60 ans des Ceméa de Madagascar

La célébration des 60 ans des Ceméa Madagascar se déroulera tout au long de l’année. Elle a démarré par un regroupement de tous les membres au nouvel an pour rentrer ensemble dans cette soixantième année.

Pour les 50 ans, en 2007, les Ceméa de Madagascar ont construit les nouveaux locaux dans lesquels certain.e.s ont été hébergé.e.s au cours de différents évènements et notamment lors de la rencontre internationale de la Ficeméa sur la thématique « Construire une citoyenneté active pour un monde durable ». Cette année sera sous le signe de l’aménagement de l’espace avec en Mars 2017 le débroussaillage de la propriété, le reboisement du parc et la plantation de plantes autochtones.

La culture est aussi au rendez-vous avec l’organisation d’une exposition en avril sur l’histoire des Ceméa de Madagascar. Un moment spécifique sera proposé aux stagiaires en formation et aux invités lors d’une rencontre intitulée “Reflets du stage”.

Le 10 juin une fête sera organisée autour d’un « déjeuner retrouvailles dansantes » accueillant toutes les générations ayant côtoyé les Ceméa de Madagascar dans leur longue histoire.

Puis un autre temps plus centré sur l’extérieur permettra aux Ceméa de chanter des chants traditionnels dans les quartiers lors de la fête nationale.

Pour terminer la célébration, une colonie de vacance spéciale pour les formateurs et leurs familles sera organisée pour à la fois se retrouver entre soi, réfléchir, vivre ensemble et surtout partager…du temps !

 

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Publié dans Ceméa M

50 ans des Ceméa Gabon

Les Ceméa du Gabon profiteront du cinquantenaire de leur mouvement pour organiser la rencontre de la commission régionale Afrique qui se tiendra au mois d’Aout 2017 sur la question du décrochage scolaire en Afrique.

Ils reviendront sur l’histoire du mouvement au Gabon et proposeront une série de témoignages et de films sur les colonies de vacances afin de retracer l’aventure des Ceméa au Gabon.

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L’Université Centrale Européenne (UCE) remise en cause par le gouvernement hongrois

Déposés aujourd’hui au Parlement hongrois. Après un examen juridique approfondi, l’UCE a conclu que ces amendements empêcheraient l’université de poursuivre ses activités en tant qu’institution d’enseignement supérieur à Budapest, où l’UCE est établie depuis 25 ans. L’UCE est en complète conformité avec la législation hongroise. La législation proposée vise directement l’UCE et elle est donc discriminatoire et inacceptable. L’UCE demande au gouvernement de supprimer la législation et d’ouvrir le dialogue pour trouver une solution qui permette à l’UCE de poursuivre ses activités d’université libre, internationale et indépendante à Budapest.

Vidéo de la réaction de l’UCE à la proposition législative de la Hongrie – Conférence de presse

« Toute modification législative qui forcerait l’UCE à cesser ses activités à Budapest serait dommageable pour la vie universitaire hongroise et aurait un impact négatif sur les relations du gouvernement hongrois avec ses voisins, ses partenaires de l’UE et les États-Unis, » a déclaré Michael Ignatieff, président et recteur de l’UCE. « Je demande au gouvernement d’entamer des négociations avec nous pour trouver une manière satisfaisante qui permette à l’UCE de poursuivre ses activités à Budapest et de maintenir les libertés académiques indispensables à son fonctionnement. »

La déclaration commune du gouvernement hongrois et de l’état de New York de 2004 a confirmé l’accord commun des parties, de soutenir l’objectif de l’UCE d’obtenir l’accréditation hongroise tout en conservant son statut d’université américaine accréditée. Suite à la déclaration commune de 2004, une loi spéciale, la loi LXI de 2004 sur la reconnaissance par l’État de Közép- európai Egyetem, a créé Közép- európai Egyetem (KEE) ; traduit littéralement, cela signifie « Université centrale européenne ». La KEE a été établie comme une entité hongroise ce qui a ensuite permis l’accréditation hongroise de 10 programmes de niveau maîtrise et doctorat à l’Université. L’UCE/KEE est un établissement d’enseignement supérieur avec un campus à Budapest. La double identité UCE/KEE permet à l’université de respecter les lois hongroises et américaines et de décerner des diplômes accrédités en Hongrie et aux États-Unis. Ceci est un modèle commun. L’UCE est l’une des nombreuses universités internationales américaines accréditées qui n’ont pas de programme académique aux États-Unis

De plus, les modifications nécessiteraient que l’UCE ouvre un campus supplémentaire dans l’état de New York. Forcer l’UCE à le faire n’aurait aucun avantage éducatif et entraînerait des coûts inutiles en ressources financières et humaines.

La section de l’amendement qui illustre le plus clairement la discrimination envers l’UCE est la disposition qui empêche les universités hongroises (dans ce cas, KEE) d’offrir des programmes ou de décerner des diplômes d’universités non européennes au nom de l’UCE. La législation en vigueur permet que des programmes universitaires et des diplômes de pays de l’OCDE (en ce compris les États-Unis) fonctionnent par l’intermédiaire d’entités communes hongroises, comme l’UCE/KEE le fait actuellement. La Hongrie est membre de l’OCDE depuis 1996 et, en tant que telle, elle ne doit pas faire de discrimination par rapport aux autres pays de l’OCDE.

Un autre exemple de discrimination dans l’amendement proposé est l’élimination d’une dérogation de bonne foi qui permet à l’heure actuelle au personnel enseignant de pays non-UE de travailler à l’entité KEE sans permis de travail. Le changement créerait des obstacles supplémentaires et inutiles à l’embauche et au recrutement. Étant donné que l’UCE a particulièrement recours à des professeurs de l’extérieur de l’UE, la nouvelle réglementation placerait l’université dans une position désavantageuse.

L’amendement proposé interdit également à l’entité américaine UCE de poursuivre son programme sous son nom actuel de « Université Centrale Européenne » à moins que « Közép- európai Egyetem » (KEE), l’entité hongroise, ne change de nom. Cela nécessiterait que les deux entités changent des noms qui ont été établis il y a un quart de siècle.

L’UCE a célébré son 25e anniversaire en 2016. Elle n’a pas d’autre désir que de rester à Budapest. Elle est profondément ancrée dans la vie universitaire hongroise, collaborant avec d’autres institutions d’excellence académique en Hongrie, de ELTE à l’Académie Hongroise des Sciences, partageant des projets de recherche, l’enseignement, des connaissances et permettant des échanges d’étudiants. Sur près de 1 500 étudiants que l’UCE instruit chaque année, les Hongrois représentent le groupe le plus important. La majorité du personnel et près de la moitié du corps enseignant de l’UCE sont hongrois. L’UCE contribue à l’économie hongroise par les impôts, les cotisations de sécurité sociale et d’assurance-maladie ainsi que par les paiements aux fournisseurs locaux.

L’UCE est une institution privée et indépendante. Un grand nombre de nos programmes d’études de sciences sociales et humaines sont dans le top 200 mondial, beaucoup dans le top 100, et certains dans le top 50. Le corps professoral de l’UCE réussit remarquablement à obtenir des fonds de subvention de recherche de l’Union Européenne et d’autres organisations donatrices lors d’appels d’offres organisés en Europe ou dans le monde. En 2011-2016, l’UCE a reçu 6 955 221 € en subventions de l’ERC. En 2017-2022, l’université recevra 14 988 163 € en subventions de l’ERC. L’UCE a une réputation qui devrait rendre les Hongrois fiers. Nous employons des professeurs hongrois ; nous avons recruté beaucoup de remarquables chercheurs hongrois depuis des postes à l’étranger et les avons rapatriés ; la principale composante de notre population étudiante se compose d’étudiants hongrois.

Nous sommes fiers de notre réputation, fiers de notre contribution à la vie universitaire hongroise ces 25 dernières années et nous défendrons nos réalisations vigoureusement contre quiconque cherche à diffamer notre travail aux yeux du peuple hongrois. Les entités combinées UCE/KEE, qui offrent 8 programmes de maîtrise et 2 programmes de doctorat accrédités en Hongrie, sont profondément ancrées dans la vie universitaire et la société hongroise. Elles emploient plus de 600 Hongrois et inscrivent en moyenne 400 étudiants hongrois par an – le plus grand groupe national parmi nos étudiants. Ce ne sont que quelques-unes des contributions de l’UCE à la Hongrie et au monde. Toute législation qui entraverait les opérations de l’UCE en Hongrie détruirait cette coopération avec les institutions hongroises et le public hongrois, et porterait atteinte à la longue réputation de la Hongrie en tant que centre d’innovation, d’excellence académique et de recherche scientifique.

 

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80 ans Ceméa France

Les Ceméa France inscrivent une série d’événements tout au long de l’année au sein du réseau et à l’initiative des Associations territoriales, avec trois contributions « portées » par l’Association nationale, s’adressant à des publics différents, mêlant approche interne et externe, et contextualisées au regard de leurs logiques partenariales.

 

  • Réalisation d’un film d’une trentaine de minutes, en partenariat avec le Pajep et les Archives départementales du Val de Marne. l’objectif est de témoigner, en appui sur 80 ans d’histoire du mouvement, de la pertinence de l’apport des Ceméa sur les différents champs d’intervention qu’ils ont choisi depuis leur création.

 

  • Une série d’une dizaine de dossiers multimédia, type magazine de presse, en partenariat avec un média grand public en ligne, Médiapart. Parti pris d’une approche journalistique, au regard de ce partenariat et du public large visé, ne connaissant pas les Ceméa, choix de sujets et d’angles de traitement, ancrés dans la société et pour lesquels les Ceméa, lors de leur histoire, ont contribué au débat citoyen ou apporté une innovation sociétale.

 

  • Une exposition de photos pour les Rencontres internationales de la photographie d’Arles. Parti-pris artistique. Choix d’une vingtaine de photos et écriture de textes courts associés, avec une qualité esthétique certaine, photos notamment issues de nos présences dans des manifestations culturelles depuis 80 ans et en écho à notre projet de la rencontre de l’autre.
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70 ans des Ceméa belges

Le 10 juin 2017, dans le domaine de La Marlagne, au centre culturel Marcel Hicter, le Mouvement CEMÉA en Belgique célèbrera 70 ans (accomplis !) d’éducation active…

L’occasion d’inscrire notre action non pas une histoire figée, mais dans une réalité qui continue de s’écrire au quotidien. Des utopies concrètes comme diraient nos camarades français-e-s… 3 moments sont prévus pour penser, inventer, s’engager, militer, fêter.

Le matin, conférence sur l’Éducation Nouvelle dans notre société contemporaine avec

Roland Gori  :
Né le 22 novembre 1943, est psychanalyste et professeur émérite de psychologie et de psychopathologie clinique à l’université Aix-Marseille.
Avec Stefan Chedri, il impulse en décembre 2008 la création du mouvement « Appel des appels ». Cet appel, qui a reçu en quelques semaines plus de 20 000 signatures et en compte actuellement 80 000, invitait les professionnels du soin, de la justice, de l’enseignement ou de la culture à se rassembler, échanger pour réagir et s’opposer aux logiques de normalisation et d’évaluation dans ces domaines. L’appel dénonce un « phénomène idéologique et de convergence de méthodes qui vise à araser l’humain au profit des logiques comptables et marchandes ». Au cours de l’année 2009 des comités et groupes locaux de l’appel des appels ont cherché à se structurer et à proposer des événements et rencontres variés. Il est l’actuel président de l’association éponyme. source : Wikipedia

Bernard De Vos :
Né le 16 novembre 1957 à Etterbeek, Educateur spécialisé en 1979, Licencié spécial en Islamologie et Sciences Orientales (troisième cycle universitaire) en1994. (Université Libre de Bruxelles, ULB).
Délégué général de la Communauté française aux droits de l’enfant, 2008-…
Source : http://www.dgde.cfwb.be

Nico Hirtt :
Nico Hirtt est un professeur, syndicaliste, chercheur marxiste, agrégé de sciences physiques, enseignant en physique et mathématique dans le Brabant wallon (Belgique), membre fondateur et chargé d’étude à l’Aped (Appel pour une école démocratique), auteur de nombreux articles et ouvrages sur l’école. Il a été rédacteur en chef de la revue trimestrielle L’école démocratique. source : Wikipedia

Jean Blairon :
Jean Blairon est docteur en philosophie et lettres. Il est administrateur de l’asbl R.T.A à Namur, un service de formation agréé pour le secteur de l’aide à la jeunesse et de d’éducation permanente. Il a beaucoup travaillé sur les politiques de formation (notamment à l’UCL) et s’intéresse aujourd’hui à l’articulation des questions éducatives et culturelles aux questions sociales. Source : http://www.yapaka.be/

Yvette Lecomte :
présidente de la FICEMÉA. Auparavant Inspectrice-directrice au Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles (Belgique), Conseillère du Ministre de la Culture, de l’Audiovisuel et de l’Egalité des Chances. Source : https://be.linkedin.com/in/yvette-lecomte-26b82985

L’après-midi, des ateliers au départ des travaux des groupes institués et des secteurs (École, Kultuur, Petite Enfance, Insertion socioprofessionnelle, Animation, Égalité des genres, Accueil Temps- Libre, Activités de Découvertes Techniques et Scientifiques, Formation à l’animation volontaire…).

Deux expositions : l’une au départ de l’atelier d’expression d’Ougrée, et une autre qui présente une histoire « politico-anecdoticocommémorative ».

Pour le goûter, la plantation de l’arbre des CEMÉA dans le domaine.

Le soir, un souper suivi d’un bal folk qui permettra aux militants et aux militantes de se retrouver et célébrer tout à la fois le parcours accompli et l’énergie nécessaire aux défis qui seront les nôtres pour les prochaines décennies !

 

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Toujours débout ! Anniversaires des Ceméa à travers le monde

« Le calendrier n’a pas pour objet de mesurer mais de rythmer le temps » Marcel Mauss[1]

Cette année, nous fêtons la vie de notre mouvement pédagogique à travers le monde.  En 2017, nous célébrons les 50 ans des Ceméa Gabon, 60 ans des Ceméa de Madagascar, 70 ans des Ceméa Belges et les 80 ans des Ceméa France. L’anniversaire est « un rite dont la cérémonie a pour fonction l’introduction du temps social tout au long de la vie quotidienne des individus »[2] et des institutions. Il permet de nous relier en tant qu’individu à un groupe social, de construire une identité commune force de mobilisation pour l’action collective. La force de l’évènement « anniversaire » permet de nous inscrire individuellement dans un mouvement collectif qui porte en lui le passé et se tourne vers l’avenir.

En effet, les célébrations sont des temps pour se remémorer le temps parcouru, les aventures humaines traversées. Mais il est avant tout le temps de réaffirmer notre projet politique inscrit dans une philosophique humaniste et de penser l’avenir. Nous sommes toujours debout malgré les contextes complexes dans lesquelles nous sur-vivons.

Les anniversaires marquent le temps de la vie sociale et l’alternance des temps sociaux. Ils sont des temps relevant une dimension publique et privée, des temps familiaux et des temps de vie sociale. Ils nous permettent de retracer le parcours vécu par une écriture de l’histoire, de mettre en scène la mémoire collective construite à partir de vécu collectif et individuel. Les célébrations jouent aussi un rôle fondamental dans la transmission à travers la prise en compte du temps parcouru et la construction d’une narration de cette histoire. Ils sont les temps du passage, celui des « passeurs d’avenir »[3].

Comme vous l’observerez dans le tour d’horizon, les célébrations alternent des temps de retrouvailles militantes à l’intérieur de chacun des mouvements et des temps ouverts à un public plus large. C’est aussi le temps de la rencontre entre des personnes ayant traversé, côtoyé, fréquenté les Ceméa à un moment de leurs histoires en résonance avec ce qu’ils y trouvent aujourd’hui et ce qu’ils souhaitent y construire dans l’avenir.

Aux Ceméa, nous façonnons et pensons le temps, dans nos pratiques quotidiennes à travers ces notions qui nous sont chères : les temps collectifs, individuels, les rythmes scolaires, du corps, les temps du travail, des loisirs, de la vie, de la militance….

En tant que sculpteurs du temps, nous ne pouvions que  célébrer ces anniversaires à travers le monde…

 

Sonia Chebbi, déléguée permanente de la Ficeméa

 

 

[1] L’invention de l’anniversaire par Jean-Claude Schmitt (EHESS – GAHOM).
2  Vingt-cinq ans de travail social : l’anniversaire comme rite de passage, Josefa Fombuena Valero, Pensée plurielle, 2009/3 (n° 22).
[3] En référence à l’ouvrage de Jean-Marie Michel, Passeurs d’avenir, Actes Sud, 465 pages, octobre 1996.
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Rebondissement majeur dans la course effrénée à la privatisation de l’éducation

Rebondissement majeur dans la course effrénée à la privatisation de l’éducation de ces dernières années: le secrétaire d’État français chargé du Développement et de la Francophonie, Jean-Marie le Guen, a déclaré jeudi dernier que « la France agira contre toutes les tentatives de marchandisation de l’éducation » dans la coopération internationale. Il a ajouté que la France considérait que l’éducation est « un service public » et « un bien commun qui ne doit pas être monnayé ».

La déclaration de M. Le Guen a été faite à l’occasion du lancement du rapport annuel du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) sur le développement humain. Cette position constitue un engagement majeur de la France dans un contexte de privatisation et de marchandisation massive de l’enseignement primaire et secondaire à travers le monde, particulièrement dans les pays pauvres. Elle se différencie notamment de celle de la Grande-Bretagne qui a promu le développement d’écoles privées à travers son aide au développement, en particulier en finançant des entreprises multinationales avec des investissements Britanniques, telles que Bridge International Academies.

Hélène Ferrer, coordinatrice de la Coalition Education, a réagi : « Nous saluons la position sans ambiguïté exprimée par M. Le Guen contre la marchandisation de l’éducation. Cela conforte les efforts entrepris par la France pour promouvoir des systèmes éducatifs qui soient respectueux des droits humains. Nous allons maintenant travailler avec le ministère et nos partenaires à travers le monde pour s’assurer de l’effectivité de cet engagement. »

En novembre 2016, plus de 300 organisations de la société civile issues de 38 pays avaient présenté un Appel de la société civile francophone contre la marchandisation de l’éducation. Cet Appel avait convaincu les chefs d’Etats et de gouvernement des pays de la Francophonie à demander à l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) dans la Déclaration d’Antanarivo de « prendre des mesures pour promouvoir des dispositifs institutionnels efficaces de régulation des acteurs privés de l’éducation ».

Carole Coupez, déléguée à l’éducation à la citoyenneté à Solidarité Laïque, a ajouté : « Nous sommes ravis que la France ait répondu aux demandes des organisations à travers le monde francophone qui sont témoins chaque jour de l’avancée et des impacts de la marchandisation actuelle de l’éducation. Celle-ci remet en cause la réalisation du droit à l’éducation dans de nombreux pays, et la France a un rôle important à jouer pour promouvoir un autre modèle de développement. »

La déclaration de M. Le Guen confirme la position de la Stratégie française 2017 – 2021 pour l’éducation, la formation professionnelle et l’insertion publiée vendredi dernier, dans laquelle la France s’engage à « renforcer le rôle régulateur de l’Etat […] notamment pour l’encadrement du secteur privé et prévenir les risques de marchandisation de l’éducation ».

Jean-Hervé Cohen, président du Comité Syndical Francophone de l’Éducation et de la Formation, a commenté : « Nous attendons désormais que ces positions soient mises en œuvre de manière vigoureuse. La France doit maintenant, à travers toutes ses instances de coopération, du Ministère des Affaires Etrangères à l’Agence Française de Développement (AFD), en passant par son bras armé pour le privé, Proparco, s’abstenir de tout soutien à des écoles privées marchandes, et engager des actions concrètes pour promouvoir des systèmes éducatifs publics de qualité. »
Signatures :

  • Coalition Education
  • Comité Syndical Francophone de l’Éducation et de la Formation
  • Fédération Internationale des CEMEA
  • Global Initiative for Economic, Social and Cultural Rights
  • Right to Education Project
  • Solidarité Laïque

Documents :

  • Appel de la société civile francophone contre la marchandisation de l’éducation : http://bit.ly/2fNfJD
  • Version courte de l’Appel : http://bit.ly/2gfusmO
  • Déclaration d’Antanarivo de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’OIF : http://bit.ly/2n2jkQe
  • Stratégie française 2017 – 2021 pour l’éducation, la formation professionnelle et l’insertion : http://bit.ly/2nQmKa5

Contacts :

Pour une version PDF du communiqué: http://bit.ly/2nXuiHE

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Conférence annuelle « L’éducation dans un monde numérique »

La numérisation ne cesse de croître et va inévitablement affecter tous les secteurs. Cependant, nous avons toujours du mal à comprendre l’ampleur de ce phénomène et peu d’entre nous y sont réellement préparés : la course entre l’homme et la machine a changé de nature, et la machine va bien plus vite. Le défi de l’éducation dans un monde numérique nous impose d’ouvrir l’éducation aussi largement que possible de façon à n’oublier personne, grâce à  des canaux flexibles et un mode de pensée novateur, afin de permettre à tous de s’adapter aux développements encore inconnus. Comment la formation tout au long de la vie  peut-elle répondre à ces défis afin d’assurer l’accès universel à l’éducation numérique ?

La plate-forme Lifelong Learning est une structure cadre qui regroupe 40 organisations européennes actives dans le domaine de l’éducation, la formation et la jeunesse. A l’heure actuelle, ces réseaux représentent plus de 50 000 établissements d’enseignement et associations qui couvrent tous les secteurs de l’apprentissage formel, non formel et informel. Leurs membres desservent  plusieurs millions de bénéficiaires.

Conférence annuelle LLLPlatform  « L’éducation dans un monde numérique », Tallinn, Estonie, 31.05-01.06.2017 & 1 Juin

Links: http://lllplatform.eu/events/annual-conferences/ac17/

Hashtag: #lllpac17

 

La Conférence aura lieu à la charnière entre les présidences de Malte et l’Estonie du Conseil de l’UE. Les participants y seront invités à contribuer à transmettre des réponses au défi brûlant qu’est la transformation de l’éducation dans un monde numérique, grâce à un solide réseau de connaissances composé de membres, d’enseignants, d’apprenants, d’organisations de la société civile, de représentants nationaux et européens et d’experts.

LLLAwards 2017: L’éducation dans un monde numérique

LLLAwards 2017: Education in a Digital World

Links: http://lllplatform.eu/what-we-do/lll-awards/lllawards2017/

Hashtag: #lllawards

 

En 2016, la plate-forme Lifelong Learning a lancé les Prix d’éducation permanente pour célébrer les pratiques créatives et inclusives. Le but du Prix de l’apprentissage continu est de donner une visibilité aux pratiques innovantes qui ont lieu dans toute l’Europe afin d’attirer l’attention du public sur l’apprentissage tout au long de la vie et d’inspirer de nouvelles pratiques et politiques.

L’objectif de la LLLAwards édition 2017 est l’éducation à l’ère numérique. Elle traitera des différentes manières dont ce développement technologique affecte et transforme les pratiques éducatives.
Le LLLPlatform récompensera trois initiatives ou  projets marquants dans les trois catégories suivantes :

  • Education et Démocratie: cette catégorie récompensera les initiatives qui améliorent la pensée critique à l’aide des outils numériques, qui sensibilisent aux droits civiques au sein de l’Internet, et qui encouragent à participer activement à la démocratie à l’ère numérique.
  • L’éducation et l’inclusion sociale : cette catégorie récompensera les initiatives qui abordent la question de l’accès et l’intégration à l’apprentissage numérique. Ce prix mettra en évidence la nécessité de faire progresser le numérique d’une manière qui permette à tous les apprenants de bénéficier d’une éducation numérique, à savoir les apprenants issus d’un milieu défavorisé, mais aussi les adultes ayant quitté l’école.
  • Éducation et pédagogie innovante : cette catégorie récompensera les initiatives utilisant de manière innovante des outils numériques pour l’enseignement / l’apprentissage, ou participant à la transformation de l’enseignement et des méthodes d’apprentissage par le biais de la technologie.
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Le nouveau consensus européen pour le développement

Cet accord inter institutionnel définit la vision globale et les objectifs de la coopération européenne au développement. Le «Consensus européen pour le développement» a été  approuvé conjointement par le Conseil Européen et par les représentants des gouvernements des États membres réunis au sein du Conseil, par la Commission européenne et par le Parlement européen en 2005. Il décrit, les défis à relever pour éradiquer la pauvreté et promouvoir le développement durable, ainsi que les engagements pris par l’Union européenne pour répondre à ces défis. Le Conseil européen est la réunion des chefs d’État ou de gouvernement des pays membres de l’Union européenne (UE), de son président et du président de la Commission européenne.

Ce consensus européen pour le développement reconnaît également le rôle important de la sensibilisation et de l’éducation au développement auprès des citoyens européens pour répondre à ces préoccupations et réaliser ces engagements.

Qui propose la révision du Consensus Européen pour le développement ?

L’agenda 2017 de coopération au développement de l’Union européenne prévoit entre autres la révision du consensus européen pour le développement. La proposition concernant un nouveau «consensus européen pour le développement» a été présentée par la Commission européenne en Novembre 2016, elle suggère l’adoption d’une nouvelle politique européenne de développement qui réponde de manière intégrée aux grandes orientations du programme à l’horizon 2030: l’humanité, la planète, la prospérité et la paix, dans le cadre d’un partenariat.

En quoi avons-nous besoin d’un « Nouveau » Consensus pour le développement?

La  politique de développement de l’UE à travers ce nouveau consensus veut privilégier les principaux facteurs de transformation sociale. Pour y parvenir, il convient désormais que la politique de développement de l’UE prenne en compte les changements fondamentaux: l’égalité entre les hommes et les femmes, la jeunesse, les énergies durables et l’action pour le climat, les investissements, les migrations et la mobilité, dans la manière dont elle souhaite faire face aux défis mondiaux.

Qu’est-ce que le Consensus proposé apporte de nouveau ?

Le nouveau s’articule autour des quatre thèmes centraux encadrant le programme à l’horizon 2030: l’humanité, la planète, la prospérité et la paix. Une fois adopté, le nouveau consensus contribuera aussi à la réalisation des objectifs et à la défense des valeurs de l’action extérieure de l’UE, Il soutient la stratégie mondiale pour la politique étrangère et de sécurité de l’Union européenne (SGUE), qui donne une vision de l’engagement de l’Europe dans le monde et fait la promotion de la résilience à tous les niveaux, dans une perspective de paix et de prospérité, tout en soulignant l’importance des ODD[1].

Comment se matérialise le « Nouveau » Consensus?

Au titre du nouveau consensus, l’UE et ses États membres proposent de :

  1. Améliorer la qualité de l’emploi et l’entrepreneuriat
  2. Contribuer au développement d’un secteur énergétique sain
  3. Prévenir, gérer et contribuer à résoudre les conflits et les crises
  4. Gérer les migrations et la mobilité humaine et faire en sorte qu’elles soient sûres, ordonnées, régulières et responsables.

Quelles sont les prochaines étapes dans le processus?

Au cours des mois à venir, elle sera examinée par les États membres de l’UE au Conseil et par le Parlement européen. L’objectif est de tomber d’accord sur un texte commun, un cadre commun pour la politique européenne de développement que s’approprieront ensemble les institutions de l’UE et les États membres. On estime que les discussions interinstitutionnelles pourraient être conclues sous la forme d’une déclaration commune au premier semestre 2017.

les Lignes Rouges du « Nouveau Consensus » selon La Confédération d’ONG CONCORD: 

La politique de développement que propose le nouveau consensus :

  1. Est éloignée d’une véritable politique visionnaire qui pourrait surmonter les obstacles structurels au développement durable ou qui détaillerait comment mettre en oeuvre certains principes fondamentaux.
  1. Ne fournit pas d’orientation ou de mécanismes suffisants qui garantissent que d’autres politiques européennes soutiendront le développement durable; le consensus proposé considère plutôt que le développement est au service d’autres intérêts et objectifs europé
  2. Encourage et soutient les grandes sociétés et le secteur privé, qui voient leur rôle s’accroître, sans que les bénéfices de développement découlant de leur engagement ne soient assez étayés et les risques associés suffisamment analysés ; sans apporter la transparence nécessaire sur les partenariats avec le secteur privé, la manière dont ils seront contrôlés, la responsabilisation et les contraintes prévues, ou bien encore sur les mécanismes de réparation considère que le modèle de croissance économique et de création d’emplois actuel constitue la principale solution face à l’inégalité, l’instabilité, les migrations clandestines et les déplacements forcés, le nouveau consensus propose un ; et ne reconnaisse pas que la croissance économique et l’emploi pourraient en réalité accroître les migrations.modèle de croissance économique et de création d’emplois
  1. Ne reconnaît qu’à la marge le rôle unique, complet et multiple que joue la société civile locale dans le développement, la démocratie et la primauté du droit, ainsi que celui de la société civile à l’échelle nationale et internationale.
  1. Ne précise pas comment les causes et les structures sous-jacentes qui empêchent les femmes et les filles d’accéder à l’égalité des droits seront traité Il échoue ainsi à transformer en profondeur les inégalités entre les sexes. Est éloignée d’une véritable politique visionnaire qui pourrait surmonter les obstacles structurels au développement durable ou qui détaillerait comment mettre en oeuvre certains principes fondamentaux.
  1. Ne fournit pas d’orientation ou de mécanismes suffisants qui garantissent que d’autres politiques européennes soutiendront le développement durable; le consensus proposé considère plutôt que le développement est au service d’autres intérêts et objectifs europé
  1. Encourage et soutient les grandes sociétés et le secteur privé, qui voient leur rôle s’accroître; sans apporter la transparence nécessaire sur les partenariats avec le secteur privé, la manière dont ils seront contrôlés, la responsabilisation et les contraintes prévues, ou bien encore sur les mécanismes de réparation
  1. Ne reconnaît qu’à la marge le rôle unique, complet et multiple que joue la société civile locale dans le développement, la démocratie et la primauté du droit, ainsi que celui de la société civile à l’échelle nationale et internationale.
  1. Ne précise pas comment les causes et les structures sous-jacentes qui empêchent les femmes et les filles d’accéder à l’égalité des droits seront traité Il échoue ainsi à transformer en profondeur les inégalités entre les sexes.

 

Par Bineta Mbengue, volontaire de la Francophonie

TABLEAU RECAPITULATIF DU «NOUVEAU» CONSENSUS EUROPEEN
 

Le Consensus Européen pour le développement de 2005

•        Décision du conseil de l’Europe,commission européenne et les représentants des gouvernements des états membres
 

 

 

 

 

Le «nouveau» Consensus Européen pour le Développement:

Révision en 2017 de la politique européenne de développement pour répondre aux orientations du programme à l’horizon 2030 (humanité, planète, paix et prospérité) 

Thématiques:

•        Egalité entre les femmes et les hommes

•        La jeunesse

•        Les énergies durables

•        L’action pour le climat

•        Les investissements

•        Les Migrations et la mobilité

Objectifs:

•        Qualité de l’emploie en l’entreprenariat

•        Développement d’un secteur énergétique sain

•        Prévention et gestion des conflits et des crises

•        Gestion des migration et de la mobilité humaine

 

 

 

 

 

 

 

 

Les «Lignes Rouges» de CONCORD sur le nouveau Consensus

•        Pas de politique visionnaire pour surmonter les obstacles au développement durable.

•        Pas d’orientation ou de mécanismes suffisants qui garantissent que d’autres politiques européennes soutiendront le développement durable.

•        Soutient les grandes sociétés et le secteur privé, ; pas de transparence sur les partenariats avec le secteur privé

•        ne reconnaît peu le rôle de la société civile locale dans le développement, la démocratie et la primauté du droit, ainsi que celui de la société civile à l’échelle nationale et internationale.

•        pas de transformations des inégalités entre les sexes, absence d’analyse des causes et des structures empêchant les femmes et les filles d’accéder à l’emploi

 

 

[1]     Les ODD(objectifs de développement durable) sont un ensemble d’objectifs portés par l’Organisation des Nations unies et ayant pour but le développement international. Ils remplacent les objectifs du millénaire pour le développement, qui se terminent en 2015. , et dont les avancées ont permis une nette évolution1.

 Ces nouveaux objectifs (ODD), portent sur la période 2015-2030 et sont , devraient être opérationnels depuis le  1er janvier 2016.

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Publié dans Partenaires, Réseaux, SOLIDAR

Pourquoi Framasoft n’ira plus prendre le thé au ministère de l’Éducation Nationale

https://framablog.org/2016/11/25/pourquoi-framasoft-nira-plus-prendre-le-the-au-ministere-de-leducation-nationale /

Cet article vise à clarifier la position de Framasoft, sollicitée à plusieurs reprises par le Ministère de l’Éducation Nationale ces derniers mois. Malgré notre indignation, il ne s’agit pas de claquer la porte, mais au contraire d’en ouvrir d’autres vers des acteurs qui nous semblent plus sincères dans leur choix du libre et ne souhaitent pas se cacher derrière une « neutralité et égalité de traitement » complètement biaisée par l’entrisme de Google, Apple ou Microsoft au sein de l’institution.

Pour commencer

Une technologie n’est pas neutre, et encore moins celui ou celle qui fait des choix technologiques. Contrairement à l’affirmation de la Ministre de l’Éducation Mme Najat Vallaud-Belkacem, une institution publique ne peut pas être « neutre technologiquement », ou alors elle assume son incompétence technique (ce qui serait grave). En fait, la position de la ministre est un sophisme déjà bien ancien ; c’est celui du Gorgias de Platon qui explique que la rhétorique étant une technique, il n’y en a pas de bon ou de mauvais usage, elle ne serait qu’un moyen.

Or, lui oppose Socrate, aucune technique n’est neutre : le principe d’efficacité suppose déjà d’opérer des choix, y compris économiques, pour utiliser une technique plutôt qu’une autre ; la possession d’une technique est déjà en soi une position de pouvoir ; enfin, rappelons l’analyse qu’en faisait Jacques Ellul : la technique est un système autonome qui impose des usages à l’homme qui en retour en devient addict. Même s’il est consternant de rappeler de tels fondamentaux à ceux qui nous gouvernent, tout choix technologique suppose donc une forme d’aliénation. En matière de logiciels, censés servir de supports dans l’Éducation Nationale pour la diffusion et la production de connaissances pour les enfants, il est donc plus qu’évident que choisir un système plutôt qu’un autre relève d’une stratégie réfléchie et partisane.

Le tweet confondant neutralité logicielle et choix politique.

Un système d’exploitation n’est pas semblable à un autre, il suffit pour cela de comparer les deux ou trois principaux OS du marché (privateur) et les milliers de distributions GNU/Linux, pour comprendre de quel côté s’affichent la créativité et l’innovation. Pour les logiciels en général, le constat est le même : choisir entre des logiciels libres et des logiciels privateurs implique une position claire qui devrait être expliquée. Or, au moins depuis 1997, l’entrisme de Microsoft dans les organes de l’Éducation Nationale a abouti à des partenariats et des accords-cadres qui finirent par imposer les produits de cette firme dans les moindres recoins, comme s’il était naturel d’utiliser des solutions privatrices pour conditionner les pratiques d’enseignement, les apprentissages et in fine tous les usages numériques. Et ne parlons pas des coûts que ces marchés publics engendrent, même si les solutions retenues le sont souvent, au moins pour commencer, à « prix cassé ».

Depuis quelque temps, au moins depuis le lancement de la première vague de son projet Degooglisons Internet, Framasoft a fait un choix stratégique important : se tourner vers l’éducation populaire, avec non seulement ses principes, mais aussi ses dynamiques propres, ses structures solidaires et les valeurs qu’elle partage. Nous ne pensions pas que ce choix pouvait nous éloigner, même conceptuellement, des structures de l’Éducation Nationale pour qui, comme chacun le sait, nous avons un attachement historique. Et pourtant si… Une rétrospective succincte sur les relations entre Microsoft et l’Éducation Nationale nous a non seulement donné le tournis mais a aussi occasionné un éclair de lucidité : si, malgré treize années d’(h)activisme, l’Éducation Nationale n’a pas bougé d’un iota sa préférence pour les solutions privatrices et a même radicalisé sa position récemment en signant un énième partenariat avec Microsoft, alors nous utiliserions une partie des dons, de notre énergie et du temps bénévole et salarié en pure perte dans l’espoir qu’il y ait enfin une position officielle et des actes concrets en faveur des logiciels libres. Finalement, nous en sommes à la fois indignés et confortés dans nos choix.

 

Extrait de l’accord-Cadre MS-EN novembre 2015

L’Éducation Nationale et Microsoft, une (trop) longue histoire

En France, les rapports qu’entretient le secteur de l’enseignement public avec Microsoft sont assez anciens. On peut remonter à la fin des années 1990 où eurent lieu les premiers atermoiements à l’heure des choix entre des solutions toutes faites, clés en main, vendues par la société Microsoft, et des solutions de logiciels libres, nécessitant certes des efforts de développement mais offrant à n’en pas douter, des possibilités créatrices et une autonomie du service public face aux monopoles économiques. Une succession de choix délétères nous conduisent aujourd’hui à dresser un tableau bien négatif.

Dans un article paru dans Le Monde du 01/10/1997, quelques mois après la réception médiatisée de Bill Gates par René Monory, alors président du Sénat, des chercheurs de l’Inria et une professeure au CNAM dénonçaient la mainmise de Microsoft sur les solutions logicielles retenues par l’Éducation Nationale au détriment des logiciels libres censés constituer autant d’alternatives fiables au profit de l’autonomie de l’État face aux monopoles américains. Les mots ne sont pas tendres :

(…) Microsoft n’est pas la seule solution, ni la meilleure, ni la moins chère. La communauté internationale des informaticiens développe depuis longtemps des logiciels, dits libres, qui sont gratuits, de grande qualité, à la disposition de tous, et certainement beaucoup mieux adaptés aux objectifs, aux besoins et aux ressources de l’école. Ces logiciels sont largement préférés par les chercheurs, qui les utilisent couramment dans les contextes les plus divers, et jusque dans la navette spatiale. (…) On peut d’ailleurs, de façon plus générale, s’étonner de ce que l’administration, et en particulier l’Éducation Nationale, préfère acheter (et imposer à ses partenaires) des logiciels américains, plutôt que d’utiliser des logiciels d’origine largement européenne, gratuits et de meilleure qualité, qui préserveraient notre indépendance technologique.

L’année suivante, en octobre 1998, le Ministère de l’Éducation Nationale signe avec l’AFUL un accord-cadre pour l’exploitation, le développement et l’expertise de solutions libres dans les établissements. Le Ministère organise même en juillet 1999 une Université d’été « La contribution des logiciels et ressources libres à l’amélioration de l’environnement de travail des enseignants et des élèves sur les réseaux ».

Microsoft : Do you need a backdoor ?

D’autres témoignages mettent en lumière des tensions entre logiciels libres et logiciels privateurs dans les décisions d’équipement et dans les intentions stratégiques de l’Éducation Nationale au tout début des années 2000. En revanche, en décembre 2003, l’accord-cadre1 Microsoft et le Ministère de l’Éducation Nationale change radicalement la donne et propose des solutions clés en main intégrant trois aspects :

  • tous les établissements de l’Éducation Nationale sont concernés, des écoles primaires à l’enseignement supérieur ;
  • le développement des solutions porte à la fois sur les systèmes d’exploitation et la bureautique, c’est-à-dire l’essentiel des usages ;
  • la vente des logiciels se fait avec plus de 50 % de remise, c’est-à-dire avec des prix résolument tirés vers le bas.

Depuis lors, des avenants à cet accord-cadre sont régulièrement signés. Comme si cela ne suffisait pas, certaines institutions exercent leur autonomie et établissent de leur côté des partenariats « en surplus », comme l’Université Paris Descartes le 9 juillet 2009, ou encore les Villes, comme Mulhouse qui signe un partenariat Microsoft dans le cadre de « plans numériques pour l’école », même si le budget est assez faible comparé au marché du Ministère de l’Éducation.

Il serait faux de prétendre que la société civile ne s’est pas insurgée face à ces accords et à l’entrisme de la société Microsoft dans l’enseignement. On ne compte plus les communiqués de l’April (souvent conjoints avec d’autres associations du Libre) dénonçant ces pratiques. Bien que des efforts financiers (discutables) aient été faits en faveur des logiciels libres dans l’Éducation Nationale, il n’en demeure pas moins que les pratiques d’enseignement et l’environnement logiciel des enfants et des étudiants sont soumis à la microsoftisation des esprits, voire une Gafamisation car la firme Microsoft n’est pas la seule à signer des partenariats dans ce secteur. Le problème ? Il réside surtout dans le coût cognitif des outils logiciels qui, sous couvert d’apprentissage numérique, enferme les pratiques dans des modèles privateurs : « Les enfants qui ont grandi avec Microsoft, utiliseront Microsoft ».

Et si c’était MacDonald’s qui rentrait dans les cantines scolaires… ? Les habitudes malsaines peuvent se prendre dès le plus jeune âge.

On ne saurait achever ce tableau sans mentionner le plus récent partenariat Microsoft-EN signé en novembre 2015 et vécu comme une véritable trahison par, entre autres, beaucoup d’acteurs du libre. Il a en effet été signé juste après la grande consultation nationale pour le Projet de Loi Numérique porté par la ministre Axelle Lemaire. La consultation a fait ressortir un véritable plébiscite en faveur du logiciel libre dans les administrations publiques et des amendements ont été discutés dans ce sens, même si le Sénat a finalement enterré l’idée. Il n’en demeure pas moins que les défenseurs du logiciel libre ont cru déceler chez nombre d’élus une oreille attentive, surtout du point de vue de la souveraineté numérique de l’État. Pourtant, la ministre Najat Vallaud-Belkacem a finalement décidé de montrer à quel point l’Éducation Nationale ne saurait être réceptive à l’usage des logiciels libre en signant ce partenariat, qui constitue, selon l’analyse par l’April des termes de l’accord, une « mise sous tutelle de l’informatique à l’école » par Microsoft.

Entre libre-washing et méthodes douteuses

Pour être complète, l’analyse doit cependant rester honnête : il existe, dans les institutions de l’Éducation Nationale des projets de production de ressources libres. On peut citer par exemple le projet EOLE (Ensemble Ouvert Libre Évolutif), une distribution GNU/Linux basée sur Ubuntu, issue du Pôle de compétence logiciel libre, une équipe du Ministère de l’Éducation Nationale située au rectorat de l’académie de Dijon. On peut mentionner le projet Open Sankoré, un projet de développement de tableau interactif au départ destiné à la coopération auprès de la Délégation Interministérielle à l’Éducation Numérique en Afrique (DIENA), repris par la nouvelle Direction du numérique pour l’éducation (DNE) du Ministère de l’EN, créée en 2014. En ce qui concerne l’information et la formation des personnels, on peut souligner certaines initiatives locales comme le site Logiciels libres et enseignement de la DANE (Délégation Académique au Numérique Éducatif) de l’académie de Versailles. D’autres projets sont parfois maladroits comme la liste de « logiciels libres et gratuits » de l’académie de Strasbourg, qui mélange allègrement des logiciels libres et des logiciels privateurs… pourvus qu’ils soient gratuits.

Les initiatives comme celles que nous venons de recenser se comptent néanmoins sur les doigts des deux mains. En pratique, l’environnement des salles informatiques des lycées et collèges reste aux couleurs Microsoft et les tablettes (réputées inutiles) distribuées çà et là par villes et départements, sont en majorité produites par la firme à la pomme2. Les enseignants, eux, n’ayant que très rarement voix au chapitre, s’épuisent souvent à des initiatives en classe fréquemment isolées bien que créatives et efficaces. Au contraire, les inspecteurs de l’Éducation Nationale sont depuis longtemps amenés à faire la promotion des logiciels privateurs quand ils ne sont pas carrément convoqués chez Microsoft.

Convocation Inspecteurs de l’EN chez Microsoft

L’interprétation balance entre deux possibilités. Soit l’Éducation Nationale est composée exclusivement de personnels incohérents prêts à promouvoir le logiciel libre partout mais ne faisant qu’utiliser des suites Microsoft. Soit des projets libristes au sein de l’Éducation Nationale persistent à exister, composés de personnels volontaires et motivés, mais ne s’affichent que pour mieux mettre en tension les solutions libres et les solutions propriétaires. Dès lors, comme on peut s’attendre à ce que le seul projet EOLE ne puisse assurer toute une migration de tous les postes de l’EN à un système d’exploitation libre, il est logique de voir débouler Microsoft et autres sociétés affiliées présentant des solutions clés en main et économiques. Qu’a-t-on besoin désormais de conserver des développeurs dans la fonction publique puisque tout est pris en charge en externalisant les compétences et les connaissances ? Pour que cela ne se voie pas trop, on peut effectivement s’empresser de mettre en avant les quelques deniers concédés pour des solutions libres, parfois portées par des sociétés à qui on ne laisse finalement aucune chance, telle RyXéo qui proposait la suite Abulédu.

Finalement, on peut en effet se poser la question : le libre ne serait-il pas devenu un alibi, voire une caution bien mal payée et soutenue au plus juste, pour légitimer des solutions privatrices aux coûts exorbitants ? Les décideurs, DSI et autres experts, ne préfèrent-ils pas se reposer sur un contrat Microsoft plutôt que sur le management de développeurs et de projets créatifs ? Les solutions les plus chères sont surtout les plus faciles.

Plus faciles, mais aussi plus douteuses ! On pourra en effet se pencher à l’envi sur les relations discutables entre certains cadres de Microsoft France et leurs postes occupés aux plus hautes fonctions de l’État, comme le montrait le Canard Enchaîné du 30 décembre 2015. Framasoft se fait depuis longtemps l’écho des manœuvres de Microsoft sans que cela ne soulève la moindre indignation chez les décideurs successifs au Ministère3. On peut citer, pêle-mêle :

Cette publicité est un vrai tweet Microsoft. Oui.
Cliquez sur l’image pour lire l’article de l’APRIL à ce sujet.

Du temps et de l’énergie en pure perte

« Vous n’avez qu’à proposer », c’est en substance la réponse balourde par touittes interposés de Najat Vallaud-Belkacem aux libristes qui dénonçaient le récent accord-cadre signé entre Microsoft et le Ministère. Car effectivement, c’est bien la stratégie à l’œuvre : alors que le logiciel libre suppose non seulement une implication forte des décideurs publics pour en adopter les usages, son efficience repose également sur le partage et la contribution. Tant qu’on réfléchit en termes de pure consommation et de fournisseur de services, le logiciel libre n’a aucune chance. Il ne saurait être adopté par une administration qui n’est pas prête à développer elle-même (ou à faire développer) pour ses besoins des logiciels libres et pertinents, pas plus qu’à accompagner leur déploiement dans des milieux qui ne sont plus habitués qu’à des produits privateurs prêts à consommer.

Au lieu de cela, les décideurs s’efforcent d’oublier les contreparties du logiciel libre, caricaturent les désavantages organisationnels des solutions libres et légitiment la Microsoft-providence pour qui la seule contrepartie à l’usage de ses logiciels et leur « adaptation », c’est de l’argent… public. Les conséquences en termes de hausses de tarifs des mises à jour, de sécurité, de souveraineté numérique et de fiabilité, par contre, sont des sujets laissés vulgairement aux « informaticiens », réduits à un débat de spécialistes dont les décideurs ne font visiblement pas partie, à l’instar du Ministère de la défense lui aussi aux prises avec Microsoft.

Comme habituellement il manque tout de même une expertise d’ordre éthique, et pour peu que des compétences libristes soient nécessaires pour participer au libre-washing institutionnel, c’est vers les associations que certains membres de l’Éducation Nationale se tournent. Framasoft a bien souvent été démarchée soit au niveau local pour intervenir dans des écoles / collèges / lycées afin d’y sensibiliser au Libre, soit pour collaborer à des projets très pertinents, parfois même avec des possibilités de financement à la clé. Ceci depuis les débuts de l’association qui se présente elle-même comme issue du milieu éducatif.

Témoignage : usage de Framapad à l’école

Depuis plus de dix ans Framasoft intervient sur des projets concrets et montre par l’exemple que les libristes sont depuis longtemps à la fois forces de proposition et acteurs de terrain, et n’ont rien à prouver à ceux qui leur reprocheraient de se contenter de dénoncer sans agir. Depuis deux décennies des associations comme l’April ont impulsé des actions, pas seulement revendicatrices mais aussi des conseils argumentés, de même que l’AFUL (mentionnée plus haut). Las… le constat est sans appel : l’Éducation Nationale a non seulement continué à multiplier les relations contractuelles avec des firmes comme Microsoft, barrant la route aux solutions libres, mais elle a radicalisé sa position en novembre 2015 en un ultime pied de nez à ces impertinentes communautés libristes.

Nous ne serons pas revanchards, mais il faut tout de même souligner que lorsque des institutions publiques démarchent des associations composées de membres bénévoles, les tâches demandées sont littéralement considérées comme un dû, voire avec des obligations de rendement. Cette tendance à amalgamer la soi-disant gratuité du logiciel libre et la soi-disant gratuité du temps bénévole des libristes, qu’il s’agisse de développement ou d’organisation, est particulièrement détestable.

Discuter au lieu de faire

À quelles demandes avons-nous le plus souvent répondu ? Pour l’essentiel, il s’agit surtout de réunions, de demandes d’expertises dont les résultats apparaissent dans des rapports, de participation plus ou moins convaincante (quand il s’agit parfois de figurer comme caution) à des comités divers, des conférences… On peut discuter de la pertinence de certaines de ces sollicitations tant les temporalités de la réflexion et des discours n’ont jamais été en phase avec les usages et l’évolution des pratiques numériques.

Le discours de Framasoft a évolué en même temps que grandissait la déception face au décalage entre de timides engagements en faveur du logiciel libre et des faits attestant qu’à l’évidence le marché logiciel de l’Éducation Nationale était structuré au bénéfice des logiques privatrices. Nous en sommes venus à considérer que…

  • si, en treize ans de sensibilisation des enseignants et des décideurs, aucune décision publique n’a jamais assumé de préférence pour le logiciel libre ;
  • si, en treize ans, le discours institutionnel s’est même radicalisé en défaveur du Libre : en 2003, le libre n’est « pas souhaitable » ; en 2013 le libre et les formats ouverts pourraient causer des « difficultés juridiques » ; en 2016, le libre ne pourra jamais être prioritaire malgré le plébiscite populaire4

…une association comme Framasoft ne peut raisonnablement continuer à utiliser l’argent de ses donateurs pour dépenser du temps bénévole et salarié dans des projets dont les objectifs ne correspondent pas aux siens, à savoir la promotion et la diffusion du Libre.

Par contre, faire la nique à Microsoft en proposant du Serious Gaming éducatif, ça c’est concret !

L’éducation populaire : pas de promesses, des actes

Framasoft s’est engagée depuis quelque temps déjà dans une stratégie d’éducation populaire. Elle repose sur les piliers suivants :

  • social : le mouvement du logiciel libre est un mouvement populaire où tout utilisateur est créateur (de code, de valeur, de connaissance…) ;
  • technique : par le logiciel libre et son développement communautaire, le peuple peut retrouver son autonomie numérique et retrouver savoirs et compétences qui lui permettront de s’émanciper ;
  • solidaire : le logiciel libre se partage, mais aussi les compétences, les connaissances et même les ressources. Le projet CHATONS démontre bien qu’il est possible de renouer avec des chaînes de confiance en mobilisant des structures au plus proche des utilisateurs, surtout si ces derniers manquent de compétences et/ou d’infrastructures.

Quelles que soient les positions institutionnelles, nous sommes persuadés qu’en collaborant avec de petites ou grandes structures de l’économie sociale et solidaire (ESS), avec le monde culturel en général, nous touchons bien plus d’individus. Cela sera également bien plus efficace qu’en participant à des projets avec le Ministère de l’Éducation Nationale, qui se révèlent n’avoir au final qu’une portée limitée. Par ailleurs, nous sommes aussi convaincus que c’est là le meilleur moyen de toucher une grande variété de publics, ceux-là mêmes qui s’indigneront des pratiques privatrices de l’Éducation Nationale.

Néanmoins, il est vraiment temps d’agir, car même le secteur de l’ESS commence à se faire « libre-washer » et noyauter par Microsoft : par exemple la SocialGoodWeek a pour partenaires MS et Facebook ; ou ADB Solidatech qui équipe des milliers d’ordinateurs pour associations avec des produits MS à prix cassés.

Ce positionnement du « faire, faire sans eux, faire malgré eux » nous a naturellement amenés à développer notre projet Degooglisons Internet. Mais au-delà, nous préférons effectivement entrer en relation directe avec des enseignants éclairés qui, plutôt que de perdre de l’énergie à convaincre la pyramide hiérarchique kafkaïenne, s’efforcent de créer des projets concrets dans leurs (minces) espaces de libertés. Et pour cela aussi le projet Degooglisons Internet fait mouche.

Nous continuerons d’entretenir des relations de proximité et peut-être même d’établir des projets communs avec les associations qui, déjà, font un travail formidable dans le secteur de l’Éducation Nationale, y compris avec ses institutions, telles AbulEdu, Sésamath et bien d’autres. Il s’agit là de relations naturelles, logiques et même souhaitables pour l’avancement du Libre. Fermons-nous définitivement la porte à l’Éducation Nationale ? Non… nous inversons simplement les rôles.

Pour autant, il est évident que nous imposons implicitement des conditions : les instances de l’Éducation Nationale doivent considérer que le logiciel libre n’est pas un produit mais que l’adopter, en plus de garantir une souveraineté numérique, implique d’en structurer les usages, de participer à son développement et de généraliser les compétences en logiciels libres. Dans un système déjà noyauté (y compris financièrement) par les produits Microsoft, la tâche sera rude, très rude, car le coût cognitif est déjà cher payé, dissimulé derrière le paravent brumeux du droit des marchés publics (même si en la matière des procédures négociées peuvent très bien être adaptées au logiciel libre). Ce n’est pas (plus) notre rôle de redresser la barre ou de cautionner malgré nous plus d’une décennie de mauvaises décisions pernicieuses.

Si l’Éducation Nationale décide finalement et officiellement de prendre le bon chemin, avec force décrets et positions de principe, alors, ni partisans ni vindicatifs, nous l’accueillerons volontiers à nos côtés car « la route est longue, mais la voie est libre… ».

— L’association Framasoft

En revanche, si c’est juste pour prendre le thé… merci de se référer à l’erreur 418.

 

  1. Voir aussi sur education.gouv.fr. Autre lien sur web.archive.org.
  2. Mais pas toujours. Microsoft cible aussi quelques prospects juteux avec les établissements « privés » sous contrat avec l’EN, qui bénéficient d’une plus grande autonomie décisionnelle en matière de numérique. Ainsi on trouve de véritables tableaux de chasse sur le site de Microsoft France. Exemple : Pour les élèves du collège Saint Régis-Saint Michel du Puy-en-Velay (43), « Windows 8, c’est génial ! ».
  3. Certes, on pourrait aussi ajouter que, bien qu’il soit le plus familier, Microsoft n’est pas le seul acteur dans la place : Google est membre fondateur de la « Grande École du Numérique » et Apple s’incruste aussi à l’école avec ses tablettes.
  4. On pourra aussi noter le rôle joué par l’AFDEL et Syntec Numérique dans cette dernière décision, mais aussi, de manière générale, par les lobbies dans les couloirs de l’Assemblée et du Sénat. Ceci n’est pas un scoop.

Va voir le lien il y a des photos.

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