Cooperar para concienciar; construyendo una ciudadanía global

Irene Esteve // ACPP Navarra/Nafarroa

A menudo la imagen recurrente del trabajo en una ONGD traspasa las fronteras nacionales; una se imagina trabajando con una comunidad de Níger en un proyecto de cría y engorde de ganado con enfoque de género o en un proyec-to de empoderamiento de la mujer palestina y libanesa. Una se imagina lejos, en otra cultura, en una sociedad que tiene una manera distinta de entender qué es desarrollo. Y está en lo cier-to. Pero a menudo olvidamos la otra labor de una ONGD, la que trata de concienciar y sensibi-lizar a la sociedad en la que está, de formar una ciudadanía global, de valores universales y co-nocimiento del otro. Es en este marco en el que se inserta la Educación Transformadora para la Ciudadanía Global, la Educación para el Desa-rrollo.

Desde la delegación de ACPP en Navarra esta-mos trabajando en un proyecto de educación formal en el que, a través de diferentes herra-mientas, pretendemos impulsar de manera tras-versal conceptos como igualdad de género, construcción de paz, inmigración, refugio y asilo en los currículos escolares para que los alumnos y alumnas tengan una comprensión y unas he-rramientas con las que sean capaces de cons-truir una sociedad más justa, más humana, más global.

Por eso, este curso escolar hemos trabajado con el alumnado de ESO del IES Iturrama temas rela-cionados con el género y las migraciones causa-das por ausencia de paz a través de unas sesio-nes de Teatro Fórum realizadas por el grupo de teatro TEAVIDE. En ellas, el alumnado no era un sujeto pasivo que meramente observaba el tras-curso de los acontecimientos sino un actor de cambio, una voz que podía alzarse ante las in-justicias que, de manera intencionada, presen-taba la escena, en la que una refugiada pedía asilo en un juzgado de un país occidental por causas de carencia de agua en su país y todo lo que esto conllevaba.

Otra de las herramientas utilizadas en el proyecto han sido las formaciones al profesorado del CPEIP Rochapea, impartidas por las expertas en Género y Coeducación Ane Iturmendi y Renata del Coso. Desde la visión de uno mismo y el re-conocimiento del otro, en estas formaciones se ha trabajado el concepto de género a través de la reflexión de las vivencias personales.

Como parte del todo, se torna indispensable

dotar a los docentes de herramientas que les permitan educar en la universalidad y en la dife-rencia, en el respeto al otro ya que, al fin y al cabo, ellos son una pieza fundamental para con-seguir el objetivo: educar personas globales pre-paradas para convivir y entender la dignidad de toda persona.

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Coopérer pour sensibiliser, construire une citoyenneté mondiale

Souvent, l’image récurrente du travail dans une ONG de développement transcende les frontières nationales : on s’imagine travailler avec une communauté du Niger sur un projet d’élevage et d’engraissement du bétail selon une perspective de genre, ou sur un projet d’autonomisation des femmes palestiniennes et libanaises. On s’imagine loin, immergée dans une autre culture, dans une société qui a une manière différente de comprendre ce qu’est le développement. Et on a raison. Mais nous oublions souvent l’autre mission d’une ONGD, qui consiste à sensibiliser la société au sein de laquelle elle se trouve, à former une citoyenneté mondiale, aux valeurs universelles et dans la connaissance des autres. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’éducation transformatrice pour une citoyenneté mondiale, l’éducation au développement.

Depuis la délégation de l’ACPP en Navarre, Espagne, nous travaillons sur un projet d’éducation formelle dans lequel, grâce à différents outils, nous souhaitons promouvoir de manière transversale des concepts tels que l’égalité des sexes, la construction de la paix, l’immigration, le refuge et l’asile, dans les cursus scolaires, afin que les élèves aient la compréhension et des outils nécessaires pour être en mesure de construire une société plus juste, plus humaine, plus globale.

Ainsi, au cours de cette année scolaire, nous avons travaillé avec des élèves du lycée IES Iturrama sur des questions liées à l’égalité des sexes et aux migrations causées par l’absence de paix, par le biais de séances de Teatro Fórum réalisées par la troupe de théâtre TEAVIDE. Lors de ces séances, les élèves n’étaient pas des sujets passifs qui observaient simplement le déroulement des événements mais des acteurs du changement, des voix qui pouvaient s’élever face aux injustices que la scène présentait intentionnellement, dans laquelle une réfugiée demandait l’asile dans un tribunal d’un pays occidental, à cause du manque d’eau dans son pays et tout ce que cela entraînait.

Un autre des outils utilisés dans le projet a été les formations aux enseignants de l’école maternelle et primaire CPEIP Rochapea, données par les spécialistes en égalité des genres et en mixité dans l’enseignement, Ane Iturmendi et Renata del Coso. Du point de vue de soi-même et de la reconnaissance de l’autre, dans ces formations, a été abordé le concept de genre à travers la réflexion sur des expériences personnelles.

En tant que composants de l’ensemble, il devient essentiel de donner des outils aux enseignants pour leur permettre d’éduquer dans l’universalité et la différence, dans le respect de l’autre, parce que, après tout, ils sont un élément fondamental pour atteindre l’objectif : éduquer des personnes globales préparées à vivre et à comprendre la dignité de toute personne.

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Projet ‘ETRES’ – European Educational & Training Resources for Environment & Sustainability

Soutenu par le programme européen Erasmus+

Un réseau européen pour la formation des acteurs en éducation à l’environnement et au développement durable accompagnant les dynamiques citoyennes de transition écologique.

Résumé

L’association ‘Polis’ (Grèce – https://polis-inee.org) participe comme partenaire au projet  ‘ETRES’, soutenu par l’Union Européenne dans le cadre du programme Erasmus+. Le projet vise, à travers un partenariat entre quatre pays européens, d’élaborer des éléments de formation contribuant à la professionnalisation des acteurs de terrain de l’éducation à l’environnement et au développement durable. Le projet a démarré en Septembre 2016 et pour une durée de 3 ans. Il est coordonné par l’Institut national d’études supérieures agronomiques de Montpellier – Montpellier SupAgro, en France.

Contenu au projet

L’association ‘Polis’ (Grèce – https://polis-inee.org) participe comme partenaire au projet  ‘ETRES’ (‘European Educational & Training Resources for Environment & Sustainability’), soutenu par l’Union Européenne dans le cadre du programme Erasmus+. Le projet vise à construire une dynamique de partenariat pérenne entre quatre pays européens, en vue d’élaborer en commun des éléments de formation contribuant à la professionnalisation des acteurs de terrain de l’éducation à l’environnement et au développement durable (EEDD) par des dispositifs de formation-action.

Le constat de départ est que les acteurs de l’EEDD sont aujourd’hui de plus en plus sollicités pour remplir un rôle d’accompagnateur des actions des citoyens  vers la transition écologique et la gestion durable au niveau local.  Cette nouvelle mission va bien au  delà de leurs activités traditionnelles de sensibilisation aux questions environnementales,…, à l’acquisition de connaissances, à la promotion et l’adoption de nouveaux comportements en matière de consommation énergétique, de déchets, de transports… La question qui semble ainsi émerger chez les acteurs de l’EEDD et qui est partagée au niveau européen actuellement est : comment accompagner au mieux sur les territoires les dynamiques citoyennes de transition écologique ?

Le projet vise alors, au sein d’un partenariat entre quatre pays européens, à créer un module de formation partagé et transférable dans les territoires spécifiques à destination de ces éducateurs.

Ce module de formation prendra la forme d’un outil numérique avec un suivi possible à distance couplé avec des modalités de formation en présentiel. Une partie du module sera le « tronc commun » qui sera complété par des modules complémentaires dans chaque pays et selon les contextes des structures. On souhaite encore explorer et définir des modalités de validation de ce module sous forme de crédits européens comme les ECVET (European Credit system for Vocational Education and Training) ou des validations locales par les professionnels eux-mêmes.

Le projet ‘ETRES’ a démarré en Septembre 2016 pour une durée de 3 ans. Outre l’association ‘Polis’ au projet participent les structures suivantes : Institut national d’études supérieures agronomiques de Montpellier – Montpellier SupAgro (France – coordinateur du projet), Alchimia Società Cooperative Sociale (Italie), Parco Nord Milano (Italie), Graine Languedoc-Rousillon (France), Institut de formation et de recherche en éducation à l’environnement (Ifrée) (France), Alejandro Gallego Barrera SLU (Espagne ).

 

Par Yolande Ziaka

 

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Publié dans Europe, Grece

Projet d’éducation à la santé, à la citoyenneté, à la protection sociale (PESCPS)

CEMEA-Haïti a été sélectionné comme porteur d’un projet intitulé « projet d’Education à la santé, à l’éducation et à la protection sociale » d’un programme Programme collectif pour le développement de l’éducation et du dialogue social en Haïti (PROCEDH) mise en place par la Solidarité Laïque en Haïti. Ce projet est actuellement en cours de réalisation dans deux lycées et  4 écoles municipales de la capitale. L’objectif de ce projet est de contribuer à la qualité de l’éducation en améliorant la santé et le bien-être de la communauté scolaire dans 2 lycées de Port-au-Prince via une approche globale et participative, et en favorisant l’action concertée pluri-acteurs. Les publics visés sont les parents, les élèves et des professeurs des lycées Fritz Pierre Louis et du Cent Cinquantenaire et des Quatre écoles municipales de PAP soit près de 6600 élèves, 80 professeurs et 2000 parents d’élèves.

Pour cela le projet développera différents objectifs spécifiques :

  • Créer une instance en charge de la santé à l’école, décisionnelle, participative, et pérenne sera mise en place au sein de 2 lycées (FPL et du 150naire) ainsi que dans 4 Ecoles Municipales (Dumarsais Lestimé, Fort Mercredi, Portail Leogane, ST Martin)
  • Réhabiliter les espaces sanitaires des 2 lycées et installer des infirmeries dans les 6 structures Educatives
  • Mener des actions de formation et d’éducation à la santé, à la citoyenneté, à la protection sociale auprès de l’ensemble de la communauté scolaire
  • Mener des actions de plaidoyer pour l’amélioration du système scolaire haïtien

Le projet a trois phases qui sont : la construction, la formation et la mise en place d’une infirmerie au niveau des Lycées. Le projet a démarré, depuis le mois de février, avec la phase de construction. La phase de formation va commencer pendant le mois d’Avril 2017 pour une durée de 7 mois.

Nous aurons besoin d’un formateur pouvant monter un document sur la thématique l’éducation à la citoyenneté au sein des pour les élèves à l’école ainsi que nous sollicitions la présence d’un formateur en Haïti pour l’organisation d’une formation sur ce même thématique pour 60 enseignants qui a leur tour dispensera cette formation dans les 2 lycées et les 4 Écoles municipales.

Dans le cadre du projet les Ceméa Haïti lance une demande d’appui sur la formation. Elle pourrait être considéré comme un cofinancement ou une valorisation.

Le programme (PROCEDH) est financé à 50 % par l’AFD, ce qui explique le porteur ainsi que d’autres partenaires ont le devoir de rechercher l’autre 50 % auprès de quelques bailleurs.

Aubens Henker Fermine

Organisation Soumissionnaire Communauté Éducative de Port-au-Prince (CEPAP) du  Programme Collectif pour le Développement de l’Éducation et du Dialogue Social en Haïti (PROCEDH),  Solidarité Laïque et Agence Française de Développement (AFD).

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Publié dans Haïti, Les Amériques et Caraïbes, Les Caraïbes

Exposition‑événement : redécouvrir la prime enfance à travers les yeux des tout‑petits

Par les Ceméa de Suisse (Tessin) – Bellinzona, 24 mars 2017

La prime enfance, cette phase de la vie allant de la naissance à l’entrée à l’école, est au cœur d’une exposition‑événement qui se déroule près de Castelgrande, à Bellinzona, du 25 mars au 25 juin 2017. Plus de 90 événements sont prévus sur l’ensemble du territoire du canton au cours des trois mois de l’exposition. C’est donc dire l’importance accordée à la garde éducative dans la Suisse italienne et la diversité des services offerts.

L’exposition tire son origine des études menées à l’échelle internationale qui soulignent l’importance primordiale des premiers mois et des premières années de vie. Une importance qui se reflète à tous les points de vue, non seulement sur la vie scolaire, mais également sur la vie sociale et professionnelle. Un enfant évoluant dans un environnement propice au développement de son potentiel sera plus à même d’affronter un monde complexe se transformant rapidement, à l’image de celui d’aujourd’hui et de demain.

Cet état de fait comporte également des conséquences de nature économique et financière. Un environnement de bonne qualité au cours des premières années de vie est associé à une réduction substantielle des disparités que l’école seule ne parvient pas à atténuer. Une plus grande équité, un moins grand recours à des mesures correctrices, un plus faible taux d’échec et une meilleure intégration se traduisent par des coûts moindres et des retombées positives plus importantes. Voici quelques‑unes des pistes de réflexion proposées par la Commission suisse pour l’UNESCO au cours des dernières années.

En 2009, la première étude sur la prime enfance en Suisse, mandatée par cette Commission, a vu le jour. Les résultats ont mis en lumière le fait surprenant que la Suisse accuse un retard, à l’instar d’autres pays, justement dans une étape aussi importante du système éducatif.

Plus particulièrement, il manquait — et il manque toujours — des critères communs d’appréciation des besoins réels de l’enfant; par conséquent, il n’existe pas une définition de la qualité de l’environnement familial et institutionnel. Il en va de même pour le profil des éducateurs qui exercent dans des structures d’accueil (jardins d’enfants, familles d’accueil de jour, groupes ludiques, etc.) et de leur formation. En dépit du fait que beaucoup a été accompli pour promouvoir la formation (de base ou continue) du personnel, il y a encore une abondante matière à réflexion et à discussion à bien des égards (contenus, titres, pratiques, liens avec la recherche, etc.). Ce qui particularise la situation en Suisse, c’est son caractère hétérogène. Selon l’étude en question, même le lien entre la prime enfance et l’école serait une facette rarement explorée.

S’il est vrai qu’il reste encore beaucoup à faire du point de vue qualitatif, des progrès ont cependant été réalisés du point de vue quantitatif.

Les statistiques renseignent peu sur la qualité

Au cours des treize dernières années, la Confédération suisse a mené des interventions financières et législatives ciblées en matière de garde de la prime enfance. Ainsi, plus de 50 000 nouveaux postes ont été créés pour la garde des enfants. Dans le Tessin, 827 nouveaux postes ont été créés dans les jardins d’enfants et 363 dans des structures d’accueil extrascolaire. Les résultats des études scientifiques révèlent que près des deux tiers des ménages tessinois avec au moins un enfant de 0 à 4 ans se tournent vers des services ou des aides pour la garde. Les études précisent la répartition suivante : aucune garde extrafamiliale (40 %), garde confiée aux grands‑parents (20 %), jardin des enfants (14 %), services de garde formels (12 %), services de garde informels (9 %) et enfin, garde auprès d’une famille de jour (5 %).

Il faut discuter de la qualité

En 2012, l’association La voix pour la qualité a été créée afin d’informer et d’engager tous les acteurs touchés, directement ou indirectement, par cette thématique sociale. Elle regroupe 35 organisations de toutes les régions linguistiques. Par l’entremise de l’exposition itinérante, l’association vise à susciter des discussions à propos de la qualité de la formation, de l’accueil et de l’éducation de la prime enfance en Suisse. L’exposition sera présentée dans sept localités de la Suisse, Bellinzona constituant la première étape.

Une exposition‑événement accompagnée d’une riche programmation

L’exposition‑événement de Bellinzona a réussi à susciter un grand intérêt dès sa préparation. Plus de 90 événements, manifestations et débats ponctueront les trois mois au cours desquels se déroulera l’exposition. Ce sera l’occasion pour le canton de « redécouvrir » la prime enfance.

D’où le titre emblématique de l’exposition : « La découverte du monde ». En réalité, l’exposition tente, au moyen d’expériences, de données et de stimuli variés, inspirés des connaissances neurologiques et psychologiques les plus récentes, d’inciter le visiteur à découvrir la construction mentale et affective par l’enfant d’une vision du monde. Toutefois, « La découverte du monde » concerne aussi le monde mental de l’adulte. À cet égard, la vision des adultes de l’enfant à l’étape de la prime enfance a bel et bien changé.

Tous les enfants depuis leur naissance se lancent à la découverte du monde en avançant à tâtons, en saisissant des objets, en touchant, en rampant, en marchant et en apprenant à parler. Les parents, la famille, la fratrie et les autres personnes de référence les accompagnent et les encouragent. Mais quelle est la valeur du jeu? Quel est le rôle des parents, des grands-parents, des éducateurs? Quelle est la position de l’État, des organisations publiques et privées? Quelle réponse apporter à une société qui exige une grande conciliation travail‑famille? Quel est le lien avec l’école? Voici, entre autres, quelques‑unes des questions soulevées par l’exposition et les manifestations régionales.

Les enfants sont bienvenus à Bellinzona. En effet, l’exposition a prévu diverses façons pendant l’ensemble de la visite pour les stimuler et les faire participer.

Au cours des week‑ends, des étudiants seront présents pour informer les visiteurs et décrire les caractéristiques de l’exposition. Ces étudiants ont reçu une formation professionnelle dans le domaine sociosanitaire des organismes suisses suivants  : École spécialisée pour les professions sanitaires et sociales (SSPSS), Centre professionnel social Mendrisio (CPS) et Haute école spécialisée de la Suisse italienne (SUPSI). Il est possible d’obtenir le guide de présentation de l’exposition.

L’Organisation touristique régionale de Bellizona et du Haut Tessin est heureuse d’accueillir cette exposition à Castelgrande. Les châteaux, c’est connu, sont des lieux magiques pour les tout‑petits. Castelgrande devient pour l’occasion un lieu propice aux découvertes. Une enrichissante collaboration a pris naissance entre les divers partenaires tessinois concernés par ce thème. Elle permettra d’accueillir à nouveau dans les châteaux les visiteurs locaux, les familles, les touristes qui s’émerveilleront « comme des enfants » devant la grande beauté de notre région.

La voix pour la qualité

L’association La voix pour la qualité a été fondée en 2012. Elle vise à rendre public le discours sur la qualité de la formation, de l’éducation et de l’accueil de la prime enfance et à en dégager la signification pour notre société. La voix pour la qualité est une plateforme de communication, d’information et d’échange sur le thème de la qualité dans la prime enfance. Nos membres sont des organisations et des instituts de recherche soucieux de la qualité et actifs dans le domaine de la formation, de l’accueil et de l’éducation de la petite enfance.

www.voce-qualita.ch

Le concept de l’exposition

L’exposition « La découverte du monde » permet de découvrir le regard que portent les enfants sur le monde. Quels sont les besoins des tout‑petits au cours des premières années? Comment apprennent‑ils, comment jouent‑ils et comment communiquent‑ils ? Que peuvent faire les adultes pour les accompagner de façon optimale dans leur développement?

À première vue, cette thématique, un peu abstraite, recèle un potentiel scénographique et narratif. C’est une thématique qui touche tout un chacun : parents, grands‑parents, marraines, parrains, mais aussi les citoyennes et les citoyens. La thématique et le public cible ont incité la mise sur pied d’une exposition qui accueille les enfants comme visiteurs, en les considérant comme un groupe particulier avec des exigences bien précises. Comment alors concevoir la scénographie d’une exposition de façon à ce que les adultes et les enfants s’en sentent parties prenantes? Est-il possible de satisfaire les exigences des tout‑petits en créant des aires autonomes? Autrement dit, de considérer l’exposition comme un « lieu de l’apprentissage » pour les tout-petits?

L’exposition « La découverte du monde » propose un parcours qui mise sur l’innovation non tant de sa conception architecturale que dans sa scénographie, grâce à l’aménagement d’un environnement de jeu et de découverte. Les enfants sont invités à explorer ce paysage et à participer à sa construction. Les tapis de jeux de couleurs peuvent par exemple être assemblés pour devenir des glissoires, des grottes ou des murs et ainsi transformer sans fin l’espace architectural.

D’autres éléments de l’exposition sont mis à la disposition des enfants pour donner naissance à d’autres initiatives. Par exemple, dans la partie introductive, à travers le récit d’histoires du passé, il est possible d’actionner des moulins à vent ou encore d’écouter des boîtes à musique — plusieurs de ces objets évoquent les souvenirs de notre enfance.

En d’autres endroits de l’exposition, le regard des enfants donne lieu à de véritables scénographies — par exemple, au début du parcours, la présence d’une entrée de très petite dimension transforme le tout‑petit en protagoniste de l’exposition. L’interaction est au rendez‑vous. Ainsi, au moyen du lancer de dés, on active une piste de billes qui déclenche à son tour une animation où les sons et les images en sont les éléments magiques.

La boule de bois colorée, remise à tous les visiteurs au début de l’exposition, a pour effet de rapprocher les adultes et les enfants. La boule favorise l’interaction entre les visiteurs à plusieurs endroits de l’exposition. Le recours à la boule comme élément de jeu, voire comme instrument d’interaction pour donner accès à certains contenus, en fait un objet à découvrir et à redécouvrir.

Pour plus d’information en Français, italien et Allemand :
http://decouvrir-le-monde.ch/fr/bellinzona/home/

Exposition‑événement « La découverte du monde »
Castelgrande, Bellinzona
Du 25 mars au 25 juin 2017
Heures d’ouverture : lundi à dimanche : 10 h à 18 h Droits d’entrée :
Adultes : 10 CHF
Tarifs réduits : 5 CHF (aînés, enfants de 6 à 14 ans, étudiants sur présentation de la carte)
Familles : 15 CHF (avec des enfants de 14 ans et moins)
Entrée libre pour les enfants de 6 ans et moins
Groupes : 5 CHF/personne (écoles, écoles maternelles, garderies crèches, jardins d’enfants, centres d’accueil extrascolaire, etc. avec une entrée libre pour 2 accompagnateurs)
Visites guidées : 90 CHF (maximum : 30 personnes)
Personnes-ressources pour de plus amples renseignements :
Dr Dieter Schürch, professeur
Membre du comité de l’association La voix pour la qualité et membre de la Commission suisse pour l’UNESCO
079 691 07 81
dieter.schuerch@myliss.ch
Paolo Bernasconi
Responsable de l’association La voix pour la qualité
091 630 28 78
ticino@voce-qualita.ch
Bellinzonese e Alto Ticino Turismo Palazzo Civico, 6500 Bellinzona 091 825 21 31
bellinzona@bellinzonese-altoticino.ch www.bellinzonese-altoticino.ch
www.scoperta-del-mondo.ch

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Révolution Éducation 1918-1939 : Documentaire sur l’histoire de l’éducation nouvelle

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, des pédagogues d’un nouveau genre forment le projet révolutionnaire de changer le monde en faisant évoluer l’école.

Dans une Europe traumatisée par la Première Guerre mondiale, des pédagogues désignent le coupable : l’école, qui a fabriqué de “braves soldats”. Il convient désormais de construire la paix et d’élaborer une éducation nouvelle pour une génération d’enfants qui, espère-t-on, ne fera plus jamais la guerre. Comment les éduquer sans surveiller et punir ? Comment les aider à s’émanciper ? Rendre l’enfant heureux, c’est faire de lui un adulte meilleur, estiment ceux qui se lancent dans l’aventure. Ils se nomment Rudolf Steiner, Maria Montessori, Célestin Freinet, Alexander S. Neill, Ovide Decroly, Paul Geheeb ou Janusz Korczak, chacun d’eux inventant des méthodes d’éducation. Un pédagogue suisse, Adolphe Ferrière, les réunit au sein de la Ligue internationale de l’éducation nouvelle.

Essor et déclin
En Europe, les écoles nouvelles mettent au cœur de leurs préoccupations l’autonomie, l’éducation mixte, l’apprentissage par les sens, le contact avec la nature et le sport, qui se pratique souvent nu, notamment en Allemagne où le naturisme est en vogue. Mais les conceptions s’affrontent. Faut-il une éducation pour l’élite ou pour le plus grand nombre ? Faut-il laisser toute liberté à l’enfant ou introduire la discipline ? L’élève échappe-t-il à tout programme, fut-il émancipatoire ? Le rêve de l’école nouvelle s’effondre avec la montée des idéologies totalitaires dans les années 1930. À partir d’archives rares, le film raconte l’histoire d’un combat pour le progrès humain, qui s’est construit puis brisé sur les idéologies du XXe siècle, mais dont l’héritage perdure.

Réalisatrice : Joanna Grudzinska
Auteurs : Joanna Grudzinska, Léa Todorov
Producteurs : Les Films du poisson, ARTE FRANCE
Nationalité : France

Pour plus d’information : http://boutique.arte.tv/f11245-revolution_ecole_1918_1939

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Déconstruire le présent, inventer l’avenir

GFEN

Texte extrait du « Manifeste Éducation-Égalité-Émancipation. Nos utopies pour aujourd’hui », issu du Colloque « Quelles utopies pour aujourd’hui ? » organisé par le Groupe Français d’Éducation Nouvelle et le Groupe Romand d’Éducation Nouvelle, qui s’est tenu à Lyon en septembre 2016

Comprendre et décoder pour pouvoir proposer

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L’École a du mal à s’affranchir des conceptions qui ont prévalu et prévalent encore dans nos actuelles sociétés inégalitaires : l’exploitation de l’homme par l’homme, l’esclavagisme, les migrations non consenties, les autoritarismes de toutes sortes, les conflits, guerres et colonisations, le sexisme, le racisme, les ethnicisations, le refus de la pluralité des Histoires, la peur de «  l’autre  ».

Oser l’utopie est une condition nécessaire pour construire et reconstruire une société planétaire, libre et émancipée des errements du passé. Et d’abord à l’École où il s’agit de rompre avec des certitudes, des opinions et des croyances qui pèsent lourdement sur l’avenir des jeunes, et de les remplacer par des propositions plus émancipatrices.

Nos utopies face à des conceptions et arguments qui ont la vie dure :

  • La croyance qu’il est impossible d’éviter les exclusions, discriminations et violences, régnant au sein même des institutions de la République.

Notre pari consiste plutôt à créer les conditions d’un brassage des cultures, d’une «  créolisation  » afin de faire émerger, par les récits de vie et l’histoire des déplacements humains, des formes nouvelles de productions (œuvres, récits et relations). Renouer ainsi les fils de l’histoire et construire ensemble un avenir à partager.

  • L’enfant pensé comme un être faible, mauvais, à corriger, à redresser, enclin à la paresse, incapable de jugement et que l’autorité, les punitions, et la «  tolérance zéro  » peuvent seules redresser.

Il est nécessaire de changer cette conception de l’enfant, notre rapport à l’école, à l’apprendre, à la culture ; permettre aux valeurs humanistes d’être transmises en même temps que le savoir ; travailler démocratiquement avec les citoyens de toute culture sans assignation identitaire, sans territoire de relégation, sans hiérarchisation.

  • La fraternité confondue avec la compassion qui valorise l’aide au «  défavorisé  » et le soutient, renforçant et légitimant ainsi les inégalités.

C’est en revanche dans la solidarité entre tous les acteurs engagés dans l’apprendre, que peut se construire la fraternité que les leçons de morale formelles ou informelles dispensées sans relâche empêchent de construire.

  • «  L’égalité des chances  » prétendument garantie par l’École, est un mensonge social. Elle renforce un système injuste en confortant en chacun le sentiment qu’il «  mérite  » son sort. Elle interdit que l’on se plaigne ou que l’on exige, puisque «  tout a été fait  » pour donner à tous la chance de réussir ! Cette mystification repose sur le postulat que la réussite des uns et l’échec des autres s’expliquent par des «  dons  » reçus ou pas à la naissance ou par le mérite personnel.

Nous affirmons que ces représentations émanent d’une conception erronée du développement et de l’apprentissage. Et d’une difficulté à reconnaître que la réussite et l’échec sont un construit social. D’où l’urgence à analyser ensemble, de façon critique, les mécanismes de différenciation et de hiérarchisation sociale ; de (faire) comprendre les violences de classes à l’œuvre à l’école comme dans toutes les institutions, lesquelles favorisent la reproduction des inégalités.

  • La conception explicative de la transmission des savoirs, qui confie à l’intelligence du maître le soin de combler la distance séparant l’ignorant du savoir : elle valide et renforce l’inégalité conçue comme une évidence ; elle provoque l’abdication des dominés face aux savoirs qu’ils pensent ainsi inatteignables pour eux.

Tout au contraire, il nous faut miser sur la recherche et l’inventivité pédagogique pour créer une fraternité productrice d’émancipation ; sur l’intelligence collective entre les apprenants et tous les acteurs de l’École ; sur la solidarité au cœur même de l’acte d’apprentissage ; sur la capacité des enseignants à mettre en place des dispositifs permettant à chacun de réussir ensemble.

  • Le «  savoir-être  », nouvel habillage de la normalisation. Il conforme l’apprenant en un élève idéalisé, «  naturellement  » ponctuel, assidu, impliqué, participant spontanément à la vie de l’établissement, et «  par chance  » dénué de tout esprit critique !

À l’opposé, nous voulons construire un espace de pensée et d’action où le questionnement fait émerger l’étonnement, la curiosité, le plaisir d’apprendre ensemble. La construction du sens est le moteur de tout apprentissage et vecteur d’émancipation individuelle et collective.

  • La conviction que la compétition est source de motivation, qu’elle encourage l’apprentissage, qu’elle justifie efforts et sacrifices, en séparant plaisir et travail.

Loin de tout formatage, nous voulons, par la coopération, réunir plaisir et travail, favoriser les découvertes, tenir compte de l’expérience de chacun, cultiver l’empathie.

  • Le système de sélection qui, en orientant les activités des élèves vers la recherche de bonnes notes plutôt que vers celle de l’acquisition et la consolidation des savoirs, met en concurrence les apprenants et conduit à des impasses, tant pour les élèves issus des milieux les plus populaires que pour la démocratie elle-même.

Il y a urgence à enfin distinguer contrôle et évaluation. À repenser l’évaluation, comme construction du sens, à partir de l’analyse des chemins parcourus et qui demeurent à parcourir ; à éveiller l’esprit critique ; créer des situations d’apprentissages qui permettent aux enseignants, parents et élèves d’éprouver le pouvoir formatif du travail mené dans un climat de confiance et sans peur du jugement ; apprécier et valoriser les efforts des apprenants.

Il est urgent maintenant, forts de ces prises de conscience et de ces convictions, de transformer nos constats et nos propositions en actes.

De l’ambition pour l’École ; de l’utopie en actes

Pour tous, nous avons besoin d’une École, ambitieuse, de l’intelligence et de l’égalité.

  • Une École du raisonnable et du réalisme : appel à la raison face au gâchis humain actuel, appel au réalisme face aux savoirs et pratiques sur lesquels prendre appui pour y parvenir et grâce aux forces qui déjà s’expriment et ne demandent qu’à s’investir davantage dans cette utopie commune, sur le plan des apprentissages comme sur celui de la construction citoyenne.
  • Une École qui encourage et promeut curiosité, étonnement, humour, insolite, rencontres imprévues, création, bousculade intellectuelle, perturbation génératrice de nouvelles découvertes, assure la sécurité pour dépasser la peur, accepter le flou, l’incertitude plutôt que les dogmes et construire le désir d’apprendre, toujours, de se poser des questions, de les confronter à celles des autres, de résister à toutes les emprises.
  • Une École qui propose défis, problèmes à résoudre, difficultés à surmonter : ce qui mérite qu’on mobilise son énergie, son intelligence et son humanité, parce que l’effort est alors promesse de portes qui s’ouvrent, de dépassements inespérés, de connaissances renouvelées, d’habiletés ignorées, d’aventures inimaginées, d’émancipation devinée.
  • Une École qui ne hiérarchise pas les objets qu’elle enseigne, qui refuse le clivage manuel/intellectuel et sache au contraire mettre en valeur, dans chaque pratique, la pensée humaine à l’œuvre. Une école qui n’aseptise pas les savoirs au nom d’une supposée neutralité, mais qui éclaire les apprenants sur la nature polémique de toute rupture dans le champ de la pensée et du savoir.
  • Une École du partage des savoirs, de la joie d’apprendre et de construire ensemble, de mettre ses pas dans l’aventure de ceux qui nous ont précédé, de prendre place dans ce qui vient, le monde que l’on transforme et construit ensemble.
  • Une École du Tous capables qui postule et institue l’excellence de chacun par la coopération, l’entraide et l’exigence. Une École de l’égalité non de paroles, mais de fait.

Cette École ambitieuse de l’intelligence et de l’égalité, il est de notre responsabilité de la construire.

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ONU: Objetivos de Desarrollo Sostenible – Información y guía para las organizaciones de voluntariado

Este folleto forma parte de la documentación elaborada en el marco del proyecto «Agenda post 2015» del programa VNU, cuyo objetivo es apoyar el posicionamiento del voluntariado en el proceso de reflexión para el periodo posterior a 2015. Este proyecto ha permitido al programa VNU mejorar los trabajos de elaboración de un nuevo programa de desarrollo para dicho periodo en todo el sistema de las Naciones Unidas, a la vez que ha destacado la contribución específica que aporta el voluntariado al desarrollo sostenible, en estrecha colaboración con las partes interesadas nacionales e internacionales.

(…)

Acceda al folleto a través del siguiente enlace:  http://www.volunteeractioncounts.org/images/post2015/Downloadcenter/UNV%20QA%20on%20SDGs_web_S.pdf

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Comentarios tras la cumbre de la francofonía

Por Ficeméa

Los días 26 y 27 de noviembre de 2016 seguirán constituyendo una importante victoria para los partidarios de una educación pública de calidad. Los 57 Estados miembros de la Francofonía reunidos en Madagascar ratificaron la Declaración de Antananarivo, que incorpora de forma explícita los problemas relacionados con la comercialización de la educación. Esta es la declaración más firme que han emitido los jefes de Estado contra la comercialización y a favor de la enseñanza pública y la reglamentación. Es un reconocimiento del trabajo de sensibilización de los interlocutores de la sociedad civil ante los representantes de los Estados y organismos internacionales. Esto refleja la importancia de la movilización colectiva de la que todos y todas hemos formado parte en el transcurso de los últimos meses.

El párrafo incluido en la declaración estipula: «Constatando el desarrollo de los establecimientos escolares y educativos con ánimos de lucro, y teniendo en cuenta nuestro compromiso con la educación pública, gratuita y de calidad para todos y todas, pedimos a la OIF y a la Conferencia de Ministros de Educación de los Estados y Gobiernos miembros de la Francofonía (CONFEMEN), en colaboración con la sociedad civil, que se prosiga la reflexión planteada en la Cumbre de Kinshasa en 2012 y se adopten medidas para promover unas disposiciones institucionales eficaces destinadas a reglamentar a los agentes de la educación privada con el fin de garantizar la calidad y la equidad de los servicios educativos».

Naturalmente, si el hecho de que tantos jefes de Estado se hayan expresado de manera muy firme sobre el tema constituye una etapa importante en sí, ahora es importante hacer rendir cuentas a las autoridades nacionales respecto de la puesta en marcha de esta declaración.

La comercialización de la educación: Un proceso que adopta múltiples formas

La comunidad internacional ha sido testigo de un crecimiento sin precedentes durante los últimos años de los agentes privados en el sector educativo, lo que ha resultado en la transformación total de los sistemas de este sector en los países denominados «del sur» o «del norte», que incluye la propuesta de servicios de bajo costo y de mala calidad en los Estados emergentes y poblaciones pobres. Muchos inversores, especialmente las empresas multinacionales, participan a gran escala en el «mercado» de la educación considerado como muy lucrativo. La comercialización de la educación es un proceso apenas perceptible que adopta múltiples formas y que afecta tanto a los sectores de la educación formales como informales. Este se traduce en el desarrollo de empresas comerciales para el apoyo escolar, para tutorías de orientación escolar, para la producción de los denominados «kits» contra la dislexia o la disortografía, o incluso en el desarrollo de programas informáticos digitales denominados «educativos».

Este fenómeno multifacético afecta la calidad de los contenidos educativos y la adquisición de los conocimientos básicos; desarrolla la segregación territorial y socioeconómica y refuerza las desigualdades sociales, poniendo en riesgo, así, la realización del derecho a la educación.

La comercialización de la educación se define como su transformación en un producto comercial como fuente de beneficio económico. Se distinguen dos formas: la primera es la privatización de la educación, que se define como el aumento de la responsabilidad sobre la educación por parte de los agentes privados; la segunda, la privatización en la educación, caracterizada por la introducción de métodos y enfoques procedentes del sector privado comercial en los sistemas de educación pública.

Hemos identificado tres repercusiones importantes:

  • La inaccesibilidad a una educación básica y el aumento  de las desigualdades sociales. En un estudio[1] realizado hace poco por «Solidarité Laïque» y «Global Initiative for Economic Social and Cultural Rights», en colaboración con las asociaciones haitianas como CEMEA Haití, se analiza la situación en un país donde el 84% de escuelas son privadas: «Las políticas de acceso a la educación no han servido como catalizadoras de la igualdad de oportunidades como se esperaba, por el contrario, han reforzado el incremento de las desigualdades preexistentes. Una de las razones de estas desigualdades está relacionada con los gastos de inscripción, cuyo aumento constante afecta principalmente a los hogares más pobres. Según el 62% de hogares, estos costos demasiado elevados y otros obstáculos financieros constituyen la razón principal de la no escolarización de los menores de entre 3 y 16 años. Por otro lado, más del 90% de hogares haitianos han indicado que apenas cuentan con los medios suficientes para satisfacer sus necesidades, lo que ha puesto en peligro la escolarización infantil».
  • La estandarización de las prácticas y pedagogías. Como ejemplo tenemos la creación de las escuelas de costo bajo. Bridge International Academies Ltd (BIA) es una sociedad con fines de lucro establecida en Estados Unidos y es la cadena más grande de escuelas comerciales privadas a nivel mundial. Estas escuelas están financiadas por Pearson, la Fundación Bill Gates y Facebook, entre otros, y se han implantado en Liberia (20 escuelas), Kenia (400 escuelas) y Uganda (63 escuelas). El concepto se basa en dos fundamentos: racionalización por economías de escala y estandarización. La Bridge Academy ha diseñado herramientas pedagógicas que integran en una tableta digital las lecciones impartidas por «el docente», quien se convierte en un simple repetidor a quien se le confiará una clase tras cinco semanas de formación. Los mismos contenidos se enseñan de manera idéntica en todas las escuelas al mismo tiempo. El gobierno ugandés ha presentado un recurso ante los tribunales para el cierre de las escuelas Bridge porque no respetan las normas mínimas en materia de educación. Sin embargo, es posible que esta empresa tenga unos 10 millones de alumnos para 2025.
  • La sustitución de la financiación pública (nacional e internacional) por asociaciones confiadas a las sociedades privadas con más objetivos lucrativos que relativos a la educación de la población. Podemos tomar como ejemplo la sociedad entre el Ministerio de Educación Nacional en Francia y Microsoft. Dado que se trata de un aspecto económico importante, las grandes empresas del sector digital –en particular, GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft)– intentan por todos los medios imponer sus normas y el uso de sus productos, no solamente con respecto del material escolar, sino también, y sobre todo, respecto de las normas y prácticas educativas.

La lucha contra esta comercialización es un desafío importante para los agentes y los defensores del derecho a la educación para todas y todos a lo largo de toda la vida.

Llamamiento de la Francofonía contra la comercialización: Una respuesta colectiva a nivel internacional y una herramienta para la promoción de intereses   

Dentro de este contexto inquietante, un grupo de organizaciones no gubernamentales, de sindicatos, de investigadores y de movimientos educacionales –del que es miembro la Federación Internacional de CEMEA– se encuentra implicado en un consorcio internacional destinado a reflexionar y actuar sobre este asunto. Estos agentes coordinan actividades de investigación y promoción, y desarrollan igualmente una metodología que permita identificar los impactos de la privatización sobre los derechos humanos.

Los miembros de la Francofonía de este consorcio han emitido en colaboración un Llamamiento de la sociedad civil contra la comercialización de la educación y los sistemas educativos, que está destinado a alertar a las autoridades públicas y a los agentes de la sociedad civil, a sensibilizarlos ante los peligros inherentes al proceso de comercialización de la educación y a comprometerlos a hacer frente a este fenómeno.

En la actualidad, nuestro Llamamiento contra la comercialización de la educación ha sido firmado por 302 organizaciones de la sociedad civil procedentes de 38 países.

No obstante, este llamamiento aún debe ser difundido, considerado y debatido. Los Estados y  las instituciones regionales tales como la Unión Europea y la Unión Africana deben, al igual que la ONU[2] y la OIF, proteger y reforzar la educación como un auténtico bien público, así como promover una concepción de la educación portadora de emancipación individual, colectiva y de justicia social.

A nivel nacional, cada país debe involucrar a los distintos ministerios, movilizar a los agentes comprometidos en los temas educativos y ser fuente de propuestas, pues sí existen soluciones.

En nuestra capacidad para crear vínculos entre las escalas locales e internacionales es que se establecen nuestras democracias. Las orientaciones de las políticas internacionales no deben quedar acaparadas por los expertos y los tecnócratas, pues estas suscitan el debate público y no deben quedar desconectadas de las realidades vividas a diario. Nuestro trabajo, como agentes en el terreno y pedagogos, es trabajar con las personas ante estas cuestiones claves. Debemos permitir que la ciudadanía se apropie de las políticas nacionales, regionales e internacionales para participar en el debate, comprender y poder tratar estas orientaciones que delinean el futuro de nuestras sociedades.

¡La educación no es una mercancía, es un derecho! Y deseamos que todas y todos lo podamos ejercer.

Sonia Chebbi,

Delegada permanente de la Federación Internacional de CEMEA

 

La Organización Internacional de la Francofonía (OIF) tiene como misión lograr una solidaridad activa entre los 84 Estados y gobiernos que la componen (58 miembros y 26 observadores). Se trata de una comunidad de destino consciente de los vínculos y del potencial que se obtiene por compartir una lengua, el francés, y los valores universales.

La OIF tiene como objetivo contribuir a mejorar el nivel de vida de sus poblaciones ayudándoles a convertirse en agentes de su propio desarrollo. Asimismo, brinda apoyo a sus Estados miembros en la elaboración o consolidación de sus políticas y realiza acciones de política internacional y de cooperación multilateral, conforme a las 4 grandes misiones definidas por la Cumbre de la Francofonía:

  • Promover la lengua francesa y la diversidad cultural y lingüística
  • Promover la paz, la democracia y los derechos humanos
  • Apoyar la educación, la formación, la enseñanza superior y la investigación
  • Desarrollar la cooperación al servicio del desarrollo sostenible

 

[1] Estudio titulado «Haïti, enseignement privatisé, droit à l’éducation bafoué»,  informe alternativo respaldado por 10 organizaciones haitianas e internacionales que se remitió a la ocasión del examen periódico universal de Haití en noviembre de 2016.

[2] Las Naciones Unidas, a través de una resolución del Consejo de Derechos Humanos adoptada en julio de 2016, insta a todos los Estados a «acabar con todas las repercusiones negativas de la comercialización de la educación».

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Publié dans En la prensa, La mercantilización de la educación, Recursos sobre el marchandisation

Consolidar, construir, captar, diseñar, irradiar

La refundación de nuestra federación internacional trae muy buenos resultados. Ya estamos visualizando sus beneficios. Soy de la opinión de que 2017 será un año en el que reafirmaremos las bases de nuestros esfuerzos conjuntos y los fortaleceremos para así poder difundir aún más las ideas y prácticas de la educación nueva y activa. Los objetivos educativos, los retos de aprendizaje y los objetivos sociales que hemos asignado a nuestro curso de acción consideran a las personas como actores educados, que son conscientes de las necesidades de las comunidades humanas que ellos forman junto con los demás y que, además, están dispuestos a la solidaridad, la igualdad y la libertad. Es mi deseo que la FICEMEA se consolide sobre sus fundamentos y que todos sus miembros sean capaces de construir, captar, diseñar e irradiar.

La FICEMEA quiere asegurarse de la presencia de nuestras ideas y de que las organizaciones que la conforman tengan su representación. Un logro importante del año 2016 fue, obviamente, la acción compartida de abogar en contra de la comercialización de la educación. Sus constantes contribuciones son esenciales para continuar con esta causa con fuerza y ​​sin interrupción, para dar a conocer su contenido, de manera que las instituciones implicadas tomen en cuenta nuestras recomendaciones que han sido respaldadas por la Cumbre de la Francofonía, la UNESCO y la Comisión de Derechos Humanos de la ONU.

Podemos seguir avanzando en nuestra “casa común”, trabajando juntos para identificar, definir, comparar y mejorar las prácticas de enseñanza que propician los CEMEA. Podremos entonces difundir esta “topografía” común de nuestras acciones con las variaciones específicas de nuestras culturas y nuestras organizaciones sociales.

Para que todos sean claramente tomados en cuenta, podemos darle valor al simbolismo de la igualdad entre mujeres y hombres mediante la práctica voluntaria de la escritura igualitaria.

En nuestra federación, los intercambios entre las asociaciones miembros, entre ustedes, deben fortalecerse y la FICEMEA estará vigilando la continuación y el fortalecimiento de la labor de las comisiones regionales de las que me alegro de recibir contribuciones regulares. La producción y elaboración de la cartografía de la red de los CEMEA y el catálogo de acciones efectuadas también deben contribuir en gran medida a nuestra política de asociación.

En 2014, los miembros de la “refundación” decidieron llevar a cabo un notable programa de acción. Ahora falta consolidar los medios necesarios para que se mantenga: captar sus aportes en todas las acciones de la federación, aplicar un modo de financiación sostenible y fomentar intercambios libres y abiertos.

La labor se muestra apasionante y reviste importancia. Quiero agradecer a los miembros de la Junta de Administración y, en especial, a los miembros del Comité Ejecutivo por sus esfuerzos para discutir las líneas de acción de manera abierta y libre, decidir las acciones y los medios para ponerlas en práctica o para lograr que la FICEMEA pueda cumplir nuestros objetivos comunes e implementar la nueva educación en el desarrollo de la sociedad y las personas. Con gran agrado, celebro el compromiso y los resultados alcanzados por Sonia Chebbi, quien ha contado con la ayuda de Anne-Claude Brusini  y Ekedi Michelle.

Nuestros objetivos son maravillosos, nuestra pasión es infatigable y nuestro deseo de que se reconozca el potencial de cada individuo son infinitos. Nuestra voluntad de construir juntos un mundo mejor es fundamental. Difundamos nuestras acciones que son tan necesarias.

Yvette Lecomte, presidente de la FICEMEA

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