Rapport du Rapporteur spécial sur le droit à l’éducation

Le Rapporteur spécial examine les partenariats public-privé dans le domaine de l’éducation, indissociables de l’expansion rapide de la privatisation. Il souligne leurs incidences sur le droit à l’éducation et les principes de justice sociale et d’équité. Enfin, il propose une série de recommandations en vue d’élaborer un cadre réglementaire efficace, ainsi que des stratégies pour la mise en œuvre de partenariats public-privé dans le domaine de l’éducation, conformément aux obligations qui incombent aux États concernant le droit à l’éducation, énoncées dans les instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme, et eu égard à la nécessité de protéger l’éducation en tant que bien public.

UN GA 70 SR Education Report Fr

 

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Article dans le Mauricien

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A l’occasion de la Conférence sur le climat : appel pour un réseau thématique sur l’éducation à l’environnement

A l’approche de la conférence des Nations Unies sur le climat qui se tiendra à Paris, fin novembre 2015, 21e Conférence des Parties (COP21), il est grand temps de parler d’éducation en matière d’environnement. L’association ‘Polis – Réseau International pour l’Education à l’Environnement’, basée en Grèce et membre de la FICEMEA, propose la création –au sein de la FICEMEA– d’un groupe de travail thématique sur les questions d’environnement et leur liaison avec le domaine de l’éducation. Plusieurs domaines d’intervention et opportunités de liaison avec des initiatives existantes se présentent actuellement :

– Polis a participé, en juin 2014, à la Conférence biannuelle des OING – Organisations Internationales non Gouvernementales du Conseil de l’Europe, en tant que représentant de la FICEMEA. Nous avons particulièrement participé aux réunions et aux travaux du groupe ‘Changement climatique et droits de l’homme’, qui vise à contribuer à la prise en compte des droits humains, lors des négociations internationales sur le climat, ainsi qu’à la traduction des recommandations qui s’en suivent en droit normatif (travail réalisé en commun avec les différentes directions du Conseil, y compris la Cour). Depuis, nous recevons régulièrement des informations sur les différentes étapes du travail de ce groupe (qui fait parti de la Commission ‘Démocratie, Cohésion sociale et enjeux mondiaux’ des OING du Conseil de l’Europe) et des appels à contribution. Le 29 septembre 2015, la Commission ‘Démocratie’ organise, en collaboration avec la sous-commission sur l’Énergie et l’Environnement  de l’Assemblée Parlementaire, au Palais de l’Europe à Strasbourg, un débat dans lequel seront discutés les enjeux européens et planétaires du dérèglement climatique sous l’angle des droits de l’Homme. La problématique de ces réflexions et les actions de ce groupe peuvent constituer un input important pour notre travail en éducation, à nous tous, associations membres de la FICEMEA. (se référer à: http://www.democracy-coe.org/notre-action/september-10th-2015)

– Polis est membre fondateur de ‘l’Alliance pour des Sociétés Responsables et Durables’, constituée en mars 2015, avec l’appui de la Fondation suisse ‘Charles-Léopold Mayer’ (FPH). Il s’agit d’un réseau d’acteurs, individus et organisations venant de tous les continents et de milieux socio-professionnels diversifiés, qui se réunissent autour de l’objectif global de ‘placer la responsabilité au cœur de la transition vers des sociétés durables’. Des brésiliens membres de l’Alliance ont participé aux actions de mobilisation des ONG lors de la précédente Conférence de l’ONU sur la climat, la CPO20, à Lima du Pérou et se préparent pour participer aussi à la COP21 à Paris, pour y lancer le ‘Manifesto de Lima à Paris’. Une vidéo de témoignages, interviews et plans d’action de la société civile, va être préparé par notre équipe brésilienne, dans le but de vulgariser les enjeux de la Conférence sur le climat auprès du grand public. Il s’agira d’un outil de communication et d’éducation très utile dans notre travail éducatif. Il se peut que des membres de la FICEMEA participeront aussi à la COP21 et des liaisons avec nos représentants à Paris ne pourraient qu’être bénéfiques pour tous. (http://www.alliance-respons.net – site actuellement en cours de construction – se référer à : http://www.ethica-respons.net/)

– Les travaux de ‘l’Alliance pour des Sociétés Responsables et Durables’ sont liés au projet de recherche ‘Prendre la responsabilité au sérieux’ du Collège de France, qui a abouti à l’organisation d’un Colloque à Paris en juin 2015, avec le soutien de la Fondation Charles Léopold Mayer. La tenue de ce colloque a été précédée d’une rencontre doctorale de jeunes chercheurs et d’une réunion des réseaux de juristes internationaux sur la question de ‘l’Internationalisation du Droit’. Ce colloque a obtenu le label « COP21-CMP11 / Paris 2015 » délivré par le comité de labellisation du Ministère l’Écologie français, dans le cadre de la préparation de la COP21. Il s’est déroulé en quatre étapes. La première a eu pour objet de comprendre comment le principe de responsabilité s’enracine dans l’histoire. La deuxième session a concerné la mise en œuvre de la responsabilité dans trois domaines: la nature, les hommes et la monnaie. La troisième session a abordé de façon transversale les difficultés juridiques soulevées par la mis en œuvre de la responsabilité dans ces différents domaines : celle de l’identification des responsables, du déclenchement de la responsabilité, de l’instance tierce compétente pour juger de la responsabilité. La quatrième session a tracé des perspectives d’avenir et formulé des recommandations qui seront transmises aux responsables réunis lors de la 21e Conférence sur le climat. Les travaux de ce colloque seront publiés sous la forme d’un livre à paraître en France à l’automne 2015, mais on peut déjà se référer au site : http://www.college-de-france.fr/site/alain-supiot/p8416278816005082_content.htm. Les travaux de ce projet constituent pour nous, à Polis, un outil précieux pour mieux comprendre et mieux éduquer sur les enjeux planétaires tels que le changement climatique et sur notre responsabilité à nous tous.

– Dans le cadre de la COP21, le Ministère français de l’Education Nationale organise une journée thématique autour du thème de «l’Education à l’Environnement et au Développement Durable (EEDD): Comment conduire le changement dans les systèmes éducatifs?», le 4 décembre au Bourget. Cette journée a pu être mise en place grâce à l’initiative du «Collectif Paris-éducation 2015», une initiative de personnalités venant de plusieurs pays, dont l’objectif a été de dialoguer et convaincre les acteurs de terrain et, en particulier le Ministère de l’Education Nationale, sur l’urgence de reconnaître et d’affirmer l’importance du rôle des systèmes éducatifs dans la transition vers des sociétés durables. Notre association Polis a signé et contribué à diffuser l’appel du Collectif pour la prise en compte de l’éducation lors des négociations sur le climat. L’événement du 4 décembre sera une première dans l’histoire des COP. Le Collectif vise à œuvrer pour que l’éducation fasse désormais partie des enjeux incontournables de toutes les conférences climatiques. Dans ce cadre le Collectif finalise un manifeste intitulé «Pour vivre ensemble à 10 milliards, changeons l’éducation» avec comme sous-titre: «Manifeste pour une éducation à la citoyenneté planétaire». Celui-ci sera diffusé sous forme de livre électronique vers la fin octobre et distribué en version papier à la COP21. Il sera remis officiellement aux Ministres de l’Education présents à la COP, et en particulier à celui du Maroc, pays organisateur de la COP 22 en décembre 2016.Le Collectif est aussi dans l’attente de la confirmation de sa participation aux ‘Espaces Générations climat’, qui se tiendront au même endroit que la COP21. Dans ce cadre, le manifeste serait présenté lors d’une conférence-débat/table ronde sur le thème: «L’éducation, levier essentiel pour la transition». On y défendra le principe qu’il n’y aura pas de développement durable, ni de transition, sans action éducative pour tous et tout au long de la vie, ni sans participation des jeunes. Outre la présentation du Manifeste, la table ronde visera à faire reconnaître les initiatives des nombreux acteurs de l’EEDD dans le monde et à démontrer «la nécessité d’une généralisation de l’EEDD pour tous, partout, tout au long de la vie».(se référer à: http://paris-education2015.org/) Plusieurs occasions se présentent donc pour se lier en réseau thématique sur l’Education en matière d’Environnement et de Développement Durable. Nous, à Polis, serions heureux à échanger avec vous et à mettre en place ce réseau au sein de la FICEMEA.

Yolanda Ziaka

Coordinatrice de Polis

Vice-présidente de ‘l’Alliance pour des Sociétés Responsables et Durables’

 

Contact: polis@otenet.gr

Web: http://polis-inee.org/

 

 

 

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Publié dans Grece

Une publication internationale par les Ceméa de Russie

DSC_0085En Russie, la mission principale de l’éducation non formelle est d’assurer les droits des enfants au niveau de leur développement, de leurs capacités à disposer d’eux-mêmes, dans leur auto-réalisation, dans l’élargissement des possibilités d’apprendre tout en prenant en compte l’individualité de chaque enfant et sa famille dans la sphère de l’éducation et des loisirs.

Les caractéristiques principales de l’éducation non formelle sont le libre choix de l’activité, la diversité des formes et des contenus, l’accessibilité de tous à la connaissance et la capacité de s’adapter à des contextes différents.

L’éducation non formelle s’inscrit dans des pratiques socio-culturelles suscitant la créativité. Elle crée des conditions pour le déploiement des initiatives, des projets des enfants, des jeunes et des adultes.

Afin d’échanger avec d’autres acteurs socio-éducatifs résidant dans d’autres pays, les Ceméa de Russie en partenariat avec l’Institut de formation continue des enseignants de Tcheliabinsk organisent une conférence scientifique et internationale le 15-16 octobre 2015 avec pour thématique l’Éducation dans le monde. Dans ce cadre, une publication sera diffusée dans toute la Russie.

Les membres du réseau de la fédération ont été invités à partager :

  • des expériences pédagogiques.
  • des réflexions sur l’éducation nouvelle.
  • des analyses de pratiques.
  • des réflexions et pratiques sur le travail avec les animateurs, les volontaires.
  • des projets en interaction avec l’école.

La publication sera prochainement à votre disposition.

 

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Publié dans Russie

Le comité mondial des apprentissages tout au long de la vie (CAM)

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Depuis 10 ans ce comité mondial défend une perspective où apprendre « est en tous lieux, par soi-même, par les autres, par l’environnement, dans l’action, de et par l’expérience, à tous les âges de la vie ». Ce réseau propose une approche globale de l’éducation, de la formation et des apprentissages.

La volonté du CAM est de clarifier le concept d’apprentissage tout au long de la vie, de travailler en réseau et de nouer des partenariats au niveau international. Pour cela, un réseau de conseillers internationaux est présent dans 74 pays. Il propose des ressources pour les séminaires et les forums mondiaux et contribue à la programmation fondée sur l’actualité de la recherche dans le domaine des apprentissages tout au long de la vie.

Le 4eme forum, réunissant 800 personnes, s’est tenu à Paris, au siège de l’UNESCO en février 2015 avec pour titre « les apprentissages tout au long de la vie, pour tous. Une volonté partagée, un défi à relever ».

Quatre sessions internationales ont permis de défricher la question des apprentissages tout au long de la vie dans différents domaines :

1.      Améliorer les conditions d’accès aux savoirs fondamentaux pour tous, de la petite enfance jusqu’à la fin de vie.

2.      Agir, éduquer et former pour une santé durable.

3.      Reconnaître et développer le rôle des entreprises dans les apprentissages tout au long de la vie.

4.      Reconnaître et faire émerger des compétences interculturelles.

Ce forum a mis en exergue un certain nombre de défis pour bâtir l’avenir et interroge la question de la révolution éducative et la possibilité pour tous de bénéficier d’une éducation tout au long de la vie :

« Comment tirer parti des technologies de l’information et de la communication pour le développement massif de l’accès au savoir ?

Comment parvenir à un équilibre entre formation professionnelle et formation civique ?

Comment réguler la tendance forte mondiale à la marchandisation de l’éducation et de la formation ?

Comment reconnaitre les savoirs et les acquis en dehors du secteur formel de l’éducation et de la formation ?

Comment faire de l’éducation une émancipation et non une aliénation ?

Quel est l’espace pertinent pour les apprentissages tout au long de la vie : le territoire apprenant, la ville apprenante, l’entreprise apprenante ?

Quel rôle peut- jouer l’éducation et la formation face à la montée des obscurantistes ? »[1]

La Ficeméa a rencontré l’équipe du CAM et a participé à la restitution du 4eme forum.

Le prochain forum se déroulera en 2017 à Saint-Pétersbourg et portera sur la mise en œuvre concrète de ces réflexions.

[1] Extrait des actes du 4eme forum, intervention de Yves Attou, p 17

 

 

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La Francophonie Créative

Capture8Depuis 2012, la Francophonie internationale s’est dotée d’un nouvel évènement le Forum Mondial de la langue Française, opportunité et espace d’expression pour les jeunes du monde entier.

Ainsi, 1500 jeunes issus des différents pays de la Francophonie se sont réunis, du 20 au 23 Juillet 2015 à Liège lors des rencontres de la Francophonie Créative sous le mot d’ordre “Créativez-vous !”.

En effet, cette rencontre fut très créative, loin des discours et au plus près de la pratique. Elle s’est structurée autour de cinq axes : l’Éducation, l’économie, la culture et les industries culturelles, la relation entre langue et créativité et la participation citoyenne.

Ce Forum mondial de la langue française nous a permis de découvrir des projets portés par des associations et des acteurs de la Francophonie tels que :

-un festival de création urbaine où les citoyens sont invités à repenser leur ville.

– une action urbaine participative “Craie Activez-vous” permettant de réaliser des œuvres éphémères à la craie dans la ville.

-un jeu de simulation pour se projeter dans la peau d’un juré de cour d’assise.

-un concours d’art oratoire et de débat sous forme de simulation parlementaire.

– un festival de la presse jeune au Sénégal « Tama Presse ».

Pour consulter ces projets novateurs des quatre coins du monde suivez le guide participant.

Cet évènement a été soutenu par le Monde Diplomatique et TV5 monde.

 

 

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Réponse de la Banque Mondiale

En mai 2015, la Ficeméa en partenariat avec plus de cent organisations nationales et internationales à travers le monde, ont publié une déclaration conjointe adressée au président de la Banque mondiale, Jim Kim. La déclaration exprime notre profonde préoccupation au sujet du soutien de la Banque mondiale à l’entreprise « Bridge International Academies » (BIA), une chaîne multinationale d’écoles primaires privées « low-cost » à but lucratif ciblant les familles pauvres au Kenya et en Ouganda. La déclaration commune constitue une réponse à un discours récent du président de la Banque mondiale, Jim Kim, qui avait à cette occasion fait l’éloge de BIA en tant que solution pour réduire la pauvreté.

Veuillez trouver ci-dessous la réponse de Kim Jim à cette mobilisation internationale.

 

 

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Les Ceméa en Avignon

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Depuis 1955, les Ceméa France et l’association porteuse du projet «centre de jeunes et de séjours du festival d’Avignon » sont partenaires du festival sous l’impulsion de Jean Vilar dans l’esprit du Théâtre National Populaire.

DSC04401 - Copie1800 personnes sont accueillies cette année dans les « maisons », lieux d’hébergement, de vie, de rencontres accompagnées par une centaine de militant-es des Ceméa. Ces derniers proposent une démarche de découverte du festival en allant à la rencontre de la création théâtrale et contemporaine, en s’intéressant aux questions portées aujourd’hui par la création contemporaine et le métissage des langages artistiques. Des ateliers de théâtre image, un travail sur les textes, des débats autour des pièces, des dialogues entre les artistes et le public sont proposés aux jeunes tout en gardant à l’esprit que ce temps est un moment de loisirs.

DSC04449 - CopieLe travail d’accompagnement aux spectacles (préparation en amont et prolongement après spectacle) comprend : des apports quotidiens sur les pièces à voir, leur mise en scène, en lien avec l’histoire du festival, et les enjeux du spectacle vivant et des temps d’échanges quotidiens sur les spectacles vus.

Ce projet défend une participation active des personnes au processus de création par la mise en place d’ateliers d’expressions artistiques et des rencontres avec les équipes programmées du festival.

Participer à Avignon, avec les Ceméa, c’est renouer avec l’histoire sociale et politique. Ceci nous invite à repenser la question de la démocratisation culturelle et plus particulièrement de la création culturelle. L’enjeu est de réinvestir la culture comme vecteur de sens individuel et collectif et sa fonction de « faire société ». En effet, le développement des pratiques culturelles plurielles contribuent à interroger son rapport à l’autre, au vivre ensemble et plus généralement aux questions liées à la transformation sociale.

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Pour toutes informations veuillez contacter : contact@cdjsf-avignon.fr

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Discours d’Yvette Lecomte à la clôture du 11ème congrès des Ceméa

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Intervention d’Yvette Lecomte,

présidente de la Fédération Internationale des CEMEA

à l’occasion de la clôture du

11ème Congrès national des CEMEA – France.

Grenoble, 23 août 2015

 

Monsieur le Président des CEMEA France, Cher André Sirota

Monsieur Daniel Filâtre, Recteur des Académies,

Monsieur le Directeur général, cher Jean-Luc Cazaillon

 

et à travers vous, au-delà de vous, Chers amis, vous tous qui vous êtes réunis à Grenoble pendant ces cinq journées pour vous rencontrer, vous faire part mutuellement de vos découvertes, pour partager vos manières d’agir et de penser l’éducation nouvelle.

Au nom de la FICEMEA, je vous remercie vivement de l’invitation que vous nous avez lancée, – oserais-je dire naturellement ?-, de participer à vos travaux.

C’est pour nous un signe supplémentaire et permanent de l’importance des intérêts que vous confiez à la FICEMEA, cette association internationale qui est aussi la vôtre.

Il y a quelques trois années, on a souhaité relancer l’action de la Fédération Internationale des CEMEA. Aujourd’hui, à l’occasion de cet important congrès, une excellente occasion se présente de faire le point sur le travail accompli.

Association affinitaire, la FICEMEA est une organisation internationale qui veut réellement transcrire et mettre en mouvement les enjeux des associations nationales. Ses objectifs de travail sont liés à la valorisation de l’action des associations qui se revendiquent des valeurs et méthodes de l’Education nouvelle et sont reconnues comme telles.

La FICEMEA est comme le lieu géométrique des buts poursuivis par nos membres, de par le monde ; elle veut en être la caisse de résonnance et travailler à l’amplification des propositions pour une éducation formelle et non formelle, centrée sur les êtres humains et leur émancipation individuelle et collective.

Si la refondation de la FICEMEA est financièrement portée aujourd’hui par les      CEMEA France, la Fédération italienne des CEMEA et les CEMEA de la Fédération Wallonie-Bruxelles, en Belgique, son action est réellement menée par les associations membres réparties en quatre commissions régionales qui couvrent : l’Afrique, l’Amérique latine, l’Océan Indien et l’Europe.

L’organisation d’un important séminaire, en novembre 2014, en Belgique, a permis à la FICEMEA de rassembler les analyses, les réflexions et les propositions d’actions stratégiques de ses membres en vue de contrer « les mécanismes et les conséquences de la marchandisation de l’éducation », en prenant en compte « les rôles et responsabilités des Etats  et de la société civile».

Vous aurez sans doute découvert, dans vos pérégrinations de cette semaine, les actes de ce séminaire international de la FICEMEA. Sinon, nous les tenons à votre disposition.

Ce séminaire a été suivi par quelques vingt–quatre associations membres, venues des quatre zones de l’association.

La production intellectuelle, de contenus de référence et de propositions d’actions, qui y a été réalisée sert notre visibilité en tant qu’acteurs de la société civile, auprès de nos partenaires et des organisations gouvernementales. Nous en avons tiré parti notamment à l’occasion du Forum Mondial de l’Education, organisé par l’UNESCO en mai dernier, en Corée ou lors du Forum social mondial, organisé en avril à Tunis. Notre déléguée générale, Sonia CHEBBI nous y a activement représentés. A Tunis, les Amis du Belvédère, les CEMEA France et la Fédération italienne des CEMEA étaient également présents. Je les en remercie.

Notre déléguée générale remplit ainsi, au nom de l’association, une des tâches de la FICEMEA : porter à l’extérieur de nos organisations membres, au niveau international, les axes politiques communs que nous définissons, nos valeurs partagées et nos prises de positions collectives.

Une importante union de résistance est plus que jamais nécessaire face à la marchandisation des services d’éducation à laquelle nous assistons aujourd’hui, avec son cortège de postulats pragmatiques orientés vers le profit économique.

Nous devons résister face à la négation des fondements mêmes de l’éducation qui, étymologiquement, signifie quand même : conduire au-delà, conduire l’homme et le petit d’homme au-delà de lui-même…

Un autre aspect important du travail qui vient d’être réalisé par les membres de la FICEMEA, c’est sa refondation institutionnelle. Ce processus a permis :

  • De favoriser une reprise des contacts et des échanges directs entre les membres ;
  • De réactiver les aspects affinitaires en renforçant le sentiment d’appartenance, en mettant en place une dynamique relationnelle que nous voulons investir fortement.
  • De clarifier la vie associative et institutionnelle de la FICEMEA en étant attentifs à sa lisibilité et en visant l’organisation d’une réelle démocratie interne.

Nous sommes aussi très vigilants à la « nature » des relations entre les membres, caractérisée par davantage de solidarité dans les rapports égalitaires, par la reconnaissance des spécificités diverses de ses membres.

Une de nos préoccupations aujourd’hui et demain est d’assurer la pérennisation de la FICEMEA. Je suis confiante dans les nouvelles bases jetées par l’équipe du Conseil d’Administration et par l’Assemblée générale, bases institutionnelles, téléologiques, stratégiques et tactiques. J’en profite cependant pour signaler que cette préoccupation couvre aussi les aspects financiers de la vie de la FICEMEA !

Notre travail vise à faciliter les relations entre les acteurs des CEMEA et de l’Education nouvelle, pas à les supplanter.

Il se nourrira de la coopération réelle de partenaires critiques et responsables, qui osent mettre sur la table différences et points de convergence, situations objectives et désirs de les améliorer, qui chercheront à faire valoir au niveau international des positions et des propositions communes.

J’espère que la FICEMEA pourra démontrer, résultats à l’appui, l’importance d’une collaboration, positive et sans complaisance, entres des acteurs de la société civile engagés pour l’éducation de tous et les Etats.

Puisse notre fédération internationale être un relais actif et gagnant des projets et des idées que vous nourrissez, dans un creuset international qui ne demande qu’à s’enrichir de la force de chaque mouvement partenaire, de chaque région de regroupement et des idées humanistes qui nous animent tous.

Je vous remercie de votre attention.

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Le congrès de Grenoble : 100 projets d’éducation nouvelle

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Du 19 au 23 Août s’est tenu le 11ème congrès des Ceméa Français à Grenoble. Un tourbillon de personnes, d’envies, de vies conjuguées au militantisme pour penser l’avenir. 800 personnes dans un même mouvement, celui qui donne à croire qu’un autre monde est possible. Cette plongée, pendant 4 jours, dans 100 projets d’éducation nouvelle, 100 projets d’avenir. Une liberté d’être, une envie d’agir !

Le congrès introduit par Edwy Pleynel[1] nous invite, en référence à Édouard Glissant[2], à sortir des assignations enfermantes et de penser nos identités dans la relation à l’autre, au Tout-monde dans cette co-présence des univers, des imaginaires, des espaces et des temps. Et ainsi faire converger nos luttes, faire du un et du pluriel.

Le ton est lancé, la foule enflammée et le congrès commencé.

Le lendemain mise en pratique de nos principes !

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Participation aux Focus et découverte de projets innovants en matière de médiation interculturelle présentés par Graine de Paix, les Ceméa de Nord Pas de Calais et Dock Europe. Trois associations membres de la Ficeméa qui nous proposent de réfléchir à cette notion de médiation et de la lier aux représentations du réel à travers la photographie. La médiation et la photo s’inscrivent dans le même processus celui de rendre compte du visible, de l’invisible, de l’intérieur et de l’extérieur, apprendre à regarder, à se voir dans l’autre et au travers de soi-même.

De découverte en découverte, de pas à parole, de gestes en mots le congrès se dessine, chacun acteur de son parcours dans un élan collectif. Promenade dans l’« Environnement suscitant » qui induit de prendre le temps d’imaginer, d’inventer, de réfléchir, d’être en rencontre.

A travers l’organisation de cet évènement, les Ceméa français se tournent vers l’avenir comme le suggère la Recherche-Action[3] menée au sein du mouvement. Elle éclaire les processus liés au développement dans son rapport avec la crise et la transition. Le développement se nourrit du mouvement et se pense à partir des principes et des valeurs. L’enjeu est de s’ancrer dans les milieux de vie, les collectivités, de développer les potentialités et la mise en œuvre de ces possibles dans les territoires. Voici quelques pistes de réflexion travaillées par plusieurs associations territoriales.

Sous un beau soleil, une quarantaine de personnes étaient présentes au sein d’une agora de pierre pour un Apéro-Ficeméa. L’objectif était de présenter les membres de la Ficeméa présents au Congrès et l’implication importante des Ceméa Français dans ce projet de relance de notre fédération. Les figures historiques de la Ficeméa et les nouvelles associations étaient présentes comme un trait d’union vers l’avenir en lien avec notre histoire. Les associations membres ont évoqué le sens, pour chacune d’elle, d’être actrices de la ficeméa. Trois idées fortes se dégagent de ces échanges :

– l’importance d’appartenir à un mouvement international en terme d’alliances stratégiques et de force collective.

– l’importance des liens affinitaires au niveau pédagogique entre les membres dans une perspective de transformation sociale.

-la capacité du réseau à articuler les dimensions locales et internationales dans un même mouvement.

Les discours de clôture se sont situés dans le même élan et dans cette complémentarité forte entre la Ficeméa et les Ceméa français. Notre présidente, Yvette Lecomte et Jean-Luc Cazaillon, directeur des Ceméa France, ont réintroduit, d’une même voix la force de notre projet commun et l’importance d’unions de résistance au niveau international qui sont une urgence dans le contexte actuel.

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Discours Yvette Lecomte

Intervention FICEMEA Présidente Congrès national CEMEA France

Discours Jean-Luc Cazaillon

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[1] Edwy Pleynel,, Né en 1952, est l’un des co-fondateurs de Mediapart et son président. Journaliste depuis 1976, après des débuts à Rouge, puis un passage au Matin de Paris, il a travaillé durant vingt-cinq ans (1980-2005) au Monde
[2] Edouard Glissant, Fondateur des concepts d’« antillanité », de « créolisation » et de « tout-monde », il était « distinguished professor » en littérature française, à l’université de la Ville de New York CUNY et président de la mission de préfiguration d’un Centre national consacré à la traite, à l’esclavage et à leurs abolitions.
[3] Portée par Joelle Bordet et Anne-Claire Devoge

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