can discover that –Theatre improves confidence, clarity in vocabulary, sense of logical thinking, power of social-analysis, spirit of teamwork, communication skills etc.  The content of a play always sensitizes the political, social, psychological angle of our lives. These are the basic need of a Human Life.

Natya Chetana has developed 2 modules of theatre process and form. 1) Cyco theatre and 2) Intimate Theatre. One is to carry theatre by cycle crossing hundreds of kilometers to reach common audiences of villages who are out of educational premises and performing in open air spaces facing 3 side audiences after undertaking a serious research on subject and cultural expression of the region. The second model is to do longer plays, 1 hr 15 min to 2 hours maximum, performing once in the evenings with a series of shows for urban population in towns using auditoriums, non-auditorium unusual spaces addressing One-sided audiences. The objective is to draw attention of the audiences towards the issues dealt in the content, but places before them through a familiar entertaining method.

Natya Chetana has record of results:  Audiences sit down and discuss for a change. Silent poor people start raising their voices against antagonists. Children start questioning teachers in their schools. Natya Chetana conducted a special project in 1994-1996, to make tribal students confident and become interested in education. As a successful indicator, the poor people decided to continue the Children Theatre Centres of their villages by own contribution after the withdrawal of Natya Chetana from that region. The private tuition by school teachers was vanishing there.

That is how Natya Chetana believes Theatre as an integrated part of Education which improves Human Life. Nobel prize(1913) winner Rabindranath Tagore (as a poet) established the same believe through his institution at Shantiniketan during 1913 onwards. But this believe turned down by the modern school system and theatre became side tracked for which Natya Chetana is worried about. The present concept of Theatre in Education is a new idea for present day schools in India.

Subodh Patnaik, Director- Natya Chetana

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